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Etes-vous un "citron pressé" ?


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Je poste cet article car il va exactement à l'encontre de ce que l'on peut parfois lire sur ce forum... Alors info ou intox ? unsure.gif Le débat est lancé ! A vos claviers ! smile.gif

Bons jusqu'à la dernière goutte par Éric Grenier

Génie du cinéma, Charlie Chaplin a aussi été un visionnaire. Dans une scène de son grand classique Les Temps modernes, un inventeur présente sa nouvelle trouvaille : une machine qui nourrit l'ouvrier pendant qu'il travaille. «Cette machine révolutionnaire permettra aux patrons de maximiser la productivité de leurs employés tout en économisant de l'argent», annonce l'inventeur. On est en 1936!

En 2004, un tel dispositif n'existe pas à proprement parler, mais l'idée est là : dans le monde moderne, le travailleur ne se possède plus. Il donne tout ce qu'il a en temps et en énergie à son employeur. Au nom de la productivité, les travailleurs se font presser le citron. Jusqu'à la dernière goutte.

Vous avez l'impression que votre travail est devenu une éternelle course contre la montre, pendant laquelle vous devez toujours faire plus de tours de piste, avec toujours plus de cabrioles à exécuter, en toujours moins de temps?

Vous n'êtes pas seul... Ce fléau sévit partout en Occident, et de façon plus singulière encore, en Amérique du Nord. Il s'appelle l'«intensification du travail».

Dans une langue plus familière, on appelle ça se faire presser le citron. «Ça a commencé dans les années 1980, quand le slogan "faire plus avec moins" est devenu l'expression passe-partout pour justifier les grandes restructurations des entreprises», raconte Angelo Soares, professeur au Département d'organisation et ressources humaines de l'UQAM.

Depuis une vingtaine d'années, le monde du travail connaît une métamorphose qui affecte tous les milieux de travail et tous les secteurs économiques. La vie du commis, comme celle du cadre supérieur, est soumise aux diktats de la performance, à l'indispensable compétitivité qui appellent une réduction des coûts et une amélioration de la productivité sans fin. Au profit des actionnaires, et au détriment des employés.

Santé Canada a évalué l'an dernier que le nombre de Canadiens qui travaillent au moins 50 heures par semaine a doublé en 10 ans.

«La pression du temps à gagner, de la qualité à livrer, de la complexité du travail à accomplir croît sans arrêt, commente Jean-Pierre Brun, professeur en relations industrielles de l'Université Laval. Avec tout ce stress, le travail est de plus en plus une expérience négative pour les employés.»

Une étude de Statistique Canada publiée en 2003 sur les déclencheurs du stress au travail révélait que les travailleurs canadiens considèrent l'allongement de la semaine de travail et l'alourdissement des tâches comme les principales sources de stress.

«On n'a plus le moindre contact avec les collègues tant le travail s'est intensifié, constate Angelo Soares. Nous supprimons nos pauses dans l'espoir de finir plus tôt, nous lunchons sur le clavier de l'ordinateur.»

Il y a pressé... et pressé

Le pressage du citron prend différentes formes. Il y a d'abord celle, facile à percevoir et à compter, du prolongement de la semaine de travail.

Santé Canada a évalué l'an dernier que le nombre de Canadiens qui travaillent au moins 50 heures par semaine a doublé en 10 ans. Ils formeraient le quart de la population active.

South of the border, c'est pire : un salarié sur deux travaillerait plus de 50 heures par semaine. Les Américains, qui se moquaient allègrement des «fourmis japonaises» des années 1970 et 1980, les ont remplacées; ils sont aujourd'hui champions du labeur du monde industrialisé. En 2002, le travailleur américain moyen s'est activé pendant 1 815 heures. Le Canada suit de près, avec 1 778,3 heures travaillées en moyenne. Le continent nord-américain est la zone la plus besogneuse du monde développé, a constaté l'Organisation internationale du travail (OIT) (voir La sueur du monde, page 20).

«Nous avons troqué notre qualité de vie et nos temps libres contre de l'argent, de plus grosses voitures et de plus grosses maisons», déplore l'Américain John de Graaf, adepte de la simplicité volontaire et coordonnateur du Take Back Your Time Day (TBYTD) national. Depuis l'an dernier, tous les 24 octobre, les Américains sont invités à reprendre leur souffle et le temps perdu au profit du travail, en s'offrant un congé. L'initiative a vu le jour au Michigan, État particulièrement frappé par les grandes restructurations d'entreprises de l'industrie automobile dans les années 1980 et 1990.

