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Espèce en voix d'expression par O'Hana


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Notre chroniqueur de Sherbrooke nous livre sa première chronique de l'année.

À lire en page d'accueil.

Bonne lecture.

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Que j'aime tes chroniques ! :wub:

Mais pour moi, elles sont comme le chocolat : j'aime les savourer (surtout avec mes affreux qui hurlent autour de moi).

Donc, je n'ai dégusté que le début. Mais tout de suite, quelque chose m'interpelle : la place du Québec au sein de l'OIF. Il faut croire que nous serons définitivement à part puisque, à l'instar de notre position particulière au Canada, notre histoire ne ressemble en rien à celle des pays (notamment africains) qui ont vécu la colonisation. De nombreux québécois ont des ancêtres français. On ne peut pas dire la même chose des autres citoyens des pays-membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Les bases ne sont pas les mêmes. La france "nous a rejetés" alors que dans les autres cas, ce sont plus les pays colonisés qui ont voulu acquérir leur indépendance.

Alors, le Québec, vis-a-vis de la france, a-t-il l'attitude d'un enfant mal-aimé ?

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quelque chose m'interpelle : la place du Québec au sein de l'OIF. Il faut croire que nous serons définitivement à part puisque, à l'instar de notre position particulière au Canada, notre histoire ne ressemble en rien à celle des pays (notamment africains) qui ont vécu la colonisation. De nombreux québécois ont des ancêtres français. On ne peut pas dire la même chose des autres citoyens des pays-membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Les bases ne sont pas les mêmes. La france "nous a rejetés" alors que dans les autres cas, ce sont plus les pays colonisés qui ont voulu acquérir leur indépendance. Alors, le Québec, vis-a-vis de la france, a-t-il l'attitude d'un enfant mal-aimé ?

Question très intéressante ! Je ne sais pas jusqu'où tu t'es rendu dans ta lecture de ma chronique mais à un moment donné, j'aborde (à mon sens) l'absence de dynamique coloniale dans les relations du Québec avec les membres de l'OIF en général et avec la France en particulier. La "coupure" avec la France s'est en effet effectuée il y a plusieurs siècles et bien avant le processus de colonisation qui marque la relation de la France avec plusieurs autres membres de l'OIF (je pense notamment à plusieurs pays africains par exemple).

Je continue en écrivant que sur le plan économique, le Québec n'est pas dépendant de la France : son regard commercial est davantage orienté vers l'Amérique du Nord que vers l'Europe. Même si Jean Charest cherche à resserrer les liens avec l'Europe : en commençant par l'allié "naturel" qu'est la France pour, ultimement, créer une union économique entre l'Europe et le Canada.

Mais en même temps, une solide assise sur le plan international aide nécessairement le Québec dans ses enjeux régionaux de protection de son fait français par exemple. En ce sens, l'appui de la France est primordial.

Il se crée donc en effet une tension intéressante dans la relation franco-québécoise qui connaît des évolutions significatives depuis quelques temps : remise en question du rôle multilatéral de TV5 par la France par exemple. Ça va être intéressant de suivre les différentes positions diplomatiques française, québécoise et canadienne au fur et à mesure qu'on va se rapprocher du Sommet de la Francophonie d'octobre prochain à Québec.

- O'Hana -

  • Habitués
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J'avoue que cette chronique m'a fait réfléchir... Le parrallèle entre la position du Québec versus la France et ses "satellites" : des pays qui vivent souvent à l'heure française tant économiquement que culturellement; et la position du Québec dans le Canada est intéressant... Ce que je retiens c'est que le Québec avance à petits pas, tiraillé.... Mais je retiens aussi qu'il peut apporter une autre-voix (autre voie ?) au sein de la francophonie de par son indépendance...

Posté(e)

Ce n'est pas gentil pour la Belgique, lAutruche, la Bulgarie, le Sénégal ( Diouf est président de lOIF), la Suisse, lÉgypte, la Slovaquie, la république Tchèque, la Hongrie et bien d'autres des 55 pays souverains et indépendants qui sont membres de l'OIF.

Posté(e)
Ce que je retiens c'est que le Québec avance à petits pas, tiraillé.... Mais je retiens aussi qu'il peut apporter une autre-voix (autre voie ?) au sein de la francophonie de par son indépendance...

Ce que j'appelle personnellement une singularité sociolinguistique (que les spécialistes du forum me corrigent si nécessaire, Dariane en particulier).

