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Zogu

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Tout ce qui a été posté par Zogu

  1. Zogu

    Derniers vestiges...

    En 1860 une crise économique très grave a frappé l'empire britannique. Cela a commencé avec la chute des prix de l'huile de baleine, et ensuite ça s'est étendu au bois, à la laine et à toutes les denrées. Éventuellement il y a eu un "crash" similaire à un crash boursier. Dans certaines colonies et en Angleterre, la crise s'est résorbée rapidement mais au Québec, on a été très touchés. Il y a eu beaucoup de misère, de la famine... le taux de chômage supérieur à 50%... ajoute à cela la sur-saturation des régions agricoles francophones et tu as une idée de la situation. En effet, depuis un siècle les francophones n'étendaient que très peu leur domaine agricole, et se contentaient de subdiviser les terres existantes en lots de plus en plus étroits. Le secteur primaire a été très touché: bois, lait, laine, denrées de base. Or, c'était l'apanage des francophones, au Québec. Devant une telle misère, il y a eu exode massif des francophones vers le reste de l'Amérique: la Saskatchewan, l'Ontario, mais aussi et surtout les états du nord-ouest américain, où l'industrie du textile avait besoin de main-d'oeuvre bon marché. En 60 ans, près de 20% de la population francophone du Québec a quitté la province... on évalue à 1 million de personnes le nombre d'émigrants ayant quitté le Québec entre 1860 et 1940. Ils étaient 600 000 canadiens-français à s'être établis aux USA dans les années 1920. (Ouf! Tout un solde migratoire!) Au Québec, l'hémorragie a été stoppée dans les années 1920... et on avait ouvert des usines dans les quartiers ouvriers de Montréal (Saint-Henri, Hochelaga, Villeray) ainsi que dans la région de Valleyfield et de La Prairie, où le lien ferroviaire favorisait l'exportation. C'était la première industrialisation de la province. Les canadiens-français quittaient les champs pour aller travailler dans les usines et dans les filatures. Aux USA, les communautés francophones ont tenté d'établir un véritable "état dans l'état". Une certaine ambition politique s'étant développée, on a vu naître des villages, des villes, des comtés où tout se faisait en français. Éventuellement, les autorités américaines ont commencé à combattre ce mouvement qui allait à l'encontre du "melting pot" américain, où les différentes cultures sont supposées se dissoudre. En particulier, l'usage d'une langue autre que l'anglais dérangeait les élites américaines. Dans les années 1930, la crise a frappé encore mais moins durement. Plusieurs familles francophones sont rentrées au pays, d'autres ont essaimé un peu partout aux États-Unis... jusqu'en Californie et en Floride, même. La plupart ont changé ou déformé leur nom de famille. Par exemple, une branche de la famille Dufort est devenue "DeFort" et "De Ford". On les retrouve un peu partout au Michigan, en Ohio, etc. Les francophones se sont rapidement fait assimiler par la machine culturelle américaine; très peu parlent encore français aujourd'hui, et la plupart ont même oublié l'origine de leur nom. Heureusement, des sociétés de généalogies "pan-américaines" travaillent à rassembler les gens des différentes branches. Une série de TV québécoise retrace l'histoire des exilés francophones aux USA. Il s'agit de "Les tisserands du pouvoir" avec Gratien Gélinas et Michel Forget. (1988) On trouve aussi une version roman. http://www.ratsdebiblio.net/fournierclaude.html Des critiques américaines ont taxé cette série de "terrorisme carnavalesque" (sic). Pourtant il s'agit d'une simple série dramatique et historique.
  2. Zogu

    Faut-il y aller ?

    Salut Le Chti! Je suis québécois et j'ai ton âge (31 ans). Je viens de déménager de Montréal vers la région éloignée et je comprends tes inquiétudes. Quand on s'éloigne de sa famille, de ses amis, de ses points de repères et (dans une certaine mesure) de son style de vie, on a des inquiétudes. La meilleure chose à faire serait peut-être de mettre les pieds au Québec, au moins comme touriste, pendant 2 semaines pour te faire une idée. Alors tu as le choix: seul, en couple, en famille. Pour des vacances ou pour de la prospection, pour "vivre comme un québécois" pendant un court lapse de temps ou pour faire le plein de nature, etc. La pire chose à faire dans le cas d'un futur immigrant: visiter le Québec dans un tour guidé en autobus. C'est comme une anesthésie générale. C'est comme assister à un grand reportage touristique, devant son écran. Ça te donne un point de vue totalement fictif de la place, car tu ne côtoies que des touristes et tu as un guide (étranger) qui te bourre le crâne avec SES idées. En plus tu n'es jamais vraiment libre, de l'embarquement dans l'avion jusqu'au retour, en passant par les hôtels sur le bord des autoroutes et des visites préprogrammées.
  3. Certaines entreprises ont des obligations particulières pour le bilinguisme. Par exemple, les banques.
  4. Zogu

