Invité Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Bonjour à tous, je suis le mari de LIberty. C'est la première fois que j'interviens sur le forum, j'ai toujours laissé ma femme s'en charger mais je pense que je me dois aujourdhui d'intervenir. Si j'ai pris la décision de venir au canada c'est que je ne me sentais pas à ma place en France et que tout ce que je pouvais voir et entendre depuis chez nous sur le canada me faisait espérer que j'avais trouvé mon vrai chez moi. Mais voilà, à peine trois mois après notre arrivée je me rends compte que je me suis fait une fausse idée de ce que pourrait être la vie ici. Peut-être que je n'ai volontairement voulu prendre en considération que ce qui m'arrangeait. Je n'ai écouté que ceux qui me disaient du bien du Canada et je n'ai pas pris en considération les autres.Aujourdhui, sur toutes les raisons qui m'ont fait venir ici, une seule n'a pas été déçue.Je pensais trouver une ville dans laquelle les gens étaient propres, se souciaient de la propreté de leur ville par respect pour les autres. Et je découvre une ville sale où les gens, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur, crachent par terre, jettent au sol leur nourriture ou les emballages lorsqu'ils en ont fini avec, fument dans les grands magasins ou dans les endroits même interdits car ici le client estroi. Et je n'ose parler de l'état de propreté des bus...Je suis kinésithérapeute, j'ai pratiqué pendant huit ans, j'ai encadré des élèves durant leurs études, j'ai une formation et une expérience professionnelle variée. Le Québec est en manque de kinésithérapeute, ils démarchent notament en France. J'étais en droit de penser que l'on m'accueillerait les bras ouverts. J'ai d'ailleurs eu un bon contact téléphonique avec une responsable des hôpitaux de Montréal qui m'avait assuré me trouver un travail avant même que mon diplôme ne soit complètement reconnu. Mais une fois arrivé ici tout a été très différent. Et une logique jusqu'à maintenant énigmatique semble régner ici. La rentrée scolaire au CEGEP afin de mettre à jour mes cours et stages a lieu en Janvier et la réunion afin de m'informer des cours et stages à compléter après analyse de mes cours et diplômes à lieu en Février m'obligeant ainsi à attendre sytématiquement 6 mois avant le premier cours. Ensuite les enseignants du CEGEP se réunissent en Mai afin de "voir si éventuellement il y aurait une place à la rentrée prochaine" sinon je suis bon pour un an de plus. Bien sûr il me faudra d'abord suivre les cours: 45 heures se répartissant sur une année avant de pouvoir débuter les stages, non payés bien sûr. Et sans cesse la phrase:"Mais monsieur, ne soyez pas pressé. Mais monsieur, ici ça se passe comme ça." Et bien sûr finalement impossible de travailler avant d'avoir compléter les cours et les stages. Mais pensent-ils que je peux me permettre de vivre 2 ans ou plus avec deux enfants en bas âge avec un travail qui paye le minimum. Faire le ménage, passer la "mope", ça va un moment, mais ça lasse quand même assez rapidement. Se restreindre sur tout, mais surtout restreindre matériellement nos enfants, je trouve ça dur à long terme. Nous avons des praticiens d'excellente qualité en France mais nous devons subir ici l'indifférence.Nous en venons alors naturellement à la scolarité. Beaucoup de personnes me faisaient l'éloge de l'éducation à l'école au canada. Et j'ai appris ici que le niveau scolaire était plus bas. Alors ai-je le droit, dans la supposotion d'un éventuel retour en France, d'imposer à mes enfants un redoublement.Au bout d'un certain nombre d'années mes enfants deviendront Québecois. Je travaille depuis peu dans une aréna quelques heures par semaine et suis en contact permanent avec des jeunes, jeunes hockeyeurs, patineurs ou travailleurs pour payer leurs études par exemple. Je discute souvent avec eux et me rend compte que la mentalité n'a rien à envier à celle de la France. Je ne pensais pas que l'influence américaine puisse être si marquée.Et je ne reviendrais pas sur des thèmes déjà abordés de nombreuses fois sur ce forum comme la santé. Disons juste que je ne trouve pas raisonnable de vivre avec la peur que nos enfants tombent malades ou pire encore aient un accident. J'ai toujours considéré qu'un immigrant devait devenir un véritable habitant du pays. S'intégrer et se sentir chez lui.Un point pour lequel je ne m'étais pas trompé. Un seul point dans toutes mes attentes: l'espace. C'est sûr que le canada ne manque pas d'espace et qu'en conséquence l'immobilier est moins chère qu'en France. Mais un seul point est-il suffisant pour rester. Ha! et j'oubliais. La vie moins chère. Mais gagnant bien ma vie en France, ce point n'est pour moi pas très important.Cette expérience m'aura fait voir le monde d'un autre oeil. M'aura fait ressentir à quel point je suis Français et à quel point il est normal de se sentir parfois en décalage avec le monde autour de nous mais que ce ne sont que des passades et que celà ne veut pas dire que l'on est pas fait pour ce pays. "l'herbe n'est pas toujours plus verte dans le jardin d'à côté".Jack75.
