Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Une question me trotte dans la tête ces derniers temps.On parle beaucoup du quasi obligatoire bilinguisme si on veut avoir une chance raisonnable de trouver un travail intéressant sur Montréal, voir parfois même en région.Le Québec défend cependant bec et ongles la langue française. D'après ce que j'ai pu lire dans différents messages de ce forum, il est difficile de scolariser ses enfants dans une école anglophone si on ne rempli pas certaines conditions draconiennes.La question qui me trotte est donc la suivante : le cursus scolaire "classique" propose-t-il des cours d'anglais suffisamment poussés pour qu'un québécois qui arrive sur le marché du travail soit préparé à cet impératif du parler anglais ?Vu d'ici il me semble qu'on se doit de parler français mais en même temps qu'on se doit de maîtriser l'anglais d'un point de vue professionnel, mais sans qu'il n'y paraisse trop en société. Vos éclaircissements seront les bienvenus.Mimiz Citer
Habitués jimmy Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Bonjour Mimiz,Question intéressante. Effectivement, pour beaucoup d'emplois (pas tous, mais plusieurs) il faut avoir une connaissance suffisante de la langue anglaise. Oui les écoles, et ce a partir du primaire, donnent des cours d'anglais. Mais ce qu'il faut surtout savoir, et qui est probablement pas évident a saisir depuis l'Europe, c'est que nous (les Québécois) sommes entourés par 300 millions d'anglophones. Nous sommes submergés par la musique, le cinéma, la liitérature, la télévision anglais/américaines. Par exemple, tous les films américains sont projetés en version originale anglaise a Montréal (en version francaise aussi évidemment).Il faut vraiment être dans la lune pour vivre a Montréal et ne pas être exposé a l'anglais. Donc, si votre enfant est le moindrement ouvert et réceptif, il l'apprendra comme plein de gens ici. Le meilleur exemple, c'est moi. Je n'ai jamais pris de cours d'anglais (autre que dans les écoles publique) et je suis parfaitement bilingue. Je travaille et voyage dans toute l'amérique du Nord, 60% de mon travail se fait en anglais et ca se passe très bien.Je répète que je n'ai jamais suivi de cours spécialisés en anglais. Je l'ai appris par la force de l'envioronnement culturel. J'espère que ces renseignements vous éclaireront.A+jimmy Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Salut JimmyC'est bien d'avoir un avis "local" sur ce sujet...il faut avoir une connaissance suffisante de la langue anglaise. Qu'entends-tu exactement par "suffisante"? Est-ce qu'un anglais un peu plus évolué que l'anglais scolaire suffit pour faire ses premiers pas sachant que, comme tu dis, l'environnement culturel fera le reste pour le perfectionement?Merci pour tes réponses...et pour tes leçons de vocabulaire québécois sur Fréquence caribou Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 un anglais "correct" icitte d'après ce que j'ai pu en voir, c'est surtout "comprendre et être compris"on ne te demandera pas ton TOEFL Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Si j'ai bien compris Jimmy, on peut se considérer en immersion 50/50 (peut-être pas tout à fait juste comme chiffres) sur Montréal, si on veut bien se donner la peine de se tourner vers certains médias, par exemple, qui sont à portée de main, accessibles à tous.Qu'en est-il en région ? Les québécois qui y vivent ont-ils autant l'oreille sollicitée ?Mimiz Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Il est vrai que si tu veux avoir un bon boulot sur Montréal il est préférable de posséder un minimum d'anglais... Sur les annonces il est souvent écrit bilinguisme exigé cependant sache que la plupart du temps cela veut dire qu'il faut que tu sois capable de te débrouiller en anglais, enfin communiquer ! Certaines grandes compagnies te donneront une chance si ton niveau d'anglais est bas en se disant que tu ne peux que