Habitués Zogu Posté(e) 17 mai 2005 Habitués Posté(e) 17 mai 2005 Sud du New HampshireLe français aboli de l'affichage routierPresse CanadienneWashingtonSource: Cyberpresse.caLe français sera aboli de l'affichage routier dans le sud du New Hampshire, à la frontière avec le Massachusetts, ce qui irrite la communauté francophone de l'État.Le Gouverneur du New Hampshire, John Lynch, entend faire installer de nouvelles affiches montrant un nouveau logo s'inspirant, dit-il, de l'héritage franco-américain, et qu'il croit plus attrayantes.L'affichage en français sera toutefois maintenu dans le nord de l'État, qui partage une frontière avec le Québec.Réal Gilbert, vice-président du Centre franco-américain du New Hampshire, dénonce qu'une telle décision envoie le message qu'il n'existe que l'anglais dans cette région des États-Unis.Il rappelle que les racines du tiers de la population de l'État sont francophones, et que 70 pour cent du commerce extérieur du New Hampshire se fait avec le Québec.Environ un million de Québécois francophones, souffrant du chômage et d'une grande pauvreté, ont émigré vers le nord-est des États-Unis entre 1860 et 1920, perpétuant la vitalité de la francophonie dans leur terre d'accueil. Citer
Habitués Seila Posté(e) 18 mai 2005 Habitués Posté(e) 18 mai 2005 Je ne savais même pas qu'il y avait une communauté francophone dans le New Hampshire!!! C'est clair qu'ils ne font pas le poids par rapport aux hispaniques!!! Citer
Habitués Zogu Posté(e) 18 mai 2005 Auteur Habitués Posté(e) 18 mai 2005 En 1860 une crise économique très grave a frappé l'empire britannique. Cela a commencé avec la chute des prix de l'huile de baleine, et ensuite ça s'est étendu au bois, à la laine et à toutes les denrées. Éventuellement il y a eu un "crash" similaire à un crash boursier.Dans certaines colonies et en Angleterre, la crise s'est résorbée rapidement mais au Québec, on a été très touchés. Il y a eu beaucoup de misère, de la famine... le taux de chômage supérieur à 50%... ajoute à cela la sur-saturation des régions agricoles francophones et tu as une idée de la situation. En effet, depuis un siècle les francophones n'étendaient que très peu leur domaine agricole, et se contentaient de subdiviser les terres existantes en lots de plus en plus étroits.Le secteur primaire a été très touché: bois, lait, laine, denrées de base. Or, c'était l'apanage des francophones, au Québec. Devant une telle misère, il y a eu exode massif des francophones vers le reste de l'Amérique: la Saskatchewan, l'Ontario, mais aussi et surtout les états du nord-ouest américain, où l'industrie du textile avait besoin de main-d'oeuvre bon marché. En 60 ans, près de 20% de la population francophone du Québec a quitté la province... on évalue à 1 million de personnes le nombre d'émigrants ayant quitté le Québec entre 1860 et 1940. Ils étaient 600 000 canadiens-français à s'être établis aux USA dans les années 1920.(Ouf! Tout un solde migratoire!)Au Québec, l'hémorragie a été stoppée dans les années 1920... et on avait ouvert des usines dans les quartiers ouvriers de Montréal (Saint-Henri, Hochelaga, Villeray) ainsi que dans la région de Valleyfield et de La Prairie, où le lien ferroviaire favorisait l'exportation. C'était la première industrialisation de la province. Les canadiens-français quittaient les champs pour aller travailler dans les usines et dans les filatures.Aux USA, les communautés francophones ont tenté d'établir un véritable "état dans l'état". Une certaine ambition politique s'étant développée, on a vu naître des villages, des villes, des comtés où tout se faisait en français. Éventuellement, les autorités américaines ont commencé à combattre ce mouvement qui allait à l'encontre du "melting pot" américain, où les différentes cultures sont supposées se dissoudre. En particulier, l'usage d'une langue autre que l'anglais dérangeait les élites américaines.Dans les années 1930, la crise a frappé encore mais moins durement. Plusieurs familles francophones sont rentrées au pays, d'autres ont essaimé un peu partout aux États-Unis... jusqu'en Californie et en Floride, même. La plupart ont changé ou déformé leur nom de famille. Par exemple, une branche de la famille Dufort est devenue "DeFort" et "De Ford". On les retrouve un peu partout au Michigan, en Ohio, etc. Les francophones se sont rapidement fait assimiler par la machine culturelle américaine; très peu parlent encore français aujourd'hui, et la plupart ont même oublié l'origine de leur nom.Heureusement, des sociétés de généalogies "pan-américaines" travaillent à rassembler les gens des différentes branches.Une série de TV québécoise retrace l'histoire des exilés francophones aux USA. Il s'agit de "Les tisserands du pouvoir" avec Gratien Gélinas et Michel Forget. (1988) On trouve aussi une version roman.http://www.ratsdebiblio.net/fournierclaude.htmlDes critiques américaines ont taxé cette série de "terrorisme carnavalesque" (sic). Pourtant il s'agit d'une simple série dramatique et historique. Citer
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 18 mai 2005 Habitués Posté(e) 18 mai 2005 Bonjour,Oui dans mes escapades en Nouvelle-Angleterre, je remarque souvent des noms francophones très populaires au Québec : Tremblay, Gagnon....C'est assez frappant. Des milliions d'Américains en Nouvelle-Angleterre sont des descendants des Québécois et donc des Français !Laurence Citer
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