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Les Parties Politiques au Québec et Canada


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Posté(e)

Bonjour à tous,

Comme tous citoyens ou futurs citoyens canadiens, faut bien remplir son devoir de citoyen un jour.

J'aimerais juste connaitre les positions des parties politiques québecois et canadiens. En gros, lesquels sont à gauche et lesquels sont à droite?

Merci à vous.

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour!

Tu es vraiment au Québec depuis 3 ans? :D

  • Habitués
Posté(e)

Note bien que le Canada est une société sociale-démocrate dans l'ensemble, donc un tout petit peu à gauche (mais pas trop). Programmes sociaux, ouverture face aux différences, taux d'imposition élevé, mais pas trop de lourdeur bureaucratique. De plus, le Québec ne compte pas de classes sociales bien définies et donc, la popularité des partis suit plutôt des lignes de démarcation idéologiques.

PARTIS POLITIQUES DU QUÉBEC

Au Québec, les partis se définissent surtout en terme de politique constitutionnelle, même si des questionnements ont émergé depuis une dizaine d'années quant au "modèle québécois" social-démocrate.

Parti Québécois (PQ)

Origine: Issu d'une coalition d'intellectuels et de militants souverainistes dans les années 1960, dont une grande partie provenait du parti Libéral. Ce parti est à l'origine des réformes sociales (langue) et de la protection du territoire (parcs).

Politique constitutionnelle: souverainiste

Alignement social: progresssiste

Alignement économique: interventionniste

Popularité: entre 35% et 50% de l'électorat. Ce parti va cherche un appui très large, dans toutes les régions du Québec, mais il est moins populaire en Outaouais, à Québec et dans l'ouest de Montréal.

Chef: André Boisclair

Parti Libéral du Québec (PLQ)

Origine: Ce parti est celui qui a la plus longue histoire au Québec.

Politique constitutionnelle: fédéraliste, mais parfois aussi "affirmationniste national" selon le leader. A même brièvement flirté avec l'idée de souveraineté au début des années 1990 (Robert Bourassa, indécis). Ce parti est à l'origine des réforme sociales ayant mené au Québec moderne dans les années 1960.

Alignement social: progressiste, patronal

Alignement économique: interventionniste, avec quelques initiatives libéralistes­

Popularité: entre 35% et 60% de l'électorat. Ce parti est très populaire auprès des anglophones, des immigrants et de la communauté de gens d'affaires.

Chef: Jean Charest

Action Démocratique du Québec (ADQ)

Origine: Groupe de dissidents ayant quitté le Parti Libéral au début des années 1990, pour poursuivre une voie autonomiste à la manière catalane ou écossaise.

Alignement constitutionnel: autonomiste, parfois confédérationniste

Alignement social: populiste, petite tendance conservatrice

Alignement économique: libéraliste avec tendance libertarienne

Popularité: entre 5% et 15% de l'électorat. Ce parti récolte surtout des voix dans la région de Québec, Chaudière-Appalaches et la moitié sud du Bas-Saint-Laurent.

Chef: Mario Dumont

Québec Solidaire (ancienne Union des Forces Progressiste / UFP)

Origine: Coalition de plusieurs groupes de pression et partis politiques alignés à gauche, en particulier un parti de gauche (UFP) et un parti féministe (Option Citoyenne). Ce parti est le plus jeune de la scène politique et il n'a pas encore fait ses preuves.

Alignement constitutionnel: se dit souverainiste et supporterait peut-être une élection référendaire (un choix controversé)

Alignement social: très à gauche, féministe, syndicaliste

Alignement économique: socialiste

Popularité: entre 3% et 5% de l'électorat. Ce parti semble rejoindre une petite tranche de la population dans toutes les régions.

Chefs: Françoise David et Amir Khadir

QUELQUES GROUPES PARA-POLITIQUES AU QUÉBEC

Il s'agit de groupes de pression ou de coalitions militantes, qui produisent parfois un manifeste ou un document d'étude.

Les "Lucides"

Il s'agit d'une coalition non-alignée d'intellectuels et d'anciens politiciens, organisée autour de Lucien Bouchard, qui a produit un manifeste, "Pour un Québec lucide". Ils appellent la population à faire le bilan de 30 ans de social-démoratie et à remettre en question le modèle actuel, qui n'est peut-être pas viable économiquement.

Les "Solidaires"

Il s'agit de la réponse aux Lucides. Leur manifeste, "Pour un Québec solidaire", a précipité la création du parti du même nom. À l'origine, il s'agissait d'une coalition d'intervenants syndicaux et de militants de gauche, certains faisant partie de la frange la plus socialiste du PQ.