Invité Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Le gros probleme c'est l'equivaleence des diplomes pour les medecins ou professions medicales.Leur ordre est inconscient voire criminel de bloquer des medecins europeens alors qu'ils sont sont en manque de "main d'oeuvre".Que craignent ils ?C'est sur qu'a la place de Jack75 je me poserais beaucoup de questions .Nissart
Habitués karine45 Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 non , je crois qu'il y a plus que ça.car qu'est-ce que 18 mois dans une vie ????montreal ne vous convient peut être pas...avez vous penser vivre dans une autre ville , plus tranquille, plus...il y a des coins tellement differents au quebec , que je suis sure que vous pourriez trouver votre bonheur.là, c'est sur que tous les problêmes vus d'un coup, ce n'est pas encourageant.eliminez les soucis un a un, puis voyez.il ne faut pas prendre de décisions de retour dans un tel état d'esprit qu'est le votre.en tout cas bonne chance pour la suite.
Habitués aline.ro Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Bonjour, c'est sur qu'apres avoir un peu idealise le Canada, cela ne doit pas etre evident d'atterir devant les realites de la vie canadienne.J'ai deja ecrit quelques lignes dans le message de votre femme. Je ne me repeterai donc pas. Mais ce que je veux dire quand meme c'est que 18 mois ce n'est pas si long que ca! D'accord, je ne suis pas dans votre situation et n'ai pas d'enfants. Mais meme si les restrictions materielles seront necessaires pendant encore 2 ans, j'imagine que vos enfants ne mourront quand meme pas de faim! Alors il est peut etre premature de vouloir tout plaquer maintenant. Beaucoup d'immigrants s'attendent a affronter des difficultes pendant un certain temps lors de leur arrive au Canada...ce qui ne semble pas avoir ete votre cas. Le probleme est probablement tout simplement la. Essayer de prendre du recul. Et surtout n'imaginez pas que le retour en France sera idyllique. Je vis actuellement a l'etranger et quand quelque chose va mal, je commence a me dire qu'en France, les gens ne font pas ci, ne font pas ca, en France, les gens se portent mieux...La France me semble alors parfaite! Mais ce n'est qu'une question d'humeur: quand le moral remonte, j'apprends a apprecier davantage la ville et les gens que je cotoie tous les jours. Attendez vraiment avant de prendre une decision hative. Sinon, vous risqueriez en France de regretter d'avoir lache prise si tot...C'est sur, les mois qui viennent seront probablement encore synonymes de sacrifices mais a l'echelle d'une vie, est ce que 18 mois ou 2 ans representent vraiment beaucoup? Si vous passez le cap, vous serez peut etre fiers d'avoir tenu le coup dans les difficultes.Maintenant, prenez egalement le temps de voir si les desillusions que vous avez ressenti au Quebec sont vraiment insurmontables ou pas et si vraiment le retour en France serait une solution miracle. Ce n'est pas a moi de vous dire ce qui est bon a faire ou pas...je vous conseillerai seulement de prendre votre temps pour bien reflechir. Et pour les privations concernant les enfants...s'ils sont en bas age, ils ne resteront probablement pas traumatises de n'etre pas partis en vacances pendant deux etes ou de ne pas avoir eu beaucoup de jouets a Noel...Si apres vos 18 mois, vous avez de bonnes chances de trouver rapidement du travail dans votre metier, eh bien, ces deux annees de difficultes seront vite oubliees!Je vous souhaite bonne chance!Aline
