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Dernière intervention PUREMENT INFORMATIVE pour ceux que ça intéressent: loi 101

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Par ailleurs:

il n?existe pratiquement pas de loi linguistique dans les cantons unilingues francophones. En règle générale, ni les constitutions cantonales ni les lois ne consacrent le principe de l'unilinguisme territorial. Il s'agit tout simplement là d'une règle du droit non écrit, issue de la tradition. Comme dans les cantons allemands, on n'y trouve que quelques rares dispositions linguistiques insérées dans le Code civil, le Code pénal ou le Code de procédure administrative. Toutefois, il existait, jusqu'à récemment, une exception: le canton du Jura. C?était le seul canton unilingue de la Confédération à proclamer une langue officielle dans sa Constitution. Ainsi, à l'article 3, on lit cette déclaration: «Le français est la langue nationale et officielle de la République et Canton du Jura.» Puis, le 1er janvier 2003, le canton de Neuchâtel s'est doté d'une nouvelle constitution (remplaçant celle de 1858). On lit maintenant à l'article 4: «La langue officielle du canton est le français.» Il existe aussi un nouvel article 24 qui se lit comme suit: «La liberté des langues est garantie.» Cela signifie qu'aucune n'est juridiquement interdite, mais il faut comprendre aussi que cette disposition ne donne pas davantage de droits aux locuteurs des autres langues.

Suisse unilingue

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Je me demande: pourquoi les trois cantons suisses bilingues (français-allemand) n'ont pas des conflits linguistiques si notables?

Détrompe-toi, les conflits linguistiques sont aussi très présents en Suisse, mais ils ne s'expriment pas de la même façon qu'au Canada.

Je prends pour exemple le cas récent où les Suisses allemands devaient se prononcer pour le choix du maintien du français comme langue seconde (et normalement officielle) dans les écoles suisses allemandes ou privilégier plutôt l'anglais pour sa vocation internationale.

Le sujet est devenu très sensible et a provoqué beaucoup de frictions entre les Suisses romands et allemands ces derniers temps.

Certains politiciens suisses avaient même évoqué l'idée d'un rattachement des cantons romands à la France, comme ce fut évoqué également par certains politiciens belges pour la Wallonie.

Et encore, l'exemple linguistique n'est que la pointe immergée de l'iceberg, les conflits identitaires, politiques ou économiques sont légion entre les trois Suisses (cf. le cas de l'adhésion à l'Europe notamment).

Je peux en témoigner...

Les cantons officiellement biligues comme Berne ou Fribourg sont loin d'être exempts de certains de ces problèmes, et il existe beaucoup de "communautarisme" linguistique (villages francophones VS villages germanophones, etc.)

Ce qui différencie la suisse romande du Québec à ce niveau, c'est principalement sa situation géographique (pas la proximité d'un mastodonte comme les E-U + proximité de la France pour les Romands et de l'Italie pour les Tessinois), sa situation législative (les cantons jouissent d'une grande autonomie, malgré le fédéral), son histoire (rien de comparable avec ce que les Québécois ont vécu avec les Anglais) et le fait que l'allemand n'ait pas le même engouement international que l'anglais.

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Désolée si tu t'es senti insulté, ce n'était pas mon but... :blushing: (j'aurais pas mis le PS sinon) C'est une juste manière à t'inciter à réfléchir sur un sujet particulier :)

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AugustClo, tu oublies une chose...le Québec est officiellement une province francophone, donc si la loi 101 était vraiment trop stricte, l'affichage serait en français uniquement...mais nous sommes conscients qu'il y a une communauté anglophone, et l'affichage peut-être en anglais, mais il ne faut pas qu'il y ait prédominance de celui-ci sur le français...me semble que c'est le gros bon sens non?

Franchement, je commence vraiment à trouver ça désespérant cet acharnement contre la loi 101, et venant surtout de francophones...et surtout, arrêtez de nous dire que le Canada est un pays bilingue...depuis le temps qu'on vit ici, on le sait tous que c'est de la bullshit!

peanut

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Posté(e)
Franchement, je commence vraiment à trouver ça désespérant cet acharnement contre la loi 101, et venant surtout de francophones...et surtout, arrêtez de nous dire que le Canada est un pays bilingue...depuis le temps qu'on vit ici, on le sait tous que c'est de la bullshit!

Moi aussi, ça commence à me taper sur les nerfs. D'avoir à se justifier contamment est franchement lourd... <_<

Et SVP, ne vous risquez pas à comparer la situation au Québec avec un pays comme la Suisse! Ni le français ni l'allemand n'y sont dans la même position que celle du français au Québec: la France et l'Allemagne étant des pays limitrophes, ni l'une ni l'autre de ces langues sont menacées de disparition. Même logique pour la Belgique.

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comme il y a quelque suisse sur le forum, je pense que leurs avis concernant la suisse serait tres utile,

car travaillant en suisse, je peut te dire qu'il y a des conflis linguistique en suisse.

pour faire simple, l'allemand est entrain de bouffer le francais, et a bientot digeré l'italien.

en plus les germanophone on presque le monopole du pouvoir en suisse comme les anglo l'on (l'avais ? ) au canada...

  • Habitués
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Et tous ces gens qui se choquent de la « répression anti-anglo » ne savent sans doute pas que dans les années 1950, on ne trouvait pas un mot de français à lire sur les murs de Montréal (il y a quelques photographies d'époque visibles dans une station de métro, McGill, je crois)... Que les Québécois (unilingues francophones) recevaient leur facture d'électricité en anglais, entre autres petits plaisirs. Et pas besoin de dire qu'il était impossible de s'élever au-dessus de sa condition de porteur d'eau sans parler l'anglais.

On arrive à l'aéroport, et on est agréablement surpris de voir tout affiché en français, alors qu'on croyait sans doute arriver dans un endroit genre Nouvelle-Orléans, avec quelque part un quartier français folklorique, on demandera à la réception de l'hôtel où il se trouve.

Sans la loi 101, le français ne serait parlé au Québec que par quelques vieux. Une sorte de créole, quoi. Les choses sérieuses ne se feraient qu'en anglais. D'ailleurs c'est exactement ce que pensent des tas de gens EN FRANCE. Et ces gens-là débarquent à Montréal et viennent nous dire que l'anglais devrait être à égalité avec le français dans une province officiellement unilingue.