Les grandes centrales syndicales

Les syndicats québécois sont très impliqués en politique et ont été une influence marquante dans le PQ au cours des années 1970 à 1990. Actuellement, le PQ est en mode de réalignement "centriste" et tente de trouver plus d'appuis au niveau économique (patronat, investisseurs). Le parti Québec Solidaire semble avoir tout naturellement "récupéré" les syndicats, avec tout ce que cela implique.

Le Conseil du patronat

Le Conseil du patronat a une influence marquante au sein du PLQ, mais est boudé par les autres partis.

Le Mouvement pour une Élection sur la Souveraineté (MES)

Il s'agit d'un groupe minoritaire, quoique actif au sein du PQ, qui prône une élection référendaire plutôt qu'un référendum distinct. Ce groupe n'a jamais réussi à se faire reconnaître par le PQ mais tente de l'influencer "par la bande". Certains députés du PQ lui sont favorables, dont Jean-Claude Saint-André.

  • Habitués
Posté(e)

Une échelle comparative des tendances des différents partis:

Au Québec:

-Québec Solidaire: gauche souverainiste (résultat d'une fusion de l'Union des Forces Progressistes (UFP) et d'Option Citoyenne, l'UFP étant elle-même le résultat d'une fusion de plusieurs groupes politiques de gauche dont le Parti Communiste du Québec)

-PQ: centre-gauche souverainiste

-PLQ: centre-droite fédéraliste

-ADQ: droite, ambiguïté concernant l'indépendance du Québec (en 1995, il était pour le oui donc souverainiste, mais maintenant on ne sait plus trop, surtout que le PCC est maintenant au pouvoir)

-Bloc-Pot: pour qu'on se gèle la fraise :D

-Parti Vert du Québec: à gauche par définition, pas du tout organisé et pas comparable au Parti Vert de la France

Au Canada:

-NPD: gauche

-PLC: centre-gauche

-Bloc Québécois: centre-gauche qui défend surtout les intérêts et valeurs du Québec (souverainiste aussi)

-PCC: droite

-Parti Vert du Canada: gauche, un peu plus organisé

-Parti Marijuana: comme le Bloc Pot, ils veulent que ça lève dedans la tête... :P

-Parti de la Loi Naturelle: ils veulent que ça lève autrement car ils prônent... la lévitation! :lol: (mais je crois qu'ils ne présentent plus de candidats)

-Parti Communiste (marxiste-léniniste) du Canada: euh, à gauche toute? :w00t:

J'oublie peut-être d'obscurs partis, mais c'est pas mal ça.

Ça fait trois ans que tu es là et t'as toujours pas cerné les différence? :huh:

  • Habitués
Posté(e)

Cherry, si tu prends le temps de lire la plateforme politique de l'ADQ (disponible sur leur site web), tu verras qu'ils sont toujours autonomistes. D'ailleurs, c'est une lecture fort intéressante. :B)

Posté(e)

Merci pour le renseignement,

Donc si je comprend bien le PLQ et le PLC ne partage pas les memes idées. le premier un peu plus à droite et l'autre un peu plus à gauche.

Sinon pour répondre à Ralf, je suis ici au Québec depuis mars 2004, ça va bientot faire 3 ans. Sinon, ben j'ai posé la question à ma blonde (une pure laine) et elle n'y connait rien à la politique, d'ou ma question sur ce forum.

  • Habitués
Posté(e)

J'aimerais qu'on m'explique en quoi le PLQ serait un parti de centre-droite. C'est le parti de la Révolution tranquille, de la création des commissions scolaires laïques, de l'instauration de l'état-providence moderne, des rapports d'impôts bien garnis!

Même dans sa mouture actuelle, ce parti n'a pas apporté de baisses d'impôts significatives et n'a pas "libéralisé" l'état. Les quelques projets en PPP (partenariat privé-public) sont tout au plus des "statements" politiques, des gestes isolés (cadeaux) servant à satisfaire la partie de l'électorat qui se dit libéraliste.

La réalité est que le PLQ est tout aussi social-démocrate que le PQ. D'ailleurs, ces deux partis évoluent vers une tendance centriste, mais ne vont certainement pas "saborder" l'état-providence à court terme. Les syndicats, bien que généralement souverainistes, n'ont plus de grandes affinités avec les deux grands partis politiques québécois.

