O'Hana Posté(e) 16 juillet 2007 Posté(e) 16 juillet 2007 PTBA :Et comme Parati, je désole l'absence de coopération avec les autres francophones. [...]C'est pas tout de vouloir la protéger ici, ce que j'approuve et soutient, mais ce serait aussi bien de voir à la promouvoir et à la protéger dans tous les endroits, aussi infimes soient-ils, aussi dépourvus d'avenir que cela vous semble.Il y a concrètement coopération entre québécois francophones et communautés francophones canadiennes : ministère québécois des affaires intergouvernementales consacre quelque chose comme 5 millions de dollars annuellement je crois dans des programmes de coopération ou des mesures sectorielles (comme l'accès aux étudiants néo-brunswickois au programme de médecine de l'université de Sherbrooke).Le gouvernement québécois a d'ailleurs réitéré en 2003 la Politique des relations du Québec avec les communautés francophones canadiennes. Ladite politique - de collaboration, de soutien, de coopération, etc - ayant d'ailleurs vue le jour sous le gouvernement très indépendantiste de Parizeau en 1995. On peut cependant admettre que le Québec est un acteur plus actif depuis l'arrivée du gouvernement fédéraliste de Charest.Si l'année 67 est celle de l'Expo, elle est aussi celle de la rupture entre les communautés francophones et le Québec : ce dernier - Révolution Tranquille oblige - affirme clairement lors des États Généraux du Canada Français qu'il passe du nationalisme canadien-français (donc, pancanadien) au nationalisme québécois (donc, essentiellement concentré au Québec). On peut être en désaccord ou regretter cette rupture à l'initiative du Québec mais cela faisait partie du processus, global, d'affirmation nationale.De là - et surtout depuis l'entrée en vigueur de la Charte Canadienne des droits et libertés - la coopération entre le Québec et les communautés francophones comporte intrinsèquement une limite claire dont le fardeau ne repose pas que sur les épaules du Québec.Parce que les communautés francophones du ROC (CF-ROC) sont dans une logique minorité/minorité (minoritaires tant au Canada que dans leur province) alors que le Québec est dans une logique de minorité/majorité (minoritaire au Canada mais majoritaire dans sa province). Cela affecte significativement la donne :° les CF-ROC ont besoin ET du fédéral ET du Québec pour se maintenir : le premier pour des raisons administrative et économique (subventions, etc) et le second pour une raison disons linguistico-culturelle (foyer principal francophone au Canada). Cela conditionne nettement leur ligne de conduite ainsi que leurs intérêts et même s'il est évident qu'elles respirent mieux quand il y a un gouvernement fédéraliste au Québec, elles sont quand même heureuses qu'il y ait encore un gouvernement provincial québécois tout court dans la confédération° Le Québec n'a besoin que de lui-même techniquement pour se maintenir au sein du Canada. Internationalement, c'est relativement autre chose car la relation CF-ROC / Québec se transpose dans la relation Québec / France. Enlevez la France et la Francophonie mondiale prend un sacré coup. Pareil pour la francophonie canadienne sans le Québec. Ce n'est pas de la condescendance : c'est la réalité de la masse critique. Qui s'accompagne de l'influence politique et du poids économique en conséquence.Ces deux logiques peuvent donc, selon les circonstances, s'entendre quand leurs deux intérêts convergent (ex : Montfort). Mais il peuvent tout aussi bien être divergents : En 1989, quand la communauté franco-albertaine a voulu administrer elle-même ses écoles, l'Alberta a contesté jusqu'en Cour Suprême. Le gouvernement québécois d'alors - celui de Bourassa, fédéraliste - n'a pas appuyé les franco-albertains mais l'Alberta. Parce que le Québec ne voulait pas que ça soit la Cour qui décide à sa place qui aurait compétence pour gérer son éducation.De l'autre côté en 1995, bien des souverainistes québécois ont en durement voulu aux CF-ROC d'accepter une subvention du fédéral pour promouvoir la dualité linguistique au pays durant la campagne référendaire.Il est donc évident que derrière les discours de collaboration et de coopération - tant d'un bord que de l'autre et quelque soit la position du gouvernement québécois en poste sur la question nationale - chaque groupe (CF-ROC et Québec) garde bien en tête ses propres intérêts et sait que la coopération ne sera pas possible à 100%. Parce que le Québec sait que pour survivre, les CF-ROC ont besoin du fédéral qui, lui, veut faire du Québec une communauté linguistique et culturelle comme toutes les autres. Ce qui est impensable pour tout gouvernement en poste à Québec.Quand Ottawa a supprimé le programme de contestation judiciaire si vital aux CF-ROC pour protéger leurs droits linguistiques, le gouvernement Charest n'a pas franchement sauté sur l'occasion pour dire qu'il allait prendre le relais du financement. Car il sait que cela pourra se retourner contre le Québec éventuellement. Et à ce moment-là, si les CF-ROC auront gagné une victoire juridique pour eux, qui sait les conséquences qu'aura cette dernière sur le Québec et donc, in fine, sur toute la francophonie canadienne ?Chacun a ses responsabilités et il serait trop facile d'attribuer les difficultés de la francophonie canadienne seulement au Québec.Nelju :N'oubliez pas qu'apres le