    Et le coup de déprime

    Pourtant, Montréal est à la même latitude que Lyon! Normalement il y a moins d'ensoleillement à Paris, Dijon ou Bruxelles.
  5. Zogu

    salut, certains sur st denis

    Si t'es au sud de la rue Laurier, tu vas voir, la rue Saint-Denis va se remplir à une vitesse phénoménale et ça va être la fête pendant tout l'été.
  6. Zogu

    Et le coup de déprime

    Prends ton nouveau char (oublie pas de vérifier l'huile) pis débarque au Bic, on va te fêter ça!!!!! Tu vas voir!!!!!!!!
  7. Zogu

    faux polygame en immigration

    La polyandrie a existé dans certaines sociétés. Elle est même courante dans le monde animal. D'ailleurs dans le monde animal on trouve de tout: monogamie saisonnière ou permanente, polygamie, polyandrie, collectivisme (chez les loups), clans, etc. On trouve même des oiseaux qui se laissent mourir de chagrin si leur conjoint meurt. Contrairement aux animaux, l'humain a le choix de son modèle de cellule familiale. Cependant, ce choix revient plus souvent à la société qu'à l'individu. C'est que la structure familiale demeure l'une des bases de toute société; assez rarement dans l'Histoire a-t-on vu des sociétés permettre plusieurs modèles de cellule familiale. C'est trop important du point de vue légal ou pragmatique: droits de l'individu, héritage, droits du coinjoint, survie face aux rigueurs de la vie, etc. En général, donc, la société dicte à l'individu un modèle (ou un petit ensemble de modèles) de cellule familiale "acceptés" ou "légaux". Quelques exemples de modèles familiaux: - en Utah, les Mormons sont polygames, et la monogamie est vue simplement comme un cas spécial de polygamie - au Tibet, dans la société traditionnelle, on trouvait de la polyandrie car chaque famille nécessitait la présence de plusieurs hommes pour les corvées... ils essayaient tous d'avoir les faveurs de la femme! - les sociétés qui vivent dans un milieu facile (climat doux, abondance de nourriture) ont souvent une tradition de collectivisme sexuel ou familial étendu; cela est favorisé par l'absence d'intimité de couple et absence de "maisons unifamiliales"; par exemple, en Polynésie, la famille englobe en gros toute la parenté et peut également s'ouvrir aux enfants adoptifs. Il est en effet très fréquent que des enfants soient confiés à d'autres parents ou à une femme stérile. - les anciennes sociétés Celtes avaient un modèle de monogamie saisonnière: les couples se formaient aux récoltes et pouvaient se briser après un an - la société anglaise du temps des Romains favorisait le mariage collectif: les familles se mariaient entre elles (on marie tous ses enfants d'un seul coup, aussitôt que l'un des enfants est majeur) - dans de nombreuses sociétés comme au Pakistan, un homme est en obligation de marier la veuve de son frère, afin de pourvoir aux besoins de sa famille
  8. Zogu