Quant au PLC, il est vrai que ce parti est plus à gauche que le PLQ, mais tout est relatif... on parle d'un parti qui n'a pas le pouvoir, qui s'oppose à un parti Conservateur et qui doit (en plus) se démarquer du NPD. Extrême-centre, dites-vous?

  • Habitués
Posté(e)

Cherry, si tu prends le temps de lire la plateforme politique de l'ADQ (disponible sur leur site web), tu verras qu'ils sont toujours autonomistes. D'ailleurs, c'est une lecture fort intéressante. :B)

Ouin ben le terme "autonomiste" est assez vague et a été dénoncé dans les médias. L'ADQ souhaite l'autonomie quasi-complète du Québec tout en étant à l'intérieur du Canada politiquement, mais encore? Un chausson avec ça? D'abord, il n'a rien inventé, car tous les partis politiques du Québec dénoncent le déséquilibre fiscal et l'ingérence du fédéral dans les compétences provinciales, tous veulent plus de jeu pour s'occuper des affaires du Québec, tous veulent plus d'autonomie. Ça ressemble aussi pas mal au "beau risque" de Lévesque (qui comme on le sait n'a pas fonctionné) et Dumont a d'ailleurs fait le parallèle. Ça ressemble aussi ironiquement à la souveraineté-association... mais sans référendum! :w00t: Bref, c'est pas clair.

L'ADQ ménage la chèvre et le chou et se présente comme l'alternative rêvée. Dumont, en parfait petit opportuniste, joue sur deux fronts: il courtise les souverainistes mous en leur "garantissant" une autonomie presque souveraine avec en prime une certaine sécurité politique et économique, et il courtise les fédéralistes désabusés devant l'immobilisme actuel en leur faisant croire qu'avec lui, toutes les demandes du Québec seront exaucées comme par magie, qu'il n'y aura plus de déséquilibre fiscal, blablabla, et que l'idée d'une séparation unilatérale s'effondrera. Il sent que beaucoup de Québécois ne sont pas chauds à l'idée d'un éventuel référendum et le gouvernement fédéral de droite actuellement au pouvoir lui plaît. Mais pour avoir lu ce que l'ADQ propose, il rêve s'il pense convaincre le gouvernement fédéral et les autres provinces du bien-fondé de sa politique. On n'a déjà pas le minimum avec un parti fédéraliste au pouvoir, personne ne veut rouvrir le débat constitutionnel, ça prend des années de chiâlage pour avoir des miettes, et lui pense qu'ils vont accepter la totale parce que c'est lui qui le demande, comme si de rien n'était? Il délire complètement ce Super Mario. :kloobik: C'est tellement rose bonbon que c'en est risible! Il ose même penser qu'on laissera le Québec percevoir tous les impôts et faire un transfert dans l'autre sens vers Ottawa!!! :lol: L'autonomie ça ne se demande pas, ça se prend, et seule la souveraineté peut la garantir. L'ADQ vend de la pensée magique, car tout repose sur le bon vouloir du gouvernement fédéral. Et on sait ce que ça donne...

Bref, comme Mario Dumont est une vraie girouette et que ses prises de position changent en fonction de la direction du vent, je préfère dire qu'on ne sait pas. Car admettons qu'il soit élu, admettons qu'il s'essaye et qu'on lui rit en pleine face (ce qui arrivera certainement), il peut très bien redevenir souverainiste comme par enchantement, sa soif d'autonomie étant telle qu'il ne peut pas accepter le statu quo qu'il dénonce... à moins de retourner sa veste une enième fois.

J'aimerais qu'on m'explique en quoi le PLQ serait un parti de centre-droite. C'est le parti de la Révolution tranquille, de la création des commissions scolaires laïques, de l'instauration de l'état-providence moderne, des rapports d'impôts bien garnis!

Même dans sa mouture actuelle, ce parti n'a pas apporté de baisses d'impôts significatives et n'a pas "libéralisé" l'état. Les quelques projets en PPP (partenariat privé-public) sont tout au plus des "statements" politiques, des gestes isolés (cadeaux) servant à satisfaire la partie de l'électorat qui se dit libéraliste.

La réalité est que le PLQ est tout aussi social-démocrate que le PQ. D'ailleurs, ces deux partis évoluent vers une tendance centriste, mais ne vont certainement pas "saborder" l'état-providence à court terme. Les syndicats, bien que généralement souverainistes, n'ont plus de grandes affinités avec les deux grands partis politiques québécois.