faire des progrès (c'est arrivé à un copain jeune vendeur originaire de Québec, un québécois pure laine, qui parlait pas vraiment anglais, il travaillait d'abord sur la rive nord, puis on lui a demandé d'aller dans le centre ville de Montréal, il avait peur à cause de son niveau d'anglais réponse de l'employeur : c'est le meilleur moyen d'améliorer ton anglais, en effet cela s'est bien passé et ce sont toujours les mêmes phrases qui reviennent !)Cela dépends aussi de ton secteur professionnel, si tu n'as pas beaucoup de contact avec la clientèle cela ne gènera pas ton travail ! Enfin tout dépends de ton employeur... Lors d'une entrevue qu'a passé mon chum pour travailler au défunt grand magasin Les Ailes de la Mode, on n'a pas mentionné un seul instant son niveau d'anglais et il a été embauché... Par contre chez Gap ou la Baie, je ne pense pas que ce soit la même chose...Dis toi une chose, c'est que tu peux commencer par un petit boulot et prendre des cours de langue, essayer de rencontrer des anglophones (j'ai déjà vu des annonces sur des babillards sur le plateau d'anglos qui cherchaient des francos pour échanger et parler dans les deux langues...) si tu es vraiment motivé, on arrive à tout.Par contre en banlieue, l'anglais est secondaire, j'ai pu le remarquer à Terrebonne. Je m'étais rendu au CLE (centre local d'emploi), une femme ne comprenais pas pourquoi personne ne lui répondait, elle envoyait ses CV en anglais, les patrons ne parlent pas tous anglais dans ce coin, alors... Disons que l'anglais dans ce cas est un plus (mais attention tout dépends des postes que tu recherches...)Voili voilà enfin il ne faut pas que tu te stresses sur la langue, il y a toujours une solution, sache que 40% des immigrants qui rentrent au pays (quel que soit leur statut) ne parlent ni français ni anglais (source site du gouvernement du canada)je ne connais pas ton âge, mais tu as toute la vie pour apprendre l'anglais ! Citer
Habitués Zogu Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Si tu veux apprendres l'anglais, si tu considères que c'est important pour toi et pour ton avenir, alors le mieux pour toi est d'habiter Montréal. Tu y seras en contact sporadiquement avec des anglophones, ce qui te forceras à t'adapter.Il y a aussi de nombreuses écoles de langue, qui donnent souvent de très bons résultats en moins d'un an (chez un adulte motivé).Quant aux cours d'anglais à l'école primaire et secondaire... c'est du sérieux. Les cours d'anglais ne sont pas donnés comme si c'était un "cours à option"... l'anglais n'est pas considéré ici comme un loisir. C'est une langue officielle et il faut la connaître.Je dis "loisir" parce que constate que dans la plupart des pays du monde, surtout aux USA, les cours de langue ne sont pas du tout sérieux et ne mènent pas au bilinguisme (même partiel) ou à un niveau fonctionnel. Aux USA, j'ai connu des américains qui ont pris 4 ans de cours de français, et ils se sont sûrement "pogné le beigne", car ils ne pouvaient pas faire une phrase complète! Quelle perte de temps! Par contre ils chantaient "Leees chaaaamps z'élysés" en prenant des airs de poivrots. La gale.Bref, tu sors de l'école primaire & secondaire avec 8 ans de cours réguliers et tu as acquis un anglais fonctionnel, ou du moins tu te fais comprendre. Il y a possibilité de poursuivre au CEGEP pour atteindre un niveau pro.Good luck, and keep it goin' !-HugoPS: Mes cours d'anglais primaire-secondaire, mes voyages au "Canada anglais" et l'écoute de séries américaines et de films en VOA (version originale anglaise) m'ont très bien formé! A Montréal il y a des cinémas dans les deux langues et des canaux de TV avec de bonnes émissions en anglais, alors les opportunités d'apprentissage ne manquent vraiment pas. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 En région, être bilingue, ça veut dire être capable de dire yes et no.À Montréal, il s'agit de comprendre la plupart des conversations et être compris.Sauf... en Outaouais, être bilingue, là, ça signifie... être bilingue, autrement dit être absolument parfaitement "fluent" dans les deux langues. Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 En région, être bilingue, ça veut dire être capable de dire yes et no. T'es pas un peu dure là, Jay-Jay ? Citer
