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Notre culture, c'est de nos affaires...


Petit-Prince

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Osquare:

Mais au fait ... comment ça se fait, que ces gens là ont toujours besoin de vivre de subventions, dans tant de pays ?

Est-ce qu'on imagine les plombiers quémander l'argent public ? Non. Et pourquoi est-ce qu'on trouve ça absolument normal de la part d'un musicien ou comédien ou peintre ou je ne sais trop quoi encore ? Est-ce qu'ils passent leur temps à faire des choses dont tout le monde se fout et qui, cependant, ont une valeur si grande pour la "communauté" ?

Comme le disait avec justesse Patrick Lagacé dans La Presse d'hier, ce discours la, c'est comme écouter un ivrogne roter.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080920...28/CPOPINIONS05

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  • Habitués
Moi, le PQ, ça m'amuse. Savez-vous ce que ça veut dire, en France, "pé-cu" ?

Franchement, ils auraient pu trouver autre chose.

Ceci dit ... C'est sûr qu'on les verrait bien se battre pour leurs artistes, tiens.

A la rescousse !

Mais au fait ... comment ça se fait, que ces gens là ont toujours besoin de vivre de subventions, dans tant de pays ?

Est-ce qu'on imagine les plombiers quémander l'argent public ? Non. Et pourquoi est-ce qu'on trouve ça absolument normal de la part d'un musicien ou comédien ou peintre ou je ne sais trop quoi encore ? Est-ce qu'ils passent leur temps à faire des choses dont tout le monde se fout et qui, cependant, ont une valeur si grande pour la "communauté" ?

Bizarre.

Pourquoi ? Oh, peut-être parce que des personnes comme toi, pensent que la culture est un sous-produit. Et qui de plus, se permettent d'annoncer fièrement que leur avis est le reflet d'une généralité !

Bravo l'ouverture d'esprit ... surtout venant de quelqu'un qui se manifeste probablement, sous un faux-pseudo et qui a un discours provocateur plus que constructif :whistlingb::):P

Ceci dit, comme ça marche, pourquoi se gêner ! ^_^

Vraiment intéressant ... :lol:

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Moi, le PQ, ça m'amuse. Savez-vous ce que ça veut dire, en France, "pé-cu" ?

Franchement, ils auraient pu trouver autre chose.

Ceci dit ... C'est sûr qu'on les verrait bien se battre pour leurs artistes, tiens.

A la rescousse !

Mais au fait ... comment ça se fait, que ces gens là ont toujours besoin de vivre de subventions, dans tant de pays ?

Est-ce qu'on imagine les plombiers quémander l'argent public ? Non. Et pourquoi est-ce qu'on trouve ça absolument normal de la part d'un musicien ou comédien ou peintre ou je ne sais trop quoi encore ? Est-ce qu'ils passent leur temps à faire des choses dont tout le monde se fout et qui, cependant, ont une valeur si grande pour la "communauté" ?

Bizarre.

Les associations de plombiers ont demandées que la formation et l'apprentissage de leur métiers soient subventionnés ... et çà l'est .

Toi qui chiale sans arrêt sur l'utilisation du pétrole , celà ne te gène pas que l'industrie du pétrole soit subventionnée au Canada .... on sent chez toi une droiture dans les idées ...

et l'industrie du spéctacle ne se réduit pas à un musicien , un comédien , un peintre ou un auteur .qui ne représente que un pourcentage réduit de personne.. que dire des ménagères , gestionnaires , monteurs , logisticiens , menusier , électriciens etc....

pour un journal télévisé avec un animateur , il y a , à peut prêt 30 à 50 personnes derrière ... si je me souvients bien ,40 % des personnes qui travaillent des les arts au québec gagnent moins de 20 000 dollars

en tout cas je suis heureux d'avoir rencontré ici pour la première fois un thailandais qui chiale et qui ironise .... qui ressemble plus à un parisien qui sort de sa grotte ;)

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  • Habitués
Toi qui chiale sans arrêt sur l'utilisation du pétrole , celà ne te gène pas que l'industrie du pétrole soit subventionnée au Canada .... on sent chez toi une droiture dans les idées ...

Grande nouvelle : je ne suis pas dérangé que l'industrie du pétrole soit subventionnée. Décidément on en apprend tous les jours.

en tout cas je suis heureux d'avoir rencontré ici pour la première fois un thailandais qui chiale et qui ironise .... qui ressemble plus à un parisien qui sort de sa grotte ;)

C'est curieux, la tendance des québécois à penser que l'esprit critique ("chialer") existe uniquement à Paris.

En fait c'est plutôt l'inverse qui se produit. La tendance à ne rien critiquer du tout est limitée aux pays anglo-saxons.

L'appartenance du Québec à cet ensemble n'est pas claire, c'est vrai. Disons que les québécois "chialent" volontiers, surtout contre ceux qui "chialent".

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  • Habitués
C'est curieux, la tendance des québécois à penser que l'esprit critique ("chialer") existe uniquement à Paris.

En fait c'est plutôt l'inverse qui se produit. La tendance à ne rien critiquer du tout est limitée aux pays anglo-saxons.

L'appartenance du Québec à cet ensemble n'est pas claire, c'est vrai. Disons que les québécois "chialent" volontiers, surtout contre ceux qui "chialent".

Pourquoi parles tu de moi en généralisant sur les québécois ? :blink: je suis français tout comme toi sauf que moi je suis breton et JE trouve que , oui les parisiens chialent plus facilement comme tu le fais ... d'ailleurs beaucoup le reventique jusqu'à en créer une marque post-52351-1222005289_thumb.jpg ...

çà drole comment à chaque fois tu réagis mal sur les parisiens :lol:

Quand au pétrole ma phrase était intérogative , tu chialais une fois de plus contre les subventions et comme tu chialaient l'autre jour sur le pétrole , je me dis pourquoi ne dénonce tu pas celà ... au lieu de fustiger un domaine qui apparement ne te concerne en rien

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  • Habitués
... tu chialais une fois de plus contre les subventions et comme tu chialaient l'autre jour sur le pétrole , je me dis pourquoi ne dénonce tu pas celà ... au lieu de fustiger un domaine qui apparement ne te concerne en rien

"Chialer", ça signifie "pleurer".