Habitués ago Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Je ne peut qu'abonder dans ton sens, un tas de choses qui pourraient être simples sont rendues compliquées par la bureaucratie que je croyais uniquement française.Le pire ici est le faible soutient ou accompagnement dont tu disposes !Pour les impôts, difficile de trouver un fonctionnaire qui va t'accompagner dans ta démarches mais gare si tu te trompes!Les services sont beaucoup au téléphonne mais tu as l'impression de descendre de la planète mars Tu passes régulièrement pour un imbécile.Les gens sont formidables, ils t'orientent et acceptent de t'aider mais tu as souvent du mal à trouver le bon interlocuteur.Concernant la santé, ton constat est tellement réaliste...quelle angoisse lorsque tu as des enfants!Compte tenu de la description de ta situation je comprends ta position, peut-être aurais-tu du t'informer plus au préalable car ceci risque d'être une expérience traumatisante.A la différence votre différence nous immigrons en famille mais j'ai la sécurité d'un travail rémunéré correctement qui permettra à mon épouse de faire son long parcours pour valider ses compétences, je n'aurais jamais osé partir comme toi.Le québec se dit et se défend d'être proche de la France mais cette situation est anormale, on ne peux pas demander autant de temps pour valider des ACQUIS. car c'est bien la le fond du problème, avec un travail de kiné tu serais surement resté car il y malgré la proximité américaine d'autres bon côté.Un ami russe qui parcours la planète m'avait dit attention la France c'est vraiment bien...Je ne regrette pas d'être icitte et fais venir tous mon monde mais je serais à ta place probablement compte tenu de ta description que je prendrais la même décision que toi Bon courage (PS écris moi un message perso car je connais une compagnie qui cherche des physios, hélas je ne suis pas sur que ce soit ta solution mais sait-on jamais)
Habitués Betty Boop Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 (modifié) Bonjour Jack75,j'espère que les choses vont s'arranger et que tu verras tout ça sous un autre oeuil dans peu de temps...Il est clair qu'il y a des choses que nous ne sommes pas prêts à accepter avec des enfants, moi la première ! Cela reste malgrè tout une bonne expérience de vie...Faites au meilleur pour votre famille .A bientôt.Betty Modifié 5 mars 2005 par Betty Boop
Habitués Natauquebec Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Avant de prendre une décision de retour, envisagez peut être d,aller ailleurs que Montréal. je pense à travers ton message que cette ville ne te convient pas, je pense que peut être Québec pourrait te permettre de voir les chose différemment. peut être qu'aussi les problème de garderie ne seront pas aussi important qu'à Montréal. Bien sur il y a le problème de tes cours, es tu obligé de les suivre sur Montréal, n'y a t'il pas d'autre lieu.Juste une petite question quand êtes vous arrivée ici?Courage à toi et ta famille, c,est sur que c,est pas toujours évident de faire les bon choix, mais quoiqu'ils soient, il ne faut jamais jamais rien regretter.
Invité Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Bonjour Jack,Je te comprends au combien car je suis choqué par l'incohérence d'un système de santé qui manque de praticiens et qui accueille aussi mal les nouveaux postulants.Pour le reste, je suis un peu déçu, ma femme m'avait brossé un portrait séduisant du Québec où elle a vécu 10 ans mais il faut ajouter à décharge que des choses se sont dégradées ici aussi ces dernières années !Non ce n'est pas l'eldorado, il faut sérieusement s'accrocher quand on vient s'installer, être patient et prévoir large mais cela vaut la peine....Tous mes voeux pour tes projets à venir.