Habitués jimmy Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Comme le dit oursonjoyeux, la norme c'est "comprendre et être compris". C'est exactement ca. L'accent n'a pas vraiment d'importance, c'est de se faire comprendre qui importe.Merci Dudus pour tes compliments.Alors effectivement Mimiz, a Montréal, c'est pas mal l'immersion, disons 60/40. En région, Sherbrooke par exemple, et pour répondre a ta question, non l'oreille n'est pas du tout autant sollicitée. Mais tout les "outils" culturels y sont disponible, autant qu'a Montréal.La culture et les produits culturels américain traverse le fleuve St-Laurent et se rendent très facilement en Beauce, a Québec, en Gaspésie et aussi évidemment en Estrie. Certains diront malheureusement (sourire) A+jimmy Citer
Habitués jimmy Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 JayJay a raison, en Outaouais, être bilingue veut dire exactement ce que ca veut dire; être ben ben ben bilingue.Ce qui me fait dire ; qu'elle idée d'aller vivre la d'ailleurs ! hi hi hi.J'avais hate de pouvoir la sortir celle la jimmy(tiens je suis capable de mettre des smileys) Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 S'il est vrai, comme dit Jimmy, qu'à Montréal il est possible, pour un enfant de s'imprégner de l'anglais et d'assimiler la langue sans trop de difficulté, il me semble que ce constat n'est pas vérifié dans certaines régions du Québec.Mes amies à Québec et Rivière du Loup ne maîtrisent pas du tout l'anglais même si elles ont fait des études avec des cours d'anglais.Elles ont, pourtant, la possibilité de l'apprendre si elles le veulent mais ne s'en donnent pas les moyen ... tou simplement parcequ'elles n'en ont pas besoin dans la vie de tous les jours. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 T'es pas un peu dure là, Jay-Jay ? Non, même pas. J'ai habité 15 ans + 2 ans (discontinus) en région, créyez-moué, créyez-moué pas. En plus c'était une région où il y a quand même quelques anglophones (contrairement à d'autres où il n'y en a pas pantoute). Rarissimes étaient les bilingues. J'ai quand même réussi à le devenir (je suis parfaitement bilingue selon les standards montréalais, mais juste "bilingue fonctionnel" selon les standards de l'Outaouais) par moi-même et les cours à l'école (nullissimes dans ma région de naissance). Je suis allée en partie à l'université en anglais, ça aidé. Je n'ai eu absolument aucun problème à suivre les cours en anglais et faire mes travaux en anglais. si on ne rempli pas certaines conditions draconiennesCes conditions draconiennes sont simplement d'avoir eu des parents qui ont été à l'école anglaise au Québec. Ça, c'est pour l'école publique. Autrement, les gens ont toute la liberté d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise si elle est privée. Mais ce qu'il faut surtout savoir, et qui est probablement pas évident a saisir depuis l'Europe, c'est que nous (les Québécois) sommes entourés par 300 millions d'anglophones. Nous sommes submergés par la musique, le cinéma, la liitérature, la télévision anglais/américaines.Je suis tout à fait d'accord avec Jimmy. Ce n'est pas du tout le même contexte qu'en Europe, vous verrez. Même mon mari, qui est probablement la personne au monde la plus inapte à apprendre l'anglais, commence à s'y faire. Il ne suit pas encore notre show TV favori (West Wing) en anglais, mais il est capable de saisir des mots dans les dialogues (d'un niveau de langage vraiment supérieur), c'est une amélioration incroyable. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Surtout... dans vos entretiens éventuels pour le CSQ... ne mentionnez jamais que vous voulez envoyer vos enfants à l'école anglaise pour qu'ils s'assimilent. Ça ferait vraiment mauvais genre. Le but du Québec dans les accord Cullen-Couture qui consistent à lui donner la possibilité de sélectionner ses propres immigrants, c'est de pouvoir sélectionner des francophones pour pallier la baisse démographique des francophones. Voilà, c'était juste un petit conseil stratégique. Citer