cours, l'immigrant sort a la rue avec les vrais quebecois parlant joual. Je comprends parfaitement les francais, suisses et africains. Par ailleurs, il y a un grand difference dans l'accent et façon de parler des français, qui est élégante et comprehensible avec un bel accent. D'apres moi, le francais parle a Quebec c'est la plus difficile version pour apprendre le françaisNanuk :Et pourtant je partage entièrement l'avis de Nelju , deux Suisse de haute montagne , pas de problème , deux belges à la sortie d'un pub à 2 heure du mat pas de problème , deux Marocains , deux ivoiriens , deux vietnamiens , deux tahitiens pas de problème , mais deux Québécois qui débite à 100 à l'heure ...désolé je suis laché .Dans vos propos, je vois une dévalorisation du français québécois. Qui n'est ni meilleure ni pire que toutes les autres variations du français dans le monde. Et encore moins "inférieur" au français de France. Je viens d'un endroit où le français a connu une forte adaptation au local - le caldoche - et j'ai grandi entouré notamment de tahitiens. Le français québécois n'est pas plus difficile à comprendre que le français version calédonienne, tahitienne et même métropolitaine.- O'Hana - Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 16 juillet 2007 Habitués Posté(e) 16 juillet 2007 O'Hana je suis d'accord que les difficultés ne sont pas juste du fait du Québec mais je m'attache à ce que le Québec fait pour le moment, parce que à mon sens, il est plus avancé dans ce "combat" que les autres, donc il a potentiellement plus d'expérience et plus de marge de manoeuvres. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 O'Hana :Quand Ottawa a supprimé le programme de contestation judiciaire si vital aux CF-ROC pour protéger leurs droits linguistiques, le gouvernement Charest n'a pas franchement sauté sur l'occasion pour dire qu'il allait prendre le relais du financement. Car il sait que cela pourra se retourner contre le Québec éventuellement.Ce qu'écrit O'Hana ici est très important a comprendre. Souvent, pas toujours, mais très souvent les intérets des francophones hors-Québec et des Québécois sont divergent ou même contradictoire.Quand les franco du ROC demandent d'avoir le choix d'envoyer leurs enfants a l'école francaise, les anglais du Québec disent que, tout comme dans le ROC, on devrait avoir le droit d'envoyer ses enfants a l'école linguistique de son choix (évidemment ils incluent les immigrants dans leur raisonnement). On leur répond quoi aux anglais dans ce cas ci ?Quand les francophones hors Québec demandent que le gouvernement Canadien ouvrent une station de Radio-Canada francophone dans le fin fond du Manitoba, le gouvernement Canadien par souci d'équité va également ouvrir une station ou donner un permi a une station (télé ou radio) anglophone a Matane par exemple.C'est comme ca que l'on s'est retrouvé a Montréal avec 50% de stations de radio anglais et 50% de stations de radio francaise....dans une province ou les francophone sont 80% de la population. Par souci d'équité, le gouvernement Canadien adonné des permis de facon égale aux deux communautés.Le problème c'est que les conséquences ne sont pas les mêmes. Les petits Québécois de Matane (ou de Montréal) vont écouter de la musique anglophone, les info en anglais, les recettes de cuisines en anglais...enfin tout ce qui va les angliciser culturellement (culture au sens large).Mais il en va tout autrement dans le fin fond du nord du Manitoba. En effet AUCUN anglophone ne va s'assimiler a la francophonie parce que Radio-Canada ouvre une station francophone. Crisse de différence !jimmy Citer
Habitués geez Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Quand les franco du ROC demandent d'avoir le choix d'envoyer leurs enfants a l'école francaise, les anglais du Québec disent que, tout comme dans le ROC, on devrait avoir le droit d'envoyer ses enfants a l'école linguistique de son choix (évidemment ils incluent les immigrants dans leur raisonnement). On leur répond quoi aux anglais dans ce cas ci ?Quand les francophones hors Québec demandent que le gouvernement Canadien ouvrent une station de Radio-Canada francophone dans le fin fond du Manitoba, le gouvernement Canadien par souci d'équité va également ouvrir une station ou donner un permi a une station (télé ou radio) anglophone a Matane par exemple.C'est comme ca que l'on s'est retrouvé a Montréal avec 50% de stations de radio anglais et 50% de stations de radio francaise....dans une province ou les francophone sont 80% de la population. Par souci d'équité, le gouvernement Canadien adonné des permis de facon égale aux deux communautés.Le problème c'est que les conséquences ne sont pas les mêmes. Les petits Québécois de Matane (ou de Montréal) vont écouter de la musique anglophone, les info en anglais, les recettes de cuisines en anglais...enfin tout ce qui va les angliciser culturellement (culture au sens large).Mais il en va tout autrement dans le fin fond du nord du Manitoba. En effet AUCUN anglophone ne va s'assimiler a la francophonie parce que Radio-Canada ouvre une station francophone. Crisse de différence !jimmyDu coup, si on te suit, ça veut dire : "vous avez choisi de vivre en français en dehors du Québec, alors démerdez-vous !".J'avoue avoir du mal à adhérer à cette idée de défendre une langue en sacrifiant des gens qui essaient de la préserver et de la faire vivre un peu partout.Et si c'est juste pour se protéger de l'invasion possible de l'anglais dans les têtes blondes du Québec, c'est peut-être d'abord aux parents à être vigilants et aux médias à proposer des alternatives de qualité, avant de mettre en place des mesures et des lois protectionnistes, qui marquent plus un isolement et un entêtement contre-productif coupant court à tout débat, tu ne penses pas ?C'est un peu caricatural, mais j'essaie de comprendre... Citer