Si on retire au français ce qu'il a de mieux : sa précision, j'aime autant causer en anglais, qui a au moins le mérite d'être facile.

Que "ça ne me concerne pas", les artistes ?

L'argent qu'on est supposé leur donner pourrait me concerner puisque je suis ici un contribuable.

Par rapport à l'industrie pétrolière, c'est bel et bien ridicule de donner des subventions à une industrie qui est supposée très lucrative.

Et c'est vrai aussi que si on donne de l'argent à une telle industrie et que par contre on coupe le budget à d'autres secteurs, il y a de quoi être surpris.

C'est vrai.

Evidemment je me retire de ce sujet puisqu'il est entendu que les artistes sont de gentils petits choux contre qui il ne faut pas "chialer".

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  • Habitués

oui la culture et les arts au quebec et partout d'ailleur doivent etre subventionné pour encourager la creativité, l'accessibilité a la culture, le developpement de projets... mais certainement pas pour palier a un salaire ou permettre de vivre a une personne en exercant un metier qui ne lui permet pas de vivre de son salaire!!!

l'argument que 40 % des artistes vivent avec moins de 20000 par an... et alors les personnes qui gagnent le salaire minimum aussi vivent avec moins de cette somme et ne recoivent pas de subventions pour palier a ca.... un entrepreneur qui ouvre une entreprise et fait faillite car il n'a pas de contrats il met la clef sous la porte il ne reste pas ouvert en recevant une subvention car son entreprise ne marche pas!!! prenons le film le cas roberge en exemple... sans doute subventionné mais il fait 500$ de recettes lors de sa deuxieme ou troisieme semaine d'exploitation... est ce que les acteurs, producteurs, vont vivre de ces recettes ou de la subvention? c'Est sur il y a les menuisiers, cameraman, monteurs, decorateurs... toute l'equipe bref, mais est ce que l'on ne forme pas non plus trop de personnel pour un marché toutefois restreint!!! c'est bien beau les ecoles qui dispensent des cours d'eclairagistes, monteurs, techniciens de scenes... mais si certaines personnes n'arrivent pas a en vivre c'Est peut etre aussi que le marche du travail est bouché et s'y engouffrer ne mene a rien!!!

alors oui subventionner pour promouvoir, exporter, avoir une ouverture sur le monde, mais pas pour payer des personnes incapables de vivre de leur metier... si j'ouvre une entreprise qui fait de la peinture de bordure de trottoir, cela n'interessera personne et je ne recevrai pas un brin d'argent pour vivre de ma societe, pourquoi un sculpteur qui ne vend rien recevrai de l'argent, un danseur sans contrat, un peintre... ils ne peuvent pas faire comme les autres se trouver une autre profession pour vivre mieux, en tous cas quand mon travail ne me permet pas de vivre je me trouve autre chose c'Est aussi simple que ca!!!!

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  • Habitués
oui la culture et les arts au quebec et partout d'ailleur doivent etre subventionné pour encourager la creativité, l'accessibilité a la culture, le developpement de projets... mais certainement pas pour palier a un salaire ou permettre de vivre a une personne en exercant un metier qui ne lui permet pas de vivre de son salaire!!!

l'argument que 40 % des artistes vivent avec moins de 20000 par an... et alors les personnes qui gagnent le salaire minimum aussi vivent avec moins de cette somme et ne recoivent pas de subventions pour palier a ca.... un entrepreneur qui ouvre une entreprise et fait faillite car il n'a pas de contrats il met la clef sous la porte il ne reste pas ouvert en recevant une subvention car son entreprise ne marche pas!!! prenons le film le cas roberge en exemple... sans doute subventionné mais il fait 500$ de recettes lors de sa deuxieme ou troisieme semaine d'exploitation... est ce que les acteurs, producteurs, vont vivre de ces recettes ou de la subvention? c'Est sur il y a les menuisiers, cameraman, monteurs, decorateurs... toute l'equipe bref, mais est ce que l'on ne forme pas non plus trop de personnel pour un marché toutefois restreint!!! c'est bien beau les ecoles qui dispensent des cours d'eclairagistes, monteurs, techniciens de scenes... mais si certaines personnes n'arrivent pas a en vivre c'Est peut etre aussi que le marche du travail est bouché et s'y engouffrer ne mene a rien!!!

alors oui subventionner pour promouvoir, exporter, avoir une ouverture sur le monde, mais pas pour payer des personnes incapables de vivre de leur metier... si j'ouvre une entreprise qui fait de la peinture de bordure de trottoir, cela n'interessera personne et je ne recevrai pas un brin d'argent pour vivre de ma societe, pourquoi un sculpteur qui ne vend rien recevrai de l'argent, un danseur sans contrat, un peintre... ils ne peuvent pas faire comme les autres se trouver une autre profession pour vivre mieux, en tous cas quand mon travail ne me permet pas de vivre je me trouve autre chose c'Est aussi simple que ca!!!!

T'inquiete on trouve d'autres jobs ..... il faut bien vivre ... mais pourquoi on aurait pas le droit de travailler dans un métier que l'on aime et tu travailles dans un domaines que tu aimes et pas moi ??

la seule différence c'est que tu peux être le meilleur dans ta catégorie et faire parti des 40 % alors que dans l'industrie si tu es un bon meunuisier et bien tu seras bien payé.

Quand à dire que le milieu est bouché quelque soit le pays , tous ses métiers font rêver ... mais est ce une raison pour appuyer ses coupures .

de plus ses subventions sont proposés dans le cadre de developpement, de formation ou de promotion comme la plus part des autres jobs au Canada .. alors pourquoi les agriculteurs , les pétrolières , etc et pas le monde du spectacles .

il est à noter qu'une subvention n'est jamais utilisé comme salaire mais comme fraits de fonctionnement

@+

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  • Habitués
oui la culture et les arts au quebec et partout d'ailleur doivent etre subventionné pour encourager la creativité, l'accessibilité a la culture, le developpement de projets... mais certainement pas pour palier a un salaire ou permettre de vivre a une personne en exercant un metier qui ne lui permet pas de vivre de son salaire!!!