Chacun sa façon de voir les choses cher Zogu. À mon sens, le PLQ est plus à droite que le PQ, et cette échelle ne sert qu'à différencier les différents partis en place. Les syndicats qui ont une position politique sont péquistes ou solidaires, mais jamais libéraux. Pas à ce que je sache.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je voulais ajouter que beaucoup de gauchistes voient le PQ, le PLQ et l'ADQ comme étant tous à droite. Et d'autres déplorent que tous soient à gauche sauf l'ADQ. Comme quoi tout dépend vraiment du point de vue. ^_^

Selon MON point de vue, le PLQ - et pour être plus précise le gouvernement Charest - maintien certes des programmes qu'on dirait de gauche mais se rapproche plus de la droite que le PQ. Quant à l'ADQ, le parti est encore plus à droite que le PLQ. Bref, de ces trois partis, le PQ penche plus vers la gauche, mais beaucoup moins que Québec Solidaire. À noter que le PLQ promettait une baisse d'impôt de 5 milliards de dollars sur 5 ans (1 milliard $/an), mais la situation économique du Québec et le déséquilibre fiscal ne lui ont pas permis de le faire.

Outre les PPP (partenariat public-privé) que le PLQ privilégie (comme l'ADQ), le PLQ a permis l'augmentation des tarifs d'Hydro-Québec plusieurs fois en 3 ans, compte vendre une partie du Mont-Orford à des intérêts privés, a imposé plus souvent qu'autrement le baîllon à tous les syndicats qui ont osé vouloir négocier (le PQ l'a déjà fait, mais pas aussi systématiquement), a imposé une loi modifiant le Code du travail et facilitant la sous-traitance dans les boîtes syndiquées (loi 31), a transformé les bourses d'études en prêts, a augmenté le tarif des CPE de 5 à 7$/jour, a donné le contrat des éoliennes par appel d'offres à des intérêts étrangers plutôt que de privilégier les intérêts locaux, semble plus écouter le patronnat que la population, etc. Il n'a rien fait qu'on pourrait qualifier de gauche pendant son mandat, ou si peu qu'on ne le remarque pas.

Modifié par cherry
  • Habitués
Posté(e)

Cherry,

j'essayais de présenter les 4 principaux partis politiques du Québec sans les critiquer et sans essayer de convaincre les lecteurs de voter pour untel. Je crois qu'il est possible d'être relativement objectif et de s'en tenir à ce que les partis prétendent représenter. Donner des chiffres de popularité auprès de l'électorat, ainsi que l'alignement des syndicats et du patronat, demeure un exercice assez objectif... et vérifiable.

Il est facile de tomber dans un discours partisan, mais essayons d'éviter cela. C'est au (futur) citoyen de s'informer et de choisir pour qui il votera.

C'est d'ailleurs pour cela que j'ai insisté pour dire que l'ADQ est autonomiste: c'est ce qu'ils offrent aux électeurs dans leur plateforme électorale, voilà tout. Que ce soit réaliste ou non, c'est une question... de "foi politique". Il y a des gens pour y croire.

Même chose pour Québec Solidaire; des gens vont les critiquer, les accuser de rassembler la "gogauche", les affluber du sobriquet "Québec Solitaire"! Il est facile de transformer un simple exposé des options politique en une tribune de recrutement (ou de critique). Or, il y a des gens qui votent pour ce parti et qui croient qu'on va rendre l'université gratuite et instaurer une rente universelle. Encore ici... question de "foi politique".

  • Habitués
Posté(e)

Excuse ma joke, Frensh. Je suis entouré par des gens très politisés, et c'est difficile pour moi ne pas entendre ce sujet, même quand je ne le veux pas. Mais en effet, il y a beaucoup de canadiens qui ne s'intéressent pas par ce sujet.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Zogu, je fais ce que je veux. Tu as droit à ton opinion et tu as le droit de t'exprimer comme tu l'entends, comme j'ai le droit de faire de même. Alors garde ton petit ton paternaliste pour toi, veux-tu? Frensh est un grand garçon et il fera ce qu'il veut des infos qu'on lui donnera. Et s'il est assez intelligent et débrouillard, ce dont moi je ne doute pas, il poussera plus loin ses recherches. -_-