Habitués Redtoronja Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Du coup, si on te suit, ça veut dire : "vous avez choisi de vivre en français en dehors du Québec, alors démerdez-vous !".J'avoue avoir du mal à adhérer à cette idée de défendre une langue en sacrifiant des gens qui essaient de la préserver et de la faire vivre un peu partout.En tout cas, nous les francophones du ROC (et on déteste cette appellation, au passage !), c'est comme ça qu'on le sent. Et c'est dommage... il peut y avoir "des" francophonies au Canada au lieu d'un Québec qui lutte pour lui seul. Citer
Habitués schumarette Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Oui, c'est le point de vu que j'ai essayé de défendre sur le forum du ROC, mais apparemment, "on" n'a rien voulu entendre Je pense en effet que c'est trop facile de dire : tes petits-enfants ne parleront qu'anglais !! Ce n'est pas parce mon voisin va se jeter dans la Loire, heu pardon, le St-Laurent que je vais aller faire pareil. On n'est pas des moutons, faut pas tout confondre.Je connais ici des francophones québécois qui ne viennent jamais dans la francophonie et qui s'assimilent sciemment car ils ne veulent plus rien savoir du français et du Québec. C'est leur choix, mais je ne trouve pas ça correct. Notre langue est une richesse qu'il faut préserver, et la défendre est un honneur à mon avis. Et par la même occasion, je trouve important que mes enfants parlent également la langue du coin de pays qui les accueillent, et qui plus est, est la langue internationale, donc c'est toujours utile, de plus, ils auront la chance d'être bilingues, ce qui est un plus aujourd'hui.Je pense aussi que le Québec veut avoir le monopole de la langue française et ne joue pas franc jeu avec les francophones hors Québec. Pourquoi ? parce que ça les ennuie que l'on puisse dire qu'on parle français ailleurs au Canada, et pourtant c'est une réalité. Lorsque Jimmy me joue le grand jeu : c'est faire croire que le Canada est bilingue quand tu dis ça, il sait tout à fait que c'est faux et que ce ne sont pas mes propos, mais ça l'arrange de me le dire :dodotime: Donc, je vais écrire noir sur blanc : le Canada n'est pas bilingue, loin de là, mais dans certains coins des provinces et territoires, vous trouverez des poches de francophones qui sont fiers de maintenir leur langue.Mes filles vont également à l'école francophone car je trouve important qu'elle parle un bon français tout en maitrisant l'anglais. Cela fait un peu plus d'un an qu'elles sont dans le milieu anglophone mais elles n'ont toujorus pas "attrapé" l'anglais. Il faut dire qu'on ne parle que français à la maison, on n'écoute que la télé en français, leurs amis parlent français et à l'école, ça ne parle que français... mais il n'empêche qu'elles ont eu des cours de soutien en anglais pour essayer d'avoir le niveau anglophone du territoire nécessaire à leur niveau scolaire, et ce à l'école française. Je pense en effet, qu'elles n,auraient pas eu ça dans une école anglophone au niveau du français.Si tous les francophones du Canada se donnaient la main, on serait vraiment beaucoup plus fort et surtout beaucoup plus convaincants. Mais il ne faut pas non plus se fermer aux anglophones qui nous entourent et contrairement aux idées reçues au Québec sont très tolérants, en tout cas ici au Yukon, c'est comme ça. Citer
O'Hana Posté(e) 17 juillet 2007 Posté(e) 17 juillet 2007 PTBA :O'Hana je suis d'accord que les difficultés ne sont pas juste du fait du Québec mais je m'attache à ce que le Québec fait pour le moment, parce que à mon sens, il est plus avancé dans ce "combat" que les autres, donc il a potentiellement plus d'expérience et plus de marge de manoeuvres.En 2003, renforcement de la politique québécoise en matière de francophonie canadienne avec augmentation des subventions qui passent de 2.7M$ à 5M$ (programme d'appui à la francophonie canadienne).Projet de loi pour l'ouverture d'un centre de la Francophonie des Amériques à Québec où le conseil d'administration intégrerait des représentants des communautés francophones hors-Québec.Support à des projets qui font la promotion du fait français à condition que l'autre province participe financièrement également pour soutenir sa minorité francophone (programme de coopération intergouvernementale).Par ailleurs, le gouvernement Charest a profité du renforcement de sa politique en 2003 pour souligner l'importance que le Québec a de se poser en leader de la francophonie canadienne en tant que foyer principal au Canada.Même si le Québec dispose d'une plus grande marge de manoeuvre en disposant d'un faisceau d'outils législatifs et gouvernementaux à sa disposition en tant que gouvernement provincial, il est important de rappeler que :1° ce n'est pas tant du côté de Québec que d'Ottawa qu'il faut chercher des moyens et des mesures