l'argument que 40 % des artistes vivent avec moins de 20000 par an... et alors les personnes qui gagnent le salaire minimum aussi vivent avec moins de cette somme et ne recoivent pas de subventions pour palier a ca.... un entrepreneur qui ouvre une entreprise et fait faillite car il n'a pas de contrats il met la clef sous la porte il ne reste pas ouvert en recevant une subvention car son entreprise ne marche pas!!! prenons le film le cas roberge en exemple... sans doute subventionné mais il fait 500$ de recettes lors de sa deuxieme ou troisieme semaine d'exploitation... est ce que les acteurs, producteurs, vont vivre de ces recettes ou de la subvention? c'Est sur il y a les menuisiers, cameraman, monteurs, decorateurs... toute l'equipe bref, mais est ce que l'on ne forme pas non plus trop de personnel pour un marché toutefois restreint!!! c'est bien beau les ecoles qui dispensent des cours d'eclairagistes, monteurs, techniciens de scenes... mais si certaines personnes n'arrivent pas a en vivre c'Est peut etre aussi que le marche du travail est bouché et s'y engouffrer ne mene a rien!!!

alors oui subventionner pour promouvoir, exporter, avoir une ouverture sur le monde, mais pas pour payer des personnes incapables de vivre de leur metier... si j'ouvre une entreprise qui fait de la peinture de bordure de trottoir, cela n'interessera personne et je ne recevrai pas un brin d'argent pour vivre de ma societe, pourquoi un sculpteur qui ne vend rien recevrai de l'argent, un danseur sans contrat, un peintre... ils ne peuvent pas faire comme les autres se trouver une autre profession pour vivre mieux, en tous cas quand mon travail ne me permet pas de vivre je me trouve autre chose c'Est aussi simple que ca!!!!

T'inquiete on trouve d'autres jobs ..... il faut bien vivre ... mais pourquoi on aurait pas le droit de travailler dans un métier que l'on aime et tu travailles dans un domaines que tu aimes et pas moi ??

la seule différence c'est que tu peux être le meilleur dans ta catégorie et faire parti des 40 % alors que dans l'industrie si tu es un bon meunuisier et bien tu seras bien payé.

Quand à dire que le milieu est bouché quelque soit le pays , tous ses métiers font rêver ... mais est ce une raison pour appuyer ses coupures .

de plus ses subventions sont proposés dans le cadre de developpement, de formation ou de promotion comme la plus part des autres jobs au Canada .. alors pourquoi les agriculteurs , les pétrolières , etc et pas le monde du spectacles .

il est à noter qu'une subvention n'est jamais utilisé comme salaire mais comme fraits de fonctionnement

@+

bien sur je n'appuie pas ces coupures, mais le fait que certaines personnes de l'industrie se reposent sur ces subventions pour faire pas grand chose et en vivre... bien sur c'Est moche de voir des evenements se faire couper les subventions comme le festival des films du monde ou autre... mais meme si ton metier fait rever et ne te permet pas de vivre ben tu trouveras toujours un autre metier qui te plait ou que tu as envie de faire... pourquoi former tant d'ingenieurs du son, tant d'eclairagistes, tant de techniciens de scenes... pour les faire rever ou leur permettre de vivre decement... et puis l'union des artistes qui se plaint a tout bout de champs que la grande majorité de leur membres gagnent moins de 20000... ben regardez peut etre ce qu'ils produisent, creent et posez vous des questions!!! les subventions sont proposées comme frais de fonctionnement et alors... un livre comptable et un bilan les colonnes se changent et s'inversent assez facilement, le jonglage entre des comptes aussi...

tu peux etre le meilleur et faire partie des 40 % bien sur tu auras moins de 20000... le meilleur distributeur de publisac aussi aura moins de 20000, le meilleur balayeur aussi, le meilleur poseur d'affiches... tous seront les meilleurs et n'auront pas plus que le salaire minimum...

Modifié par juetben
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  • Habitués

Il y a 6.5 millions de francophones au Québec et peut-être un marché de 8 millions de francophones en amérique du nord.

Ne croyez-vous pas qu'il est normal que les artistes soit subventionnés ???

À moins simplement que vous souhaitiez que la culture Québécoise s'éteigne ?

Ce n'est même plus une histoire de politique puisqu'avec la sortie de Charest c'est devenu l'unanimité à Québec. Ce n'est pas au gouvernement Canadien de décider ce qu'il est bon pour les Québécois mais au Québécois de décider ce qu'ils veulent faire avec leurs cultures !!!

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  • Habitués
Car on le sait, et la vidéo des artistes en colère en est justement une autre illustration, notre culture est différente de celle du Canada anglais. Notre histoire, nos racines, nos chanteurs, nos cinéastes, nos écrivains, nos metteurs en scène... sont bien différents de ce que l'on trouve de l'autre côté de la rivière des Outaouais. Ce ne sont tout simplement pas les mêmes ! Alors pourquoi devrions-nous remettre dans les mains du gouvernement fédéral du Canada, le destin de notre culture, alors qu'il y a entre-nous autant de différences et d'incompréhensions ?

C'est amusant de voir que pour beaucoup de gens le mot culture est relié aux artistes.... Dans le Larousse, les définitions ressemblent à ça...

Enrichissement de l'esprit par des exercices intellectuels.

Culture (générale), ensemble des connaissances qui enrichissent l'esprit, affinent le goût et l'esprit critique.

Ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation : La culture occidentale.

Dans un groupe social, ensemble de signes caractéristiques du comportement de quelqu'un (langage, gestes, vêtements, etc.) qui le différencient de quelqu'un appartenant à une autre couche sociale que lui : Culture bourgeoise, ouvrière.

Ensemble de traditions technologiques et artistiques caractérisant tel ou tel stade de la préhistoire.

Culture de masse, ensemble des comportements, des mythes ou des représentations collectives qui sont produits et diffusés massivement par les médias (presse, radio, télévision, etc.).

La culture québéquoise est d'essence chétienne et européenne pour ne pas dire française. C'est en se coupant de ses valeurs que la culture s'étouffe, rien à voir avec les subventions....

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  • Habitués
La culture québéquoise est d'essence chétienne et européenne pour ne pas dire française. C'est en se coupant de ses valeurs que la culture s'étouffe, rien à voir avec les subventions....

Où voyez-vous que la culture Québécoise s'étouffe ? J'ai entendu des chanteurs Québécois jusqu'à Moscou cependant sans subvention il serait beaucoup plus difficile d'exporter notre culture.