Elle revient de loin, notre langue. Facile à dire, qu'elle ne risque rien, maintenant que les résultats sont là. Mais il en a fallu, des combats. Et à lire ce qui précède, il en faudra encore.

  • Habitués
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Moi ça m'énerve ! Alors mettons les points sur les "i"...

- Est-ce que l'anglais est interdit au Québec ? NON !

- Est-ce qu'un anglophone peut se faire servir en anglais ? Pratiquement partout où il existe une minorité anglophone comme Montréal, Gatineau, l'Estrie... là où c'est plus dur, c'est dans certaines régions où il n'y a quasiment aucun anglophone.

- Est-ce qu'un anglophone peut trouver un travail sans parler un mot de français ? OUI !

- Est-ce que l'on empêche les gens d'apprendre l'anglais ? Non ! Bien au contraire ! L'anglais sera même enseigné dès le primaire !

Alors ça commence à être franchement énervant de lire des messages du genre "on s'attaque à l'anglais" blah blah... C'est du n'importe quoi !

Sachez une bonne fois pour toutes que l'anglais se porte beaucoup mieux au Québec que le français dans le reste du Canada. Pire, comme je l'ai dit plus haut, le poids des francophones baisse PARTOUT au Canada, Y COMPRIS au Québec ! Faque, même avec cette crisse de loi 101 que vous détestez tant, la langue française régresse au Québec. Imaginez donc s'il n'y avait même pas de loi 101 !

Au lieu de vous en prendre à la loi 101, alors que l'anglais n'est même pas en danger, pourquoi ne vous battez vous pas pour des causes un peu plus censées, comme celle de défendre le français dans le reste du Canada ?

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Moi aussi, ça commence à me taper sur les nerfs. D'avoir à se justifier contamment est franchement lourd...

...Lourd, lassant, blessant, décourageant et frustrant.

C?est quand même incroyable qu?on ai sans cesse à défendre, justifier, ad nauseam, à des gens qui veulent s?installer chez-nous, notre volonté de survivre et nos mesures de protection pour y arriver.

Et en plus, on passe pour des extrémistes?

C?est quoi l?ostie de problème?

Heureusement, qu?il y a des Petit-Prince, Petiboudange, Petit-Lion, Aline.Ro, Mimosa06, Jade, Touareg et tous les autres pour compenser et pour nous appuyer. Sinon, aussi bien lancer la serviette tout de suite?

Merci à vous tous en passant... -_-

Ça fait du bien de vous lire pis ça remonte le moral.

Modifié par Curieuse
  • Habitués
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Et pour ceux qui craignent la discrimination envers les anglophones du Québec, la loi 101 protègent leurs droits bien plus fortement que les droits de bien des minorités francophones du Canada ....

Au moment de l'élaboration de la Charte, le législateur québécois devait tenir compte de garanties constitutionnelles et des droits historiques déjà reconnus à la minorité anglophone de même qu'aux peuples autochtones. Conformément à cet encadrement constitutionnel, la Charte inclut plusieurs garanties quant à l'utilisation de langues autres que le français par les Québécois. Par exemple, la loi stipule que :

Les lois sont publiées en version anglaise en plus de la version officielle française;

Les personnes peuvent s'adresser aux tribunaux en anglais;

Les jugements rendus par les tribunaux sont disponibles dans la langue officielle ou en anglais sur demande d'une des parties;

La Charte de la langue française ne s'applique pas aux réserves indiennes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_101

  • Habitués
Posté(e)

Je m'étonne encore du choix du Québec par certains immigrants francophones ! <_<

Un exemple trés récent sur l'unilinguisme, pour ceux qui pensent encore que la prédominance de l'anglais n'est qu'anecdotique au Canada.

Hier, à l'Université de Moncton, les candidats à la course à la direction du Parti libéral du Canada débataient sur différents thèmes. En principe, le débat devait se dérouler dans les deux langues officielles du pays, l'anglais ET le français. Toutefois, la majorité des débats ont eu lieu en anglais, les 11 candidats présents ne parlant que peu voir pas du tout le français...

J'ai adoré la réaction d'une militante libérale acadienne qui disait haut et fort qu'elle déplorait le peu de français entendu au cours des échanges, et que si l'un des candidats présents voulait qu'elle vote pour lui, il allait devoir lui parler en français :)

  • Habitués
Posté(e)

Moi aussi, ça commence à me taper sur les nerfs. D'avoir à se justifier contamment est franchement lourd...

...Lourd, lassant, blessant, décourageant et frustrant.

C?est quand même incroyable qu?on ai sans cesse à défendre, justifier, ad nauseam, à des gens qui veulent s?installer chez-nous, notre volonté de survivre et nos mesures de protection pour y arriver.

Et en plus, on passe pour des extrémistes?

C?est quoi l?ostie de problème?

Heureusement, qu?il y a des Petit-Prince, Petiboudange, Petit-Lion, Aline.Ro, Mimosa06, Jade, Touareg et tous les autres pour compenser et pour nous appuyer. Sinon, aussi bien lancer la serviette tout de suite?

Merci à vous tous en passant... -_-

Ça fait du bien de vous lire pis ça remonte le moral.

désolé, mais vous n'avez pas le monopole de la chicane contre les anglais :D nous réclamons notre part...

Je vois qu'a chaque fois sur ce sujet vous vous repétez (et petez les plomds),donc je vais faire de même briévement :

Oublier le Francais , c'est renier ses racines , le monde moderne échange et le feras de plus en plus en Anglais, donc nous avons besoins de l'apprendre , mais manger du boeuf à la framboise ou boire un thé tous les jours à 5 heure pm , et avoir la photo d'Elisabeth dans la maison , désolé cela sera pour ma prochaine incarnation ( si je vais en enfer)

le Canadien anglophone a quand même la réputation d'etre plus cool que ses voisins , voire des anglais eux mêmes mais là ,désolé je n'en connais pas assez.

alors , si tout les francais qui parlent mal anglais vous soutiendrons , l'humilité voudrai que tout les autres fassent pareil .

  • Habitués
Posté(e)

Aussi: l'étiquetage des produits alimentaires et denrées dites "ethniques" n'est pas soumis à la loi 101. Cela permet aux communautés d'importer des produits essentiels, sans avoir à passer en ré-étiquetage. Ainsi les Juifs peuvent importer d'Israël des aliments certifiés "Kosher for Passover", comme les boulettes matzoh. Il y a aussi des règles souples quant aux produits emballés dans d'autres pays et dont la langue n'est ni le Français ni l'Anglais: il suffit à l'importateur d'ajouter sur le produit une étiquette avec les infos de base en Français (et en Anglais si ça lui chante).