plus conséquentes : non pas parce que Québec ne veut pas. Mais parce que son action est constitutionnellement limitée par le relais qui est censé être sous la responsabilité du fédéral2° plusieurs raisons fondamentales font en sorte que les intérêts des francophones du Québec et ceux hors-Québec ne seront jamais suffisamment convergents pour créer une réelle solidarité linguistique. Ce qui fait que cette solidarité sera intrinsèquement circonstancielle et chacun défendra sa propre paroisse au gré des réalités politiques et linguistiquesGeez :Du coup, si on te suit, ça veut dire : "vous avez choisi de vivre en français en dehors du Québec, alors démerdez-vous !".Personnellement, je vois plutôt dans les propos de Jimmy le fait qu'une décision juridique de la plus haute cour au Canada peut avoir des répercussions différentes selon la réalité linguistique du territoire concerné au pays. Ce qui est nettement différent de ton interprétation. Objectivement, on ne peut en vouloir aux québécois de se protéger, même si cela signifie se désolidariser des francophones hors-Québec. Comme on ne peut en vouloir à ces mêmes francophones hors-Québec de se désolidariser des québécois quand ils peuvent obtenir quelque chose qui fera leur affaire chez eux localement.Ceci dit, il est vrai que la "trahison" semble beaucoup moins évidente quand c'est le petit qui lâche le grand plutôt que le contraire. Mais cela ne change rien qu'il y a eu désolidarisation quand même sur le principe.Schumarette :Si tous les francophones du Canada se donnaient la main, on serait vraiment beaucoup plus fort et surtout beaucoup plus convaincants.Dans les conditions actuelles du fédéralisme canadien, une telle solidarité de tous les francophones du Canada est trop difficile, voire impossible. Parce qu'au Québec, nous tentons tant bien que mal de protéger notre majorité francophone alors qu'en-dehors du Québec, vous tentez tant bien que mal de protéger votre minorité francophone. Nos rapports respectifs face au même objet (préservation du fait français) sont donc totalement différents.Vous n'êtes pas prêts à sacrifier vos minorités pour la majorité québécoise et vous avez raison. Comme au Québec, nous ne sommes pas prêts à hypothéquer notre majorité pour vos minorités. Et nous avons raison aussi. Bref, quand tout le monde a raison mais pour des raisons différentes, essayez après ça de monter une union face à Ottawa.- O'Hana - Citer
Habitués Petit-Lion Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Et pourquoi les parents francophones mettent-ils leurs enfants à l'école anglaise? That's the question. En ce qui me concerne, je mettrai mes enfants plus tard à l'école anglophone. D'ailleurs, mon fils est déjà dans le programme international et il apprend aussi bien l'Anglais que l'Espagnol. Si je le mets plus tard à l'école anglaise, ce n'est pas pour qu'il perde son français, c'est plutôt pour qu'il ait des chances de naviguer professionnellement dans cette mer d'anglophones qui nous entoure.Et pourtant, c'est ce qui va se passer. À moins que, comme Redtoronja, tu passes un temps considérable à enseigner le français à tes enfants. Autrement dit, ils iront aussi à la fois à l'école anglaise... et à l'école française à la maison ! Et naviguer professionnellement en anglais, ça arrivera forcément même si tes enfants vont à l'école française, comme d'autres l'ont confirmé (moi ça me semblait tellement évident, mais bon). Je ne peux pas croire que tu sous-estimes la capacité d'apprentissage des langues des enfants. Alors moi je veux bien, mais l'école française vous épargnerait bien des heures de devoirs de français à la maison... Je ne sais pas, ils pourraient faire autre chose, comme... apprendre l'espagnol ? Citer
Habitués cherry Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 (modifié) O'Hana for president! O'Hana for president! Oups... O'Hana comme président! O'Hana comme président! :w00t:Bien que je comprenne les récriminations des francophones hors-Québec qui en ont marre que la question de la francophonie canadienne tourne autour du nombril québécois, je me demande bien ce que les Québécois pourraient bien faire de plus pour eux. À moins de carrément déménager là-bas, je vois pas... O'Hana a dressé une liste des gestes concrets qui ont été posé par le Québec et c'est déjà pas mal, le reste c'est vous que ça regarde. Il est vrai que ça peut démoraliser quand on se fait dire qu'on est «un cadavre encore chaud» - et je cite le fameux "il" qui lui-même cite quelqu'un d'autre, car moi je n'irais pas jusque là -, il est vrai que dans les discours québécois sur la langue on pourrait montrer un peu plus de (re)connaissance de la situation des francophones du ROC, mais ça n'empêche pas que je maintiens ce que je dis: le nombril québécois sert plus votre cause qu'il ne vous dessert. Sans notre majorité ici, votre minorité aurait bien moins de poids politique au Canada. Les Canadiens anglais n'ont jamais été aussi sensibles aux francophones que depuis que PET a instauré le bilinguisme officiel, même s'il est plus théorique que concret. Il fut un temps où ce n'était vraiment pas le cas... Et c'est quand la portée de notre loi 101 a été volontairement et précisément amoindrie par Trudeau avec la clause Canada de la Charte des Droits et Libertés sur la langue d'enseignement (vs la clause Québec, qui a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour Suprême), que les francophones du ROC ont eu une arme supplémentaire pour maintenir et/ou ouvrir des écoles francophones publiques. Bref, notre "guéguerre linguistique" vous a bien servi finalement. Modifié 17 juillet 2007 par cherry Citer