Mon exposé sur la position dite "autonomiste" de l'ADQ (en réponse à ton bémol que je savais déjà sois dit en passant), c'est ma façon de dire qu'elle ne veut pas dire grand chose et que c'est pas à partir de ça qu'on peut affirmer hors de tout doute que l'ADQ est fédéraliste ou souverainiste, car elle dépend directement de la conjoncture, de ce qui se passe APRÈS l'élection. On l'a d'ailleurs déjà expérimenté dans le passé, l'ADQ ayant opté pour le OUI en 1995. En gros, cette pseudo-position de l'ADQ, c'est le refus de prendre clairement position car c'est un entre-deux qui peut pencher d'un côté comme de l'autre. Il n'y a pas de partisanerie là-dedans mais une certaine critique du mythe autonomiste. Il n'y a pas plus de partisanerie dans ma perception des différents partis du Québec sur l'échiquier politique, surtout pas quand on ne connaît pas la position de la personne qui pose la question, cette dernière pouvant autant être de droite comme de gauche, souverainiste ou fédéraliste.

Modifié par cherry
  • Habitués
Posté(e)

Zogu, je fais ce que je veux. Tu as droit à ton opinion et tu as le droit de t'exprimer comme tu l'entends, comme j'ai le droit de faire de même. Alors garde ton petit ton paternaliste pour toi, veux-tu? Frensh est un grand garçon et il fera ce qu'il veut des infos qu'on lui donnera. Et s'il est assez intelligent et débrouillard, ce dont moi je ne doute pas, il poussera plus loin ses recherches. -_-

Franchement, y'en a qui grimpent rapidement dans les rideaux icitte... :blink:

  • Habitués
Posté(e)

On en avait déjà longuement parler ici, la position autonomiste de l'ADQ est une posture hypocrite et de circonstance. Et je suis assez de l'avis de Cherry, il n'y a rien de clair là-dedans, surtout lorsque l'on sait que l'ADQ a souvent évolué au niveau de son discours sur la souveraineté, et qu'il change en fonction de l'Adequiste qui s'exprime... un peu comme cette bêtise de "flat-tax" de la campagne de 2003.

L'ADQ a présenter l'autonomisme comme une idée neuve, mais c'est très vite tomber à plat puisque nous savons tous qu'il s'agit d'une fausse bonne-idée qui date déjà et qui a juste subit un léger dépoussiérage...

Pour ce qui est de la gauche et de la droite, c'est assez difficile de s'y retrouver... encore là, tout dépend qui vous écoutez, et ce, quelque soit le parti.. à part l'extrême-gauche du Québec Solidaire, et la gauche canadienne NPD.

Une chance, le PQ s'est débarrassé de son dinosaure Landry, mais le mouvement social-démocrate péquiste reste très influant... c'est dommage, car le PQ a bien plus intérêt à rassembler large pour gagner un référendum. Le référendum se gagnera à gauche, à droite et au centre... pas juste chez les partisans de la sociale-démocratie.

Difficile aussi de parler de clivages gauche/droite au Québec, vu que le débat s'est cristallisé entre séparatisme et fédéralisme.

  • Habitués
Posté(e)

Notez bien que je n'ai jamais dit que l'ADQ avait raison avec son option autonomiste. J'ai analysé leur plateforme et j'ai tiré mes conclusions.

J'en suis moi-même plutôt critique, dans la mesure où il est clair que l'autonomie du Québec se situe au-delà des solutions considérées "envisageables" par Ottawa. La souveraineté serait donc un préalable absolu... d'autant plus que Dumont vient d'annoncer qu'il voudrait doter le Québec d'une Constitution s'il était élu!!!!!! Mais comment arriver à cela sans sortir de la juridiction canadienne? C'est une contradiction parmi tant d'autres.

Il n'en demeure pas moins que ce parti, avec ses prises de position iconoclastes (et malgré sa tendance à accumuler les gaffes en campagne électorale) réussit à stimuler certains débats de société et à rameuter une part non négligeable de l'électorat.

ps: Une autre plateforme pas tout à fait claire est celle du Bloc. Lisez-la, c'est assez mystérieux...

  • Habitués
Posté(e)

Difficile aussi de parler de clivages gauche/droite au Québec, vu que le débat s'est cristallisé entre séparatisme et fédéralisme.

La problématique se trouve précisément ici. On ne vote ni à gauche ni à droite au Québec. Le clivage politique (profondément divisé) est constitutionnel et non idéologique.

Est-ce une bonne chose? Certainement pas. Est-ce que ça représente une situation politique anormale? Certainement.

Que faire? Hmm c'est là que le débat se corse! :D;)

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Notez bien que je n'ai jamais dit que l'ADQ avait raison avec son option autonomiste. J'ai analysé leur plateforme et j'ai tiré mes conclusions.

