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Pouquoi déménager le 1er Juillet ?


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Posté(e)

J'ai entendu le ministre québécois en charge du logement dire qu'il n'y avait aucune loi obligeant tous les renouvellements de bail au 1er jullet, alors pourquoi tout ce cirque à chaque 1er juillet ?

Aprés 6 ans ici je trouve que cela n'a aucun réel avantage. Il serait même plus sain pour le marché immobilier de laisser de coté cette habitude.

dry.gif Ôtez moi un doute de l'esprit, y-a-t-il un rapport avec la fête nationale du Canada ?

Qu'en pensez-vous ?

  • Habitués
Posté(e)

Il y a énormément beaucoup de montréalais qui déménagent A CHAQUE ANNÉE!!!

C'est assez incroyable comme phénomène. Donc, ces "nomades urbains", souvent des familles pauvres, doivent sauter d'un appartement à l'autre. Avec les années, la date du 1er juillet est lentement devenue la date à laquelle tous ces gens font le saut! C'est comme si on démontait et remontait la ville en trois jours!

N'oublie pas qu'il est difficile de déménager en hiver, de décembre à mai (surtout à cause de la neige), bref, il faut déménager l'été. Et c'est surtout vrai pour les pauvres urbains (des quartiers de Saint-Henri, Petite Patrie, Villeray, Centre-Sud, Hochelaga).

Lorsqu'on dit qu'il n'y a aucune loi forçant le déménagement le 1et juillet, ce n'est pas tout à fait vrai. Dans le contrat de bail standard, je crois que cette date est suggérée. Donc, c'est en quelque sorte officiel, quoique non obligatoire.

Je crois cependant qu'avec le temps, la pauvreté endémique à certains quartiers de Montréal va se résorber (enfin, je suis optimiste)... c'est tout un style de vie qui disparaîtra par la même occasion. La ruelle moche, le déménagement le 1et juillet (car le propriétaire ne veut plus de vous), les cordes à linges qui traversent entre les fils électriques... ce sont des images du Montréal populaire et pauvre qui s'en vont lentement. Je n'ai pas vraiment de regret.

Si tu veux retrouver cette ambiance des quartiers pauvres et ouvriers canadien-français, je te recommande le roman "Le matou" (Yves Beauchemin), ou les pièces de théâtre de Michel Tremblay.

Posté(e)

smile.gif Merci pour ta réponse Zogu.

Mais tu mets beaucoup l'emphase sur le coté pauvre. Montréal ce n'est pas que ses gens défavorisés.

On pourrait imaginer plus de déménagement pendant les périodes en dehors de l'hiver effectivement. Mais de là à tout concentre sur le 1er juillet il ya une marge.

J'aimerai en connaître les vrai fondements je crois qu'il ya quelques années cela se faisait en mai (un quebecois à la rescousse svp !)

Qu'il y ai des nomades urbains, oui mais pourquoi le même jour ? Pourquoi juste au quebéc ?

Une habitude des proprios ne fait pas une loi.

Je reste sur ma faim wink.gif .

à bientôt

  • Habitués
Posté(e)

Eh bien, voilà que tu me fais chercher!!!

En passant, Montréal fut une ville des quartiers pauvres et ouvriers jusqu'aux années 1960. Les choses ont bien changé, mais cette pauvreté bien ancrée demeure à l'état endémique dans certains quartiers (que j'ai nommé ci-haut). Avec cette pauvreté vient un certain style de vie maintes fois caricaturé ou décrié, qu'on pourrait surnommer "le p'tit québec" (comme le fromage cheddar du même nom) ou "la p'tite vie" (comme la série TV du même nom). D'ailleurs, récemment la série TV "Les Bougon" relatait les frasque d'une famille fictive des quartiers populaires.

Cette pauvreté est littéralement une misère organisée, avec ses institutions et ses traditions. Il y a certaines manières de faire (dépenser l'argent du bien-être social dès le premier jour du mois, en bière et billets de loterie), beaucoup de filles-mères, des bazars et des pawn shops, des grosses familles qui s'engueulent tout le temps, une certaine étroitesse d'esprit et une manière de parler. Quand on entend, "ça va t'être" ou bien "les gens, sontaient icitte", on sait où on est!

Comme je l'ai relaté plus haut, cette misère de quartiers (de misère!) se retrouve constamment dans la littérature québécoise des années 1940-1980. Aujourd'hui, le phénomène disparaît, et les pauvres qui étaient engagés dans ce cycle de pauvreté héréditaire se font récupérer (en quelque sorte) par la société. Lentement.

Mais revenons à cette histoire de déménagements.

J'ai trouvé une référence intéressante sur la question:

http://www.vigile.net/997/demenagement.html

Dont voici un extrait:

Une équipe de télévision de la BBC est même venue 10 jours à Montréal l'été dernier pour tourner un documentaire sur la folie du déménagement. Les recherchistes n'ont trouvé aucune explication concluante au phénomène, sinon un lien avec une vieille tradition écossaise voulant que chaque 1er mai, les gens avaient le droit de briser leur bail pour trouver un meilleur logis. Les immigrants écossais au Québec auraient importé cette tradition, qui a été déplacée au 1er juillet afin de ne pas pertuber l'année scolaire des enfants.

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