Habitués jimmy Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 "il" citait l'auteur Yves Beauchemin, écrivain Québécois entre autre du livre "le matou"jimmy Citer
Habitués Nanuk Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Nanuk :Et pourtant je partage entièrement l'avis de Nelju , deux Suisse de haute montagne , pas de problème , deux belges à la sortie d'un pub à 2 heure du mat pas de problème , deux Marocains , deux ivoiriens , deux vietnamiens , deux tahitiens pas de problème , mais deux Québécois qui débite à 100 à l'heure ...désolé je suis laché .Dans vos propos, je vois une dévalorisation du français québécois. Qui n'est ni meilleure ni pire que toutes les autres variations du français dans le monde. Et encore moins "inférieur" au français de France. Je viens d'un endroit où le français a connu une forte adaptation au local - le caldoche - et j'ai grandi entouré notamment de tahitiens. Le français québécois n'est pas plus difficile à comprendre que le français version calédonienne, tahitienne et même métropolitaine.- O'Hana -vous devez certainement être de mauvaise foi pour dire que le Francais version québécoise est identique que les autres francais parlés dans le monde .Oseriez vous ne pas voir de différence entre un film Belge , Suisse, Marocains , Algeriens , Ivoirien ,Polynésiens ? non ? expliquez moi pourquoi un film québécois est il doublé ou sous titré ? moi , j'ai personellement besoins de ses sous titres quand je vois un tel film (the boys , crazy ,camping sauvage , la grande seduction )m Citer
O'Hana Posté(e) 17 juillet 2007 Posté(e) 17 juillet 2007 Nanuk :vous devez certainement être de mauvaise foi pour dire que le Francais version québécoise est identique que les autres francais parlés dans le monde .Oseriez vous ne pas voir de différence entre un film Belge , Suisse, Marocains , Algeriens , Ivoirien ,Polynésiens ? non ? expliquez moi pourquoi un film québécois est il doublé ou sous titré ? moi , j'ai personellement besoins de ses sous titres quand je vois un tel film (the boys , crazy ,camping sauvage , la grande seduction )Le français version québécois est identique que les autres variations existantes dans le monde en ce sens qu'il n'est pas moins ou mieux compréhensible. Il est inacceptable d'effectuer un classement entre variations linguistiques car cela exige nécessairement une langue de référence (le français de France ici en l'occurence), ce qui sous-tend un raisonnement à teneur colonialiste.Je n'ai jamais supposé qu'il n'y avait pas de différence entre les différentes variations du français dans le monde : j'écris même qu'il y a eu adaptation de cette langue selon le contexte territorial où elle s'est implantée ! Vous connaissez sûrement l'émission Thalassa - française bien entendu - qui se promène dans le monde entier et qui fait le plaisir d'un grand nombre de téléspectateurs, moi inclus. L'an dernier je crois, une édition spéciale Polynésie Française a été effectué : un des reportages a concerné un vieux différent foncier entre deux familles tahitiennes sur une petite île de l'archipel. Plusieurs interventions des membres de ces deux familles ont été sous-titrés.Même chose pour l'émission Faut pas Rêver qui est déjà venue en Nouvelle-Calédonie : des interventions de calédoniens ont été sous-titrées. Des kanaks, des niaoulis, des viêts, des réunionnais, des purs caldoches.Devrais-je en conclure que le français tahitien et le français calédonien sont "moins bons" ? Bien sûr que non. Ils sont différents. Pour tout un tas de raisons bien corrects, votre oreille a (pour l'instant du moins) encore un peu de difficulté avec le français québécois et c'est correct. Mais il est injuste d'en conclure que, de manière générale, ce français est bien plus difficile que les autres variations existantes dans le monde.La particularité du français québécois est qu'il s'est développé pendant plusieurs siècles de manière autonome pour des raisons historiques : contrairement aux anciennes colonies d'Afrique ou les Pays d'Outre-Mer du Pacifique qui maintiennent de solides relations avec la France. Malgré les adaptations locales du français, ce maintien relationnel a influencé le processus adaptatif linguistique. Cela ne s'est pas fait avec le cas québécois (et de manière générale, avec deux autres variantes nord-américaines que sont l'acadien et le cajun : essayez de comprendre l'accent acadien sans sous-titre quand vous ne l'avez jamais entendu), ce qui peut rendre sa compréhension probablement plus ardue que les exemples hors amérique du nord que vous donnez (suisse, maroc, algérie, etc).Mais c'est faire preuve d'ethnocentrisme que de penser que parce que la francophonie fût pendant longtemps axée sur la France, l'Afrique et l'Asie, cela rend ses expressions nord-américaines - maintenant qu'elles sont accessibles - moins légitimes.- O'Hana - Citer