Si il est impossible de vivre convenablement en Amérique à moins d'être une copie conforme de la culture Américaine comme Simple Plan par exemple nous allons à notre perte, c'est pourquoi les subventions sont très importante au Québec !!!

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  • Habitués
La culture, c'est 7,4% du PIB réel au Canada

26 août 2008 - 13h00

Presse Canadienne

La culture contribue de façon importante à l'économie et au prestige du Canada, selon un rapport du Conference Board du Canada publié alors que le milieu artistique lutte contre les compressions annoncées par Ottawa visant plusieurs programmes culturels.

Le rapport de 60 pages du Conference Board, qui a réalisé l'étude en collaboration avec le gouvernement fédéral, affirme que le secteur culturel canadien a généré des bénéfices directs et indirects de 84,6 G$ en 2007, soit 7,4% du produit intérieur brut (PIB) réel total du pays.

Les résultats de l'étude tombent à point pour la communauté artistique canadienne, qui lutte contre la récente décision du gouvernement conservateur de couper quelque 20 M$ dans sept programmes culturels à compter d'avril prochain.

Le Conference Board ne mentionne pas les coupes dans son rapport, mais conclut de façon claire que la culture contribue de façon importante au bien-être social et économique du pays.

Environ 616 000 personnes travaillaient dans le secteur des arts et de la culture en 2003, selon le rapport.

En 2007, la contribution directe du secteur culturel canadien à l'ensemble du PIB du pays a atteint quelque 46 G$, ou 3,8%.

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/art...FORMER/80826113

Jobboom, jeudi, 22 septembre 2005

La vie d'artiste

Paresseux les artistes?

par Marie-Hélène Proulx

On se demande parfois à quoi ils occupent leurs journées. Vivent-ils de l'air du temps, de l'hypothétique vente d'une toile, ou travaillent-ils autant que vous? Ils ne bossent pas de 9 à 5, mais triment dur, jurent-ils. Regard sur le quotidien des artistes, au-delà des mythes et des clichés.

« C’est de la foutaise de penser que les artistes sont toujours au café, à moitié soûls, vivant de l’air du temps. Pensez-vous que Riopelle et Picasso auraient réalisé des ouvres pareilles s’ils avaient toujours été ivres? »

René Derouin en a assez de l’image romantique de l’artiste bohème, une image «pleine de mensonges» qui n’a rien à voir avec la réalité. Ce graveur, peintre et sculpteur, récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas en 1999, la plus haute distinction québécoise dans le domaine des arts visuels, a créé en 50 ans une ouvre magistrale qui rayonne à travers le monde. Cinquante ans à se battre, à se renouveler, à prendre des risques.

« En tant qu’artiste, pour connaître le succès et durer, la notion de travail doit être fortement ancrée au fond de soi, explique-t-il. Ceux qui pensent que l’art se fait par magie rêvent en couleurs. Dans la réalisation d’une oeuvre, il y a toute la contrainte du travail : la pression, les problèmes d’argent, les problèmes de logistique, les tensions avec autrui. C’est en se confrontant à ces contraintes que l’oeuvre qu’on avait en tête devient réalité. Autrement, on se contente d’en rêver. »

Pourtant, à les regarder chanter sur scène, virevolter dans les airs ou jouer au grand écran, on croirait que les artistes s’amusent et que leur travail est un jeu. «Étonnamment, une bonne partie de la population pense que les gens de théâtre, par exemple, ont un travail comme eux pendant le jour et jouent dans des pièces le soir, simplement à titre de loisir, affirme François Colbert, titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux, à HEC Montréal. Le métier des artistes est profondément méconnu.»

L’acteur Pierre Curzi, aussi président de l’Union des artistes, jure que le quotidien des artistes est fait de sueur et de labeur. À commencer par le sien. « C’est un foutu travail, long et fastidieux, dont la majeure partie se déroule dans l’ombre : je lis des textes, je les analyse jusque dans les moindres virgules, j’étudie mon personnage, je prends des notes, j’apprends par cour, je répète mes scènes. Un texte dense au théâtre peut exiger facilement 200 heures d’apprentissage. »

Isabelle Poirier, 35 ans, danseuse professionnelle au sein de la troupe montréalaise Marie Chouinard et enseignante en danse à l’Université Concordia, observe d’ailleurs que ses élèves sont souvent déçus quand ils sont confrontés à la réalité.

« Ils croient que leur seul plaisir de danser les tiendra. Or, le régime de vie d’un danseur n’a rien d’une partie de plaisir. Il faut une discipline de fer et une grande rigueur : on s’entraîne tous les matins et, l’après-midi, on répète les chorégraphies. Sans compter les fréquentes tournées. Ça n’a rien à voir avec les spectacles qu’on organisait pour s’amuser quand on était enfant! »

Le travailleur du futur

Les artistes ne seraient rien de moins que l’incarnation potentielle du travailleur qualifié du futur, croit Pierre-Michel Menger, directeur d’études de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, à Paris, et auteur de l’essai Portrait de l’artiste en travailleur (Seuil, 2002). Leurs caractéristiques sont en effet compatibles avec les principes de la nouvelle économie basée sur le savoir, avance ce spécialiste de la sociologie de l’art et du travail : l’autonomie, l’engagement, la mobilité, l’exposition à l’insécurité et à la compétition, la flexibilité et la trajectoire éclatée. Sans oublier la créativité, évidemment.

C’est d’ailleurs la prépondérance de l’activité créative qui distingue l’artiste du commun des travailleurs. Car si les artistes sont des travailleurs à part entière, leur rapport au travail n’est pas le même que celui d’un chauffeur d’autobus, d’une avocate ou d’un plombier, explique Pierre-Michel Menger. Il établit d’ailleurs une distinction entre le «travail utilitaire» qu’occupe le commun des mortels, plutôt anonyme et substituable, et le «travail expressif», qui porte la signature de l’artiste.

Bien qu’il paraisse plus attrayant au premier regard, le travail expressif amène aussi son lot d’insécurité. Embauchés principalement à forfait, les artistes sont les ambassadeurs par excellence du travail autonome, avec tout ce que cela suppose de «variabilité et d’incertitude», note encore l’universitaire français : horaires marginaux, périodes d’inactivité plus ou moins longues, multiplication de petits boulots pour joindre les deux bouts, déplacements fréquents à cause des tournées ou des expositions.

