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Posté(e)

Notre chroniqueur de Québec a fait son premier retour au pays d'origine depuis son immigration lors des fêtes de fin d'année.

Lisez son compte-rendu sur la page d'accueil du site.

Bonne lecture.

  • Habitués
Posté(e)

excellent, une fois encore je retrouve beaucoup de ce que j'ai vécu suite à mon retour en France... y compris l'agacement au baptême erroné de Canadienne :lol:

  • Habitués
Posté(e)

Merci Benito pour cette chronique..... :wub:

Posté(e) (modifié)

Merci de vos commentaires :).

Je voulais rectifier une petite chose à propos de la question 5. Les fameux "mots en bleus" n'apparaissent pas. Les voici :

"Question numéro 3 : est-ce que tes parents ou amis tont trouvé changé ?

Je répondrais par un OUI majuscule ! Jimagine que tu attends un complément à cette réponse. Premièrement, ma famille avait déjà eu un aperçu de ma « québécoitisation » lors de leur passage au Québec en 2005. Ils avaient noté la modification de mon accent et de mes expressions utilisées. Ajouté au son, limage a aussi été modifiée. En effet, je suis devenu plus expressif dans ma gestuelle, dans lexpression de mon visage lors des échanges verbaux. Je me plais à dire que le Québec ma appris à sourire ! Non pas quen France je faisais perpétuellement la « baboune » (la gueu. pour rester poli), mais disons que jétais moins extraverti. Alors est-ce le simple fait de changer de vie, ou bien lexposition à lair québécois ? Je ne sais pas, sûrement un peu des deux ! Et pour attester mes propos, il suffit de comparer la photo de mon permis de conduire français et celle de son homologue québécois

A part de dça, je ne me souviens pas avoir eu dautres remarques à mon égards.

Il est à noter que ce sont mes amis et toutes les personnes rencontrées qui ont le plus réagit au timbre de ma voix.

Pour lanecdote, lors dun entretien téléphonique avec un de mes chums :

- je lui dis : « jai hâte de passez chez vous »

- à cette parole, il sexclame : « comment ça que tu me vouvoies maintenant ? ».

Eh oui en français de France, jaurais plutôt dis « jai hâte de passer chez toi ! »

Un autre exemple, lorsque je disais à mes amis « on se verra tantôt » pour signifier « on se verra plus tard (quelque soit le moment de la journée) », eux comprenais « on se verra cet après-midi ». Je te laisse imaginer leur incompréhension lorsque nous étions le soir

Question 4 : est-ce que la France avait changé à tes yeux ?

Plus ou moins. A mes yeux, la France est restée la même, tout comme ses habitants. Néanmoins, jai noté la capacité des français à se sentir opprimés par les forces de lordre de part une présence policière accrue depuis quelques années. Sinon, mon pays natal est resté lhavre de paix pour les produits du terroir, un lieu de prédilection pour la culture de « lor rouge », et la contemplation ainsi que la conservation des vieilles pierres ! Dailleurs, javais oublier ô combien le paysage Vendéen nous rappelais la richesse du patrimoine historique et culturel avec toutes ces bâtisses surgissant du passé bordées darbres parfois centenaires

Bon jarrête là avant que la nostalgie ne gagne du terrain sur le présent !

Dans un autre ordre didée, ce sont mes petits cousins qui ont beaucoup changé. Et mon absence a été suffisamment longue pour que certains aient de la misère à me reconnaître. Dailleurs, une anecdote me vient à lesprit, la scène se déroule en avant de chez nous. Alors que jétais en pleine discussion avec mon père au sujet de la croissance des plantes égayant la maison, une de ses connaissances qui circulait dans le quartier vient à notre rencontre. Là mon père, me présente en disant : « je te présente Benoît, mon fils qui vit au Canada, euh au Québec » précise t-il suite à ma demande A ma stupeur, cet homme là lui répond « Ah tu as un troisième fils ! » A cet instant, je me suis rendu compte que pour certaine personne jétais inexistant. Mon absence a été suffisamment longue pour quen plus déprouver le sentiment de jouer au touriste en France, dans une certaine mesure, javais également limpression dêtre un étranger

Question 5 : Quest-ce que tu as le plus apprécié lors de ton séjour ?