Habitués Opal Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Il ne s'agit pas de hierarchiser les francais, mais de constater qu'effectivement le francais quebecois est moins accessible a un non Quebecois que celui de la plupart des autres variantes (sic!) du francais. Le Quebecois n'est pas seul comme tu le dis O'hana, mais cela ne le rend pas plus comprehensible de prime abord pour un francophone qui debarque pour la premier fois au Quebec. Il y a une nette difference entre l'oral et l'ecrit vu que l'ecrit est bien standard comme on le voit lorsque les Quebecois du forum interviennent, mais l'oral est une autre affaire. Cela doit sans doute etre une specifite. Par exemple des expressions comme "tu comprends-tu" en s'addressant a plusieurs personnes, ou "icitte", "pantoute", "barrer la porte", et j'en passe, font que n'importe quel francophone qui vient au Quebec doit "apprendre" le Quebecois, ce qui n'est pas le cas s'il va dans un pays francophone d'Afrique, en Belgique ou en Suisse par exemple ou quelques mots lui echapperont tout au plus, mais il comprendra immediatement ce qu'on lui dit.Le francais Quebecois n'est pas inferieur ou colonise, pantoute , il est particulier et necessite au minimum une periode d'adaptation a toute personne dont ce n'est pas la langue maternelle, et je comprends que des allophones le trouvent pllus difficilement accessible que les autres francais parles par, comment dis-tu O'hana, la masse critique? Le francais Quebecois est au reste du francais dans le monde ce que la francophonie du ROC est au Quebec: bien modeste par rapport a la masse critique, ce qui n'en rend ni l'un ni l'autre moins interressant ou desuet du charme du "plus petit" Citer
Habitués cherry Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 (modifié) Oui Opal, d'accord, mais trouves-tu normal qu'on pointe ça pour justifier le fait que les allophones se tournent vers l'anglais pour vivre? Ne trouves-tu pas que c'est un peu mince comme excuse, surtout que l'anglais n'est pas non plus leur langue maternelle? J'ai pour ma part beaucoup de difficulté à saisir ce que certains Haïtiens ou certains Africains me disent à cause de l'accent très appuyé au point où je les fais répéter, pi? Modifié 17 juillet 2007 par cherry Citer
Habitués Opal Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 (modifié) Oui Opal, d'accord, mais trouves-tu normal qu'on pointe ça pour justifier le fait que les allophones se tournent vers l'anglais pour vivre? Ne trouves-tu pas que c'est un peu mince comme excuse, surtout que l'anglais n'est pas non plus leur langue maternelle? J'ai pour ma part beaucoup de difficulté à saisir ce que certains Haïtiens ou certains Africains me disent à cause de l'accent très appuyé au point où je les fais répéter, pi?En fait je pense que c'est a l'immigrant de faire l'effort de s'adapter a sa nouvelle societe bien evidemment. Mais ce qui semble echapper a beucoup de Quebecois est a quel point l'immigrant qui debarque au Quebec est deja conditionne et surtout pas vierge (je n'ose pas le terme, mais un Quebecois dirait "pollue") en ce qui concerne l'anglais et sa preponderance partout ailleurs dans le monde. Il est partout, des reunions (combien de fois ai-je entendu en France dit dans un accent terriblement francais: le meeting du kick-off au lieu de la reunion de lancement) aux publicites...et ce, partout dans le monde sauf justement au Quebec ou vous faites attention. Il y aurait donc un premier travail de "decrassage" a faire dont ne sont pas conscients les Quebecois. Et ca ne serait pas du luxe que les autorites de l'immigration incluent un volet education sur les particularites de la societe Quebecoise pour tout candidat immigrant: je suis sur qu'en 10 pages on peut concentrer l'essentiel de l'info notamment la loi 101, un ti-peu d'histoire, les sensibilites et les moeurs locales.Second point: les Quebecois pour la plupart, sauf ceux peut etre de l'interieur de la province, parlent deja couramment anglais ou sont bilingues ou le comprennent parfaitement. En revanche, l'immigrant, non-informe de cette sensibilite du francais, cherchant a travailler et ne parlant pas anglais, en fait sa priorite quand il peut, ca le rassure, il se sent plus en phase avec l'Amerique du Nord (a part le Francais ou les Europeens et une poignee d'immigrants du tiers-monde de haut niveau, pour la plupart des autres le Quebec n'est qu'une partie du Canada, surtout lorsqu'ils sont allophones), et il etablit des priorites: je ne parle ni anglais, ni francais, je suis a Montreal (pas toujours), et meme si j'apprends le francais, on va me demander aussi l'anglais pour travailler, donc autant apprendre directement l'anglais d'abord. Puis ils se rendent compte que finalement, ca leur suffit peu ou prou, surtout quand ils voient tous ces Quebecois qui parlent si spontanement en Anglais.Le decalage est donc que les allophones se retrouvent dans une ville officiellement francophone mais concretement tres bilingue, et que les Quebecois attendent d'eux qu'ils choisissent spontanement le francais, mais eux ne sont meme pas conscients de cette attente, et ce n'est evidemment pas l'environnement professionnel qui aide. Plus d'information en amont serait sans doute la bienvenue en la matiere Modifié 17 juillet 2007 par Opal Citer