«Une des bonnes façons de mesurer l'intensification du travail, finalement, c'est de compter les cas de burnout.»

- Angelo Soares, professeur au Département d'organisation et de ressources humaines de l'UQAM

Mais plus encore que le prolongement de la semaine de travail, l'intensification du travail menacerait l'ensemble des travailleurs. Elle est toutefois difficilement mesurable. Certains spécialistes du travail, de l'économie ou des ressources humaines s'y risquent, en comptabilisant la «productivité» du travailleur. On divise le produit intérieur brut d'un pays par le nombre de travailleurs réellement en emploi. Selon cette simple règle mathématique, le travailleur américain «rapporte» à son économie en moyenne 60 000 $ par année, ce qui en fait le champion de la productivité. Le Belge le suit, mais de loin, avec 54 000 $. Le Canadien, lui, produit en moyenne l'équivalent de 47 000 $ par année.

Est-ce dire que l'Américain travaille plus? Oui, mais pas nécessairement plus fort. Il travaille plus d'heures que le Français, mais le Français crée davantage de richesse à l'heure que l'Américain, a déterminé l'OIT. Lequel souffre le plus? Impossible à dire à partir de ces simples données.

En outre, cette manière de mesurer l'intensification du travail amène à des comparaisons douteuses : par exemple, un employé qui produit un diamant rapporte plus que celui qui coule des clous d'acier. Cela laisse supposer que les travailleurs d'économies qui produisent moins de biens à valeur ajoutée, comme les Canadiens, triment moins dur que leurs voisins amerloques. Ce qui n'est pas nécessairement le cas.

«Une des bonnes façons de mesurer l'intensification du travail, finalement, c'est de compter les cas de burnout», suggère plutôt Angelo Soares. Aïe!

Un goût amer

Tous les secteurs d'emploi sont affectés par l'intensification du travail, mais le phénomène frappe particulièrement fort dans le domaine de la santé.

L'an dernier, l'Association médicale canadienne (AMC) levait le voile sur l'état accablé des troupes médicales au pays : près de la moitié des médecins disaient souffrir d'un stade avancé d'épuisement professionnel. L'intensification du travail est le suspect numéro un. Pour l'AMC, ce seuil atteindrait 39 % dans la population en général, un score moins élevé quoique toujours affolant.

Un cas probant? Celui du CLSC de Charlevoix, dans le très pittoresque village de Baie-Saint-Paul, qui bénéficie d'un environnement paisible, enrichi de paysages spectaculaires et d'une qualité de vie exceptionnelle.

Pourtant, ce tout petit CLSC (environ 70 employés, 10 fois moins que celui de Côte-des-Neiges, à Montréal) a été frappé par une épidémie de déprime, il y a quatre ans : 17 employés étaient en congé de maladie. Les coûts de l'assurance-salaire ont littéralement explosé, passant de 45 000 $ à 239 000 $.

Inutile de tester l'eau locale ou l'air ambiant, la source de l'épidémie était clairement ailleurs. «Les employés n'arrivaient plus à assimiler les réformes à répétition du réseau de la santé, comme le virage ambulatoire, l'informatisation, les restrictions budgétaires, etc.», dit Josée Rioux, infirmière en santé au travail. Chaque réforme du réseau augmentait les exigences de performance. Faire toujours plus, avec de moins en moins.

«Les gens vivaient des difficultés, mais ils n'avaient personne à qui en parler, se souvient Jean-François Mellon, ex-directeur de l'établissement, aujourd'hui à la retraite. La direction n'était jamais disponible; on passait notre temps à éteindre des feux.»

Les conséquences de cet état de crise perpétuel avaient de quoi abattre même des forces de la nature : isolement professionnel, trop de dossiers par intervenant, pas de temps pour rédiger les rapports, mauvaise répartition des cas lourds, formation insuffisante, alouette.

Dix-sept membres du personnel du CLSC de Charlevoix ont flanché sous un tel fardeau. Ailleurs, dans le réseau de la santé au Québec, ce n'est guère mieux : les coûts de l'assurance-salaire ont augmenté de 48 % entre 1997 et 2002, selon une évaluation du ministère de la Santé et des Services sociaux. «En 2002-2003, la situation s'est stabilisée, mais elle n'en demeure pas moins préoccupante», dit Jean-François Mellon.