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Bonjour,Oui, ce n'est pas simple comme situation et les ordres compliquent les choses. Il faut que vous puissiez faire la part des choses entre : -est-ce vraiment le Québec qui n'est pas fait pour vous ?-est-ce Montréal qui n'est pas fait pour vous ?-ou est-ce que les problèmes avec l'ordre vous poussent a voir tout en noir ?Lorsque je lis ta description de la saleté à Montréal, je dois dire que je suis un peu surprise. Je ne sais pas dans quel quartier vous êtes, mais en général la ville n'est pas plus sale qu'une ville européenne. Autrement, pour la santé, le problème est au niveau des attentes dans les urgences et aussi pour certaines chirurgies. Mais les pédiatres sont très bons et il y a deux hôpitaux pour enfants à Montréal où l'attente n'est pas si longue. L'hôpital pour enfants coin Atwater est rarement encombré. Enfin, ce que je veux dire c'est que si il y a vraiment urgence, les spécialites sont là.Ce qui est certain c'est que ceci n'est pas un bon départ pour vous, vous devez en souffir énormément malheureusement. Malheureusement nous constatons souvent sur le forum qu'il y a un écart entre les besoins de la main d'oeuvre et l'ouverture des ordres professionels. Ce qui devient un véritable casse-tête pour ceux qui doivent absolument se faire reconnaître par eux pour pratiquer et travailler au Québec.Bonne chance dans vos réflexions. laurence
Locutus Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Jack,ATTENTION!Je comprends parfaitement ta situation pour avoir vécu 13 mois à Montréal dans une situation scabreuse; en guise de lit, j'avais un matelas gonflable cela dépeint déjà la situation.Je passais mes journée à langer la petite, faire le ménage et à manger, ma blonde faisait des heures de fous pour 12$h,.Je te passe le pire, au bout de ces 13 mois, j'avais le moral à zéro et une seule idée en tête, rentrer chez moi, retrouver la civilisation.Lis mon message pour tchoupy pour les détails, c'est instructif.Aujourd'hui j'attend la fin d'une procès en dommage et si je touche mes roubidoux un mardi, crois-moi, je passerai le week-end au québec.Quand on a pas le moral on voit tout en noir, i lfaut en effet nettoyer tes problèmes un par un avant de prendre une décision aussi lourde de conséquences.Pour commencer tu trouves Montreal sale, étonnant moi au contraire j'ai trouvé Montréal très propre en comparaison de Paris ou Bruxelles.Il est vrai que si tu habites l'est de Montréal, c'est loin d'être le rêve, c'est la zone pour ne pas dire une anti-chambre de l'enfer.Peut-être qu'un changement de décor t'aiderait concernant tous tes problèmes "d'hygiène'.Je comprends que tu ne peux point te permettre d'habiter par exemple saint lambert mais CdN par exemple n'est pas si pire.Concernant les enfants, j'avais les mêmes idées que toi, ben oui avec un bébé d'un an tu imagines lles angoisses.Aujourd'hui, avec l'expérience, je peux t'affirmer que ce dont les enfats ont besoin est d'amour et que si il y a le matériel en plus c'est bien, mais sinon c'est pas pire.Or tu ne devrais que patienter encore 18 mois, disons même deux ans.Qu'est-ce que deux ans dans une vie, nous cela fait bien plus que l'on attend qu'il y ait un juge qui soit disponible et disposé à traiter notre affaire et je puis t'affirmer que vivre durant 3 ans dans la misère semble un enfer.Mais là on va toucher le pactole d'ici peut alors vive ces trois années d'enfer.Il en va de même pour toi, une fois que tu pourras pratiquer, disons d'ici deux ans, tu vas rapidement pleurer pour avoir un peu de temps libre tellement tu seras débordé par le travail.Comment ais-je vécu et comment je vis encore dans une misère si grande ? (somme toute bien relative en regard de millions de gens en afrique qui crèvent la misère).Très simplement , j'ai pris cette merde et j'en ai fait un trésor inestimable, une chance que l'on a rarement dans la vie.Par exemple, je suis au CPAS (BS) forcé, GENIAL j'élève ma fille, je suis un père qui a la chance de profiter de passer beaucoup de temps avec sa fille.Les pauvres médecins du québec qui sont si riches et qui doivent contenter souvent d'un seul petit bisou par jour de leurs enfants, je les plains.J'imagine bien Jack un jour dire, j'en ai marre, je bosse tellement que je ne passe même plus une seconde avec mes enfantsQuand ce jour arrivera et il arrivera si tu tiens le coup, alors tu seras parfois nostalique de la période que tu vis aujourd'hui.Je ne veux pas te jeter la pierre Jack, bien au contraire, je te comprends tellement bien, mais toutes tes critiques sur le Québec viennent de ton découragement, c'est ta vérité, mais pas la réalité.Essaie de tranformer tes merdes en cadeaux, je te conseil pour changer ta vision des choses, l'excellent livre de Pierre Morency, "Demandez et vous recevrez"Tu dépenseras quelques pièces dont tu crois avoir absolument besoin pour autre chose mais après l'avoir lu tu ne seras plus le même.Bien à toi