Il te suffit de réunir dans un même sac tous les mots teintés de bleu écris un peu plus hauts, et tu aura ainsi remplis mon ballot de merveilleux souvenirs. En fait, il nest pas de choses, dévènements ou de rencontres que jai le plus apprécié, mais plutôt lagglomérat de retrouvailles familiales/amicales et sensorielles (gustatives, visuelles, auditives et odorante). Je mexplique : revoir ma famille, mes amis ma fait énormément de bien, revoir le paysage de mon enfance, profiter de la cuisine française, écouter les chouettes hulottes hululer le nuit, écouter le retentissement des cloches de léglise du village, sentir la nature « respirer » en plein hiver français caractérisé par lhumidité ambiante

Malheureusement, je nai pas pu et je nai pas eu lénergie de revoir toutes les personnes avec qui jaurais aimé passer du temps. Jai dû admettre que lon ne peut pas garder contact avec tout le monde. La vie est comme un grand livre, il faut savoir tourner les pages si lon veut découvrir la suite. Jai donc admis que je ne reverrais pas tout le monde, et certains, je ne les reverrais jamais. Excuse Laurence, jai un abordé la question suivante !

Autre oublie, je voulais précisé qu'à ma grande surprise, que lors de mes conversations avec des français (amis, famille, connaissance), 9 fois sur 10 et peut-être plus (je n'ai pas fais les statistiques exactes ;)) juste après les salutations et la fameuse question "quel temps fait-il là-bas?", presque tous me demandaient ou bien affirmaient que j'avais pris l'accent québécois ! J'ai vraiment été surpris de la fréquence de ce constat des français que je rencontrais !

Aussi, j'ai vécu ça du début jusqu'à la fin de mon séjour malgré avoir retrouvé au fur et à mesure des intonations davantages françaises, sans pour autant avoir repris mes anciennes expressions françaises et le style du "parlé" de France, tel que glisser des "quoi" et des "voilà" au bout de chacune de mes phrases !

A ce propos j'étais parfois agacé que l'on rigole de mes manies québécoise comme mettre au bout de mes phrases des "la la " = quoi, voilà; et des "tsé" = tu sais ....

Dernière remarque, quelle fut ma stupeur lorsque depuis la France j'appellais au Québec, je redécouvrais la sonorité de l'accent québécois comme si je ne l'avais jamais entendu auparavant! Je ressentais exactement la même chose que lors de mes tous premiers contacts téléphoniques en 2003 avant de mettre les pieds au Québec! :)

Modifié par Benito
  • Habitués
Posté(e)

je comprends mieux l'histoire des mots en bleu..... ;)

  • Habitués
Posté(e)

Cest vrai ce que tu dis concernant laccent. Cependant, au Québec, tout bon Québécois est capable de discerner notre accent français même si nous vivons ici depuis 5, 10,15 ou 20 ans.

Lors de nos séjours en France, notre famille et nos amis pensent donc que nous avons laccent québécois mais même si nous avons des intonations et que nous utilisons des mots dici, notre accent français demeure et cest à cela dailleurs quon nous reconnaît.

Si un jour, tu as des enfants au Québec, tu tapercevras par contre que tes enfants auront réellement laccent dici. Lorsque notre fille parle au téléphone à ses grand-parents, elle a vraiment laccent québécois et elle utilise les mots dici. Elle est née ici et a fréquenté la garderie dès son plus jeune âge. Elle est aujourdhui à lécole française et conserve son accent. On trouve ça super !

Même nous, en tant que parents nés ailleurs, nous avons parfois des expressions dici que notre fille a appris en nous écoutant. Mon mari utilise par exemple souvent « oup heu laïii » et ma fille aussi maintenant.

Dernièrement, jai été stupéfaite de constater que jutilisais de nombreux anglicismes appris ici comme « à lannée longue ». Je ne sais même plus parfois si tel ou tel mot, je lutilisais en France ou non. Cest aujourdhui naturel de les utiliser.

Jai bien aimé ta chronique car on peut se reconnaître.

Avec presque 10 ans de présence au Québec et peu de séjours en france, lorsque nous retournons là-bas, nous sentons toujours ce décalage mais notre famille et nos amis ne sont plus vraiment supris par nos expressions et nos intonations ou bien de nous entendre parler de notre vie au Québec. Ils ont comme « assimilé ». Ils se sont fait à lidée que nous vivons au Québec et pour longtemps. Le décalage vient sûrement finalement de là. De par notre âge plus avancé et notre immigration, nous ne sommes plus totalement comme avant et de par notre absence, notre famille et nos amis ont également composé avec.

Je vois en plus, benito, que nous sommes originaires presque du même coin. Je sens poindre lodeur des mogettes dans le bocage, des étiers balayés par le vent et le sel et aussi des sardines du marché de St-Gilles-Croix-de-Vie.

Cest intéressant davoir lu ta chronique.

  • Habitués
Posté(e)

Mets-en même cette histoire d'accent on me l'avait fait en revenant lol

Mais y en a certains ici qui m'embêtent en me disant que je l'ai pogné tout ça parce que je dis "nei-yge" plutôt que neige :P:

On s'y fait et on oublie :D

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