Un pied ici, un pied là bas... par Angela

[rayan]

Belle chronique Angela. Toujours les bons thèmes abordés sans complexe et avec de lauthenticité.

Pour ta question. Moi si je suis venu ici, cest pour rester. Dabord pour ce que ça nous a couté en argent mais aussi en préparation physique, mentale et affective. Ensuite, le Québec (voire le Canada) est une région du monde où il fait bon vivre quand on de la Job.

Pour nous qui venons dAfrique, la préparation dure presque 5 ans, période durant laquelle vous ne pensez quau Québec et à votre projet dimmigration. Cest comme si vous arrêtez de vivre pendant cette durée. Heureusement quen raison de cette préparation, nous faisons mieux face ensuite aux difficultés dadaptation ici au Québec. Heureusement aussi quà coté de toutes les difficultés quon peut rencontrer durant les premières années, il y a des motifs de satisfaction qui aident à résister. En parallèle, les enfants, pour ceux qui en ont, sadaptent plus vite et deviennent des Québécois. Parfois, je demande à mes enfants ce quils penseraient dun retour en Algérie, tous me répondent quil nen est pas question. Ma fille ainée ne veut même pas envisager de changer de ville comme par exemple, daller à Montréal. Alors comme lont dit certains, dans 15 ou 20 ans, peut être que jaurais lenvie de retourner dans mon pays natal mais il y aura au moins une raison qui me retiendra ici : Mes enfants.

Oui ma famille me manque. Oui certains codes culturels de mon pays me manquent également, surtout quand on se rend compte quen la matière, il faut recommencer à zéro. Quand des envies semblables me traversent lesprit et après avoir savouré quelques souvenirs, je me branche sur ce pourquoi, nous avons décidé, ma femme et moi, de quitter notre pays natal et je comprends que je dois être content dêtre ici.

Lidéal, cest daller, dans son pays natal, une fois par an. Il faut juste pouvoir se le permettre. En général, quand on était en Algérie, je voyais mon frère une fois par an. Pourtant nous sommes très liés. Et puis avec les moyens de communication qui sont ceux daujourdhui, le monde est devenu un village. Il marrive de passer des heures à discuter sur Internet avec des membres de la famille. Je ne le faisais pas quand je vivais en Algérie.

Vois-tu Angela, à moins de raisons extrêmes notamment économiques, je me vois bien passer le reste de ma vie ici. Maintenant je ne serais pas contre de faire comme beaucoup de Québécois retraités qui sen vont en Floride : passer une partie de lhiver en Algérie.

Modifié 2 avril 2008 par rayan

[yow_lys]

Belle chronique Angela!!!

[cheriflac]

Belle chronique...en tout cas, ça fait réfléchir les nouveaux immigrants.

[cheyenne]

Belle chronique, en effet ca fait reflechir.

[Lachtite]

Particulièrement à Lachtite. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais à elle en écrivant. Je me disais : "Qu'est-ce que ça signifie, accoucher loin de sa maman?".

Ce qui est drôle (ou triste dépendamment de comment on se place...) c'est que ma propre mère a accouché loin de sa mère; puisque ma mère a immigré en France.... (D'ailleurs quand ma mère tente de me culpabiliser car je suis loin, je lui rappelle que elle aussi a fait sa vie pour elle!!!! )

[quebecoisbound]

Belle chronique.

Tres touchante.

L'immigration n'est pas facile. J'ai fait le grand saut en France, et apres ici au Quebec. C'est dur. Il y a des jours ou les Etats Unis me manquent tellement. Il y a des jours ou je peux pas m'imaginer de veillir en France ou ici au Quebec (et entre les deux je prefere le Quebec). Il y a des jours ou ma famille et mes amis me manquent grave.

Mais c'est la vie, non?

[Lachtite]

Mais c'est la vie, non?

C'est la vie d'un immigrant oui....

[foufa]

bonjour,

Angela j'ai lu toutes tes chroniques.BRAVO!

tu sais en te lisant, je t'imaginais et aussi les différentes scènes que tu décrivais.

je pense que tu devrais écrire un livre, et proposer de le filmer.