L’allocation aux enfants de Trudeau plus onéreuse que celle de Harper

[Automne]

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2016/09/01/002-allocation-enfants-harper-trudeau-directeur-parlementaire-budget-comparaison.shtml

Instaurée en juillet dernier, l'Allocation canadienne aux enfants (ACE) coûtera 3,4 milliards de dollars de plus au trésor canadien en 2016-2017 que l'ancien régime de prestations du gouvernement conservateur.

Radio-Canada avec La Presse Canadienne

 

À terme, toutefois, le nouveau régime coûtera moins cher aux contribuables que l'ancien régime de prestations du gouvernement conservateur, selon un rapport conduit par le Directeur parlementaire du budget (DPB), Jean-Denis Fréchette.

Bien qu'elle remplace trois allocations - la Prestation universelle pour la garde d'enfants (PUGE), la Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE) et le Supplément de la prestation nationale pour enfants (SPNE) – la nouvelle allocation du gouvernement libérale demeurera plus coûteuse jusqu'en 2024.

 

L'analyse du DPB précise que le montant moyen des allocations par ménage canadien augmentera de 1858$, ce montant variera toutefois en fonction du revenu des ménages. Ceux ayant un revenu net ajusté de moins de 30000$ toucheront les montants les plus élevés selon les règles du nouveau système.

 

 

Le nouveau programme deviendra toutefois moins onéreux pour le gouvernement à compter de cette date parce que les prestations et les seuils de revenus de la Loi sur l'impôt ne sont pas indexés. L'inflation fera ainsi diminuer la valeur réelle des allocations pour un nombre de plus en plus grand de parents. De plus, l’inflation entraînant les revenus à la hausse, de moins en moins de ménages seront admissibles au programme au fil des ans, en diminuant d'autant les coûts.

Le coût de du programme sera de 2,5 milliards supérieur à celui de l'ancien régime en 2020-2021. Le coût des deux régimes se rejoindra en 2024-2025 et la tendance s'inversera par la suite si les prestations et les seuils de revenus demeurent non indexés.

Le DPB est chargé « de fournir des analyses indépendantes au Parlement sur l'état des finances publiques, les prévisions budgétaires du gouvernement et les tendances de l'économie nationale ».