Habitués Angela Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Oui Opal, d'accord, mais trouves-tu normal qu'on pointe ça pour justifier le fait que les allophones se tournent vers l'anglais pour vivre? Ne trouves-tu pas que c'est un peu mince comme excuse, surtout que l'anglais n'est pas non plus leur langue maternelle? J'ai pour ma part beaucoup de difficulté à saisir ce que certains Haïtiens ou certains Africains me disent à cause de l'accent très appuyé au point où je les fais répéter, pi?Cherry, les être humains sont des bibittes bien curieuses: toujours à la recherche de la facilité et du confort. Ça suffit comme excuse, il me semble. Toi, tu aimerais gravir une montagne si tu peux la contourner?En tout cas, ceux qui se tournent vers l'anglais ne sont pas mal intentionnés. Des fois la réalité même du Québec les pousse dans cette voie. Citer
O'Hana Posté(e) 17 juillet 2007 Posté(e) 17 juillet 2007 Tu enfonces des portes ouvertes mon cher Opal : nous sommes tous d'accord que le français québécois demande un temps d'adaptation pour le nouvel arrivant, qu'il soit allophone et même francophone d'ailleurs. Tout comme n'importe quelle autre langue ou variation linguistique d'une langue source.Ce avec quoi j'ai de la misère, c'est de supposer que le français québécois est à ce point si compliqué/difficile/incompréhensible que cela seul justifie d'aller ailleurs dans le ROC (Nelju) ou encore que parce que moi, personnellement en tant qu'individu, j'ai de la difficulté à bien comprendre le français québécois, je fais une généralisation de mon expérience personnelle en le hiérarchisant par rapport aux autres variantes (Nanuk).Pour la suite de ton message, dois-je rappeler que nous sommes sur un forum qui traite de l'immigration au Canada et au Québec en particulier. En découle certaines évidences :° Il est évident que pour un immigrant - allophone ou francophone - le français québécois demande un temps d'adaptation ... Parce qu'il immigre au Québec et parce qu'il vient généralement d'ailleurs que de l'Amérique du Nord ! Je serais très étonné de voir un québécois francophone immigrer au Québec et s'étonner de ne pas bien comprendre le français québécois :biohazar: En d'autres termes, sur un forum sur la Calédonie que je fréquente, je lis régulièrement des français de France ou des suisses exprimer leurs - légitimes - difficultés à bien saisir le français calédonien° les spécificités linguistiques québécoises sont loin d'être une exclusivité québécoise (et loin d'ailleurs d'être une particularité propre à la seule langue française aussi) : dans ce cas, ton argument à ce sujet ne saurait constituer une raison crédible pour justifier cette fixation problématique qu'est supposé représenter le français québécois dans l'adaptation à la société québécoise° historiquement, comme je l'ai écrit plus haut, la francophonie mondiale s'est surtout développée dans l'axe France/Afrique/Asie/Pacifique. Étant moi-même issu de cet axe, j'ai moi aussi moins eu de problème avec les francophones issus de ce même axe. Il est donc logique que ces francophones particularisent ce nouvel axe car institutionnellement beaucoup moins présent dans la francophonie mondiale ... L'effet de nouveauté bien entendu. Mais je répète : de là à mettre ces expressions francophones nord-américaine (québécoise en particulier) au pilori tout simplement parce qu'on n'est pas habitués, j'estime que c'est l'hôpital qui se fout de la charité (des variantes linguistiques qui reprochent à une autre variante de ne pas être assez proche du modèle linguistique dominant !).- O'Hana - Citer
Habitués Nanuk Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 Ce avec quoi j'ai de la misère, c'est de supposer que le français québécois est à ce point si compliqué/difficile/incompréhensible que cela seul justifie d'aller ailleurs dans le ROC (Nelju) ou encore que parce que moi, personnellement en tant qu'individu, j'ai de la difficulté à bien comprendre le français québécois, je fais une généralisation de mon expérience personnelle en le hiérarchisant par rapport aux autres variantes (Nanuk).° historiquement, comme je l'ai écrit plus haut, la francophonie mondiale s'est surtout développée dans l'axe France/Afrique/Asie/Pacifique. Étant moi-même issu de cet axe, j'ai moi aussi moins eu de problème avec les francophones issus de ce même axe. Il est donc logique que ces francophones particularisent ce nouvel axe car institutionnellement beaucoup moins présent dans la francophonie mondiale ... L'effet de nouveauté bien entendu. Mais je répète : de là à mettre ces expressions francophones nord-américaine (québécoise en particulier) au pilori tout simplement parce qu'on n'est pas habitués, j'estime que c'est l'hôpital qui se fout de la charité (des variantes linguistiques qui reprochent à une autre variante de ne pas être assez proche du modèle linguistique dominant !).