    Fête des patriotes

    Désolé, je me suis trompé d'auteur. Il s'agit bien de Jules Vernes!!!! Pourtant je pensais bien à Jules Vernes (puisque j'avais le livre devant moi) mais allez savoir pourquoi, j'ai écrit l'autre nom!
  9. Va dans des centres commerciaux... il y a une forte concentration de boutiques et magasins - Centre Rockland - Galeries d'Anjou - Place Versaille (il y a même un gigantesque Loblaws de l'autre côté de la rue) Si ça ne fait pas ton affaire, tu peux toujours faire l'aller-retour avec Paris une fois par semaine, pour faire tes emplettes.
  10. Dans un reportage récent, un policier expliquait qu'on trouve des grandes quantités de billets de 10$ et de 5$ en circulation. C'est que les procédés de contrefaçon sont de plus en plus rentables (baisse des coûts de copie!), donc, on ne fait plus que des gros billets (style 100$, 50$ et 20$). Éventuellement je suppose que tous nos billets seront protégés de la sorte.
  11. Ce sont tous des films qui ont eu du succès au Québec. Tous mes amis sont allés voir Les rivières pourpres dans leur méga cinéma de banlieue, la salle était toujours pleine. Et puis "Les enfants du marais" est l'un de mes films favoris. PS: On trouve "L'enquête corse" dans de nombreuses librairies ici. C'est joli tous ces cafés qui explosent... Mais je savais pas qu'on en avait fait un film.
  12. Calgary est une ville très calme, surtout le soir, surtout en hiver. Et sachez que c'était encore pire il y a 10 ans. Pour trouver de l'action il faut aller du côté des quartiers universitaires mais c'est pas nécessairement pour tout le monde. J'étais surpris quand une amie m'a confié qu'elle a trouvé Winnipeg beaucoup beaucoup plus vivante que Calgary au niveau culturel et party. Par contre à Calgary il y a le Stampede qui fait une ambiance incroyable pendant une partie de l'été. Et puis vous pouvez toujours aller faire un tour à Banff, bande de chanceux!!! Là il y a de l'action... nature et party!
  13. "When the Sith hits the fan" (OK, y'a peu de gens qui vont la comprendre...)
  14. Stadak, j'ai une petite question un peu idiote. Est-ce qu'une République doit obligatoirement avoir un gouvernement de type présidentiel, ou bien il peut y avoir un gouvernement ministériel (avec premier ministre)? Je n'aime pas trop le concept de président "élu universellement", je trouve que ça donne trop de poids à une seule personne. J'aime mieux le concept de premier ministre, élu comme simple député et ensuite avancé par son parti.
  15. Zogu

    Quelle école ?

    La formation IDÉALE pour ton jeune!!!! Il va adorer: DEP en électromécanique des systèmes automatisés. http://www.cspo.qc.ca/ecole/cfpo/electromecanique.htm J'ai un ami qui a fait cette formation, et il a adoré ça. Notez que mon ami était décrocheur et qu'il a fait un "retour à l'école" pour cette formation technique. Ça se donne à Gatineau et ça ouvre la porte à de nombreux emplois. En vrac: - diagnostic et réparation des machines-outils - usinage de pièces - montage de pièces - hydraulique et pneumatique - programmation d'automates - électricité - mécanique
  16. Zogu

    Emplois dans le Bas-Saint-Laurent

    Y'a pas beaucoup d'emplois en informatique... mais il y en a quelques-uns. On voit passer une offre par semaine environ. Rimouski est une ville de recherche et de technologie. Les emplois en informatique sont assez variés: - enseignement (à tous les niveaux, du secondaire à l'université) - recherche (logiciels en océanographie, géographie/cartographie/GPS, énergie, télécomm, logistique des transports, agronomie) - bureautique (activités reliées surtout aux banques et à la gestion d'entreprise comme Télus par exemple) - technicien (support technique, réseau, réparation) Dans les villes de La Pocatière et de Rivière-du-Loup, il y a aussi des offres mais surtout comme technicien (support technique, réseau, réparation d'ordinateur). Notez que la région est très accueillante. Les gens prennent le temps de se parler. Même à l'hôpital et au CLSC, les gens sont sympa et jasent. Je sais qu'il y a quelques immigrants étblis à Matane. Ils pourraient donner leur avis.
  17. Tu veux rire. Mouawad est tout sauf snob. En passant, y'a pas de républications royalistes au Québec, pour ton information. Il s'est expliqué. Si les journaux français n'ont pas rapporté ses paroles, alors ce sont eux les crétins.
  18. Zogu

    Emplois dans le Bas-Saint-Laurent

    Ça dépend, tu veux louer quoi au juste? Oui, évidemment. D'ailleurs, à Rimouski il y a souvent pénurie de travailleurs dans la restauration et dans le commerce de détail.
  19. Zogu

    Les pages jaunes ?

