Habitués Nicolas Posté(e) 10 juillet 2004 Habitués Posté(e) 10 juillet 2004 Je viens de voir ce petit article et j'avoue que les 2 fois où je suis allé à Québec j'ai toujours pris un B&B, quand on a une obnne adresse c'est mieux que l'hôtel, sans comparaison !http://www.cyberpresse.ca/voyage/article/1...04,725000.shtmlQui sont ces gens qui nous accueillent chez eux?André Désirontcollaboration spéciale, La PresseOn dénombre actuellement 1575 gîtes au Québec. Chaque année, un peu plus d'une centaine de propriétaires décident de baisser les bras, mais ils sont remplacés par un nombre à peu près équivalent de nouveaux exploitants de bed and breakfast.«Six fois sur 10, ce sont des gens qui se cherchent une activité de fin de carrière: ils ont entre 40 et 60 ans, bénéficient d'une retraite anticipée ou de bonnes économies et ils espèrent pouvoir bénéficier d'un bon revenu d'appoint, en mettant à profit leur sens de l'hospitalité», explique Robert Chiasson, copropriétaire du gîte Moka & Pyjama, à Saint-Irénée dans Charlevoix. «Quant aux autres, il s'agit pour l'essentiel de jeunes couples qui veulent élever leurs enfants ensemble en gagnant leur vie à la maison.»Mais avec une capacité d'hébergement souvent comprise entre trois et cinq chambres, un gîte peut-il s'avérer assez rentable pour permettre à une famille de vivre de ces seuls revenus? «Cela dépend de plusieurs facteurs, observe Robert Chiasson qui, avec sa conjointe, Dominique Lavigueur, donne des cours portant sur le démarrage d'un bed and breakfast. Un établissement situé dans le Vieux-Québec fonctionnera à pleine capacité 11 mois par année, ce qui garantit des revenus à la hauteur de l'achalandage. Par contre, en Gaspésie, où les touristes ne viennent que 10 semaines par année, la rentabilité est vraiment aléatoire. Mais elle dépend également de l'hypothèque de la maison et des investissements engagés pour aménager les lieux. Dans de nombreux cas, il est plus réaliste de considérer les recettes du gîte comme revenu d'appoint plutôt que comme revenu principal.»Le candidats qui se lancent commettent beaucoup d'erreurs. Même forts d'une solide expérience, Robert Chiasson et Dominique Lavigueur n'y ont pas échappé, au milieu des années 90. Ils avaient exploité un bed and breakfast à Waterloo, dans les Cantons-de-l'Est de 1978 à 1983. Après 12 ans d'interruption, ils ont décidé de recommencer, cette fois à North Hatley. «La clientèle avait changé: elle était devenue plus exigeante, dit Dominique Lavigueur. Les hôtes voulaient des salles de bains privées, d'autant plus que nous étions dans un centre de villégiature cossu.»D'ailleurs, cette tendance à exiger plus de confort s'est accentuée. Le nombre de gîtes classés «trois» et «quatre soleils» augmente alors qu'il diminue pour ceux qui n'affichent que «un» ou «deux soleils».Mais la sous-estimation des exigences de la clientèle n'est pas le seul piège dans lequel tombent les nouveaux exploitants. «L'erreur de départ la plus communément répandue consiste à se lancer avec un manque d'informations», dit Robert Chiasson. Chaque municipalité a ses propres règlements, qui sont souvent très contraignants. Ainsi, des gens décident d'acheter une maison pour y aménager un gîte, persuadé qu'ils n'auraient pas de difficulté à obtenir les permis nécessaires, parce qu'il y en a un dans la rue voisine. Mais les caprices du zonage sont tels qu'ils n'obtiendront peut-être pas le permis municipal. D'autres, qui prévoient exploiter cinq chambres, s'aperçoivent trop tard qu'un obscur règlement les limitera à deux chambres. «Plusieurs ministères ont voix au chapitre, sans compter la Régie du bâtiment qui peut imposer des aménagements qui coûteront très cher, dit Robert Chiasson. La règle d'or, c'est