Invité Posté(e) 25 avril 2004 Posté(e) 25 avril 2004 Le dimanche 25 avril 2004Cyberpresse et Nathaëlle Morissette (La Presse)Immigration Trop d'expulsions injustifiéesPlusieurs réfugiés et immigrants dénoncent l'attitude d'Ottawa envers les demandeurs d'asile et estiment que bon nombre d'expulsions sont injustifiées. Afin de crier haut et fort leur mécontentement, ils sont descendus par centaines dans les rues de Montréal hier, dans le cadre d'une manifestation organisée par l'organisme Solidarité sans frontières.«Notre campagne aujourd'hui endosse les revendications suivantes: la régularisation de tous les sans-statut qui sont au Canada, l'arrêt des déportations, l'arrêt des détentions des immigrants et des réfugiés et l'abolition des certificats de sécurité», a mentionné Rabie Masri, coordonnateur de la Coalition contre la déportation des réfugiés palestiniens, lors d'un point de presse tenu peu de temps avant le début de la manifestation.http://www.cyberpresse.ca/actualites/artic...04,657705.shtml Citer
Habitués apacha Posté(e) 25 avril 2004 Habitués Posté(e) 25 avril 2004 sinon j'ai pas compris ta question ou plus tot tu veux nous partager ton inquietude.pardon je n'avais psa compris.aller courage à vous tous Citer
Habitués schumarette Posté(e) 25 avril 2004 Habitués Posté(e) 25 avril 2004 Juste une petite précision : Les sans-statuts sont en général des réfugiés. Vu que la loi sur les réfugiés a changé, ça explique l'article de journal ! Citer
Habitués Zogu Posté(e) 25 avril 2004 Habitués Posté(e) 25 avril 2004 Je dirais que la situation des sans-papiers ici n'a rien de commun avec la France ou l'Espagne (où j'ai pu voir des mouvements de mobilisation sociale incroyables notamment à Barcelone et à Toulouse). Bien que moins explosive ici, la situation mérite tout de même un débat politique et social... parce que les réfugiés que l'on expulse (vers un tiers pays, comme les USA!!!) ou que l'on déporte (vers leur pays d'origine) peuvent être victimes d'emprisonnement ou de tortures, voire d'exécution.Au Canada, les expulsions étaient rares avant 2001; au pire les dossiers traînaient en longueur pendant des années, ou encore les réfugiés disparaissaient dans la nature.. *pouf*Mais depuis peu, il y a eu durcissement des politiques, et les intervenants le disent tous: les expulsions de sans-papiers sont plus courantes.Le cas le plus connu est peut-être celui de Mohammed Cherfi. L'Église Unie du Canada accueille dans ses murs (depuis sa fondation en 1928) des réfugiés et des sans-papiers lorsque leur cas est désespéré. Mohammed Cherfi, un Algérien qui avait obtenu le droit d'asile dans une église unie de Québec (un droit traditionnel jusqu'alors incontesté), a été brutalement arrêté, À L'INTÉRIEUR MÊME DE L'ÉGLISE, par des agents de la GRC.Bien entendu, cette histoire a fait des vagues à travers le pays, surtout parce que la GRC a violé le droit d'asile, un acquis dont joussent les églises, et ce depuis la fondation du Canada. Ce droit a été utilisé maintes fois, entre autres lorsque des esclaves noirs se réfugiaient au Canada pour fuir les politiques esclavagistes américaines (au XVIIe siècle). Ce sont nos plus anciens sans-papiers, que nous avons acueilli dans notre pays parce que nous avions des convictions morales.La situation est bien inquiétante, puisqu'il y a eu un glissement moral et que la population n'a pas encore eu le temps de réagir et de se poser de graves questions. Je vous invite à visiter le site de soutien à monsieur Cherfi:http://www.mohamedcherfi.org/-Hugo Citer
lamouledj Posté(e) 25 avril 2004 Posté(e) 25 avril 2004 Un peu "coton" comme debat...Je crois qu'en France on a accueilli un peu trop de refugiés, et notre pays est devenu une "terre d'asile". Malheureusement, on ne pas accueillir tous les gens menacés dans leurs pays respectifs sinon, le Canada ou la France compterait 500 millions d'habitants et se serait une catastrophe economique sans precedent.Soyons réaliste, il est impossible d' abriter tous les habitants des pays pauvres, sous peine de devenir a notre tour un pays en difficultés. Et puis, il est difficile de verifier si ces gens sont veritablement en danger chez eux. Je pense que le Canada (contrairement a la France) adopte une politique d'immigration "juste" (contre trop laxiste chez nous). Et il est parfois indispensable de montrer l'exemple, afin que les etrangers sachent que venir au Canada les mains dans les poches n'est pas gagné d'avance. Les Africains sont pour la plupart en danger dans leurs pays (malnutrition, guerres...), les Indiens aussi (systéme de castes...), ainsi que les Chinois (maladies, illetrisme....). Citer
O'Hana Posté(e) 26 avril 2004 Posté(e) 26 avril 2004 Salut la gang,Soyons réaliste, il est impossible d' abriter tous les habitants des pays pauvres, sous peine de devenir a notre tour un pays en difficultés. Et puis, il est difficile de verifier si ces gens sont veritablement en danger chez eux. Je pense que le Canada (contrairement a la France) adopte une politique d'immigration "juste" (contre trop laxiste chez nous). Et il est parfois indispensable de montrer l'exemple, afin que les etrangers sachent que venir au Canada les mains dans les poches n'est pas gagné d'avance.Tout à fait d'accord avec Lamouledj : sinon, comment pourrions-nous expliquer le fait que le Canada soit encore considéré de nos jours comme étant un pays d'immigration et même une terre d'accueil ? C'est là le paradoxe : ne pas accueillir tout le monde pour rester justement une terre d'accueil.Bien entendu, cette histoire a fait des vagues à travers le pays, surtout parce que la GRC a violé le droit d'asile, un acquis dont joussent les églises, et ce depuis la fondation du Canada. Ce droit a été utilisé maintes fois, entre autres lorsque des esclaves noirs se réfugiaient au Canada pour fuir les politiques esclavagistes américaines (au XVIIe siècle). Ce sont nos plus anciens sans-papiers, que nous avons acueilli dans notre pays parce que nous avions des convictions morales.L'émission "Second Regard" qui passe sur Radio-Canada a traité il y a quelques semaines de ce thème suite à l'affaire Cherfi. Cette émission, qui traite de sujets religieux et spirituels, voulait effectivement explorer ce fameux droit d'asile millénaire dans les églises. Il semble que sur le plan juridique, il n'existe nul part dans le droit canadien, une quelconque reconnaissance de l'église comme lieu d'asile inviolable : c'est ainsi que la GRC a justifié son intervention. C'est uniquement sur le plan moral que ce droit d'asile dans une église est considéré, à savoir qu'à partir du moment où un prêtre accepte d'héberger un réfugié, il ne se met pas en contestation de la loi, il la remet en question. Enfin, vaste débat.O'Hana Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.