L'obligation d'étiqueter les produits de consommation en Français n'est vraiment pas répressif et répond à un besoin essentiel: celui d'assurer la sécurité des consommateurs francophones. Par exemple, le francophone qui est allergique aux protéines d'oeuf ne sera pas obligée de décoder "Contains egg proteins" sur l'étiquette. Et la compréhension de l'avertissement "Do not reheat this plate in a oven" évitera les incendies dans la cuisine. Les francophones du Québec ne vivent pas dans un pays étranger, ils sont chez eux; ils ont accès aux étiquettes de produits.

Et avant d'entendre les hauts cris de ceux qui défendent les pôvres anglophones, laissez-moi dire que: on trouve TOUJOURS les avertissements et instructions en Anglais sur les emballages au Québec. Même quand l'étiquette en Français a été traduite par un singe alcoolique qui a tapé: "Frozen chicken nuggets - Aufroid poulct crcquette". On soupire, on se dit "merde, ils auraient pu se forcer un peu"... mais c'est souvent la loi du moindre effort pour se conformer (de justesse) à la loi... et vous devinez que sans la loi 101, les étiquettes seraient en Anglais seulement!!!

Petite anecdote. Avant l'arrivée de la loi 101, les étiquettes de presque tous les produits vendus au Québec étaient strictement en Anglais, y compris les listes d'ingrédients et les instructions d'utilisation. Mes grands-parents parlaient "franglais" par nécessité et utilisaient de la "flour" et des "potates" dans la cuisine.

La prochaine fois que vous irez faire des courses au Québec, observez bien les produits et leurs étiquettes. Remarquez comment chaque emballage de produit a une face en Anglais et une face en Français. Imaginez maintenant que tout redevienne en Anglais (comme c'était le cas il y a 30 ans). Et demandez-vous pourquoi le même effort d'étiquetage bilingue ne s'étend pas au reste du Canada... après tout, c'est un pays bilingue!

Autre anecdote. L'étiquetage des jouets trouvés au Québec est souvent trilingue: Anglais (en gros caractères), Français et Espagnol. "Super, un étiquetage continental" direz-vous. Eh bien... détrompez-vous! En général, les boîtes trilingues sont destinées au Québec et au Mexique... alors que le reste de l'Amérique du nord a droit aux boîtes unilingues Anglaises!!! Les anglophones ne sont pas forcés de lire des étiquettes dans d'autres langues, cela pourrait heurter leurs sentiments...

Pour finir, je trouve très lassant qu'on ramène TOUJOURS le débat sur la loi 101 à la question de l'AFFICHAGE... tellement que des gens en viennent à croire que LOI 101 = AFFICHAGE. Cette loi touche à beaucoup plus d'aspects de notre vie quotidiennes et je me plais à montrer l'un de ses grands succès, qui est l'étiquetage des produits de consommation -- d'ailleurs, personne n'en fait une maladie.

Le fait que le Canada ne fasse aucun effort de la sorte, alors qu'il se proclame bilingue, tient selon moi de l'hypocrisie et montre à quel point le bilinguisme officiel n'est qu'une utopie, un effort minimal qui ne fonctionne que sur papier. Si le Canada tient tant que ça à ses chers citoyens francophones, qu'il leur donne accès à des étiquettes qu'ils peuvent lire sans se sentir comme des citoyens de seconde zone et sans avoir une machine à assimilation linguistique dans leur garde-manger.

Addendum.

Il s'agit de l'Article 51 de la Loi 101.

Explication du site de l'OLF:

««

Les inscriptions sur les emballages de produits doivent être en français (Charte, article 51).

Ces inscriptions peuvent aussi figurer en une ou plusieurs autres langues, pourvu que l'importance accordée au français soit au moins égale à celle des autres langues.

Les inscriptions et la publicité figurant sur les contenants et emballages offerts au public par les établissements commerciaux et qui font partie du conditionnement normal d'un produit ou d'un ensemble de produits (par exemple une boîte contenant les aliments servis dans un établissement de restauration rapide) doivent être en français. Dans ce cas aussi, des traductions sont possibles, mais l'importance accordée au français doit être au moins égale à celle des autres langues.

»»

Ce n'est vraiment pas répressif ça, quand même!!!

  • Habitués
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Question à Aline.Ro: les Moldaves ont-ils pris des mesures de politiques linguistiques ou culturelles pour défendre leur spécificité linguistiques et culturelles?

Je te demande ça tant du point de vue sciences politiques, qui me semblent-ils ont autrefois été ton cadre de réflexion que de ton point de vue de lambda extérieure (si tu me permets de dire ça ainsi): penses-tu que ces mesures si elles existent soient efficaces? En quoi le sont-elles ou non?

Merci ;)

PS: dites pas que c'est hors sujet, ou du moins pas tout de suite...

Bonjour!

me voila a peu pres reveillee, je vais donc tenter de te repondre... en tant que "lambda exterieure" car je ne connais pas le sujet sur le bout des doigts... :P Je vais tacher d'etre un peu ordonnee mais je sens que tout vient un peu en vrac la...

En Moldavie, il n'y a qu'une seule langue officielle: le "moldave". Je mets des guillements car cette langue moldave est en fait du roumain, agremente de quelques expressions du coin. Mais la difference n'est pas frappante: je comprends presque parfaitement ma belle-famille moldave. Sauf quand ils incluent dans leur discours des "russismes".

Une langue officielle donc, mais le passe sovietique etant ce qu'il etant (la Moldavie etait une Republique de l'URSS), le russe est plus que tolere. Les russophones ont la possibilite de s'exprimer tres largement: il n'y a pas d'equivalent de loi 101, au contraire. Si un russophone veut vivre toute sa vie en russe, il peut le faire sans probleme.

Les roumanophones (moldavophones ah ah) sont a peu pres 70% et les russophones 10%. Les chiffres ne sont pas fiables a 100%, il y a eu quelques discussions concernant la maniere dont avaient ete realises les recensements. Quoi qu'il en soit, les roumanophones sont bien plus nombreux que les russophones (l'equilibre n'est pas le meme en Transdniestrie maisje n'aborderai pas ce sujet). Bien que les modaves soient dominants, c'est bien souvent le russe qui est utilise dans le monde des affaires et en politique. Par exemple, au Parlement moldave, on peut s'exprimer dans la langues que l'on veut.