À certains égards, la Conquête de 1760 eut un effet "bénéfique" pour le Québec : la coupure d'avec la métropole française, le départ des élites suite à l'occupation britannique mais également la possibilité de conserver et la religion catholique et le code civil accordée par l'occupant ont permis le maintien et le développement du fait français.

La relation qu'entretient le Québec avec la francophonie n'est donc pas entâchée du spectre du colonialisme d'avec la France et se fait sans pouvoir occulter l'influence nord-américaine qui teinte depuis des siècles la société québécoise. Il y a donc effectivement une certaine indépendance. Acte I de la singularité.

Par ailleurs, le Québec peut encore compter sur un certain poids démographique et une relative force économique qui lui permet de se prévaloir de son héritage francophone tout en le revendiquant sur une base nord-américaine. J'avais déjà écrit dans une chronique que le Québec était une terre de subduction culturelle et linguistique par excellence comme il en existe d'autres dans le monde : le fait français québécois frappe ici par son contraste immédiat avec son environnement anglo-nord-américain.

Si l'on s'étonne d'exiger de parler français, l'on ne s'étonne guère que les québécois excellent davantage au baseball ou au hockey plutôt qu'au soccer par exemple. À la limite, pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté avec le français de France - et pour que le Québec assume réellement sa propre voix/voie d'expression - il devrait peut-être songer à abandonner le fait français pour s'engager dans le fait québécois tout court.

Parce que le maintien d'une idée du fait français au Québec sans plus de détails sous-entend toujours le maintien du développement du français au Québec par rapport à une référence franco-française au poids culturel, linguistique et historique énorme. Ce qui participe de la confusion chez l'immigrant notamment pour qui, bien souvent, la cohabitation de l'idée du français et l'idée de l'Amérique du Nord est antinomique. Alors qu'en s'engageant clairement dans la voie du québécois - même si on s'entend que ses racines plongent profondément dans la langue française - on peut tenter de briser le pivot du franco-français pour nécessairement trouver sa propre voie tout en restant dans la Francophonie mondiale.

Tout comme lorsqu'un jour ils ont décidé qu'ils seraient désormais des québécois et non plus des canadiens-français.

Ce n'est pas gentil pour la Belgique, l'Autruche, la Bulgarie, le Sénégal ( Diouf est président de l'OIF), la Suisse, l'Égypte, la Slovaquie, la république Tchèque, la Hongrie et bien d'autres des 55 pays souverains et indépendants qui sont membres de l'OIF.

C'est-à-dire exactement ?

- O'Hana -

Posté(e)
Ce que je retiens c'est que le Québec avance à petits pas, tiraillé.... Mais je retiens aussi qu'il peut apporter une autre-voix (autre voie ?) au sein de la francophonie de par son indépendance...

Ce que j'appelle personnellement une singularité sociolinguistique (que les spécialistes du forum me corrigent si nécessaire, Dariane en particulier).

À certains égards, la Conquête de 1760 eut un effet "bénéfique" pour le Québec : la coupure d'avec la métropole française, le départ des élites suite à l'occupation britannique mais également la possibilité de conserver et la religion catholique et le code civil accordée par l'occupant ont permis le maintien et le développement du fait français.

La relation qu'entretient le Québec avec la francophonie n'est donc pas entâchée du spectre du colonialisme d'avec la France et se fait sans pouvoir occulter l'influence nord-américaine qui teinte depuis des siècles la société québécoise. Il y a donc effectivement une certaine indépendance. Acte I de la singularité.

Par ailleurs, le Québec peut encore compter sur un certain poids démographique et une relative force économique qui lui permet de se prévaloir de son héritage francophone tout en le revendiquant sur une base nord-américaine. J'avais déjà écrit dans une chronique que le Québec était une terre de subduction culturelle et linguistique par excellence comme il en existe d'autres dans le monde : le fait français québécois frappe ici par son contraste immédiat avec son environnement anglo-nord-américain.

Si l'on s'étonne d'exiger de parler français, l'on ne s'étonne guère que les québécois excellent davantage au baseball ou au hockey plutôt qu'au soccer par exemple. À la limite, pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté avec le français de France - et pour que le Québec assume réellement sa propre voix/voie d'expression - il devrait peut-être songer à abandonner le fait français pour s'engager dans le fait québécois tout court.