Pour les syndicats, c'est l'augmentation de la tâche et la perte du sentiment d'appartenance provoquées par les remue-ménage dans le réseau qui minent la santé... de la Santé. «Tout le monde souffre, psychologiquement et physiquement, de cette surproductivité, croit pour sa part John de Graaf. Par exemple, pourquoi tant d'Américains souffrent-ils d'obésité? Ils n'ont plus le temps de s'entraîner ou de faire de l'activité physique. Ils mangent du fast-food pour gagner du temps, ils souffrent d'insomnie.»

À Charlevoix, cependant, on n'a pas attendu que tout le personnel devienne lui-même client de l'établissement. «On a cessé de voir les problèmes de stress au travail comme des cas individuels, poursuit l'ex-directeur. On a arrêté de se demander pourquoi une telle ou une autre personne avait sombré. Ça ne nous regardait pas si l'échec de son couple était une source principale de son stress... Et, oui, il y a des gens plus faibles psychologiquement, et puis après? On s'est plutôt demandé pourquoi il y avait tant de malades chez nous.»

Après quelques séances en focus group, l'organisation complète du travail était remise en cause. La direction du CLSC et ses employés ont procédé à la clarification des tâches des employés et à l'appui immédiat au personnel surchargé par la lourdeur des dossiers. De plus, la direction s'est adjoint un nouveau cadre.

Et ça s'est révélé suffisant! Moins d'un an après la mise en application des mesures d'urgence, les congés liés aux problèmes de santé mentale ont diminué de 90 %.

Aujourd'hui, tous ces gains sont cependant remis en question. Le CLSC a fusionné avec le centre hospitalier de Baie-Saint-Paul en 2003. «On demande une fois de plus au personnel de se soucier des structures administratives de l'établissement, tout en poursuivant sa mission première, qui est de rendre des services à la population. La charge de travail augmente encore», se désole Jean-François Mellon.

Le coût du citron

Jean-Pierre Brun estime que l'augmentation de l'intensité du travail n'est pas une économie, ni pour les entreprises ni pour le pays. Une proportion d'environ 6 % de la masse salariale doit être consacrée aux problèmes liés au stress au travail. Ça va jusqu'à 20 %, si on tient compte des coûts indirects relatifs à la perte de productivité, au remplacement d'effectif et aux heures supplémentaires. À cela, il faut ajouter la facture des coûts de santé des systèmes public et privé.

«La santé mentale au travail est devenue une industrie à elle seule, poursuit Jean-Pierre Brun. Chez nos voisins du Sud, les coûts associés à ce fléau sont évalués à plus de 150 milliards de dollars.»

«Une entreprise peut obtenir d'excellents résultats en demandant à ses employés de travailler 70 heures par semaine, avance Angelo Soares. Mais ça ne marche qu'à court terme. Un tel rythme est humainement impossible à suivre sur une plus longue période. Ça devient carrément contre-productif.»

«Si nous ne mettons pas fin à un tel rythme de fou, nous nous dirigeons tout droit vers une catastrophe», prédit John de Graaf. Comme une pénurie de citrons?

Source : Jobboom Magazine http://www.jobboom.com/magazine/25-05-texte.html

Christophe

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  • Habitués

Merci Totof de lancer ce message...

Alors info ou intox ?  Le débat est lancé ! A vos claviers !

Bonne journée à toutes et à tous !

M

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Et bien... Quel engouement... sad.gif

Ce qui est triste sur le forum, c'est que les messages concernant l'emploi au sens général attirent toujours autant les foules... sad.gif Et personnellement, cet aspect de l'immigration me préoccupe bien plus que de savoir si je vais recevoir mon visa la semaine prochaine ou dans 15 jours...

Christophe

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Moi ça me donne froid dans le dos... je crains que ce soit un sens donné à nos sociétés depuis 20 ans et que ça touche tout le monde.

Vivant à Paris, mon stress ne diminue pas une fois sortie de mon bureau (ok je vois déjà les narquois qui demandent "tu es stressée quand à ton boulot Djool, toi?" je vous jure que ça arrive), parce que c'est entretenu par l'ambiance générale en Région Parisienne...

Alors est-ce qu'on ne prend pas un peu de distance vs le stress du boulot quand l'environnement est lui-même moins stressant ?

Je me pose la question.

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Salut Christophe !

Je comprends ta déception de voir que si peu de monde s'intéresse à ce sujet mais je pense que les futurs "néo-québecois" sont si impatients de partir que pour le moment ça ne les préoccupe pas trop !

En plus, il faut comparer le comparable : les québecois trouvent qu'on leur "presse le citron", ok mais c'est en comparaison de ce qu'ils connaissaient avant.