Il n'y a PAS de politique linguistique pour faire en sorte que le roumain/moldave soit predominant. Voici les explications que je peux te donner:

- tout d'abord, il n'y a pas, de maniere generale -j'excepte beau-papa! :D - de patriotisme moldave exacerbe, visant a empecher l'utilisation du russe. Cette consience nationale moldave est plutot defaillante sauf chez certains. Ainsi, une ecrasante majorite de roumanophones parle russe (appris a l'ecole et au contact des voisins ou commercants). On ne peut pas dire la meme chose pour les russes qui eux, ne parlent pas tous le roumain ou alors le parlent tres mal. Et ils ne sont pas pousses non plus a apprendre cette langue: d'apres je ne sais plus quel texte (Constitution? loi? je ne sais plus mais un texte en vigueur ca j'en suis sure) les citoyens de R. Moldova ne sont pas tenus de connaitre la langue officielle. Ainsi les russes (mais aussi les ukrainiens, les gagaouzes...) peuvent vivre entierement en russe a travers leurs ecoles, leur reseau et peuvent demander a etre servis par l'administration en russe. Parlent de l'administration, je me rappelle que lors de mon dernier sejour a Chisinau, beau-papa pestait car un nouveau type de document devant etre utilise par les entreprises (belle famille a un petit atelier de confection), il me semble que c'etait un modele de contrat de travail, n'etait disponible, pour l'instant... qu'en russe!

-Le peuple n'est pas tres patriotique d'un cote... et de l'autre, le gouvernement s'en fout! On ne va pas prendre le risque, en lancant des politiques linguistiques roumanophones, de facher Moscou par rapport auquel nous sommes economiquement dependants, semblent penser les politiques moldaves.. En effet, la R.M depend completement de la Russie pour l'approvisionnement du gaz. Et Moscou est deja suffisemment fache par ce qui se passe en Transdniestrie, on ne va pas en remettre une couche, contre la langue russe. Et puis, detail en passant, le president Voronine a ete forme a Moscou, a la grande epoque communiste... Un grand russophone donc. Par ailleurs, si le gouvernement lancait une politique de roumanisation, il serait suspecte de vouloir se rapprocher de la Roumanie, voire plus, ce qui ferait monter au creneau les independantistes qui, lors de l'explosion de l'URSS se sont battus pour que la Moldavie ne soit pas rattachee a la Roumanie mais ait son propre gouvernement.

-Enfin, pour en revenir au manque de patriotisme des moldaves roumanophones: il ne faut pas oublier que la situation ecomomique du pays est catastrophique! C'est un des pays les plus pauvres de la region, pour ne pas dire le plus pauvre. Alors les Moldaves ont bien d'autres souci que la question linguistique: survivre. Si tu parles a un Moldave de politique linguistique ou culturelle, il te rira au nez en te regardant un peu comme ca: :blink: et en s'exclamant: Pentru ce, avem alte probleme! (Pour quoi faire? On a bien d'autres problemes!) D'ailleurs, je n'ai pas remarque d'animosite envers les russophones. Il m'est arrive de participer a des repas regroupant des roumanophones et des russophones, on vit en bonne intelligence, les 2 langues sont allegrement melangees meme si le russe a tendance a etre plus employe car, comme je l'ai ecrit plus haut, les russophones ne comprennent pas tres bien le roumain et ont du mal a s'exprimer dans cette langue.

Derniere precision (je crois que je me repete un peu la... tant pis!): la langue roumaine parlee en Moldavie est legerement differente de celle parlee en Roumanie: l'accent est different et certaines expressions russes viennent se greffer aux phrases roumaines. Certains mots russes sont employes dans la vie de tous les jours. Mais en Roumanie, les Moldaves sont tout a fait capable d'enlever de leur vocabulaire les expressions russes et parlent -exceptons l'accent- comme un bucarestois! Sauf quand tout a coup 3 potes moldaves debarquent a la maison! :P

Voila, c'est a peu pres tout ce que je pouvais dire. Si tu as d'autres questions, n'hesites pas, je mettrai mon cher Moldave a contribution! :D

O zi buna!

Aline

Question à Aline.Ro: les Moldaves ont-ils pris des mesures de politiques linguistiques ou culturelles pour défendre leur spécificité linguistiques et culturelles?

Je te demande ça tant du point de vue sciences politiques, qui me semblent-ils ont autrefois été ton cadre de réflexion que de ton point de vue de lambda extérieure (si tu me permets de dire ça ainsi): penses-tu que ces mesures si elles existent soient efficaces? En quoi le sont-elles ou non?

Merci ;)

PS: dites pas que c'est hors sujet, ou du moins pas tout de suite...

Bonjour!

me voila a peu pres reveillee, je vais donc tenter de te repondre... en tant que "lambda exterieure" car je ne connais pas le sujet sur le bout des doigts... :P Je vais tacher d'etre un peu ordonnee mais je sens que tout vient un peu en vrac la...

En Moldavie, il n'y a qu'une seule langue officielle: le "moldave". Je mets des guillements car cette langue moldave est en fait du roumain, agremente de quelques expressions du coin. Mais la difference n'est pas frappante: je comprends presque parfaitement ma belle-famille moldave. Sauf quand ils incluent dans leur discours des "russismes".

Une langue officielle donc, mais le passe sovietique etant ce qu'il etant (la Moldavie etait une Republique de l'URSS), le russe est plus que tolere. Les russophones ont la possibilite de s'exprimer tres largement: il n'y a pas d'equivalent de loi 101, au contraire. Si un russophone veut vivre toute sa vie en russe, il peut le faire sans probleme.

Les roumanophones (moldavophones ah ah) sont a peu pres 70% et les russophones 10%. Les chiffres ne sont pas fiables a 100%, il y a eu quelques discussions concernant la maniere dont avaient ete realises les recensements. Quoi qu'il en soit, les roumanophones sont bien plus nombreux que les russophones (l'equilibre n'est pas le meme en Transdniestrie maisje n'aborderai pas ce sujet). Bien que les modaves soient dominants, c'est bien souvent le russe qui est utilise dans le monde des affaires et en politique. Par exemple, au Parlement moldave, on peut s'exprimer dans la langues que l'on veut.