Parce que le maintien d'une idée du fait français au Québec sans plus de détails sous-entend toujours le maintien du développement du français au Québec par rapport à une référence franco-française au poids culturel, linguistique et historique énorme. Ce qui participe de la confusion chez l'immigrant notamment pour qui, bien souvent, la cohabitation de l'idée du français et l'idée de l'Amérique du Nord est antinomique. Alors qu'en s'engageant clairement dans la voie du québécois - même si on s'entend que ses racines plongent profondément dans la langue française - on peut tenter de briser le pivot du franco-français pour nécessairement trouver sa propre voie tout en restant dans la Francophonie mondiale.

Tout comme lorsqu'un jour ils ont décidé qu'ils seraient désormais des québécois et non plus des canadiens-français.

Ce n'est pas gentil pour la Belgique, l'Autruche, la Bulgarie, le Sénégal ( Diouf est président de l'OIF), la Suisse, l'Égypte, la Slovaquie, la république Tchèque, la Hongrie et bien d'autres des 55 pays souverains et indépendants qui sont membres de l'OIF.

C'est-à-dire exactement ?

- O'Hana -

C'est une réponse au message de Lachtite. Tous les pays membres de l'OIF ne sont pas des satellites de la France et apportent des voix indépendantes.

  • Habitués
Posté(e)
C'est une réponse au message de Lachtite. Tous les pays membres de l'OIF ne sont pas des satellites de la France et apportent des voix indépendantes.

Il ne s'agit pas d'être gentil... Je trouve ça regrettable par contre.... Cependant, personne ne peut nier la relation de dépendance unilatérale d'un pays comme le Sénégal envers la France, cette dépendance est malheureusement axée sur l'aspect économique principalement (le simple fait que la Banque de France soit garante de la valeur du CFA....) Je reve du jour où le Sénégal sera un pays fort, qui pourra "ch**r dans les bottes" de la France en toute indépendance d'esprit..... Mais aujourd'hui même si des tas de gens se battent jour après jour pour que ça arrive et même si ce pays est probablement en passe de le devenir, on n'y est pas encore.....

Ensuite, le maghreb dans son integralité a longtemps vécu à l'heure française culturellement... Les paraboles tant décriées dans nos banlieues françaises étaient en Algérie, Maroc et Tunisie la porte d'entrée de TF1/ France 2 et Canal +....... Là où l'Egypte a toujours vécu à l'heure anglaise par exemple.... Avec Internet les choses changent car la France n'est plus culturellement le seul "soleil".... l'ouverture au monde de ces pays c'est fait par le Français et pendant longtemps par la France.... Qu'on le veuille ou non et qu'on le regrette ou non...

Enfin paradoxe relatif : le 2ème pays francophone au monde (à savoir l'Algérie) ne fait pas partie de la francophonie, malgré les rumeurs et malgré tout le reste.... Et pourquoi donc si ce n'est pour se libérer du carcan franco-français ?? La France utilise encore la francophonie pour asseoir son hégémonie, qu'elle soit culturelle et économique.... Il suffit de se rappeler qu'au sommet du livre francophone en 2005 (de memoire) organisé à Paris, il n'y avait pas de stand français.... La France se sent à part dans cette francophonie; elle l'a longtemps utilisé comme un outil qu'on pourrait qualifier de néo-colonialiste mais ne s'en sent ni tributaire ni redevable.... Et pour contrer ça, la seule façon de le faire c'est des pays forts et complétement indépendants de la France..... Mais qui sont aussi rééllement francophones.... pas juste observateurs.... La présence de l'Egypte de ce point de vue-là est une abérration... Quand je marche dans les rues du Caire je ne me sens pas dans un pays francophone.... Je me sens dans un pays arabophone et anglophone en second choix.... mais bon il est positif de voir que certains pays jugent la francophonie comme un moteur... Après tout l'OIF a toujours voulu jouer un rôle politique au niveau international...

Après au niveau politique, la position du Québec vis-à-vis de la France n'est pas complétement limpide; il suffit pour cela de se rappeler que la seule et unique représentation internationale québecoise est en France.... Cependant comme le dit O'hana, culturellement et économiquement la situation est plus claire....

Posté(e)
C'est une réponse au message de Lachtite. Tous les pays membres de l'OIF ne sont pas des satellites de la France et apportent des voix indépendantes.

Merci de la précision.

Ceci dit, l'indépendance ou la souveraineté sont des concepts relatifs (on en sait quelque chose au Canada et au Québec en particulier). À plus forte raison depuis que nous avons des instances supranationales transcendant bien des souverainetés nationales (ex : OMC, FMI).

