Grossesse au Québec

[Invité]

Re coucou

Toujours enceinte, mais avec un p'tit pois de presque 3 cm maintenant je me pose quelques questions !!!!

Des copines m'ont dit qu'il était possible de faire des tests à 12 semaines de grossesse pour vérifier certaines maladies (trisomies 18 et 21 et une autre)

J'aimerai savoir si c'est VRAIMENT nécessaire, si c'est remboursé par le régime d'assurance maladie (comme c'est en France) et tous les détails qui vous paraitront utiles de savoir )

A bientôt

Nussy

[Tchoupy]

Je ne saurais pas vraiment te dire comment cela se passe au Québec..mais il n'y a pas de raisons que ce test ne se fasse pas au Québec.

Peut-être que tu devrais essayer de trouver une adresse mail d'un hôpital et poser la question.

Personnellement, je trouve le test rassurant....en tant que maman..moi j'avais besoin de le savoir.

Bizzes.

Tchoupy

[Invité]

Merci Tchoupy de ta réponse

J'ai cherché de mon côté et en fait ici, c'est de ta poche et ça se fait dans le privé

En plus de ça le médecin du CLSC m'a confirmé que normalement il n'y avait qu'une écho pendant la grossesse (on en fiat plus si y'a un problème)

Je suis un peu désapointée, peut être parce que je réagis en p'tite fille gatée, mais avec mon gynéco de france j'en aurai eu 3, remboursées par la sécu, et règlementaires, pour fixer les idées et chercher les anomalies!

Sur ce coup là je suis assez déçue du système québecois, car je suis "livrée" à moi même jusqu'à 12 semaines de grossesse et après on va me dire "si tu as des sous et que tu veux payer, pour savoir si ton enfant n'est pas atteint de telles ou telles maladies, ben tu peux allonger les dollars" ==> je comprends à présent le sens de l'expression "médecine à deux vitesses" ... à mes dépends !

Nussy

[isseo17]

Hello Nussy!

Je ne sais pas du tout coment se passe le suivi d'une grossesse au Québec.

Mais pour ce qui est du test, et de la nécessité de le faire, cela dépend essentiellement de ton état d'esprit.

Le test ne te donne qu'un % de risque d'avoir un enfant à problème: fort, moyen ou faible. Après, il faut d'autres investigations beaucoup plus lourdes pour approfondir le diagnostique( Amniocynthèse). Ces examens ne sont pas sans risque pour le foetus (Fausse couche).

Moi, pour mes grossesses (4 pour 5 enfants), je me suis dit que si je faisais le test et qu'on m'annonçait un risque moyen ou fort, je ne sais pas quelle serait ma réaction. Prendrais-je le risque de perdre le bébé alors que tout aller finalement bien? Mais pourrais-je continuer à avoir une grossesse calme et sereine dans le doute? Beaucoup de mamans m'ont dit s'être affolées après le test, alors que leur bébé annoncé avec un gros risque était parfaitement sain.

Mais avoir un enfant trisomique est très dur à porter pour la famille.Alors...?

Il n'y a que toi qui puisse jugé de tes capacités à réagir en face des résultats, quelqu'ils soient, et qui puisse savoir comment tu veux mener ta grossesse (est-ce une grosesse à risque, es-tu anxieuse?...).

Moi, j'ai décidé de ne pas faire les tests, parce que de toute façon, je crois que ça m'aurait fait paniquée, sans pour autant me décidée à avorter. Mais moi, c'est moi et je ne suis pas forcément comme toi ou comme d'autre. A chacun de voir!

Voilà. En attendant , soit le plus cool possible et prépare la venue de ton p'tit pois avec tout le bonheur possible. L'aventure n'est pas sans risque, mais tellement belle. A bientôt et bon courage. Isséo17§co

[Invité]

Merci Isseo

C'est pas que je suis anxieuse (je suis travailleur autonome, et je donne des ateliers de scrap, et là comme c'est les vacances, le rythme est plutôt cool, il fait beau les oiseaux chantent etc tout va vraiment bien de ce coté là)

En fait c'est juste qu'en mauvaise française immigrée je compare ma grossesse au Québec à celles de mes copines en France et que je suis un peu déçue de n'avoir qu'une seule écho à 18 semaines, que tous les examens qu'on peut faire en France pendant les autres échos ne seront pas forcément fait ici ...