Il n'y a PAS de politique linguistique pour faire en sorte que le roumain/moldave soit predominant. Voici les explications que je peux te donner:

- tout d'abord, il n'y a pas, de maniere generale -j'excepte beau-papa! :D - de patriotisme moldave exacerbe, visant a empecher l'utilisation du russe. Cette consience nationale moldave est plutot defaillante sauf chez certains. Ainsi, une ecrasante majorite de roumanophones parle russe (appris a l'ecole et au contact des voisins ou commercants). On ne peut pas dire la meme chose pour les russes qui eux, ne parlent pas tous le roumain ou alors le parlent tres mal. Et ils ne sont pas pousses non plus a apprendre cette langue: d'apres je ne sais plus quel texte (Constitution? loi? je ne sais plus mais un texte en vigueur ca j'en suis sure) les citoyens de R. Moldova ne sont pas tenus de connaitre la langue officielle. Ainsi les russes (mais aussi les ukrainiens, les gagaouzes...) peuvent vivre entierement en russe a travers leurs ecoles, leur reseau et peuvent demander a etre servis par l'administration en russe. Parlent de l'administration, je me rappelle que lors de mon dernier sejour a Chisinau, beau-papa pestait car un nouveau type de document devant etre utilise par les entreprises (belle famille a un petit atelier de confection), il me semble que c'etait un modele de contrat de travail, n'etait disponible, pour l'instant... qu'en russe!

-Le peuple n'est pas tres patriotique d'un cote... et de l'autre, le gouvernement s'en fout! On ne va pas prendre le risque, en lancant des politiques linguistiques roumanophones, de facher Moscou par rapport auquel nous sommes economiquement dependants, semblent penser les politiques moldaves.. En effet, la R.M depend completement de la Russie pour l'approvisionnement du gaz. Et Moscou est deja suffisemment fache par ce qui se passe en Transdniestrie, on ne va pas en remettre une couche, contre la langue russe. Et puis, detail en passant, le president Voronine a ete forme a Moscou, a la grande epoque communiste... Un grand russophone donc. Par ailleurs, si le gouvernement lancait une politique de roumanisation, il serait suspecte de vouloir se rapprocher de la Roumanie, voire plus, ce qui ferait monter au creneau les independantistes qui, lors de l'explosion de l'URSS se sont battus pour que la Moldavie ne soit pas rattachee a la Roumanie mais ait son propre gouvernement.

-Enfin, pour en revenir au manque de patriotisme des moldaves roumanophones: il ne faut pas oublier que la situation ecomomique du pays est catastrophique! C'est un des pays les plus pauvres de la region, pour ne pas dire le plus pauvre. Alors les Moldaves ont bien d'autres souci que la question linguistique: survivre. Si tu parles a un Moldave de politique linguistique ou culturelle, il te rira au nez en te regardant un peu comme ca: :blink: et en s'exclamant: Pentru ce, avem alte probleme! (Pour quoi faire? On a bien d'autres problemes!) D'ailleurs, je n'ai pas remarque d'animosite envers les russophones. Il m'est arrive de participer a des repas regroupant des roumanophones et des russophones, on vit en bonne intelligence, les 2 langues sont allegrement melangees meme si le russe a tendance a etre plus employe car, comme je l'ai ecrit plus haut, les russophones ne comprennent pas tres bien le roumain et ont du mal a s'exprimer dans cette langue.

Derniere precision (je crois que je me repete un peu la... tant pis!): la langue roumaine parlee en Moldavie est legerement differente de celle parlee en Roumanie: l'accent est different et certaines expressions russes viennent se greffer aux phrases roumaines. Certains mots russes sont employes dans la vie de tous les jours. Mais en Roumanie, les Moldaves sont tout a fait capable d'enlever de leur vocabulaire les expressions russes et parlent -exceptons l'accent- comme un bucarestois! Sauf quand tout a coup 3 potes moldaves debarquent a la maison! :P

Voila, c'est a peu pres tout ce que je pouvais dire. Si tu as d'autres questions, n'hesites pas, je mettrai mon cher Moldave a contribution! :D

O zi buna!

Aline

Ah, punaise, en relisant, j'ai vu quelques fautes de langue, horreur! Mais je n'arrive pas a modifier mon message. Pardonnez-moi, j'ecrirai plus lentement la prochaine fois! :blushing:

  • Habitués
Posté(e)

Certains vous envient la Loi 101 en France... -_-

En effet, de plus en plus de gens en ont assez de ne pouvoir déchiffrer les notices où certains s'obstinent à ne pas s'adresser à nous dans notre langue. Comme exemple ce "coup de sang":

"Il devient urgent qu'une réglementation précise et sévère fasse obligation aux constructeurs étrangers qui veulent vendre chez nous de mettre sur leurs produits des mots qui signifient quelque chose de clair pour l'ensemble de nos compatriotes...Veut-on ou non que la langue française soit encore couramment parlée dans les décennies futures? Veut-on que les autres langues qui nous entourent le soient également ? Or nous savons bien que l'essentiel de notre identité se découvre dans notre langue...participer, si peu que ce soit, à l'effacement d'une langue est un crime d'ordre culturel... Favoriser outrancièrement autant que ridiculement cette langue d'importation, si respectable soit-elle, c'est non seulement réduire la nôtre à n'être bientôt plus qu'un dialecte pour Réserve de fossiles, mais c'est également vouer toutes les langues de l'Europe continentale au même sort. Que dis-je ? C'est un sort promis à toutes les langues de la planète..."

Ce sont, en résumé, les explications données par Dominique Daguet, écrivain français qui vient d'écrire une lettre à Orange (France telecom) après avoir reçu comme tous les abonnés de l'ancien"Wanadoo" , un message :"Le nouvel Orange est "Open""....

Personnellement de mon point de vue français,je dirais qu'on est un peu quand même dans le même bateau face à l'anglo-étasunien, même si il est évident que les situations sont complètement différentes de par leur histoire et leur situation géographique. "Serrons-nous les coudes", le français ne cherche pas à se substituer à la langue universelle anglaise ni aux autres langues maternelles. Partout dans le monde francophone, cela devrait être une plus-value. :)

Et pardon si je suis un peu sortie du sujet et de son contexte québecois... ;)

  • Habitués
Posté(e)

Exact: elle n'empeche personne d'utiliser l'anglais... cependant elle demande à ce que le français soit PLUS présent que l'anglais... et si l'anglais n'est pas là c'est pas grave... les citoyens anglophones sont ils donc des citoyens inférieurs? :blink: Pour moi, cette loi considère les anglophones comme des allophones ce qui est à mon sens une manière d'exclure...