S. Huntington a élaboré le concept d'État-Phare, c'est-à-dire un état constitué en référence (politique, économique, culturelle, militaire, etc) rayonnant sur les autres pays de par son influence. Il n'est pas étonnant qu'il classe comme État-Phare plusieurs anciennes puissances coloniales (France, Angleterre, Allemagne). À cela se rajoute à quel niveau d'influence on se situe (local, régional, continental, international) et dans quel champ spécifique on se trouve (politique, culturel, économique, etc).

Ainsi, un État-Phare peut transcender tout niveau d'influence et tout champ tant son influence est énorme (États-Unis et un jour, très certainement la Chine). D'autres seront influents ou pas selon le champ (ex : le Japon comme géant économique et nain militaire) ou le niveau d'influence (ex : l'Australie qui est la puissance dominante dans la région Pacifique Sud) et certains auront une influence sans être des états souverains (ex : Californie).

Même chose pour la France : puissance moyenne au niveau mondial, super puissance au niveau culturel et unique puissance dans le champ spécifique de la Francophonie. En cela je rejoins l'esprit du message précédent de Lachtite où, au-delà des souverainetés officielles, l'influence française est omniprésente et se décline sous d'infinies variations officieuses et/ou indirectes dans l'OIF.

Exemple : dans le dossier de TV5 - où la France réfléchit à en faire une plateforme de sa culture et brisant ainsi son rôle de vecteur de la diversité francophone - Mr Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF et grand homme (au propre comme au figuré !), ne peut rien exiger, rien ordonner, rien contrer. Il ne peut que plaider que la France - premier bailleur de fond de l'OIF à 60% - n'aille pas dans cette direction.

Il n'est pas pour autant un pantin de la France, loin de là : il ne fait juste que son travail de secrétaire général qui est d'assurer la mission de l'OIF dans "le respect des intérêts des parties concernés" (pour parler le langage politiquement correcte de la diplomatie où il faut ménager aussi les susceptibilités individuelles). Quant aux autres pays indépendants de l'OIF, cela recouvre une telle diversité d'intérêts que la souveraineté y devient un concept bien flou et la francophonie n'y apparaît souvent qu'une motivation de façade.

Au sommet de Moncton en 1999, le PM du Québec de l'époque, Lucien Bouchard, avait eu beaucoup de misère à serrer la main du congolais Laurent-Désiré Kabila.

Le Québec dans tout ça ? La même maudite affaire. Pris en tension comme je l'écris dans mon papier. Avec cependant de solides atouts en poche. Y'a quelque chose à exorciser une bonne fois pour toutes dans ses relations avec la France cependant pour s'assumer complètement en créant une voie alternative dans la Francophonie.

Mais de ce côté-là, je ne me fais pas trop d'illusion : quelque soit la couleur politique du gouvernement en poste à Québec, la France constituera toujours un précieux allié sur une scène internationale tout aussi précieuse pour un Québec déterminé à appliquer la doctrine Gérin-Lajoie (prolongement international de ses compétences provinciales). En particulier pour un gouvernement péquiste qui compte sur une reconnaissance de la France pour légitimer une éventuelle victoire à un tout aussi éventuel référendum.

- O'Hana -

Posté(e)
, personne ne peut nier la relation de dépendance unilatérale d'un pays comme le Sénégal envers la France, cette dépendance est malheureusement axée sur l'aspect économique principalement (le simple fait que la Banque de France soit garante de la valeur du CFA....) Je reve du jour où le Sénégal sera un pays fort, qui pourra "ch**r dans les bottes" de la France en toute indépendance d'esprit..... Mais aujourd'hui même si des tas de gens se battent jour après jour pour que ça arrive et même si ce pays est probablement en passe de le devenir, on n'y est pas encore.....
Je te concède que le Sénégal n'est peut être aussi indépendant de la France que ça. J'ignorais cet aspect monétaire. Ceci étant la Roumanie, la Bélgique, La Bulgarie, La Suisse et d'autres sont loin de dépendre de la France.

Ensuite, le maghreb dans son integralité a longtemps vécu à l'heure française culturellement... Les paraboles tant décriées dans nos banlieues françaises étaient en Algérie, Maroc et Tunisie la porte d'entrée de TF1/ France 2 et Canal +....... Là où l'Egypte a toujours vécu à l'heure anglaise par exemple.... Avec Internet les choses changent car la France n'est plus culturellement le seul "soleil".... l'ouverture au monde de ces pays c'est fait par le Français et pendant longtemps par la France.... Qu'on le veuille ou non et qu'on le regrette ou non...