Habitués Redflag Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Salut la gang, Il est vrai que si tu habites l'est de Montréal, c'est loin d'être le rêve, c'est la zone pour ne pas dire une anti-chambre de l'enfer.Hey ! une anti-chambre de l'enfer... faut pas pousser...Les bus sont sales : ben évidemment la ville est pleine de sloche, la fin de l'hiver approche, les détritus "remontent à la surface", c'est pas la meilleur moment de l'année. Diminuer son niveau de vie est parfois difficile à surmonter, surtout quand on a de l'expérience. Pourtant, vous êtes venus ici. Je crois que le mieux est de se battre, avec détermination et patience. La vie vous le rendra, vous en sortirez grandis. Redflag
Invité Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Pour le reste, je suis un peu déçu, ma femme m'avait brossé un portrait séduisant du Québec où elle a vécu 10 ans mais il faut ajouter à décharge que des choses se sont dégradées ici aussi ces dernières années !Oui, ça je l'ai constaté en six ans d'absence au Québec, la qualité de vie et surtout de santé s'est beaucoup détériorée Je l'ai dit peut êtreun peu trop de fois mais il faut arrêter de deïfier le Québec. L'immigration familiale est une décision hyper importante. Immigrer tout seul à 25 ans, bon si ça ne marche pas, on passe à autre chose, et puis on est capable de "tenir" dans des conditions pas très folichonnes. Mais quand il y a une famille, on pense tout autrement.En ce qui me concerne, J'ai la grande chance de bien me retrouver dans les deux pays. je suis très bien ici, mais je sais aussi que c'est en France que je passerai ma retraite. J'ai passé six ans ici (les fameux 6 ans!), je suis retournée en France sans aucun sentiment d'échec, je voulais tout simplement retrouver mon pays. Et nous revoilà au Québec après six ans en France. Voilà ma petite expérience.Reflechissez à tout avant de prendre une décision, mais ça je pense que vous n'avez pas besoin de moi pour le faire. Bon courage pour la suite !
Habitués zigzag92 Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Salut,j'y vais de mon petit brin d'optimisme.Je prends des cours d'anglais (ben ouais, je suis Français ) et j'ai rencontré des personnes un peu dans ton cas, c'est à dire qui doivent passer par des équivalences : un gynéco, un pharmacien, des ingénieurs... Tous disent que c'est la galère ces équivalences, mais ils me disent tous aussi que d'investir encore 2 ans (pour le gynéco) pour pouvoir exercer, c'est long mais c'est rien par rapport à ce que ça va leur rapporter après. Facile à dire ! Quand c'est la galère, un mois c'est une année. C'est vrai, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais je crois que ça peut valoir le coup !Ne décroche pas maintenant, tu le regretteras sûrementCourage !ZigZag92
Habitués Petit-Prince Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Il est vrai que si tu habites l'est de Montréal, c'est loin d'être le rêve, c'est la zone pour ne pas dire une anti-chambre de l'enfer.Ben oui ! Évidemment, Montréal ne peut pas plaire à tout le monde. Comme n'importe quelle autre ville d'ailleurs ! On peut avoir des reproches à faire, comme, par exemple, l'état des routes au moment du dégel (même s'il faut relativiser le phénomène tout de même), mais de là à dire que c'est une "anti-chambre de l'enfer", faut pas pousser !!! Chacun à ses propres perceptions... personnellement, lorsque je suis arrivé à Paris, j'ai vraiment adoré au début. Le petit provincial que j'étais, qui avait passé plus de 20 ans aux quatre coins de la France, était totalement sous le charme de Paris... Mais après deux ou trois ans, j'ai commencé à ne plus aimer y vivre, non pas parce que la ville n'était pas belle, oh non !!! Mais parce que je ne m'y sentais pas bien. Montréal est peut-être un peu comme ça pour vous... mais faut tout de même rester raisonnables ! Beaucoup de monde, et moi le premier, trouve la ville très agréable pour y vivre.C'est vrai que, comme cela a été dit avant moi, ce n'est pas la meilleure période pour la connaître. Mars/avril donne une idée de "pas très propre" parfois... mais une fois le printemps installé, cela redevient une ville très bien tenue ! Pour le reste, les ordres professionnels sont effectivement un problème, on l'a souvent, très souvent dit et de nombreuses personnes ont déjà eu l'occasion de s'exprimer là-dessus, que ça soit ici sur le forum ou à l'antenne de Fréquence Caribou... la volonté gouvernementale est là, et ce, depuis des années, mais les ordres refusent de se plier aux exigences imposées par les changements en matière de société et de choix de vie. Dommage, mais pas irrémédiable !Et c'est certain que lorsque quelque chose ne va pas dans ta vie, il est très facile de perdre le moral et de ne plus voir que les côtés négatifs de ta vie et de ton environnement. C'est un réel danger qui peut pousser parfois à faire de mauvais choix. Il est donc utile de se faire aider, de chercher des conseils auprès de tes amis, bref, de ne pas se replier sur soi-même.