    Pour donner une autre option: http://www.superpages.ca/
  20. Il y a plusieurs fabricants de maisons usinées au Québec. Puisque la saison de construction est limitée en durée (il faut tout terminer avant le gel), c'est une options qui joue de prudence. Surtout en région froide comme la Gaspésie Note bien qu'au Québec, toute maison doit avoir un "solage", c'est à dire une cave ou un sous-sol avec caisson de béton. Donc il ne s'agit pas seulement de déposer les morceaux de la maison, il y a quand même des étapes préalables. Les maisons usinées avaient mauvaise réputation au début (dans les années 70 et 80) car il y avait souvent des vices de fabrication, par exemple, des problèmes d'étanchéité. Mais aujourd'hui c'est devenu très populaire et même un gage de qualité, parce que les éléments de la maison sont construits en série dans une environnement contrôlé (à l'abri des intempéries). Autre exemple de fabricant, Goscobec dans l'est: http://www.goscobec.com/flash.php Et ici une liste d'une dizaine de fabricants de la région montréalaise: http://www.quebecweb.com/maisonusineequebe...son_prefabf.htm Outre le prix de la maison, il faut compter l'achat du terrain (souvent calculé avec un prix au pied carré, il semble que le métrique n'ait pas réussi à s'implanter dans ce domaine), il faut aussi ajouter d'autres frais comme la taxe de "bienvenue". Autre chose très importante: ces modèles de maison se "configurent" selon les options que tu choisis. Or, la plupart des options font augmenter le prix: planchers de bois franc, bain carré, luminaires, poêle à bois encastré, cuisine, etc. Si tu fais affaire avec un entrepreneur général, t'inquiète pas, il va te faire un prix global. PS: J'habite une maison usinée qui a 25 ans et elle est en très bon état, elle a bien vieilli.
  21. Peanut, insaisissable comme un capelan.
  22. Probablement que Brice est aussi difficile à exporter que "Ding & Dong, le film" ou que "Les Boys". Il y a des types d'humour qui passent mieux que d'autres, parce que plus universels ("Les visiteurs", "Taxi") mais pour d'autres films, c'est trop difficile à comprendre "de l'extérieur". J'avoue que les films qui contiennent trop d'argot et trop de références politiques/sociales/d'actualité sont très difficiles à aborder. Même l'excellent "Astérix et Cléopâtre" (la version récente avec Depardieu) contenait des tas de blagues que les québécois ne peuvent comprendre (références à des produits français, à des hommes politiques "intérieurs", à des vedettes non encore exportées). L'un des films récents qui m'a complètement laissé sur le carreau, c'est "Grégoire Moulin contre l'humanité". Trop rapide, trop punché, trop vidéoclip... et puis ça parlait très très rapidement. C'est bien simple, j'ai à peu près rien compris!!!
  23. Petit-Lion, peut-être que Belinda est aussi ambitieuse et immorale que les autres qui occupent des postes semblables. Sauf que contrairement aux autres, elle n'a jamais présenté sa vision politique. Pourtant elle a eu deux ans et une course à la direction du PCC pour le faire. Pourquoi ce silence? Elle n'a aucune idée?
  24. Le problème, c'est qu'elle n'est ni ravissante, ni idiote. Elle sait très bien ce qu'elle fait: elle a même fait parvenir sa "candidature" par des canaux indirects, pour être certaine que ce soit le parti Libéral qui la contacte (et non le contraire). Subtile, la dame. Elle attendait une offre; en échange, elle donnait au parti Libéral un événement spectaculaire. Serait-elle notre plus ambitieuse millionnaire? Une chose est certaine: elle n'a absolument AUCUNE conviction politique, aucune identité morale. Elle n'a jamais répondu à une seule question concrète et n'a jamais rien affirmé d'ordre politique à part "j'aime le Canada" et d'autres généralités. Curieux, non, pour une femme qui a fait la course à la chefferie du parti Conservateur? On devrait lui demander carrément: hé chose là, Stronach, à quoi tu crois? Enweye, réponds!!!!
  25. Zogu