J'en suis moi-même plutôt critique, dans la mesure où il est clair que l'autonomie du Québec se situe au-delà des solutions considérées "envisageables" par Ottawa. La souveraineté serait donc un préalable absolu... d'autant plus que Dumont vient d'annoncer qu'il voudrait doter le Québec d'une Constitution s'il était élu!!!!!! Mais comment arriver à cela sans sortir de la juridiction canadienne? C'est une contradiction parmi tant d'autres.

Il n'en demeure pas moins que ce parti, avec ses prises de position iconoclastes (et malgré sa tendance à accumuler les gaffes en campagne électorale) réussit à stimuler certains débats de société et à rameuter une part non négligeable de l'électorat.

Zogu, t'as rien analysé, tu t'es contenté comme tu l'as dit de présenter les faits. Rien de mal là-dedans, mais je voulais pour ma part aller plus loin sans qu'on me le reproche, une perche m'ayant été tendue. Car en se contentant de présenter l'ADQ comme étant autonomiste sans dire ce que ça implique, on joue le jeu de l'ADQ qui présente ça comme si c'était l'idée du siècle, comme si c'était une autre option au fédéralisme et au souverainisme. Le hic, c'est que la position autonomiste de l'ADQ est de la poudre aux yeux et tu le sais. C'est carrément de l'opportunisme car c'est une façon de ratisser large, de jouer sur les mots, de ne pas perdre des électeurs sur cette base. Or tôt ou tard, il faudra trancher. On ne peut passer à côté, même si on s'appelle Mario Dumont... ;)

Comme tu le soulignes maintenant, l'approche de l'ADQ est contradictoire, surtout quand on connaît la position du gouvernement fédéral qui, par définition, veut avoir une certaine main-mise sur les provinces, et ce quel que soit le parti en place. Dans un monde idéal, ce que revendique l'ADQ au niveau du partage des pouvoirs incarnerait la perfection, le parfait compromis pour les Québécois. Mais la réalité est toute autre et l'histoire nous prouve qu'on ne peut pas avoir le meilleur des deux mondes. On peut être soit totalement indépendant et on négociera après, soit dépendant du gouvernement fédéral et de sa volonté, pour le meilleur et pour le pire. On ne peut pas se donner le titre d'État autonome du Québec, se doter d'une constitution québécoise et percevoir tous les impôts, et penser que le gouvernement fédéral nous regardera aller sans réagir en nous donnant une tape dans le dos, c'est ridicule.

Cela dit, je suis d'accord avec toi: l'ADQ peut agréablement surprendre. C'est le seul parti au Québec qui ose vraiment ruer dans les brancards. Il a entre autre pris position sur les accomodements raisonnables, ce que les autres partis ont dénoncé du bout des lèvres. Or, regardant l'ADQ aller depuis plusieurs années, autant je suis contente que Dumont ait osé dire que ça suffit, autant je prends ça avec un gros grain de sel. L'ADQ et son chef Mario Dumont ont le tour de réagir en fonction de l'humeur du moment, en fonction de la direction du vent quoi. Ils n'ont rien à perdre et ça paraît. Ainsi, ils ont exigé une enquête sur l'affaire Scorpion et ils ont donné leur appui à CHOI FM, sachant qu'ils allaient ainsi s'attirer la sympathie à Québec, même si au fond ils n'auraient pas dû s'en mêler, surtout pas quand on s'attarde aux faits, pas selon moi. Mais des élections partielles dans le coin étaient prévues, alors... Ils sont donc TRÈS populistes, ne semblent pas totalement cerner la réalité montréalaise et ses particularités, même si la moitié de la population québécoise y habite. J'ai rien contre l'idée qu'on revalorise les régions, au contraire, mais faut pas non plus jouer à l'autruche: qu'on le veuille ou non, Montréal est et restera LE moteur économique du Québec, la locomotive, et de vendre l'idée qu'on revalorisera les régions pour régler les petites frustrations, que le cash va couler sans trop savoir d'où il va venir, c'est faire de la petite politique.

La problématique se trouve précisément ici. On ne vote ni à gauche ni à droite au Québec. Le clivage politique (profondément divisé) est constitutionnel et non idéologique.

Résultat: tous les partis - sauf peut-être Québec Solidaire? - proposent un entre-deux à leur façon. Difficile de les blâmer, les Québécois sont les as du peut-être, du gris, tant au niveau économique que constitutionnel. Ils veulent tout et son contraire, ils se cherchent quoi. ^_^

Modifié par cherry

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