Nous, en France ça fait déjà quelques années qu'on nous le presse alors le changement ne sera pas trop brutal ! laugh.gif

Dans mon ancien poste, 17 personnes sur 40 ont quitté mon boss, tellement il stresse les employés. Avec lui on ne peut même plus parler de "pressage de citron", il n'y a même plus de citron dry.gif

C'est un peu comme les garderies à 7 $ maintenant, les Québecois s'insurgent et ont bien raison puisqu'on c'est une augmentation. Mais pour nous qui payons environ 20 ? par jour ! Même à 7 $ je serai la plus heureuse du monde !

Alors pour le travail, si on me demande d'en faire plus avec moins, dans la mesure où c'est déjà ce qu'on me demande en France... ça ne me dérange pas.

Je ne pars pas au Québec pour avoir un meilleur job, mais tout un ensemble de chose et si question travail c'est comme en France, il y a pleins d'autres choses qui seront mieux.

Vanessa

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Salut Totof,

C'est clair que les sujets "sérieux" ne font pas recette, mais c'est à l'image de notre société. dry.gif

Star Académie fera toujours plus d'audience que n'importe quel bon documentaire.

A ce sujet, ton deuxième message m'a refait penser à une suggestion que j'ai failli faire récemment aux administrateurs du forum, à savoir :

passer dans la section "Lounge" tous les messages personnels sur les AR, les visites médicales, les brunes....pour garder les sujets de fond sur l'immigration dans la section "discussions générales".

Je ne vais pas me faire que des amis avec des idées pareilles. wink.gif

Sur le fond du dossier, à savoir le temps de travail et la "pression" subie :

J'ai toujours été sceptique quand j'ai pu lire sur le forum des messages comme quoi la pression au travail était en général moindre au Québec qu'en France.

Quand on connait le culte du résultat de la société nord-américaine, c'est assez contradictoire.

Au niveau macroéconomique, en moyenne, on travaille certainement plus au Québec qu'en France, d'ailleurs on travaille partout plus qu'en France.

Il y a moins de congés payés, pas de RTT, de 35 heures....

Si l'on prend l'exemple de l'article, le secteur de la santé, il cumule tous les points négatifs (horaires démentiels, sous-effectif, responsabilités énormes...).

Pour ce qui est de la pression, c'est un élément très subjectif, et les forumistes ne sont pas forcément très représentatifs de la population active avec une sur-représentation de personnes travaillant dans un secteur, l'informatique, qui est presque "caricatural".

Comme l'a dit Vanessa, chaque cas est particulier.

Sur un plan personnel, devoir travailler à un rythme soutenu ou avec de la pression ne me dérange pas à partir du moment où l'ambiance de travail est bonne et le respect existe.

J'ai travaillé pendant plusieurs années entre 55 et 65 heures par semaine et cela ne m'a jamais dérangé. J'étais parfois crevé mais bien dans ma peau. Le boulot était intéressant, les collègues et la hiérarchie sympas.

Aujourd'hui je travaille beaucoup, beaucoup moins, je n'ai aucune pression et suis autonome dans mon travail et pourtant je n'ai qu'une envie c'est de changer de boulot........ce que j'aurai déjà fait si je ne partais pas au Québec. Tout ça parce que le contenu de mon poste est peu intéressant et n'évolue pas.

On rêve tous d'un boulot intéressant et qui nous laisse suffisamment de temps libre, avec des collègues sympas et une hiérarchie qui nous respecte, mais comme pour les autres aspects de notre vie il faut souvent faire des compromis.

Enfin, tout dépend la place que chacun donne à son travail dans sa vie.

Si pour certains c'est un moyen de s'accomplir, pour d'autres ça sert juste à payer les factures.

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  • Habitués

J'ai une théorie bien à moi, pour ce qui est de l'emploi.

Si un patron me met trop de pression, je lui dis. Si ça ne s'arrange pas, je quitte, et je vais travailler ailleurs. Ca peut paraître non-responsable, mais je suis comme ça. Le travail passe en deuxième dans ma vie (après la famille), je n'ai qu'une vie à vivre, alors je ne perd jamais mon temps dans un lieu de travail où la pression abusive est de mise, donc où je ne suis pas heureux.

Je me suis toujours trouvé des emplois rapidement, j'ai confiance en moi, alors si on abuse (60 hres semaines, pression exacerbée et malvenue), HOP bye bye.

Ah bientôt, je serai mon propre patron... alors pas de soucis! Là je ferai des heures supp' quand je le déciderai! hehe

Alain cool.gif

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  • Habitués

Hello Christophe !!