« C’est carrément une vocation », affirme Faon Shane, une jeune artiste de 28 ans qui a cofondé sa propre troupe de cirque théâtre contemporain, Les 7 doigts de la main, après avoir fait partie du Cirque du Soleil pendant 20 ans. Une enfant de la balle dont les parents faisaient partie des Échassiers de Baie-Saint-Paul au début des années 1980, au côté de Guy Laliberté. « Le cirque, c’est toute ma vie. Je m’y consacre sept jours sur sept. Je suis passionnée par mon métier, voire obsédée! Même en congé, je pense à mes numéros : j’en profite pour acheter mes costumes de scène. C’est très difficile pour la vie amoureuse. »

Mener sa barque

En fait, les artistes sont souvent des bourreaux de travail, observe Pierre-Michel Menger. « Ceux qui connaissent du succès sont particulièrement acharnés. On est loin du cliché de l’artiste oisif qui vasouille dans ses rêveries! Au contraire, ils enchaînent projet sur projet et ne comptent pas leurs heures. Ce sont, en quelque sorte, des entrepreneurs. Car pour se forger une renommée dans un milieu aussi compétitif, il faut savoir prendre des risques, gérer son portefeuille d’emplois, entretenir des liens avec ses partenaires. Des qualités qui sont propres aux entrepreneurs, finalement. »

« Les artistes qui connaissent du succès sont particulièrement acharnés. On est loin du cliché de l’artiste oisif qui vasouille dans ses rêveries! »

— Pierre-Michel Menger, directeur d’études de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris

Pierre Curzi s’insurge d’ailleurs contre la vision réductrice de l’artiste inconséquent qui ne sait pas s’occuper de ses affaires. « Sur les plans financier et administratif, les artistes doivent toujours faire la preuve qu’ils sont intelligents, rationnels et responsables. C’est injuste, car en tant que travailleurs autonomes devant composer sans cesse avec la précarité, on est souvent plus responsables que d’autres qui, parce qu’ils ont un emploi stable, se permettent de faire des folies. »

Pourquoi alors le mythe de l’artiste qui traînasse persiste-t-il? C’est que les périodes de vide qui succèdent à un sprint d’activités nourrissent les soupçons des autres travailleurs, poursuit le sociologue. « Ces alternances de travail et de repos sont relativement incompréhensibles pour ceux qui vivent selon un rythme prévisible. De plus, les artistes qui ont peu de succès travaillent moins, forcément. Or, comme ils sont plus nombreux que ceux qui réussissent, cela colore le jugement de la population, qui se demande bien ce que tous ces artistes font de leurs journées. »

Barbara Ulrich, directrice générale du Conseil québécois des arts médiatiques, estime pour sa part que les préjugés à l’égard de l’emploi du temps des artistes s’expliquent par la méconnaissance du processus de création, et en particulier la phase de développement d’une idée. « Lorsqu’un artiste réfléchit ou écrit dans un café, fait des recherches dans Internet, part en voyage pour prendre des photos, on a l’impression qu’il flâne et se contente de vivre sur le bras de l’État. Or, construire une idée pour l’amener jusqu’à un scénario, par exemple, ne se fait pas forcément dans un bureau de 9 à 5. »

Strass et paillettes

Au chapitre des idées préconçues, l’une des plus persistantes concerne la situation matérielle des artistes : soit ils nagent dans un luxe décadent, soit ils sont complètement paumés et croupissent dans un taudis sans chauffage.

Amusé, le sculpteur René Derouin se rappelle qu’on lui a déjà demandé la permission d’emprunter sa hacienda au Mexique, présumant que l’artiste avait les moyens de posséder un tel palace... « Parce que mes créations sont connues, parce qu’on m’a vu dans les médias, parce que j’ai voyagé et mis sur pied une fondation, les gens s’imaginent que je suis au-dessus de mes affaires. Pourtant, je mène une vie sobre. Comme je n’ai pas de fonds de pension, à 69 ans, je continue à travailler fort pour gagner ma vie. »

« Je ne suis pas Madonna! » renchérit la mezzo-soprano Renée Lapointe, qui se produit régulièrement aux quatre coins du pays et en Europe depuis 20 ans. «Contrairement à ce que les gens pensent, mon revenu est modeste; parfois même, c’est de la survie! J’ai beaucoup de dépenses : le pianiste, les tenues de scène, les hôtels… Certains chanteurs y passent leurs cachets!»

En vérité, la plupart des artistes québécois ne sont pas prêts de s’ouvrir un compte en Suisse. Soit, leur salaire annuel moyen dépasse les 37 000 $, selon une étude publiée par le ministère de la Culture et des Communications (Pour mieux vivre de l’art : portrait socioéconomique de l’artiste, 2004, données tirées du recensement de Statistique Canada de 2001). Celui des autres contribuables du Québec est plutôt de 28 708 $ par année. Mais certaines catégories d’artistes – comme les humoristes, qui touchent en moyenne plus de 90 000 $ annuellement – font gonfler la moyenne. Dans les faits, 44 % des artistes font moins de 20 000 $.

Selon François Colbert, de HEC Montréal, cette précarité s’explique avant tout par un problème d’offre et de demande. « On n’a pas un marché suffisant pour absorber la masse d’artistes qui veulent percer. En fait, je suis de ceux qui pensent qu’il y a trop d’artistes, trop de produits disponibles. À titre d’exemple, pour que l’ensemble des écrivains vivent exclusivement de leurs droits d’auteur, il faudrait que chaque famille achète 60 romans canadiens par année! C’est impossible. »

La vie d'artiste

Peut-on vivre de son art?

par Anick Perreault-Labelle

Avec la collaboration de

Marie-Hélène Proulx

Les artistes gagnent bien leur vie, mais rarement en exerçant leur art : la plupart d'entre eux bouclent leurs fins de mois grâce à des «jobines» qui y sont plus ou moins liées.

Il a beau avoir quatre publications à son actif, les droits d’auteur de l’écrivain Maxime-Olivier Moutier, 34 ans, ne dépassent pas 5 000 $ par an. «Et encore, je suis chanceux, ironise-t-il : mes romans font partie des programmes de littérature aux cégeps! Mais avec 0,80 $ pour chaque livre vendu, tu ne nourris pas tes enfants.» Diplômé en psychanalyse, il gagne sa vie dans ce domaine, et non comme auteur.

