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Montréal, ville laide ?


Laurence Nadeau

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ben là Totof, faut que t'apprenne à faire des photos plus moche car là ça sert pas à ta cause. Essai avec un jetable tongue.gif

Nat qui les trouve pas si pire ces photos, va falloir que j'aille voir par moi même, car j'connais pas

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Je me promène dans les rues de Montréal depuis que j'ai 15 ans (1989 donc) et j'ai vu les rues et les quartiers évoluer grandement.

1989

À l'origine, la rue Saint-Laurent était un véritable bordel ambiant, coloré mais crotté et délabré. Il y avait des petits restaurants "billard et hot-dogs", des arcades de jeux vidéo, des épiceries de quartier, des immenses graffitis sur les murs aveugles, des bars alternatifs. Même chose sur Sainte-Catherine Est, entre la Place-des-Arts et l'UQAM.

À cette époque, aussi, le Plateau était un endroit très bohème; la ville venait de réparer les parcs (dont le Carré Saint-Louis), l'ITHQ faisait sa première cure de rajeunissement, quelques immeubles étaient rénovés (dont l'affreuse maison rose près de la station de métro Sherbrooke).

Et le Vieux-Montréal? Seule la rue Saint-Paul et le quai avec IMAX étaient aménagés pour les visiteurs. Le reste faisait pitié à voir: immeubles décrépits, vitres cassées, rues à moitié pavées, terrains vagues et immenses tas de détritus portuaires. On a tendance à oublier que, en 1989, il y avait encore des immenses tas de ferrailles sur le bord du fleuve entre les rues Papineau et Saint-Denis. Les appartements (des lofts à moitié aménagés et très endommagés) du Vieux-Montréal coûtaient une bouchée de pain; ceux qui ont eu l'intelligence d'acheter à ce moment-là sont riches aujourd'hui!

On avance de 15 ans.

2005

La rue Saint-Laurent est maintenant proprette et remplie de bars branchés et de restaurants italiens de luxe. Autrefois le paradis des "ventes de trottoir" style brocante et des odeurs de friture, la rue est maintenant le point de ralliement des jeunes loups de l'informatique ou de la mode; un cinéma d'essai, des entreprises de multimédia s'y sont installées. Le contraste est saisissant.

La rue Saint-Denis, après sa période bohème, est devenue bourgeoise et la population a vieilli avec la rue; on trouve des "bobo" (bourgeois-bohème, dans le jargon urbain) qui ont 45 ans et une BMW, et qui s'habillent toujours "branché" ou avec le fameux "style Plateau", bas rayés et foulard rouge-orangé (pour l'expliquer aux Français, j'utilise deux mots: Rita Mitsouko).

La rue Sainte-Catherine, après les premières rénovations qui ont mis les "Foufounes Électriques" (bar alternatif) en vedette, a recommencé à se délabrer au milieu des années 90. La petite criminalité, le vandalisme, les motards ont rendu le secteur moins amusant à fréquenter. Retour de balancier vers la fin des années 90: l'UQAM acquiert plusieurs terrains et édifices du quartier et entreprend d'ambitieux travaux d'aménagement. Aujourd'hui le secteur est mieux fagoté, même si la propreté des ruelles et fonds de cour laisse encore à désirer.

Quant au Vieux-Montréal, il a subi une longue période de rénovations. Le musée de Pointe-à-Callière, la rue de la Commune, le Marché Bonsecours, etc., sont des projets qui ont redonné à ce quartier un air de jeunesse. Ce n'est pas encore terminé (qu'on me dynamite ces affreux silos de béton!!!) mais on en a fait du progrès, en 15 ans seulement.

Bref, on constate que Montréal évolue de manière anarchique, parfois imprévisible. Le seul quartier qui ait vraiment subi un changement permanent est le Plateau; cette évolution était prévisible (proximité des universités et stations de métro, immeubles qui ont un certain charme). La plupart des autres secteurs de Montréal n'ont pas ces atouts et les travaux de réfection ou de revalorisation se font plutôt par "îlot" ou par "grappe". Cela a pour effet d'embellir les immeubles sans embellir la ville "dans son ensemble".

Un bon point cependant aux travaux faits sous le pont Jacques-Cartier et à la sortie de Papineau; on voit enfin la belle église néo-romane et on a compris l'importance d'aménager un parc à cet endroit. Allez vous recueillir devant le Monument aux Patriotes et allez jeter un coup d'oeil au secteur wink.gif

Si on pouvait nous trouver un urbaniste audacieux (style Haussmann) pour entreprendre de vrais travaux de rénovation "globale", au lieu des petites interventions sur les coins de rue (un condo ici, un mini-parc là), tout le centre de Montréal pourrait devenir vraiment objectivement beau!!!

Modifié par Zogu
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  • Habitués

...je dirais cependant que les rues, les ruelles surtout, et les parcs sont plus sales et moins entretenus qu'avant. Dans les secteurs à condos du Vieux-Montréal, on trouve des tas de crottes de chiens dans les rues. Curieux non? Ce sont les richissimes propriétaires, ceux qui ont une vue sur le fleuve et un stationnement privé, qui amènent Fido faire ses besoins sur le trottoir. Des fois, les crottés ne sont pas ceux que l'on pense.

Le problème de la propreté urbaine est arrivé avec le maire Tremblay. Désolé de faire de la petite politique municipale... Mais on l'a constaté de manière évidente: après la fusion de Montréal "Une île, une ville" et tout le tralala, les parcs d'Outremont et de Rosemont (deux quartiers où j'ai habité) n'ont pas été nettoyés au printemps et, dans certains cas, les poubelles n'ont même pas été posées.

C'est problématique car Montréal a impérativement besoin d'un grand nettoyage, parcs compris, à chaque printemps. Notre climat nous oblige à le faire, puisque les déchets s'accumulent dans la neige et la glace l'hiver; aussi, les gravillons utilisés pour le déneigement recouvrent les rues, les trottoirs, les pelouses publiques.

Je ne suis pas anti-fusions municipales... je suis anti-improvisation. Une grande ville, ça se gère avec une planification sérieuse, pas au jour le jour.

Bref, il y a eu un certain laisser-aller, que l'on peut imputer aux grands boulversements de la politique municipale. Espérons que la propreté urbaine reviendra à son niveau de 2000. Les poubelles publiques qui débordent et les pots de fleurs laissés en friche, c'est déprimant (et dégueulasse).

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