Ayant été dans le monde du travail québécois, je viens de donner mes impressions !! rolleyes.gif

Je ne trouve pas qu'on presse tant le citron que ça, mais je pense que c'est selon le métier que tu as que l'on peut ressentir ce genre de choses, et aussi peut être le lieu où tu vis !!

En région, par exemple, je pense que c'est moins stressant qu'à Montréal, mais c'est mon avis.

Par contre, oui, dans le milieu de la vente, tant que tu fais affaire, c'est bien, dès que tu fais baisser le profit de la société ou si on juge que l'on a tiré le meilleur de toi, hé bien oui, tu peux être virer. Mais je pense que c'est partout au monde ça, en tout cas dans tous les pays développés économiquement parlant.

Franchement, je trouve que travailler ici au Québec n'a rien à voir avec travailler en France. Difficile de t'expliquer exactement pourquoi, mais la première grande différence, c'est qu'ici, tu es pas mal livrée à toi même : on ne te dira pas : ta charge de travail, c'est ça !! non, tu dois être capable toi-même de voir ce qu'il y a à faire et de le faire bien sûr !! laugh.gif

Moi au début, j'étais un peu surprise : j'attendais que l'on me donne un plan de travail, mais non !! En fait, ici, on te responsabilise, peu importe l'emploi que tu occupes et ça fait une grande différence, crois-moi !!

Tu vois, j'ai repris mes études, donc j'ai cessé mon activité professionnelle depuis début janvier. Mais vendredi dernier, coup de fil de mon ancienne chef qui me demande de bien vouloir revenir travailler les samedi car elle aurait bien besoin de moi. Je vais te dire : je n'étais qu'une vendeuse de fromages, mais ça m'a quand même fait plaisir car malgré le poste que tu occupes, si on est content de toi, on te le fait savoir et ça, je trouve ça très valorisant !! Finalement, je n'irai qu'un samedi sur deux car j'ai beaucoup trop de leçons, mais elle était super contente. rolleyes.gif En France, j'ai été secrétaire, j'ai eu plusieurs chefs de service et seulement deux sur le tas m'ont montré qu'ils étaient contents de mon travail !! Pour les autres, c'était un dû (tu me diras, ils n'auraient pas été contents, ça, ils auraient su me le dire). Sur 18 ans, ça fait pas beaucoup sad.gif

Donc, l'article, il faut en prendre et en laisser !! et puis tu sais bien que tout est relatif : tu peux trouver deux sociétés exactement semblables, mais qui seront tellement différentes par le comportement de la direction et des employés. blink.gif

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  • Habitués

J'avoue: je suis un citron pressé. C'est pour cela que je quitte mon emploi stressant pour m'installer en région!!!!!

Payé pour 40 heures/semaines, j'en faisais 55. Et je dépassais tous les échéanciers quand même!!!!!! Ah, les start-up et le développement informatique...

Le pire, c'est que les autres équipes (vente, marketing, production support technique) ne sont jamais dans le jus.

Remarquez... c'est souvent moins pire dans les grosses boîtes, car dans les grosses entreprises, la planif est plus réalisme. C'est souvent une question de compétence des directeurs et chefs de projet, ainsi que de la culture d'entreprise.

Bref, un conseil: choisissez bien votre employeur. Il y en a pour tous les goûts huh.gif

-Hugo

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Bonjour Christophe ,

Tres interessant ton sujet. Comme toi je m'etonne du manque d'interet porte par les forumistes a un phenomene aussi grave que cela. Mon opinion? Je la resumerais dans qulques mots ; personne ne peut nier la necessite de l'evolution de la productivite , il suffit d'avoir a l'esprit les facteurs concurrence commerciale et augmentation de la population dans le monde. Le probleme a mes yeux se situe dans le manque d'imagination et la faiblesse de creativite de ceux qui voient l'homme comme un ane. Ils pensent que le seul moyen d'augmenter la productivite est les heures supplementaires autrement dit presser davantage le citron. C'est un peu comme si dans une equipe de football qui veut avoir de meilleurs resultats on demandait , comme la seule solution , aux joueurs de courir toujours plus.

eny1

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l'avantage d'un pays où on peut changer de poste facilement, on peut choisir... en France on est presque reconnaissants à notre patron de nous filer du boulot en général... c'est à mon avis la différence, non ?