C'est le suivi qui est différent, mais à la fin, on a des mioches pareil (en France et au Québec), je pensais juste qu'avec la politique du Québec "NOUS ON VEUT DES BEBES" il y aurait plus de suivi, examens, aides etc (et je ne parle pas que de la grossesse, le Québec veut des bébés, mais il y a un gros problème au niveau des garderies etc)

Encore une fois, je ne considère par la grossesse comme une maladie qu'il faut absolument médicaliser, mais il y a un juste milieu, qui me semble t il n'est pas encore atteint ...

En tout cas, notre bébé et nous on vous souhaite une bonne fin de week end, on va se balader à ce qu'on appelle "woodstock Montréal" (ou pour les habitués, aux tamtam du Mont Royal)

A bientôt

Nussy

[Invité]

Salut tout le monde,

Je constate que la majeure partie des personnes qui ont répondu à ce post sont en France, mais d'autres personnes ayant émigré ici pourraient-elles nous faire part de leur expérience?

Je ne pense pas que tu sois une enfant gâtée Nussy, parce que malheureusement en fonction de l'endroit où tu vis au Canada, tu auras droit à une qualité de suivi de grossesse différente.

L' Outaouais est une région où tu auras plus de chance de te faire accoucher par des sages-femmes plûtot que des médecins. La région souffre d'un important déficit en médecins, gynécologues et obstétriciens. Je ne serais pas surprise d'apprendre que des femmes accouchent sans faire d'échographie, ni avoir le luxe d'être suivi par un médecin.

Même l'hôpital surchargé n'assure plus de suivi de grossesse du fait de longues listes d'attente. Il faut s'en remettre aux médecins de clinique qui eux-mêmes ne peuvent plus prendre de patientes du fait des listes surchargées. A l'hôpital, on doit prendre rendez-vous 2.5/3 mois à l'avance pour une échographie à 11-12 semaines (!!!), c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'écho assurée et que la seule à laquelle on puisse prétendre (à condition de s'y prendre dès le début de la grossesse) est la deuxième écho (prévue vers 20-22 semaines d'aménorrhée). Au centre hospitalier, seuls les cas d'urgence (saignements...) permettent d'échapper à ces délais. On nous renvoie alors aux cliniques payantes qui elles n'assurent que les échographies d'urgence, en nous renvoyant à... l'hôpital (!!) pour le suivi de grossesse "non-urgent". A la question : "Comment fait-on alors ?", la réponse tombe nette: "Comme tout le monde, vous vous passez d'échographie du 3ème mois, ce n'est pas nécessaire de toute façon". Glouppp!!

Résultat, il faut aller en Ontario pour trouver un médecin et pour faire les échographies, nombreux sont les couples qui y vont et même si la société d'assurance-maladie ne rembourse rien au moins on peut se faire prescrire jusqu'à 3 echographies (qui a dit que l'argent ne faisait pas le bonheur? ). Par contre, les prescriptions délivrées par les médecins ontariens ne sont pas reconnues au Québec, donc ne comptez pas sur un médecin de famille ontarien pour vous suivre pendant que vous iriez vous faire examiner à Montréal, par exemple.

Ah oui! j'oubliais! ici pour se faire suivre par un gynécologue ou un obstétricien, il faut avoir une lettre de référence d'un autre médecin! Il ne s'agit pas d'un système élitiste mais presque avec ce fameux système de référence .

Encore une fois la qualité du suivi diffère d'un endroit à l'autre, mais la difficulté c'est qu'il faut avoir la chance d'accéder à cet "autre" et je suis certaine que c'est mieux à Montréal (quoiqu'en réalité, je n'en ai aucune idée, ce n'est que sur des ouï-dire que je fonde cette affirmation et une 1ère hospitalisation à Mc Gill il y a 2 ans). La preuve: quand vous appelez un centre hospitalier à Montréal, les mots "suivi de grossesse" signifient quelque chose de concret et vous n'êtes pas reçue comme une aliénée quand vous prononcez ceux-ci.

Cependant, en contactant des centres hospitaliers à Montréal, on apprend qu'il est maintenant trop tard pour la plupart, car ils n'acceptent que des femmes enceintes de moins de 15 semaines au jour du premier rendez-vous, et il faut 2 mois et demi pour avoir ce rendez-vous. On est donc en attente d'une réponse d'autres hôpitaux, moins "sélectifs".

Le réconfort, n'est-ce pas, c'est que l'enfant sera Canadien et puis comme le dit si bien ma mère, dans le temps il n'y avait pas de suivi et les enfants naissaient quand-même.

A +

Sandra, qui ne sait plus trop quoi penser de tout cela...