Très intéressante cette réflexion sur l'exclusion.

Franchement, c?est désolant ce genre de guéguerre, et je comprends l?amertume de nos formistes québécois qui franchement n?ont pas à subir ce genre de remise en question sous forme de procès en règle sur des mesures prises par eux en toute souveraineté dans leurs régions et dans leur fief.

A ne pas en douter, le Québec est le fief des francophones par excellence donc tout ce qu?ils prennent comme mesures de protection de leur langue est amplement justifié.

La langue d?une région se définit suivant les origines de sa majorité, c?est évident quand même.

Et si cette langue est à cause de faits éthnico-géographiques et historiques est une langue menacée et n?a pas d?assises aussi solides qu?une autre, alors il est légitime de prendre des mesures pour la protéger parce que c?est la langue de la majorité des habitants de cette région tout de même.

Déjà que les anglophones du Québec qui sont minoritaires ont le droit de scolariser leur enfants en anglais, alors le Québec fait preuve de respect envers eux et ne les considère pas comme des allophones, et n?est pas du tout anti-anglophone, mais la situation est telle que pour garantir la survie de langue de la majorité il faut prendre des mesures, alors ou est le problème franchement ?? C?est pas le dictat de la minorité sur la majorité comme ça été avant quand même !!

PS : Si les québécois n?ont pas tenu bon, et préservé leur langue pendant toute la longue domination de la minorité anglophone, les français d?aujourd?hui n?auront pas l?opportunité de vivre entièrement en français en Amérique du Nord.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Et tous ces gens qui se choquent de la « répression anti-anglo » ne savent sans doute pas que dans les années 1950, on ne trouvait pas un mot de français à lire sur les murs de Montréal (il y a quelques photographies d'époque visibles dans une station de métro, McGill, je crois)...

Et aujourd'hui sur le forum grâce à Cherry qui me l'avait faite passée en répondant à mon questionnaire de maîtrise sur ce satané sujet de loi 101:

Image IPB

Ensuite, merci Aline.Ro c'est très clair même avec les fautes de frappes ;)

Enfin, puisqu'on cite de travers la loi 101:

Préambule:

Langue distinctive d'un peuple majoritairement francophone, la langue française permet au peuple québécois d'exprimer son identité.

L'Assemblée nationale reconnaît la volonté des Québécois d'assurer la qualité et le rayonnement de la langue française. Elle est donc résolue à faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires.

L'Assemblée nationale entend poursuivre cet objectif dans un esprit de justice et d'ouverture, dans le respect des institutions de la communauté québécoise d'expression anglaise et celui des minorités ethniques, dont elle reconnaît l'apport précieux au développement du Québec.

L'Assemblée nationale reconnaît aux Amérindiens et aux Inuit du Québec, descendants des premiers habitants du pays, le droit qu'ils ont de maintenir et de développer leur langue et culture d'origine.

Ces principes s'inscrivent dans le mouvement universel de revalorisation des cultures nationales qui confère à chaque peuple l'obligation d'apporter une contribution particulière à la communauté internationale. SA MAJESTÉ, de l'avis et du consentement de l'Assemblée nationale du Québec, décrète ce qui suit :

Autrement dit: langue culturelle et traditionnelle d'une majorité du Québec mais sans interdire aux minorités le droit de vivre elles aussi dans leur langue et culture, et dans la richesse de la pluralité que cela apporte.

Chapitre I, titre 1:

1. Le français est la langue officielle du Québec.

Autrement dit: Il n'y a pas deux ou trois ou 36 langues officielles au Québec. Il y en a une et elle est française.

De même au Nouveau-Brunswick (seule et unique province officiellement bilingue, et inscrite et reconnue comme telle dans la constitution canadienne de 1982, qui prévaut dans la hiérarchie des normes), le préambule de la loi sur les langues officielles stipulent:

ATTENDU QUE la Constitution canadienne dispose que le français et l'anglais sont les langues officielles du Nouveau-Brunswick et qu'ils ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans toutes les institutions de la Législature et du gouvernement du Nouveau-Brunswick;

Qu'elle confère au public, au Nouveau-Brunswick, le droit à l'usage du français et de l'anglais à la Législature et devant les tribunaux au Nouveau-Brunswick ainsi que l'accès aux lois de la province dans les langues officielles;

Qu'elle prévoit, en outre, que le public a droit à l'emploi de l'une ou l'autre des langues officielles pour communiquer avec tout bureau des institutions de la Législature ou du gouvernement du Nouveau-Brunswick ou pour en recevoir les services;

Qu'elle reconnaît également que la communauté linguistique française et que la communauté linguistique anglaise du Nouveau-Brunswick ont un statut et des droits et privilèges égaux dont notamment le droit à des institutions d'enseignement distinctes et aux institutions culturelles distinctes nécessaires à leur protection et à leur promotion;

Qu'elle confirme, en matière de langues officielles, le pouvoir de la Législature et du gouvernement du Nouveau-Brunswick de favoriser la progression vers l'égalité du statut, des droits et des privilèges qui y sont énoncés;

Il convient donc que le Nouveau-Brunswick adopte une Loi sur les langues officielles qui respecte les droits conférés par la Charte canadienne des droits et libertés et qui permet à la Législature et au gouvernement de réaliser leurs obligations au sens de la Charte;

À CES CAUSES, Sa Majesté, de l'avis et du consentement de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, décrète :

Donc eux stipulent bien les deux langues. Ce que le Québec ne fait pas et ce que par ailleurs d'autres provinces ne font pas. Elles ne sont donc pas officiellement bilingues, elles se contentent de faire ce que la Constitution Canadienne stipule, avec les restrictions du nombre qui vont avec, à savoir:

article 20: Le public a, au Canada, droit à l'emploi du français ou de l'anglais pour communiquer avec le siège ou l'administration centrale des institutions du Parlement ou du gouvernement du Canada ou pour en recevoir les services; il a le même droit à l'égard de tout autre bureau de ces institutions là où, selon le cas:

a) l'emploi du français ou de l'anglais fait l'objet d'une demande importante;

b) l'emploi du français et de l'anglais se justifie par la vocation du bureau.