Les artistes gagnent en moyenne 9 000 $ de plus que l’ensemble des contribuables québécois, rapportait l’an dernier le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ). À première vue, ils se portent donc très bien financièrement. Mais l’étonnante statistique cache d’importantes disparités : si les humoristes empochent plus de 91 000 $, les chanteurs et musiciens ne récoltent qu’un peu plus de 31 000 $, tandis que les danseurs se contentent d’environ 20 000 $. Et encore, il s’agit de leurs revenus totaux, et non de ceux tirés exclusivement de la pratique de leur art.

En fait, une minorité tire son épingle du jeu. «Même les artistes très connus sont peu nombreux à gagner des centaines de milliers de dollars», dit Anne-Marie Des Roches, directrice des affaires publiques à l’Union des artistes. Pourtant, le MCCQ rapporte que 22 % des peintres, artisans et autres créateurs ont empoché plus de 50 000 $ en 2002, ce qui a été le cas d’à peine 15 % des Québécois, selon le ministère des Finances du Québec!

«Les artistes ont des revenus moyens équivalents aux autres contribuables, mais très peu vivent de leur art. En outre, les danseurs, les artistes visuels et les artisans sont dans des situations particulièrement précaires», précise Guy Bellavance, sociologue à l’Institut national de la recherche scientifique Urbanisation, culture et société.

Selon ses recherches, par exemple, les trois quarts des artistes visuels ont tiré en 2000 l’essentiel de leur pécule à l’extérieur de leur discipline. La même année, seulement un tiers des danseurs ont gagné plus de 15 000 $ en se produisant devant public, rapporte le Regroupement québécois de la danse. Apparaître au petit écran n’est pas davantage source de richesse. «Jouer dans trois ou quatre épisodes d’une série télévisée ne demande que quatre jours de tournage, mais rapporte un maximum de 4 000 $, en incluant tous les droits de suite liés à la diffusion en DVD ou aux reprises», calcule Anne-Marie Des Roches.

Mais 4 000 $ pour quatre jours de travail, n’est-ce pas mieux que le salaire minimum? Peut-être, mais les artistes travaillent parfois bien des heures… sans être payés. Ce n’est que depuis quelques mois, par exemple, que les comédiens des grands théâtres québécois sont rétribués pour leurs heures de répétition. «Les danseurs ne sont pas toujours payés pour leur temps lorsqu’ils créent la version définitive de la chorégraphie, en collaboration avec le concepteur, avant que ne commencent les répétitions comme telles», note Lorraine Hébert, directrice générale du Regroupement québécois de la danse.

Pour acheter des épinards – et on ne parle même pas du beurre pour mettre dessus –, les artistes sont donc forcés d’avoir des boulots en parallèle. Ces «à-côtés» plus ou moins liés à leur art leur rapportent souvent plus que leurs œuvres. «Certains écrivains s’en sortent financièrement uniquement parce qu’ils sont aussi journalistes ou professeurs d’université, remarque Stanley Péan. Moi, c’est mon poste d’animateur à Espace musique à la radio de Radio-Canada qui me fait vivre, pas mon métier d’écrivain!» L’auteur est aussi président de l’Union des écrivaines et écrivains du Québec et porte-parole du Mouvement des arts et des lettres (MAL), un regroupement d’artistes et de travailleurs culturels qui revendique un financement public accru des arts et des lettres.

Les financements public et privé sont censés aider tout ce beau monde à créer sans nécessairement vivre dans la misère. Au premier coup d’œil, ceux-ci sont considérables. En 2000-2001, le secteur privé a investi 22,1 millions de dollars dans les arts, selon le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Et en 2002-2003, les trois paliers gouvernementaux ont dépensé 2,2 milliards de dollars pour la culture québécoise et 7,4 milliards au pays, rapporte la Conférence canadienne des arts. Mais attention! À peine 7 % de cette dernière somme a été consacrée à l’art canadien : la part du lion a été réservée à la protection du patrimoine, aux bibliothèques ou aux «industries culturelles», comme Radio-Canada et les fonds destinés à l’industrie cinématographique. En outre, rappelle ce bilan canadien, le financement public n’a pas suivi l’inflation : en dollars constants, il a plutôt diminué de 0,3 % entre 1992 et 2003. Or, pendant la même période, le nombre d’artistes a augmenté… de 29 %, note le même rapport.

En fait, l’art a beau avoir du mal à nourrir son homme ou sa femme, cela n’empêche pas les jeunes de s’y consacrer. De fait, dans les années 1990, le nombre d’emplois canadiens dans le secteur culturel a progressé deux fois plus vite que dans l’ensemble de l’économie, rapporte Statistique Canada. Les organismes culturels du Québec sont eux aussi en croissance, que ce soit sur le plan du chiffre d’affaires, du nombre d’employés ou du développement international, affirme Yvan Gauthier, président-directeur général du CALQ. «Et les artistes sont une des raisons principales de cet impressionnant développement, notamment parce qu’ils ont accepté des salaires moindres comme travailleurs des organismes culturels.»

Pour alléger leur fardeau, plusieurs, dont le MAL, exigent davantage de fonds publics. Mais cette assistance pourrait prendre d’autres formes. Placements culture, une initiative du MCCQ, aidera sous peu les organismes culturels à aller chercher des fonds auprès du privé, puis à les faire fructifier. Histoire de les aider à vraiment vivre de leur art sans aller puiser, une fois de plus, dans les poches des contribuables.

La vie d'artiste

Une magie nécessaire

par Anick Perreault-Labelle

Les artistes jouent un rôle social essentiel : ils expriment nos passions et nous aident à découvrir qui nous sommes. Et soutenir leur labeur est très rentable!

Au Québec, la culture a représenté en moyenne 4 % du PIB entre 1996 et 2001, rapporte Statistique Canada. Quant aux ménages, ils ont dépensé en moyenne 1 260 $ en loisirs culturels en 2002, indique l’Observatoire de la culture et des communications du Québec. Et, bien sûr, nos musées et festivals de qualité attirent les touristes et leurs dollars, leurs yens ou leurs euros!