de se renseigner avant d'acheter la maison.»La clientèle attache autant, sinon plus, d'importance à la qualité de l'accueil qu'au confort et à l'aspect des lieux. «Les gens satisfaits reviennent, mais surtout ils en parlent, dit Dominique Lavigueur. Quarante pour cent de nos réservations nous arrivent grâce au bouche-à-oreille. L'impact est donc beaucoup plus fort que celui de notre site Internet qui, avec 27% des réservations, est notre seconde source de recrutement de la clientèle.»En 2000, Dominique Lavigueur et Robert Chiasson ont revendu leur maison de North-Hatley, pour aller s'installer face au fleuve, dans Charlevoix. Ils donnent chaque année une demi-douzaine de sessions de cours de formation d'une durée de 15 heures aux personnes intéressées à ouvrir un gîte. Un peu moins de 20% de leurs «élèves» se lancent en affaire dans les mois qui suivent. «La durée moyenne d'exploitation d'un gîte varie de cinq à sept ans», note Robert Chiasson. Passé cette période, la plupart des gens ferment l'établissement. Plusieurs causes peuvent motiver ces abandons. Mais la plus répandue est la lassitude: l'été, surtout, la tenue d'un gîte exige de longues heures de travail et de présence. Citer
Monikebek Posté(e) 10 juillet 2004 Posté(e) 10 juillet 2004 Souvenirs souvenirs ... en automne 2000 justement, j'ai suivi la formation du couple Chiasson-Lavigueur à North Hatley. C'était leur dernière dans ce village avant de s'en aller à Ste-Irénée. Ce sont des personnes absolument géniales, et nous sommes toujours en contact avec eux. Nous avons appris beaucoup avec leur stage, et je recommande cette formation à toute personne qui caresse l'idée de se lancer dans cette activité qu'est la tenue d'un B & B.Quand finalement on va le faire dans les 2-5 ans à venir, ce sera grandement basé sur ce que nous avons appris en automne 2000 avec eux.Merci pour cet article Nicoco !Monika Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 10 juillet 2004 Auteur Habitués Posté(e) 10 juillet 2004 Je pensais aussi au forumeur qui demandait une idée de bon plan pour entreprendre au Québec. Si on est bien placé et qu'on est doué pour l'hospitalité ça peut être une bonne idée.Il y a même des B&B qui se rachètent, mais il faut être à la hauteur des prédécesseurs car ça marche beaucoup au bouche et à oreille. Moi j'en connais un en plein centre ville de Québec, pas cher et super beau et je ne donne pas l'adresse Citer
Habitués Zogu Posté(e) 10 juillet 2004 Habitués Posté(e) 10 juillet 2004 Salut! Juste un p'tit détail utile.Au Québec, les gîtes, les auberges et les hôtels bénéficient chacun d'un système de classification propre. Les gîtes sont classifiés par des soleils alors que tous les autres établissements d'hébergement reçoivent une classification par étoile. Les niveaux de classification de 0 à 5 étoiles ou soleils reflètent l'indice de confort et de services des établissements. La classification par étoiles n'a pas la même signification selon chacune des catégories d'établissement.Pour vous y retrouver, en voici la "clé":http://www.hebergementquebec.com/hebergeme...ion.php?lang=FRPS: La plupart des gens qui abandonnent l'exploitation d'une auberge le font parce qu'il y a beaucoup de pression de la part de la clientèle. Les propriétaires d'auberges que j'ai rencontrés disent tous la même chose: certains clients veulent être servis comme à l'hôtel ("montez nos valises!"), ils veulent un spa et un massage, ils veulent le service aux chambres (même de nuit, parfois!), ils veulent la salle de bain privée, etc. Pourtant, une auberge ce n'est justement pas un hôtel impersonnel et efficace... c'est un petit établisssement chaleureux, qui a un charme rustique. Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.