Habitués Zogu Posté(e) 7 août 2006 Habitués Posté(e) 7 août 2006 Un village québécois qui était moribond, Saint-Camille (près de Sherbrooke), a décidé de se prendre en main. Le Monde décrit l'efficacité d'un modèle de développement basé sur la responsabilité collective et sur l'action locale. Bref, c'est "à bas le défaitisme" et "vive l'action des vrais citoyens" (et non pas les "payeurs de taxes" individualistes et autres "contribuables zéro implication", qui ne savent que se lamenter). Article intéressant, qui montre un aspect du Québec qu'on occulte souvent, soit la mort des villages et la fuite de la population (concentration) vers les centres urbains du sud de la province.==================================================Le Monde s'entiche d'un village québécoisPresse Canadienne 07 août 2006 - 15h05Un petit village québécois, Saint-Camille, est cité en exemple au monde entier dans le dernier numéro du prestigieux mensuel Le Monde diplomatique.Sous le titre «Longue vie à Saint-Camille», le directeur général du journal, Bernard Cassen, rend hommage à ce petit village des Cantons-de-l'Est, dans lequel il a séjourné pendant quelques jours.«À l'initiative de quelques-uns de ses habitants, Saint-Camille s'est pris par la main en misant sur son intelligence collective et sur la solidarité, pour enrayer son déclin», écrit Cassen.Face à «une mort annoncée», le petit village de 466 habitants, situé 35 km au nord de Sherbrooke, a décidé d'assurer son propre développement.Cette volonté commune n'est pas l'oeuvre d'une «quelconque main invisible, mais de quelques individus visionnaires, déterminés à assurer la survie de leur communauté, personnellement désintéressés, capables d'imaginer des solutions sortant des sentiers battus et de saisir au vol toutes les occasions».Le Monde diplomatique raconte comment les Jacques Proulx, Sylvain Laroche, Martin Aubé, Henri-Paul Bellerose, Claude Larose et autres habitants du village ont racheté des locaux vacants, et les ont réaffectés à des activités susceptibles de fixer la population, puis de la faire augmenter.Tour à tour, on a trouvé de nouvelles vocations à l'ancien magasin général, à l'ex-presbytère, puis à un garage désaffecté, tout en sauvant le bureau de poste et l'école primaire menacés de fermeture.Une coopérative, la Clé des champs, est mise sur pied pour la vente et la commercialisation des produits des agriculteurs locaux.«Si on voulait conceptualiser leurs idées-forces, on parlerait de cohésion sociale, territoriale, et surtout inter-générationnelle, de développement durable, de relocalisation de l'économie, d'éducation populaire, de démocratie participative, de capacité permanente de créativité et d'internationalisme», constate Bernard Cassen.«Les expérimentations sociales ne se font pas seulement dans des métropoles de la taille de Porto Alegre (ville brésilienne site du Forum social mondial annuel). Un petit village peut aussi être un village-monde.»«Ainsi va Saint-Camille, où tout donne à voir qu'il y fait bon vivre, et qui compte avant tout sur son intelligence collective pour survivre», note le Monde diplomatique, qui conclut sur cette phrase de Winston Churchill: «Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu'il ne vous prenne à la gorge».Le maire de Saint-Camille, Claude Larose, a signalé à la Presse Canadienne sa fierté de voir l'impact international des gestes posés par sa communauté.«C'est une forme de reconnaissance pour les choses valables et structurantes que font les gens d'ici. C'est flatteur», a-t-il dit.M. Larose a cependant signalé que le combat des gens de Saint-Camille doit se poursuivre, nortamment pour y maintenir ouverte l'école primnaire locale et la maternelle, et pour fortifier la coopérative de diversification agricole mise en place.Le Monde diplomatique est un mensuel européen publié en près de 300 000 copies, distribué à travers le monde entier et disponible en une vingtaine de langues. Il traite des problèmes de développement et des conflits internationaux. Citer
Habitués Petit-Lion Posté(e) 8 août 2006 Habitués Posté(e) 8 août 2006 Oui mais bon, n'oublions pas qu'une initiative du même genre s'est produite à St-Magloire, voir ici ici le résultat. Il est vrai que le Journal de Québec, c'est pas le Monde diplomatique. Citer
Habitués Zogu Posté(e) 8 août 2006 Auteur Habitués Posté(e) 8 août 2006 Dans le cas de Saint-Camille, l'initiative et la prise de décision est partagée par la population du village. Autrement dit, s'ils décident d'attirer des immigrants, ce sera une décision entérinée par une majorité de la population. Cela augmente grandement les chances de réussite; si tu votes pour accueillir quelqu'un, faut bien que tu en prennes soin ensuite. C'est un peu le modèle du canton suisse. Citer
Habitués vero68 Posté(e) 8 août 2006 Habitués Posté(e) 8 août 2006 la grande séduction ??? :haouais: Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 8 août 2006 Habitués Posté(e) 8 août 2006 Intéressant, vais voir si je l'ai dans mon numéro Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 8 août 2006 Habitués Posté(e) 8 août 2006 Je reste vraiment sceptique à l'égard de ces villages et leur politique de grande séduction. Je dois être trop asocial pour vouloir vivre dans un petit village où tout le monde veut s'occuper de toi Citer
melokely Posté(e) 8 août 2006 Posté(e) 8 août 2006 En tout cas on ne peut pas leur ôter les actions qu'ils ont mis en place et la volonté de se prendre en charge...C'est un credo qui revient souvent au Quebec je trouve, le possibilité et le devoir (?) de prendre sa vie en charge. C'est toujours mieux que d'attendre les bras croisés ou de faire grève dans l'espoir que les pouvoirs publiques se penchent sur votre sort...BRAVO Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.