Tu sais personnellement je ne considère pas le fait que des maghrébins se branchent sur les chaines de télévision françaises comme si négatif. Depuis une dizaine d'années, cela dit, les chaînes françaises ne sont plus seules au Maghreb. D'une part parce que le paysage audio visuel local s'est enrichi de plusieurs nouveaux canaux mais surtout il a vu l'arrivée de plusieurs bouquets du Moyen Orient et du Golfe. Lun dans l'autre, beaucoup de Maghrébins ont appris à faire la part des choses en matière de contenu diffusé.

Enfin paradoxe relatif : le 2ème pays francophone au monde (à savoir l'Algérie) ne fait pas partie de la francophonie, malgré les rumeurs et malgré tout le reste.... Et pourquoi donc si ce n'est pour se libérer du carcan franco-français ?? La France utilise encore la francophonie pour asseoir son hégémonie, qu'elle soit culturelle et économique.... Il suffit de se rappeler qu'au sommet du livre francophone en 2005 (de mémoire) organisé à Paris, il n'y avait pas de stand français.... La France se sent à part dans cette francophonie; elle l'a longtemps utilisé comme un outil qu'on pourrait qualifier de néo-colonialiste mais ne s'en sent ni tributaire ni redevable.... Et pour contrer ça, la seule façon de le faire c'est des pays forts et complétement indépendants de la France.....

Assez d'accord avec ça même si le fait que l'Algérie boude l'OIF s'explique aussi par d'autres raisons comme le soutien de la France au Maroc sur la question du Sahara occidental. Économiquement, l'OIF est loin de peser lourd dans le monde. Plusieurs pays francophones peuvent en outre choisir les USA par exemple comme partenaire privilégié plutôt que la France. Je ne vois d'ailleurs pas au nom de quoi un pays déciderait ce qui est bien pour ses intérêts économiques en fonction de la langue officielle de ses éventuels partenaires. L'Espace de la francophonie n'a de chance de se développer, à mon avis, que s'il est basé sur le développement des échanges culturels avec comme pivot la langue française.

L'Algérie est peut être le deuxième pays francophone au monde mais plusieurs puissances, la Chine, les USA et d'autres ont rattrapé la France ces dernières années en termes de présence dans le pays. L'Hexagone ayant cru pendant longtemps que c'était sa chasse gardée.

O'hana je ne vois pas le rapport entre ce que tu viens de dire et ce que tu as mis en encadré. En d'autres termes je ne vois pas en quoi ce que tu écris répond au fait que la Belgique, la Roumanie, la Suisse,...etc. ne sont pas des pays satellites de la France. Le Québec peut certainement apporter beaucoup au développement de lespace francophone dans le monde et joindre une autre voix à celles nombreuses qui ne sont pas là simplement à faire écho à la voix « hexagonale ». Enfin si la souveraineté de beaucoup de pays est relative, la marge de manuvre et le pouvoir du Québec ne lest-il pas aussi ?

Posté(e)
O'hana je ne vois pas le rapport entre ce que tu viens de dire et ce que tu as mis en encadré. En d'autres termes je ne vois pas en quoi ce que tu écris répond au fait que la Belgique, la Roumanie, la Suisse,...etc. ne sont pas des pays satellites de la France.

Bien sûr, Belgique, Roumanie et Suisse ne sont pas des pays satellites de la France, au sens que prenait les termes "pays satellites" à l'époque de l'Union Soviétique par exemple. L'évidence qu'avait cette notion du temps de l'URSS n'existe plus aujourd'hui mais continue cependant d'exister sous diverses formes : en soi, ces pays ont une souveraineté certaine mais ils n'échappent au rayonnement de la France - si je reprend l'analogie de l'État-Phare - et il est donc difficile pour eux, parfois, de prendre que ce qui fait leur affaire et de rejeter le reste dans l'OIF (ici en l'occurence).

Comme le ferait un état véritablement souverain au sens pur du terme. De toute façon, au sens géo-politique du terme, plus aucun état n'est véritablement souverain de nos jours : c'est plutôt un entrelac de rapports de forces qui existe.

Le Québec peut certainement apporter beaucoup au développement de l'espace francophone dans le monde et joindre une autre voix à celles nombreuses qui ne sont pas là simplement à faire écho à la voix « hexagonale ». Enfin si la souveraineté de beaucoup de pays est relative, la marge de manuvre et le pouvoir du Québec ne l'est-il pas aussi ?