Même si le gouvernement soutient parfois des artistes débutants ou obscurs, les contribuables y trouvent donc leur compte. «Auriez-vous vu l’intérêt de commanditer Les échassiers de Baie-Saint-Paul, à la fin des années 1970, une troupe de tout-nus aux cheveux longs qui a pourtant donné naissance au Cirque du Soleil quelques années plus tard?» demandait le président de l’Union des artistes, Pierre Curzi, dans un discours prononcé en 2005 devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Et le gouvernement ne peut pas laisser au marché la délicate tâche de déterminer qui seront nos prochaines grandes vedettes, estime Jean-Guy Lacroix, codirecteur du Groupe de recherche interdisciplinaire sur la communication, l’information et la société de l’Université du Québec à Montréal. «Avec sept millions d’habitants, le Québec est un petit marché. Contrairement aux États-Unis et à leurs 300 millions d’habitants, nous n’avons pas la masse critique pour garantir que la demande justifiera automatiquement un certain niveau de production artistique.»

Ceci dit, nul besoin d’invoquer des arguments économiques pour comprendre l’importance de soutenir publiquement les artistes : il suffit d’imaginer un univers sans télévision, sans concerts, sans radio, sans livres, sans musées et sans festivals. Évidemment, ce serait bien, bien ennuyant. Mais, en plus, nous serions moins capables de comprendre et de formuler les sentiments qui nous animent.

Les danseurs, peintres et autres créateurs, en effet, «expriment les passions et les peurs d’un peuple, dit Bob White, professeur d’anthropologie à l’Université de Montréal. En parlant du fond de leur cœur, ils mettent des mots ou des images sur nos émotions et expriment la vérité sur une situation politique ou sur ce qu’on ressent.» C’est notamment grâce à leurs horaires inhabituels qu’ils arrivent à opérer cette magie, ces derniers leur donnant la liberté de saisir l’inspiration quand elle se présente. «Rien ne dit que LA bonne idée inspirée viendra en semaine, entre 9 h et 5 h», explique le professeur.

Les arts permettent aussi de nous donner un nom et de savoir qui on est. «L’exemple ultime est Félix Leclerc, dit Bob White. En plus de contribuer à notre patrimoine – dans le sens où ses œuvres représentent désormais le Québec –, il a aidé à façonner notre identité.» Pour Bob White, qui est aussi musicien, les arts ne sont donc pas un simple passe-temps mais «un véritable travail social que la société doit financer».

http://www.jobboom.com/magazine/2005/v6n8/v6n8-07.html

Toute la merde culturelle que vous consommez est AUSSI subventionnée, directement ou par la bande. Si on coupait dans les subventions en suivant votre maudite logique de comptable du dimanche, on serait pognés avec du pré-digéré insipide et rien d'autres, on nivellerait vers le bas. Entre Céliiiiiine, Les Boys ou Loft Story, il y a un monde de possibilités, vous savez. Et en tant que contribuable moi-même, je veux avoir le choix. Ces artistes rapportent AUSSI de l'argent et il y a un paquet de gens qui sont dans l'ombre et qui travaillent dans le domaine. J'en suis. L'art et la culture servent aussi à quelque chose, quoi que vous pensiez. Et si selon vous les subventions ne devraient pas servir à aider les artisans non pas à vivre de leur art mais à le faire point, alors dites au revoir à tout ce qui fait la spécifité québécoise. Exit la télé québécoise, le cinéma québécois, les chanteurs québécois, le théâtre québécois, la littérature québécoise, les festivals, les arts visuels, les danseurs, les artistes de cirque, tout ce dans quoi vous baigner au quotidien au point ou vous prenez ça pour acquis... et que vous considérez souvent comme gratuit car vous ne faites pas toujours le geste concret de sortir votre portefeuille comme lorsque vous vous payez un trio chez McDonald. Les artistes payent aussi des impôts en fonction de leur revenu, ce n'est pas de la charité. Bref, faut voir ça comme un investissement, pas comme une dépense aveugle. C'est exactement la même chose que pour les subventions gouvernementales pour les travailleurs autonomes ou les PME qui cherchent à développer un produit, à construire un prototype, à faire une mise en marché, etc. Parfois ça marche fort, d'autre fois moins, d'autres fois carrément pas. Mais l'important c'est d'essayer, de donner une chance, de permettre la variété. Aussi, les bons films, les bons chanteurs ou les bons livres ne sont pas nécessairement et automatiquement gages de succès populaire, il n'y a qu'à regarder les cotes d'écoute ou le palmarès des ventes pour s'en convaincre. Vous voulez être coincés à regarder la Poule aux oeufs d'or ad vitam eternam, vous? Pas moi.

Modifié par cherry
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Donc la CULTURE serait l'Expression d'une Identité Collective par des Artistes ?

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Donc la CULTURE serait l'Expression d'une Identité Collective par des Artistes ?

Justement non ! ... À part que dans l'esprit étriqué de certains, la Culture, effectivement, ne peut être exprimée que par les artistes. Ils sont les seuls "gardiens" de l'art et de la pensée. Ils agissent comme une véritable corporation, avec syndicats (genre UDA), protégé par les médias... et c'est normal, puisque les uns protègent et engraissent les autres.

De là, normal que l'idéologie et le dogmatisme entre en ligne de compte. Du coup, tous ceux qui osent même remettre en cause cet état de fait sont pris entre l'arbre et l'écorce : les artistes agissent et critiquent, tandis que les médias leurs viennent en aide par la bande. Les premiers disposant d'un superbe outil de communication, outil que les VRAIS laissés pour compte ne disposent absolument pas.

Ainsi, a t-on vu des galas d'auto-congratulations pour les électriciens, les plombiers, les ouvriers du bâtiment ? Sont-ils tous autant nantis qu'on aurait pas besoin de les défendre, eux aussi ?

Ce qui me fait vraiment rire, c'est que comme l'illustre le dessin de Yannick Lemay que j'ai posté plus haut, c'est que les artistes sont presque tous indépendantistes, mais qu'ils chialent pour avoir les subventions du CANADA ! ... Ce discours devrait soulever l'hilarité, mais non, les médias récupèrent, sans honte, cette manière de penser totalement illogique.