ajacques Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Courage Jack!On sait à quel point ça peut être difficile. On entend souvent des histoires comme la tienne.Le refus d'un diplôme étranger semble être la norme en Amérique du Nord. Même entre les États et le Canada. Par exemple, à Boston j'ai connu un gars de Longueil qui faisait des études d'ingénierie en télécommunications. Son université est plutôt bien respectée mondialement, soit dit en passant. Imagine donc sa surprise, de retour au Québec, où personne ne pouvait l'embaucher parce qu'il n'était pas membre de l'Ordre des ingénieurs en télécommunications du Québec! Prêt à payer les frais d'adhésion (automatique pour ceux diplômés au Québec), il apprend ensuite qu'une des conditions pour faire partie de cet ordre est d'avoir gradué d'un programme reconnu!Autre exemple, un peu différent: J'ai une amie dont la mère, une fois arrivée à NYC, a dû refaire toutes ses études plus 2 ans de résidence afin de se faire reconnaitre comme pédiatre (profession qu'elle exerçait naguère en Russie). Certes, elle n'avait pas immigré dans le cadre d'un programme pour travailleurs qualifiés et peut-être qu'elle n'aurait pas dû s'attendre à la reconnaissance de son diplôme puisqu'elle n'était pas arrivée en tant que professionnelle reconnue...J'aimerais que tu confirmes, Jack, oui ou non, est-ce que tu savais avant de débarquer au Québec qu'on allait t'obliger à faire toutes ses étapes afin d'exercer ta profession? D'après ton message, j'ai l'impression que non et c'est MALHONNÊTE de la part du gouvernement québécois et toute leur propogande.Les gens sont de plus en plus tannés cet état des choses. Ce n'est pas normal d'obliger des personnes qualifiées à refaire des cours de cégep ou des stages, surtout lorsque (a) le Québec a besoin de ces professionnels et ( on a ADMIS ces personnes en tant que travailleurs qualifiés. D'après ce que je vois, on a affaire à deux haies: (a) un décalage entre Immigration Québec et les réalités du marché du travail et ( des ordres professionnels mafieux qui essaient désespérémment de garder leur part du gâteau au détriment des gens honnêtes. Ça rend la vie misérable à des gens comme toi qui essaient seulement de gagner leur vie. Plus généralement, ça constitue un grave empêchement à la croissance de l'économie québécoise. Si on ne peut pas faire venir des gens qualifiés pour faire le travail qu'on a besoin qu'ils fassent, ça sert à quoi toute cette immigration? Si c'est pour les impots, bzzzzzzzzzzt, une job à merde ne rapporte rien aux coffres de l'État!
Guille Posté(e) 5 mars 2005 Posté(e) 5 mars 2005 Salut Jack,Je comprends que le choix est difficile ! Mais avant un retour, as tu regardé les exigences des autres provinces ou territoires ?En effet, peut etre que le Nouveau Brunswick, la Nouvelle Ecosse, le Yukon, la Colombie Britanique etc etc ... ont des exigences moindres pour faire reconnaitre ton expérience !Je pense que ça vaut le coup d'explorer ces pistes.Courage !Sophie
Habitués cherry Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 Pour le reste, les ordres professionnels sont effectivement un problème, on l'a souvent, très souvent dit et de nombreuses personnes ont déjà eu l'occasion de s'exprimer là-dessus, que ça soit ici sur le forum ou à l'antenne de Fréquence Caribou... la volonté gouvernementale est là, et ce, depuis des années, mais les ordres refusent de se plier aux exigences imposées par les changements en matière de société et de choix de vie. Dommage, mais pas irrémédiable !←C'est bien beau la volonté, mais qu'est-ce que le gouvernements attend pour agir, ciboire?!? Si vous avez tant de misère avec les ordres, avez-vous pensez vous unir et protester? Avez-vous écrit au ministère du travail ou de l'éducation? Une lettre ouverte dans les journaux peut-être? Rien de mieux pour faire bouger les choses que de se faire entendre en brassant de la marde. En expliquant les tenants et aboutissants d'un tel protectionnisme de la part des ordres, vous allez avoir la population québécoise de votre bord (on a un besoin criant de main d'oeuvre qualifiée) et le gouvernement va peut-être mettre ses culottes. C'est une suggestion... Pour les autres problèmes évoqués dans le message initial (saleté, santé, éducation des enfants), il y a là une dramatisation évidente due probablement à un choc culturel pas encore digéré. J'ai passé ma vie ici, j'ai étudié ici et je me suis faite soignée ici. Et je m'en porte TRÈS BIEN, merci...