    Fête des patriotes

    Pour une version romancée de la rébellion de 1837-38, lire "Famille sans nom" de Victor Hugo. Je crois qu'on peut le trouver en e-book. Un autre excellent roman est "Le roman de Julie Papineau", qui raconte la vie d'une femme à l'époque de la révolte. http://felix.cyberscol.qc.ca/LQ/auteurL/la...e/juli_lac.html Pour la non-fiction: Les Patriotes se battaient surtout pour sortir du carcan colonial britannique et de la situation très précaire du peuple canadien-français. À tout moment, on risquait de leur enlever leurs droits linguistiques, religieux et légaux (code civil). Le révolution américaine a donné un répit au Québec: pendant ces années d'incertitude, les administrateurs britanniques voulaient éviter à tout prix que les canadiens-français se joignent aux insurgée américains. Le Québec était sous-armé et très vulnérable. Les Américains ont d'ailleurs tenu Montréal pendant un hiver, où ils ont envoyé Benjamin Franklin, excellent orateur, pour convertir la population à sa cause. Hélas, Montréal était à l'époque une ville d'administrateurs Anglais et de marchands Écossais. Franklin aurait eu beaucoup plus de succès ailleurs au Québec. Et s'il avait armé les Canadiens-français? On peut se demander ce qu'il pouvait bien faire à essayer des convertir des Loyalistes ayant fui la révolution américaine! Au printemps, les Américains ont levé le camp et le Québec est resté britannique. Pour replacer la révolte de 1837-38 dans son contexte, il faut savoir que le Bas-Canada (Québec) était sous-représenté au parlement. De population supérieure au Haut-Canada (Ontario), il avait pourtant le même nombre de représentants en chambre. D'autres injustices freinent le développement économique et menacent la survie du peuple canadien-français à l'époque; il serait trop long de les énumérer ici. Arrive Louis-Joseph Papineau, avocat et orateur hors-pair. Il se fait élire président de la chambre des représentats en 1815. À partir de ce moment, son influence grandit. Il proclame ses "92 résolutions" en 1834. Son projet était de transformer en profondeur la structure politique du Canada (en faire une république selon le jeune modèle américain) et se débarrasser des administrateurs britanniques et des marchands impériaux qui s'accaparaient les richesses et les terres. Cependant, il ne voulait pas toucher à la structure sociale et préserver un régime seigneurial transformé (métairies?). Son projet était complexe... mais il parvenait à soulever les foules. Parallèlement à cela, une société secrète, les Frères-chasseurs, organise des réunions clandestines et prépare une révolte armée. Les esprits (politiques et autres) s'échauffent rapidement, des membres du parlement organisent des assemblées de comtés pour soulever la population, et une importante révolte armée éclate en 1837. Jusqu'à la dernière minute, Papineau préconise une solution pacifique, puisqu'il craint que la révolte armée mènera plutôt à un recul tant au niveau des libertés du peuple que des possibilités politiques. Il n'aura pas tort. Dès le début des combats, Papineau fuit vers les États-Unis. Ensuite il se réfugie en France. (En 1840, Papineau critiquera durement l'Acte d'Union du Canada, qui accentue les problèmes qu'il avait combattus pendant sa carrière politique.) Pour ce qui est de "l'action" (les combats), ils ont souvent été décrits. D'ailleurs, vous pouvez visiter les sites commémoratifs à Saint-Eustache et Saint-Denis-sur-Richelieu, par exemple. En gros: les Patriotes gagnent quelques batailles, en perdent plusieurs. Le manque de munitions et l'arrivée de troupes britanniques lourdement armées (canons) réduit rapidement la révolte à néant. Arrive ensuite Colborne, dont les troupes, enragées, incendient des dizaines de villages. Après Colborne, Durham, qui visitera la province et écrira un rapport très raciste, appelant l'éradication de la culture canadienne-française au profit de la "civilisation". Les écrits et suggestions de Colborne ont mené à: - un durcissement des structures coloniales et une militarisation accrue du territoire canadien (garnisons, forts) - un travail de sape contre la population canadienne-française (attribution de terres aux anglophones seulement, lois linguistiques et religieuses sévères coupant l'accès aux pouvoirs politiques) - un pacte entre le pouvoir britannique et les autorités religieuses catholiques (pour maintenir le peuple "à la terre") - l'évolution politique vers l'union des deux Canadas Même après la révolte, les troubles sociaux ont conduit à des affrontements entre francophones et anglophones. Le parlement du Canada ayant décidé d'octroyer des dédommagements aux familles dont la maison a été brûlée par les troupes de Colborne... une foule d'anglophones en colère a incendié le parlement du Canada (qui se trouvait à Montréal à l'époque). Dans cet incendie, toutes les archives politiques de l'époque ont été perdues. http://www.action-nationale.qc.ca/996/1849.html Jusqu'aux années 1840, le Bas-Canada (Québec) avait une population supérieure au Haut-Canada (Ontario). Pour affaiblir le poids du Bas-Canada, il avait été convenu que les deux "provinces" enverraient le même nombre de représentants en chambre. Or, dans les années 1850, la croissance démographique et l'arrivée de nouveaux Loyalistes dans le Bas-Canada a mené à l'inversion de la situation: le Haut-Canada avait une population supérieure. Par conséquent, ils ont réclamé la "rep by pop" (représentation par population), bref, la démocratie proportionnelle. On voit bien que les règles changeaient au gré des demandes des anglos. http://www.collectionscanada.ca/confederat...001-2990-f.html
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