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La grève des visas a peu d'impacts sur le milieu agricole

Publié le 30 juillet 2013 à 21h19 | Mis à jour le 30 juillet 2013 à 21h20

CLAUDETTE SAMSON

Le Soleil

(Québec) La grève des diplomates qui restreignent considérablement le traitement des visas canadiens à l'étranger ne devrait pas avoir trop d'incidence sur le secteur agricole. À ce jour, seulement une centaine des 8000 travailleurs étrangers attendus pour travailler dans les champs du Québec ne sont toujours pas arrivés.

«Pour les producteurs concernés, c'est sûr que c'est dramatique», commente Denis Hamel, directeur général de l'organisme FERME, par qui transite cette main-d'oeuvre d'appoint.

La grande majorité des travailleurs, qui proviennent surtout du Mexique et du Guatemala, arrivent plus tôt en saison. Ceux qui sont toujours à venir doivent surtout être affectés à la cueillette des pommes et des tomates de champs, ainsi que dans les pépinières.

En fait, les cultivateurs ont été davantage incommodés cette année par les restrictions de personnel à l'ambassade canadienne au Guatemala. Au début de juillet, près de 400 personnes provenant de ce pays étaient en retard.

FERME a d'ailleurs envoyé un message aux employeurs leur demandant d'être solidaires envers leurs voisins malchanceux lorsqu'il était possible de leur prêter de la main-d'oeuvre, dit Philippe Vaillancourt, producteur à Saint-Laurent sur l'île d'Orléans.

Retard problématique

Plusieurs cultivateurs ont mentionné mardi au Soleil avoir enregistré des retards dans l'arrivée de ces travailleurs allant jusqu'à quatre semaines. La récolte des fraises d'été s'est avérée problématique pour certains, plusieurs cueilleurs étant arrivés alors même que celle-ci était sur le point de prendre fin. Le début tardif de la récolte dû à la température a toutefois permis d'amoindrir le choc.

«Mais quand les fraises sont prêtes, elles sont prêtes», dit Philippe Vaillancourt. Contrairement à certaines autres cultures, elles ne peuvent donc attendre.

Jacques Demers, des Serres Demers à Lévis (Saint-Nicolas), a trouvé le retard de certains de ses employés critique et a dû réorganiser le travail à faire avec ceux qui étaient déjà arrivés.

Bruno Gosselin, également de Saint-Laurent, dit avoir vécu des retards dans ses plantations. «C'était l'enfer», dit-il.

Tous ceux qui attendaient des employés du Mexique disent par contre que ceux-ci sont arrivés à la date prévue.

source: http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201307/30/01-4675551-la-greve-des-visas-a-peu-dimpacts-sur-le-milieu-agricole.php

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