Habitués jimmy Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Tout a fait exact JayJay. Dire a la Délégation du Québec que l'on veut immigrer au Québec pour que nos enfants apprennent l'anglais, c'est comme dire je veux immigrer aux USA pour y promouvoir le communisme Bon j'exagère un ti peu la , c'est pire que de dire que l'on veux immigrer aux USA pour y promouvoir le communisme jimmy Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Dire a la Délégation du Québec que l'on veut immigrer au Québec pour que nos enfants apprennent l'anglais, c'est comme dire je veux immigrer aux USA pour y promouvoir le communisme Jimmy et JayJay, ça c'était très clair dans mon esprit.Je respecte d'ailleurs la position du Québec en matière de langue française.Devenir bilingue n'est en aucun cas le but de notre immigration mais le fait est que ne pas l'être est pour nous une préoccupation.Ceci dit, vous avez quelque peu abaissé notre niveau de craintes grâce à vos éclaircissements.Mimiz Citer
Habitués epervier Posté(e) 14 avril 2004 Habitués Posté(e) 14 avril 2004 Ici tu n'a pas besoin d'être parfaitement bilingue pour parler Anglais......personne ne rira de toi, au contraire.....J'ai appris comme Jimmy le dit, la base à l'école et le reste par l'environnement.....j'avais des amis anglos, la télé, etc.....et puis à l'Universtié les livres sont pratiquement tous en Anglais.Je suis pas parfaitement bilingue mais je peux tenir une conversation....alors pas de souci à avoir.Dans le monde d'aujourd'hui, où les frontières sont abolies, c'est un + que de parler plusieurs langues. J'espère que les petits Québécois apprendront plusieurs langues pour s'ouvrir au monde. Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Merci d'être aussi rassurant Epervier.JayJay, je viens de lire ta blague "in english" dans le message intitulé "Le propre du Canada". Ben j'ai tout compris Mimiz pas peu fière !!! Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 je voudrais poser une petite question car je ne suis pas sûre d'avoir compris : même si ça ne me serait jamais venu à l'esprit d'aller dire dans un entretien CSQ (j'en ai pas passé de toutes façons ) que je veux envoyer mes enfants (enfin futurs enfants car j'en ai pas encore ) à l'école anglaise je ne vois pas le rapport entre espérer un jour que nos enfants soient bilingues et la baisse démographique des francophones. Même si nos enfants deviennent bilingues, comme ils seront nés de parents français, leur langue maternelle sera le français et ils seront francophones ... non ? Merci de m'expliquer Ptitechouet ( qui s'y mélange les pinceaux ) Citer
Invité Posté(e) 14 avril 2004 Posté(e) 14 avril 2004 Apparemment les écoles privés anglaises coûtent très cher ! Il faut le savoir !Le développement d'une langue et sa survie passe par l'enseignement, vos enfants resteront certainement bilingue, mais ce ce problème est à voir à une échelle globale d'un pays. Imaginez si tout le monde envoyez ses enfants à l'école anglaise... Dans 50 ans, je ne veux pas savoir ce que sera le Québec...Juste pour le fun et l'anecdote, lors de mon échange à l'université de Montréal, la professeure responsable des étudiants étranger a répondu très sechelent à une étudiante française qui voulait absolument faire de l'anglais :"Si vous vouliez de l'anglais, il fallait aller à Toronto !" lolC'est un peu exagéré mais ça montre le côté exaspéré de certains québécois...A vos risques et périls Citer
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