- O'Hana -Votre sens de l'analyse aussi recherché soit il reste à nos yeux archi faux .Premièrement , je j'ai aucunement hiérarchisé la langue francaise ! je j'ai fait qu'un comparatif qui saute au yeux des millions de francophones qui vivent hors du quebec ...Deuxièmement , il est facile de justifier les différences de langages en utilisant les expressions (nord américaines dans ce cas)propres a chaque pays , car non seulement le québécois est bourré de toute sortes d'expressions particulières comme à chacun des pays voire des régions , la ou vous prenez l'excuse du kanack , du créole ou bien de l'occitant moi je reponds que son accent (je ne parle pas de l'intellectualisme de Montreal) est une barrière parfois infranchissable pour un non Francais . cela veux dire qu'avec un minimum d'intelligence ou d'accoutumance , n'importe qui peux connaître les jurons , expréssions ou autres formes de langages mais l'accent typique du québécois(ce n'est pas une généralité) est une forme de francais loin de la sobriété linguistique apprise au quatre coins du globe , et je défie tout ceux qui ont le francais comme deuxième ou troisième langue du comprendre deux gars ruraux (nous parlons toujours d'immigrants bien sur).Troisièmement , la preuve de la mauvaise foi qui contamine ce forum , est de faire référence en mon expérience personnelle ! je vous inviterai bien voir un film (quebecois style crazy ou the boy)parmis une dizaine d'amis je crois que vous seriez le seul à ne pas utiliser la télécommande pour revenir en arriere..et parmis eux surprise ! il y a des francais !Quoi qu'il en soit , il est difficile de juger parmis tout ces écrits , car la réalité du terrain est parfois étonnante de différence . Citer
Habitués JayJay Posté(e) 17 juillet 2007 Habitués Posté(e) 17 juillet 2007 la preuve de la mauvaise foi qui contamine ce forum , est de faire référence en mon expérience personnelle !Nuance, la mauvaise foi consiste à tirer des conclusions générales à partir d'expériences professionnelles ou de ouï-dires qui n'ont jamais été confirmés. Ou alors faire des affirmations scientifiquement non valides, p. ex. : "L'amiante n'a jamais tué personne puisque l'espérance de vie au Canada est très élevée" (vu cette semaine sur une autre discussion). On ne peut parler que de son expérience personnelle lorsqu'on fait un témoignage, et prendre les précautions nécessaires pour ne pas généraliser. Votre problème, c'est que vous avez écouté les récriminations d'une couple de frustrés anti-Québec et que vous prenez ça pour du cash. C'est indéniable que le bilinguisme est une nécessité au Québec pour une partie des travailleurs; on ne vit pas dans une bulle autarcique. Mais quand on nous assène notre accent et notre différence linguistique pour prouver l'illégitimité de notre quête de survie, c'est fort. Ce serait génial de pouvoir se permettre de prendre chaque immigrant par la main et de lui faire prendre 3 ans de cours d'histoire et de science politique, mais on a déjà du mal à éduquer ceux qui sont déjà là, alors faire des campagnes de sensibilisation pour les candidats extérieurs, j'y crois pas trop. Pour moi ça doit rester une démarche personnelle et j'ai du mal à concevoir que ça ne le soit pas. Citer
O'Hana Posté(e) 17 juillet 2007 Posté(e) 17 juillet 2007 Nanuk :Premièrement , je j'ai aucunement hiérarchisé la langue francaise ! je j'ai fait qu'un comparatif qui saute au yeux des millions de francophones qui vivent hors du quebec ...Il me fera plaisir de remettre en question mon argumentaire quand vous aurez indiqué des sources véri-fiables de ce qui saute aux yeux de ces millions de francophones qui vivent hors du Québec par rapport au français québécois.Je suis certain que vous profiterez de l'occasion pour indiquer également les sources que je vous ai demandé pour appuyer une autre de vos affirmations que je vous copie ci-dessous dans un fil sur le Yukon :Vous revendiquez ce billinguisme comme un privilège royal , certes le Canada a été crée par des Français , mais aprés la suprématie anglaise a fait son chemin . que la tradition de parler Français dans bien des contrées lointaines (le Yukon par exemple) soit fascinante je le respecte , mais de là a l'imposer dans des provinces qui se calisse de jaques cartier cela me surprendra toujours .mais l'accent typique du québécois(ce n'est pas une généralité) est une forme de francais loin de la sobriété linguistique apprise au quatre coins du globe , et je défie tout ceux qui ont le francais comme deuxième ou troisième langue du comprendre deux gars rurauxQu'est-ce que la sobriété linguistique dont vous parlez ? Bien que je sois calédo-océanien, bien des caldoches perdus dans leur brousse ou des tahitiens sur leur ilôt me sont encore incompréhensibles dans leur français. Probablement parce qu'ils sont très loin d'une certaine "sobriété linguistique". En d'autres termes, votre argumentaire est loin d'être exclusif au français québécois.Je me rappelle d'ailleurs d'une émission de TV5 sur les cajuns de la Louisiane avec le chanteur Zachary Richard : pratiquement TOUTES les interventions - que ce soit le gars dans son bayou ou la femme dans un bar en ville - avaient été sous-titrés. parmis une dizaine d'amis je crois que vous seriez le seul à ne pas utiliser la télécommande pour revenir en arriere..et parmis eux surprise ! il y a des francais !Probablement parce que cela fait plus de huit ans que je vis au Québec, qu'en pensez-vous ?Et soyez assuré que j'ai effectivement utilisé bien souvent la télécommande pour bien comprendre lors de mes deux premières années au Québec. Et c'est normal. Comme j'ai souvent fait répété mon amie suissesse de Fribourg car, voyez-vous, j'avais un peu de difficulté au début à comprendre son fort accent.Ou encore mon ami toulousain lors de mes études dans la ville rose avec qui on s'amusait à échanger nos expressions respectives.Et encore, je ne vous ai pas révélé la meilleure surprise : je suis français.- O'Hana - Citer
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