J'aime bien Vincent Gratton, mais s'il avait été constant et logique dans son discours, il aurait demandé aux politiciens du Québec d'aller chercher l'argent de nos impôts à Ottawa, afin que l'on puisse, nous-même gérer notre culture, comme on le fait avec notre éducation ! Dans ce cas, j'aurai été le PREMIER à applaudir... au lieu de ça, entendre un indépendantiste demander à Ottawa de revenir en arrière, j'avoue que je l'ai trouvée bonne ! :)

L'on trouve normal que le Québec gère lui-même son éducation et à entendre certains, c'est normal que Ottawa gère une partie de la culture du Québec... J'ai déjà posé la question, mais personne n'y répond...

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Cherry :

Toute la merde culturelle que vous consommez est AUSSI subventionnée, directement ou par la bande. Si on coupait dans les subventions en suivant votre maudite logique de comptable du dimanche, on serait pognés avec du pré-digéré insipide et rien d'autres, on nivellerait vers le bas. Entre Céliiiiiine, Les Boys ou Loft Story, il y a un monde de possibilités, vous savez. Et en tant que contribuable moi-même, je veux avoir le choix. Ces artistes rapportent AUSSI de l'argent et il y a un paquet de gens qui sont dans l'ombre et qui travaillent dans le domaine. J'en suis. L'art et la culture servent aussi à quelque chose, quoi que vous pensiez. Et si selon vous les subventions ne devraient pas servir à aider les artisans non pas à vivre de leur art mais à le faire point, alors dites au revoir à tout ce qui fait la spécifité québécoise. Exit la télé québécoise, le cinéma québécois, les chanteurs québécois, le théâtre québécois, la littérature québécoise, les festivals, les arts visuels, les danseurs, les artistes de cirque, tout ce dans quoi vous baigner au quotidien au point ou vous prenez ça pour acquis... et que vous considérez souvent comme gratuit car vous ne faites pas toujours le geste concret de sortir votre portefeuille comme lorsque vous vous payez un trio chez McDonald. Les artistes payent aussi des impôts en fonction de leur revenu, ce n'est pas de la charité. Bref, faut voir ça comme un investissement, pas comme une dépense aveugle. C'est exactement la même chose que pour les subventions gouvernementales pour les travailleurs autonomes ou les PME qui cherchent à développer un produit, à construire un prototype, à faire une mise en marché, etc. Parfois ça marche fort, d'autre fois moins, d'autres fois carrément pas. Mais l'important c'est d'essayer, de donner une chance, de permettre la variété. Aussi, les bons films, les bons chanteurs ou les bons livres ne sont pas nécessairement et automatiquement gages de succès populaire, il n'y a qu'à regarder les cotes d'écoute ou le palmarès des ventes pour s'en convaincre. Vous voulez être coincés à regarder la Poule aux oeufs d'or ad vitam eternam, vous? Pas moi.

+1

Dans le même esprit, lorsque l'on évolue dans une petite nation, un petit marché comme le Québec, il faut l'aide gouvernementale pour aider le talent a éclore. Que ce soit en affaire ou en art.

Grâce a l'aide de l'état le Québec connaitra de nouveaux Guy Laliberté (Cirque du Soleil), de nouveaux Joseph-Armand Bombardier, de nouvelles Céliiiiine, de nouveaux Alphonse Desjardins , de nouveaux Robert Lepage, de nouveaux Michel Tremblay, de nouvelles Marie Laberge, de nouveaux Riopelle, de nouveaux Armand Vaillancourt, de nouveaux Denys Arcand, de nouveaux Guy A Lepage (un gars une fille vendu dans une quinzaine de pays), de nouveaux Jean Coutu, de nouveaux Pierre Péladeau.

Tout ces gens ont bénéficié a un moment ou a un autre de l'aide de l'État Québécois...et tant mieux.

Si mes impôts servent a ca, je dis bravo.

jimmy

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Donc la CULTURE serait l'Expression d'une Identité Collective par des Artistes ?

Tu joues sur les mots. La culture englobe plus, comme les trios chez McDonald qui font partie de la culture populaire - non mais tsé, tant qu'à ratisser large... <_< -, mais les artistes sont absolument essentiels pour ce qui est de la SPÉCIFIER, de la MONTRER, de la PARTAGER, de la QUESTIONNER, de TOUCHER, FAIRE RIRE, PLEURER ou RÊVER. Drôle que je doive expliquer ça à une personne issue d'un pays qui a fait sa marque dans le monde grâce à ses arts...

La culture québéquoise est d'essence chétienne et européenne pour ne pas dire française. C'est en se coupant de ses valeurs que la culture s'étouffe, rien à voir avec les subventions....

Retournons tous à l'église et nous sommes sauvés...

On écrit culture québécoise.

Modifié par cherry
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Lorsque je parle d'idéologie et de dogmatisme grotesque, Richard Martineau, l'a lui aussi constaté :

Le clip de Michel Rivard contre les coupures dans la culture est très drôle.

Mais il est aussi de mauvaise foi.

En effet, il laisse entendre que les coupes de Stephen Harper font partie d'une opération anti-québécoise, anti-francophone.

Or, c'est totalement faux. Les coupes de Harper touchent TOUS les artistes canadiens, qu'ils soient francophones ou non, et qu'ils habitent le Québec ou pas.

Mais cela, Rivard n'en parle pas. Pourquoi? Parce qu'au Québec, on se fout du Canada.

On est convaincu que si le Québec se séparait, le Canada sombrerait dans l'ignorance et l'inculture.

Culturellement, nous souffrons d'un immense complexe de supériorité.

Michel Rivard joue sur les cordes nationalistes des Québécois, car il sait que c'est la seule façon de nous réveiller, de nous secouer.

Pourtant, les artistes québécois, au lieu de brandir le drapeau fleurdelisé et de crier (faussement) au génocide, devraient s'associer aux artistes canadiens pour dénoncer les coupures de Harper.

Ils auraient un plus grand impact.

Mais ils ne le feront pas. Ils préfèrent raconter (à tort) qu'ils sont les victimes d'un complot anti-nationaliste. Ça flatte plus leur égo.

Et ça démonise encore plus Harper.

Qu'importe si c'est totalement faux. Comme disent les Anglais: "Never Let the Facts Get in the Way of a Good Story..."

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