Donc si vous êtes majoritaires dans votre patelin le fédéral conscent à communiquer avec vous en français ou seulement selon le type de bureau... On ne peut pas dire que ce soit du réel bilinguisme.

Ouais, et disons que égalitairement on lirait:

Communication avec le public

27 Le public a le droit de communiquer avec toute institution et d'en recevoir les services dans la langue officielle de son choix.

28 Il incombe aux institutions de veiller à ce que le public puisse communiquer avec elles et en recevoir les services dans la langue officielle de son choix.

28.1 Il incombe aux institutions de veiller à ce que les mesures voulues soient prises pour informer le public que leurs services lui sont offerts dans la langue officielle de son choix.

29 Tout affichage public et autres publications et communications destinés au grand public et émanant d'une institution sont publiés dans les deux langues officielles.

30 Il incombe à la province et à ses institutions de veiller à ce que les services offerts au public par des tiers pour le compte de la province ou ses institutions le soient dans l'une et l'autre des langues officielles

, section communications avec le public, articles 26 à 30 de la loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick.

Ou encore à l,article 20, paragraphe 2 de la Constitution canadienne 1982:

Le public a, au Nouveau-Brunswick, droit à l'emploi du français ou de l'anglais pour communiquer avec tout bureau des institutions de la législature ou du gouvernement ou pour en recevoir les services.

On n'y fait pas jouer une question de majorité, mais une obligation légale. Donc si tu n'es pas servi en français, légalement la personne est en infraction.

De même côté québécois on a :

14. Le gouvernement, ses ministères, les autres organismes de l'Administration et leurs services ne sont désignés que par leur dénomination française.

15. L'Administration rédige et publie dans la langue officielle ses textes et documents.

Le présent article ne s'applique pas aux relations avec l'extérieur du Québec, à la publicité et aux communiqués véhiculés par des organes d'information diffusant dans une langue autre que le français ni à la correspondance de l'Administration avec les personnes physiques lorsque celles-ci s'adressent à elle dans une langue autre que le français.

Tu peux donc à loisir écrire en anglais en tant que personne physique, il est fait obligation de te répondre dans cette langue. Encore faut-il faire mention de ce désir.

Sinon c'est la seule langue officielle qui s'applique, langue officielle étant le français.

Dans la constitution canadienne de 1982, article 16:

La présente charte ne limite pas le pouvoir du Parlement et des législatures de favoriser la progression vers l'égalité de statut ou d'usage du français et de l'anglais.

On ne peut donc imputer au Québec que la volonté d'avoir voulu mettre le français au niveau de l'anglais autrefois prédominant (voir la photo pour s'en convaincre).

D'ailleurs au anti-loi 101, cette foutue constitution canadienne que le Québec n'a pas signé laisse la porte ouverte à l'existence et l'application de la loi 101 comme loi d'aménagement linguistique à visée de conservation patrimoniale et culturelle par l'article suivant:

Toute interprétation de la présente charte doit concorder avec l'objectif de promouvoir le maintien et la valorisation du patrimoine multiculturel des Canadiens,

article 27 des dispositions générales.

Et d'ailleurs: à la question :

"Les mesures prises par le Québec pour promouvoir la langue de la majorité, en particulier la Charte de la langue française, sont-elles contraires aux droits fondamentaux des citoyens, reconnus par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et la Charte canadienne des droits et libertés?",La réponse est non. Le Québec est un État de droit soucieux du respect des droits et libertés de la personne et lors du processus de rédaction des lois, une attention particulière est apportée à ces droits consacrés par les Charte québécoise et canadienne des droits et libertés. En outre, les tribunaux peuvent à tout moment être appelés à statuer sur la constitutionnalité d'une loi.

Pour ce qui est de la Charte de la langue française, d'importantes modifications y ont été apportées au fil des ans afin d'harmoniser certaines de ses dispositions relatives à la langue de la législation et de la justice, à la langue de l'enseignement et à la langue du commerce et des affaires avec les décisions rendues par la Cour suprême du Canada. C'est donc dire que la Charte de la langue française répond, à ce jour, aux exigences résultant de la Constitution du Canada et des chartes des droits et libertés.

Alors pourquoi vous plaindre d'une chose constitutionnellement et légalement reconnue comme possible, acceptée à la fois par les souverainistes et les fédéralistes, par pratiquement toutes les personnes s'y connaissant un peu en politique culturelle et linguistique?

C'est d'un goût douteux, non?

Question prédominance, on dit quoi dans les réglements (non parce qu'une loi c'est bien mais ça pose juste des principes. Il faut ensuite une espèce de mode d'emploi pour l'appliquer. Soit à la libre interprétation des juges et par là-même en suivant la jurisprudence ensuite, soit en imposant les applications...):

Règlement précisant la portée de l'expression « de façon nettement prédominante » pour l'application de la

Charte de la langue française, article 1

Dans l'affichage de l'Administration et dans l'affichage public et la publicité commerciale affichée faits à la fois en français et dans une autre langue, le français figure de façon nettement prédominante lorsque le texte rédigé en français a un impact visuel beaucoup plus important que le texte rédigé dans l'autre langue.

On n'interdit donc pas de le faire dans plusieurs langues, on demande juste à ce que ce soit la langue officielle qui est en avant.

Bizarre? Ben à Barcelone, les panneaux sont en catalan (toujours en première position, parfois en plus gros que le reste), en castillan puis parfois en français. En suisse, dans le comté de Berne, j'ai eu le loisir de compenser mes lacunes en allemand avec la traduction française.

Ce n'est donc pas une simple disposition du Québec, cela existe dans de nombreuses régions multilingue. Jusque ici donc pourquoi chiâler, on est tous traiter pareil, youhou !

Et de citer ensuite ce qu'on considère être la prédominance de la langue officielle, qui je le rappelle n'est que le français dans le cas du québec:

en vrac:

-l'espace consacré au texte rédigé en français est au moins deux fois plus grand que celui consacré au texte rédigé dans l'autre langue;

-les caractères utilisés dans le texte rédigé en français sont au moins deux fois plus grands que ceux utilisés dans le texte rédigé dans l'autre langue;

-les autres caractéristiques de cet affichage n'ont pas pour effet de réduire l'impact visuel du texte rédigé en français.

