Habitués Éric70 Posté(e) 6 mars 2008 Habitués Posté(e) 6 mars 2008 Je voulais juste dire que le rapport n'est pas évident entre le client à qui est destiné la matière première et la main d'oeuvre (dépendamment des secteurs). Les Chinois qui fabriquent les bébelles qui inondent le marché québécois ne parlent pas français. Pourquoi un ouvrier qui fabrique du gaz qui va aux USA a-t-il besoin de vivre sa vie personnelle et professionnelle en anglais s'il est à Lévis? Un cadre, un représentant de ventes, peut-être. Mais un spécialiste de la liquéfaction ou un autre technicien? Il utilisera juste l'anglais en cas de besoin. Pour le reste, sa vie se passera en français ...Encore une fois je suis utopiste mais bon ...Bingo Angela, dans la très grande majorité les Québécois au travail ne passent pas juste leurs temps à parler aux américains !!!Le point d'inflexion problématique pour l'immigrant au Québec est Montréal ! Est-ce un Canada bilingue que l'immigrant veut ou un Québec francophone ?Combien d'immigrants francophones arrivent au Québec dans l'espoir d'offrir à eux et à leurs enfants une plus grande chance d'apprendre l'anglais ? C'est incompatible avec les valeurs de la société Québécoise ! Citer
O'Hana Posté(e) 6 mars 2008 Posté(e) 6 mars 2008 Angela, Eric70, rappelez-vous les fils de discussion portant sur la Loi 101.Immanquablement, il y a toujours quelqu'un pour écrire que cette loi est une aberration et que ça serait tellement plus simple, plus pratique et plus économique si on se mettait tous à parler anglais et que, en fin de compte, les coûts économiques reliés à cette loi nuisent au développement du Québec.C'est en partie ça que je veux dire quand j'écris que le Québec doit rester en tension pour ne pas céder inconditionnellement au grand marché nord-américain anglophone. Il y aura toujours un coût à assumer pour affirmer fièrement son caractère culturellement distinctif.Excepté la région de Montréal, nous sommes d'accord que le reste du Québec parle et se parle majoritairement en français. Ce qui a changé par contre avec la loi 101, c'est que depuis 1977, c'est correct de parler français, c'est-à-dire qu'on peut aspirer à de hautes ambitions professionnelles sans devoir sacrifier sa langue maternelle qu'est le français. Donc, au-delà des chiffres, c'est-à-dire du fait que le français se porte relativement bien en région au Québec, il y a tout cet aspect qui se joue en filigrane, beaucoup plus subtil et qui ne se voit pas nécessairement dans les statistiques.Alors oui, le gars dans sa mine en Abitibi a toujours pu parler et travailler en français. Sauf que depuis 1977, les ordres qu'il reçoit de son boss sont majoritairement en français. Parce que le boss au-dessus est francophone et que le boss encore au-dessus est peut-être anglophone mais il a finit par comprendre que ça se passe en français au Québec.Et comme tout le monde le sais, la parole de Jimmy, c'est parole "d'evanGilles" Quoi de plus logique sachant que toute parole divine provient nécessairement de notre cher Pape Benoit XVI :kloobik: - O'Hana - Citer
Habitués Éric70 Posté(e) 6 mars 2008 Habitués Posté(e) 6 mars 2008 Angela, Eric70, rappelez-vous les fils de discussion portant sur la Loi 101.Immanquablement, il y a toujours quelqu'un pour écrire que cette loi est une aberration et que ça serait tellement plus simple, plus pratique et plus économique si on se mettait tous à parler anglais et que, en fin de compte, les coûts économiques reliés à cette loi nuisent au développement du Québec.C'est en partie ça que je veux dire quand j'écris que le Québec doit rester en tension pour ne pas céder inconditionnellement au grand marché nord-américain anglophone. Il y aura toujours un coût à assumer pour affirmer fièrement son caractère culturellement distinctif.Je t'arrête là O'Hana, l'affirmation de notre fierté est beaucoup plus que culturel. Il n'a pas de coûts économiques reliés à cette affirmation et à l'application de la loi 101. Bien au contraire notre culture différente fait que nous consommons différemment. Si nous nous affirmons nous nous développons !!!Et depuis 1980, la mobilité des personnes entre provinces canadiennes a toujours été négative pour le Québec mais pourtant le solde de la mobilité de la population francophone est positif ! Il y a plus d'Acadiens et de Francos-Ontariens qui viennent habiter au Québec que des francophones Québécois qui quittent le Québec !!!Plus le Québec sera francophone plus notre situation démographique s'améliorera !!! Économiquement nous serons gagnant !!!Faut pas croire les balivernes des opposants à la loi 101, la plupart ont déjà un pied à l'étranger !!! Citer
