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surveillant pénitentiaire France - Canada


Question

Posté(e)

Bonjour, je suis actuellement surveillant pénitentiaire en France à Toulouse pour être exact, je voudrais savoir si il y a une entente entre la France et le Canada pour pouvoir exercer là-bas?

cela fait 15 ans que je suis surveillant, avec ma femme et nos 4 enfants, nous voudrions changer de vie et partir vivre au Canada, madame est infirmière et moi surveillant pénitentiaire

merci beaucoup bonne journée a tous

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Posté(e)

On nomme ceci gardien de prison dans la langue courante ou agent correctionnel au Québec. De grands établissements comme Bordeaux à Montréal cherchent du personnel, il y a de grandes pénuries comme le dénote cet article:

 

"https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879907/bordeaux-prison-isolement-cellule-detenus-temoignages

 

Citation
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Émilie Dubreuil

 

« Je suis en train de devenir fou. C’est inhumain ce qu’on vit ici et tout le monde s’en fout », me dit Sam*, heureux de pouvoir enfin parler à quelqu’un.

Sa cellule, me dit-il, est à peine plus grande qu’une place de stationnement dans un centre d’achat. Sam partage cet espace exigu avec des coquerelles et quelques souris. Il m’envoie des photos à l’appui. La coquerelle est énorme, lugubre. Mais ce n’est pas pour se plaindre de la vermine qui peuple la vieille prison de Montréal que Sam nous a contactés.

Dans la lumière blafarde de sa cellule à Bordeaux, Sam tient un journal dans un cahier aux feuilles lignées. Sur la première page, il a écrit, en gros : Manque de Staff. C’est le titre de son journal. Tous les jours, il note le nombre d’heures passées en cellules, les visites dans la cour extérieure, les tentatives de suicide dans sa wing.

Son journal commence le 17 décembre dernier. Cette journée-là, 24 heures en cellule. Pas de cour extérieure. Puis, du 19 au 30 décembre, pendant les vacances de Noël donc, note-t-il, 24 heures sur 24 en cellule, pas de cour extérieure, pas de douche. 13 jours enfermé. Normalement, les prisonniers peuvent sortir de leur cellule entre douze et quatorze heures par jour.

Isolement cellulaire : maintenir un prisonnier seul en cellule plus de 22 heures par jour. Selon les règles de l’Organisation des Nations unies qui guident le traitement des détenus, à partir de 15 jours, l’isolement en cellule constitue de la torture. Des tribunaux canadiens ont d’ailleurs qualifié l’isolement cellulaire de traitement cruel, inhumain et dégradant.

Pourtant, l’isolement cellulaire qu’a vécu Sam à Noël n’a rien d’exceptionnel. Les gardiens nous le disent : il n’y a pas assez de personnel pour gérer les sorties, raconte Sam.

Au début de janvier 2022, selon les notes de Sam, la situation s’améliore un peu dans son aile. Quelques heures par jour à l’extérieur des cellules, des visites dans la cour, des douches. Mais du 27 janvier au 9 février, il note 14 jours sans douche. Quatorze jours sans sortir de sa cellule. Le ministère de la Sécurité publique, à qui nous avons demandé de confirmer les informations fournies par Sam, reconnaît qu’on a confiné des détenus, mais moins longtemps que l’a noté Sam dans son journal. Pour une période de 4 à 6 jours en décembre et janvier en lien avec la COVID-19, affirme le ministère.

Selon les trois détenus avec qui nous avons été en contact, en mars et en avril, les 24 heures sans sortie et sans douche se produisent surtout les fins de semaine. Manque d’effectifs, justifient encore les gardiens. La fin de semaine de Pâques, ce fut 4 jours de cellule sans sortie, nous ont raconté les prisonniers. Ils nous ont même dit qu’il fallait qu’on s’habitue à ce régime-là. Ils nous disent que les choses ne vont pas s’améliorer parce qu’on arrive aux vacances d’été et qu’il n’y a pas de relève, relate François*, d’un ton lugubre. Je n’en peux plus, dit-il.

Un manque de personnel criant et documenté

Le ministère, responsable de l'administration des prisons provinciales, nous répond être au fait du phénomène de pénurie de main-d'œuvre. On donne des chiffres précis : Pour l’ensemble des établissements de détention, il y a 382 postes d’agents de services correctionnels (ASC) vacants sur un total de 3060 postes ASC, nous écrit leur relationniste Louise Quintin. Le ministère affirme avoir mis en place diverses stratégies pour recruter activement du personnel.

Mais pour le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie, il est clair que le ministère sous-estime les besoins. Déjà, souligne-t-il, les chiffres fournis par Québec ne tiennent pas compte des absents en congé de maladie, entre autres. Le syndicat comptabilise ainsi un total de 315 absences en date de juin dernier. Il manquerait donc présentement près de 700 personnes dans le réseau des prisons québécoises.

source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879907/bordeaux-prison-isolement-cellule-detenus-temoignages

 

Mais à savoir si il y a une entente France-Québec, pas à ma connaissance. 

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