Habitués peanut Posté(e) 5 mars 2005 Habitués Posté(e) 5 mars 2005 C'est une bonne idée ça Guillounette! Je crois que les ordres sont moins pointilleux dans les autres provinces, d'après certains témoignages de forumistes(colonel higgins par ex qui est au Yukon)...Mais j'ai une petite question concernant la formation...tu dis qu'il faut que tu refasses des cours au Cegep pour être physio...mais c'est un cours universitaire habituellement...à moins que tu parles de technicien en réadaptation(qui se donne au Cegep)?Bon courage! peanut
Habitués PoM Posté(e) 6 mars 2005 Habitués Posté(e) 6 mars 2005 Petite histoire d'à propos...Mon ancienne colocataire était en formation de physio à l'université de Montréal. Une fois que nous abordions l'équivalence de sa profession en France, elle m'explique vaillamment que le diplôme français de kiné n'est pas reconnu ici car de moindre niveau. Je m'étonne un peu de la chose car je savais la formation déjà plus longue en France à la base. Elle me répond que cela vient de ses profs qui leur ont tenu ce discours. On pousse un peu plus loin la chose en fouillant sur le net et on se rend compte que les programmes sont quasi identiques ( pour ne pas dire totalement) et qu'en plus, en france, on ressort mieux armé au niveau de la formation sur le terrain. Dans les semaines qui suivent, elle se rend compte que les quelques bouquins francophones servant à ses apprentissages sont français et que, cerise sur le gâteau, le même prof qui disait que la formation française vallait pas tripette, part en france pour une formation de mise à niveau dans les pratiques afin de compléter les techniques appliquées. Quand elle l'interroge à ce sujet, il lui explique qu'avec les techniques des usa, celles de france sont très avancées. Quand elle lui rappelle son petit discours sur le diplôme français et les contradictions qu'elle a pu relever, le tit monsieur s'énerve et la plante là sans autre forme de procès.Vous parliez du poids des ordres je crois... ps: le problème des gens qualifiés mais non reconnus une fois ici a déjà été évoqué plusieurs fois dans la presse et le gvmt disait vouloir s'attaquer au pb sans qu'à ce jour cela soit suivi de faits, du moins à ma connaissance. Bien dommage de se priver de gens compétents pour un protectionnisme mal placé de la part de certains ordres professionnels, surtout quand il existe de telles carences dans certains secteurs.
Invité full moon Posté(e) 6 mars 2005 Posté(e) 6 mars 2005 Est-ce que ce systeme "pourri" d'ordre (je suis desolee, mais y'a pas d'autres mots à mon avis, surtout quand on est en penurie) est aussi developpé dans les autres parties du Canada? ( Vancouver, Toronto) ? Franchement en France, on a le systeme de gens incompetents qui se trouvent à une super place parce qu'il fait parti de la famille (enfin, tu me diras c'est partout pareil), mais là, leur systeme d'ordre...on dirait que c'est Napoleon qui l'a inventé!Le probleme du QUEBEC c'est que les conseillers en immigration qui nous vantent à Paris les "bienfaits" du Quebec nous cachent beaucoup de choses, de plus, les Quebequois (patrons entre autre) ne sont pas du tout preparés a recevoir des "immigrés" et puis, en plus le "français" ne fait pas parti des "minorités"/"quotas" que les employeurs ont besoin...
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