O'Hana Posté(e) 6 mars 2008 Posté(e) 6 mars 2008 Je t'arrête là O'Hana, l'affirmation de notre fierté est beaucoup plus que culturel. Il n'a pas de coûts économiques reliés à cette affirmation et à l'application de la loi 101. Bien au contraire notre culture différente fait que nous consommons différemment. Si nous nous affirmons nous nous développons !!!Est-ce que la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec devrait prioriser le rendement pour consolider le bas de laine collectif des québécois ou prioriser le nationalisme économique en investissant d'abord dans l'économie québécoise ? C'est, en gros, ce dont je parle dans mon avant-dernière chronique : la culture ou l'économie. Le seul moyen de savoir avec certitude si, d'un point de vue strictement économique, le Québec aurait été plus gagnant en s'anglicisant serait justement de s'angliciser. Ce que toi et moi ne souhaitons évidemment pas, on n'a qu'un seul Québec et on ne veut pas gaspiller la seule chance qu'on a.C'est pour cela que je continue de croire qu'il y a un coût à assumer pour rester culturellement distinct. Et ce coût est effectivement plus facile à assumer actuellement car nous avons la masse critique suffisante en tant que bassin de consommateurs. Autrement dit, c'est encore payant pour une entreprise de faire deux campagnes de publicité pour le marché canadien (une en anglais et une en français avec les coûts en traduction et en adaptation culturelle que cela exige).Et même sans masse critique suffisante, il y a encore moyen d'être encore convaincants : la richesse produite par québécois. C'est-à-dire la productivité.Hasard des choses : avec le défi démographique, le défi de la productivité est l'autre enjeu majeur dans l'avenir de la société québécoise.Maintenant, je pense que nous serons d'accord toi et moi qu'être québécois n'est pas juste une question économique quand on a à portée de main le marché (encore) le plus riche au monde. Et tant mieux : car c'est ce qui nous rend différents.- O'Hana - Citer
Habitués Angela Posté(e) 6 mars 2008 Habitués Posté(e) 6 mars 2008 Je t'arrête là O'Hana, l'affirmation de notre fierté est beaucoup plus que culturel. Il n'a pas de coûts économiques reliés à cette affirmation et à l'application de la loi 101. Bien au contraire notre culture différente fait que nous consommons différemment. Si nous nous affirmons nous nous développons !!!Si Éric, il y a un coût économique lié à l'application de la loi 101. Pour te donner un exemple récent, la décision de Visa de ne pas vendre des actions en bourse aux Québécois. Les services publics en deux langues aussi, c'est un coût. La différence est que le Québec ne peut pas sacrifier sa survie culturelle pour des enjeux économiques. C'est le choix de société qui a été fait, et tant pis pour les finances. Il y a des choses bien plus importantes que les $$$. Citer
Habitués Éric70 Posté(e) 6 mars 2008 Habitués Posté(e) 6 mars 2008 Si Éric, il y a un coût économique lié à l'application de la loi 101. Pour te donner un exemple récent, la décision de Visa de ne pas vendre des actions en bourse aux Québécois. Les services publics en deux langues aussi, c'est un coût. La différence est que le Québec ne peut pas sacrifier sa survie culturelle pour des enjeux économiques. C'est le choix de société qui a été fait, et tant pis pour les finances. Il y a des choses bien plus importantes que les $$$.Je comprend ce que tu veux dire Angela mais en même temps c'est positif puisqu'il oblige les compagnies étrangères à prendre en considération notre culture et notre langue par le fait même a créer des emplois ici pour la traduction ou simplement pour faire une campagne publicitaire Québécoise. Visa n'a pas modifier sa politique je crois, de toute façon il était trop tard, mais elle se met en position pour être critiquée et boycottée. Nous sommes peut-être juste 2 % de l'Amérique du nord mais 2% c'est énorme... As-tu pensé si les caisses populaires décident de quitter Visa pour Master Card, c'est la moitiée du marché Québécois qu'ils perdent.C'est donnant donnant, ils veulent vendre au Québec et bien qu'ils assument !!!Se serait tellement plus facile si nous ne serions pas juste une province.... Mais ça c'est un autre débat !!! Citer
O'Hana Posté(e) 7 mars 2008 Posté(e) 7 mars 2008 C'est donnant donnant, ils veulent vendre au Québec et bien qu'ils assument !!! Se serait tellement plus facile si nous ne serions pas juste une province.... Mais ça c'est un autre débat !!!Les compagnies assument les coûts supplémentaires reliés à la mise en marché au Québec parce que cela vaut encore la peine en termes de profitabilité. Le nationalisme économique est comme toute chose : ça a du bon tant qu'on en consomme avec modération et surtout avec lucidité. Et une des façons d'y parvenir est de répartir plus équitablement le pouvoir.Ainsi, en tant que souverainiste, hors de question pour moi de cautionner l'indépendance du Québec si cela n'est pas accompagné, notamment, d'une forte décentralisation de l'état québécois : je ne veux pas quitter un gouvernement fédéral centralisateur pour un gouvernement national québécois tout aussi centralisateur.Mais cela est effectivement un autre débat.- O'Hana - Citer
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