-les affiches sur lesquelles figure le texte rédigé en français sont au moins aussi nombreuses que celles sur lesquelles figure le texte rédigé dans l'autre langue;

Mais rien n'empêche que le français, le mandarin et l'espagnol figure dans l'affichage. Le français sera juste plus lisible. Encore une fois, rien d'illogique puisque la seule langue officielle au Québec est le français.

Pour les anglophones on sait que:

Les personnes d'expression anglaise ont-elles les mêmes droits que les personnes d'expression française?

Réponse :

Au Québec, tous les citoyens ont les mêmes droits reconnus par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et la Charte canadienne des droits et libertés. Tous sont égaux devant la loi. La charte québécoise, notamment, protège la liberté d'expression et proscrit la discrimination fondée sur la langue. En outre, en vertu de cette charte, les minorités ethniques ont le droit de maintenir et de faire progresser leur propre vie culturelle avec les autres membres de leur groupe.

Plus particulièrement en ce qui concerne la communauté québécoise d'expression anglaise, les lois québécoises lui reconnaissent différents droits pour assurer l'épanouissement de ses membres et le respect de ses institutions.

Ainsi, en matière de législation et de justice, les lois et les règlements sont adoptés en français et en anglais, les deux versions ayant le même statut officiel. De plus, toute personne peut s'adresser aux tribunaux en anglais ou en français et obtenir dans sa langue une traduction du jugement si celui-ci est rendu dans l'autre langue.

Parallèlement au réseau public d'enseignement de langue française, le Québec maintient depuis longtemps un système public complet d'enseignement en anglais, de la maternelle à l'université. Contrairement à ce qui se passe dans les autres provinces canadiennes, le Québec dispense des services éducatifs en langue anglaise, et ce, indépendamment du nombre d'élèves en cause.

En ce qui concerne les services de santé et les services sociaux, les personnes d'expression anglaise ont la possibilité de se faire soigner dans leur langue. Ainsi, toute personne de langue anglaise résidant au Québec peut recevoir des services de santé et des services sociaux dans sa langue, dans la mesure où le permettent les ressources humaines, matérielles et financières des établissements qui dispensent ces services. En pratique, on constate que les anglophones ont accès à des services de santé et à des services sociaux en anglais dans l'ensemble du territoire.

En outre, certaines municipalités où réside une majorité de personnes de langue anglaise se voient reconnaître un statut de « municipalités bilingues », ce qui leur permet d'utiliser, en plus du français, l'anglais comme langue de fonctionnement de l'administration municipale.

Enfin, la communauté anglophone a son propre réseau d'entreprises culturelles (réseaux de radio, de télévision, journaux, bibliothèques, cinémas, théâtres, églises, associations et clubs) pour assurer son épanouissement. Ces entreprises sont, le cas échéant, admissibles aux mêmes subventions gouvernementales que leurs pendants francophones.

Enfin, à noter que côté plainte, on trouve:

Environ 1000 personnes différentes portent plainte dans une année, et 75 % viennent de la grande région de Montréal.

Les régions de Québec et de l'Outaouais comptent chacune pour 5 %.

dont les plaintes sont principalement:
sur l'article 51 de la Charte de la langue française. Des personnes achètent un produit et souvent, une fois rentrées à la maison, au moment de déballer ce produit, elles se rendent compte que, soit le mode d'emploi, soit l'emballage, soit le livret de garantie ou tout autre document l'accompagnant, ne comporte aucun texte en français, ou que l'ensemble des documents ne sont que partiellement traduits en français. De 40 à 50 % des plaintes annuelles portent donc sur les produits offerts dans le commerce en général.

L'affichage compte pour 25 % alors que les sites Internet sont en progression, car les plaintes qui s'y rapportent s'élèvent maintenant à plus de 10 %.

La langue de service est l'objet de 5 % des plaintes.

Tiens donc, on ne parle que français au Québec? Étrange qu'il y est encore autant de plaintes si c'était le cas.

La loi 101 n'a plus lieu d'être? Tiens donc étrange qu'il y est encore autant de contrevenants alors.

À noter que personne ne vous interdit de communiquer entre vous dans la langue de votre choix. Mais quand il s'agit de la sphère publique, dommage mais ce n'est ni Cervantés, ni Goethe, ni Shakespeare qui prédominent (sans être interdits), mais bien Molière et Racine. 2 fois du français pour une fois de l'anglais. Rien de plus, rien de moins finalement dans une province U-NI-LIN-GUE

Finalement, si vous voulez réellement vivre en bilinguisme rendez-vous au Nouveau Brunswick, province au demeurant fort belle.

Si vous êtes contre la loi 101, va falloir faire sauter la constitution canadienne .

Si vous tenez à vivre exclusivement en anglais, vous avez d'autres provinces où faire vos dents.

Et non les anglophones ne sont pas de simples allophones. Car les allophones doivent aller à l'école française ce que les anglophones et les autochtones ne sont pas obligés de vivre. Finalement, si certains devraient se plaindre ce sont les allophones. Mais là encore, si vous avez vraiment besoin de ne vivre qu'en anglais, le canada c'est grand, y a des endroits magnifiques où vous pourrez vivre juste en anglais. Je comprends pas. Vancouver me paraît très belle comme ville. Les Rocheuses aussi. On ne vous obligera pas à vivre en français contre votre gré. Alors pourquoi restez au Québec? Je ne comprends pas... vraiment pas :desole:

Modifié par petiboudange
  • Habitués
Posté(e)

Waouh ! Ca sent la question travaillée de fond en comble ! :D Bravo et merci Petiboudange, j'y vois de plus en plus clair grâce à vous tous et mon opinion se confirme! ;)

  • Habitués
Posté(e)

Et bien, tu en sort la grosse bertha Petiboudange :shok::P

Rien à dire et merci pour ces précisions forts instructifs.

Donc si je comprends bien, Le Québec est reconnu avec une seule langue officielle (le français) et le Nouveau-Brunswick avec deux langues officiels (le français et l?anglais) ??

Et merci aussi pour cette ancienne photo, qui illustre bien la suprématie qu?avait jadis l?anglais sur le français au Québec, et je crois bien que personne ne pourra réaliser toute la justesse de la loi 101 s?il n?a pas vécu dans la peau d?un québécois dans les années du règne sans partage de l?anglais au Québec, de se sentir étranger dans son propre fief du fait que sa langue celle de la majorité est chassée de sa place qui lui revient naturellement au profit de la langue d'une minorité.

Ça serait bien de poster une image actuelle de la même rue pour comparer.

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