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Bon... Ca bouge ! Je suis content ! smile.gif

Mon avis est un mix de tous les votres :

- Il ne faut pas negliger la famille au profit du boulot,

- Quand on aime son boulot, et que vos employeurs sont reconnaissants (ce dont il n'etait pas question dans l'article), c'est vrai qu'il est beaucoup moins penible de travailler beaucoup,

- Un pays tel que le Canada avec un préavis reduit à sa plus simple expression favorise la mobilité professionnelle et le "aller voir ailleurs"

Christophe

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  • Habitués
Et bien... Quel engouement... sad.gif

Ce qui est triste sur le forum, c'est que les messages concernant l'emploi au sens général attirent toujours autant les foules... sad.gif Et personnellement, cet aspect de l'immigration me préoccupe bien plus que de savoir si je vais recevoir mon visa la semaine prochaine ou dans 15 jours...

Christophe

Tout à fait d'accord avec toi Christophe !

Je remonte !

A+

M

ps (peut-être avec le décalage d'horaires les réponses vont arriver maintenant ?)

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  • Habitués

"nul n'est indispensable et personne n 'est irremplacable", c est un principe de base essentiel lorsqu'on veut estimer ses besoins reels en rapport avec l'entreprise pour laquelle on travaille. Les employeurs de tous bords essaient de faire croire a chacun de leur employe qu il est indispensable et en profitent donc pour presser le citron un peu plus chauqe jour.....C est de la poudre aux yeux et de l esbrouffe....J ai toujours mis mon bien etre AVANT ma position professionnelle, et j ai longtemps fait partie de la gang des Stressos de Paris, comme Djool, a un tel point que j ai fait une mini deprime apres avoir accepte un poste dans mes cordes et super bien payes mais en province ( La Fleche, Sarthes.....By night ca se visite). J ai tout plaque en 3 mois car la vie parisienne me manquait et le patron etait un petit chef imbu de sa personne qui flattait ces pauvres employes sans jamais rien faire dans le fond.

En resume si ta job ne te plait pas c est a toi d avoir le cran de marquer ta difference et d essayer de faire en sorte que ca marche mieux.....J ai remarque qu'ici meme si je suis un maillon dans une immense chaine, les initiatives sont remarquees et on incite les employes de terrains a faire part de leurs idees.....ET APRES CA ELLES SONT APPLIQUES SI C EST BENEFIQUE....(dans ma boite on appelle ca attributs du leadership)

Pour ce qui est de sous sectionner ou de derouter les messages de ce forum je tiens juste a vous rappeler que l essence meme de ce site c est l immigration au Canada / Quebec....Certes on en voit plein et meme peut etre trop pour certains des messages "AR recu"..."VM passee" ...."VISAAAAAA" mais je peu dire qu a l epoque ou j'etais de l aurtre cote c etait tres motivant de lire ces messages car on se disait que bientot ca allait etre notre tour...Jusqu'au jour ou....Un futur immigrant a besoin de ce carburant pour s accrocher ....

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  • Habitués

Pour compléter ce que je disais, je suis tombé ici en Belgique sur des employeurs qui pressaient très fort le citron. Il y a eu quelques prises de bec, car je ne supporte pas d'être exploité.

Mais je pense que la productivité (trop poussée ou non) est plus mise de l'avant au Québec qu'en Belgique. Ici, c'est souvent "soyons cool, soyons relax". (C'est pour ça que tant d'entreprises ferment d'ailleurs blink.gif )

Totof, il fallait que les gens s'éveillent un peu avant de se manifester...hehe Et souvent il faut une relance du sujet, par une personne, pour que ça fasse boule de neige. Mais je suis content de constater, tout comme toi, que les gens se sentent concernés par le sujet smile.gif

J'ai hâte de lire les commentaires des autres forumistes :-)

Alain cool.gif

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Salut les angoissées, wink.gif

Perso, je faisais mes 39h00 en France, jamais un ¼h00 de plus et c'étais la course surtout l'après-midi quand l'heure des expéditions arrivait et que le patron acceptait tout des clients de peur d'en perdre un seul.

Le magasin était entierement vitré, l'entrepôt en partie et on crevait de chaud parce que installée la clim coûtait trop cher ohmy.gifohmy.gif

Ici, je fais en moyenne 45h00/sem mais à mon rytme et ce qui prime dans ma boîte, c'est la qualité, rien ne sert de faire des produits de course parce qu'ils reviennent aussi vite.

Et travailler tout l'été avec la clim, c'est le panard complet, mes z'amis tongue.gif

Byyyyyyyyyyyyyeeeeeeeeeeeeeeeeee

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