Bien sûr, c'est ce que j'écris tout au long de ma chronique en parlant de l'éternel tension que vit le Québec pris entre des intérêts antagonistes. Cela démontre à quel point sa marge de manoeuvre et son pouvoir sont limités et/ou relatifs si tu préfères. Je précise même que si la France quittait l'OIF un jour, il n'y aurait plus d'OIF quoi que fasse le Québec pour la maintenir. Cela démontre que le pouvoir d'influence du Québec est très limité actuellement.

Or, un Québec doté d'une forte souveraineté (pas nécessairement ou juste politique mais aussi économique par exemple) aurait une marge de manoeuvre beaucoup plus grande susceptible, qui sait, de constituer un second pôle à cette francophonie mondiale qui gravite pour le moment, autour de l'unique pôle qu'est la France.

- O'Hana -

Posté(e) (modifié)
Bien sûr, Belgique, Roumanie et Suisse ne sont pas des pays satellites de la France, au sens que prenait les termes "pays satellites" à l'époque de l'Union Soviétique par exemple. L'évidence qu'avait cette notion du temps de l'URSS n'existe plus aujourd'hui mais continue cependant d'exister sous diverses formes : en soi, ces pays ont une souveraineté certaine mais ils n'échappent au rayonnement de la France - si je reprend l'analogie de l'État-Phare - et il est donc difficile pour eux, parfois, de prendre que ce qui fait leur affaire et de rejeter le reste dans l'OIF (ici en l'occurence).

Comme le ferait un état véritablement souverain au sens pur du terme. De toute façon, au sens géo-politique du terme, plus aucun état n'est véritablement souverain de nos jours : c'est plutôt un entrelac de rapports de forces qui existe.

un État satellite est un État dépendant politiquement ou militairement d'une grande puissance étrangère. (Wiképédia) et je ne connais pas d'autres définitions. Maintenant, il n y a pas beaucoup d'enjeux mondiaux qui se jouent à l'OIF pour le moment. D'ailleurs, des pays comme la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie et la Hongrie ont bel et bien fait partie de la coalition dirigée par les USA pour envahir l'Irak alors que la France était contre cette guerre.

Or, un Québec doté d'une forte souveraineté (pas nécessairement ou juste politique mais aussi économique par exemple) aurait une marge de manoeuvre beaucoup plus grande susceptible, qui sait, de constituer un second pôle à cette francophonie mondiale qui gravite pour le moment, autour de l'unique pôle qu'est la France.

Oui, sauf que d'ici là, d'autres pays, aujourd'hui dépendants de la France, briseront peut être "leurs chaines" et joueront leur propre partition. Qui sait? Aujourd'hui le Québec est une province Canadienne dont 80% des exportations vont aux USA et pour qui le sort de la Francophonie mondiale est plutôt le cadet des soucis.

Modifié par rayan
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un État satellite est un État dépendant politiquement ou militairement d'une grande puissance étrangère. (Wiképédia) et je ne connais pas d'autres définitions. Maintenant, il n y a pas beaucoup d'enjeux qui se jouent à l'OIF pour le moment. D'ailleurs, des pays comme la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie et la Hongrie ont bel et bien fait partie de la coalition dirigée par les USA pour envahir l'Irak alors que la France était contre cette guerre.

J'ai bien précisé que la souveraineté est aussi fonction du champ où il s'inscrit (militaire, politique, économique, culturel, etc). Et j'ai précisé aussi que je parlais de l'influence française dans l'OIF : parler de la participation ou non de pays membres de l'OIF à la guerre en Irak est un tout autre champ, donc d'autres enjeux avec d'autres dynamiques.

Par ailleurs, des enjeux importants s'activent aussi à l'OIF (en tout cas, enjeux que je juge, moi, importants) :

° à la dernière conférence ministérielle de l'OIF qui s'est tenue à Ventiane, Mme Monique Gagnon-Tremblay, notre ministre québécoise des relations internationales, ne savait pas sur quel pied danser car on y a discuté des changements climatiques (sachant que le Québec est pour Kyoto alors que le Canada s'est désengagé).

° Il y a aussi la délicate question des droits de la personne qui est toujours latente car certains pays membres de l'OIF ne sont pas vraiment des pays respectueux de ces droits. La charte de l'OIF exige d'ailleurs la plus stricte neutralité dans la politique intérieure des états membres ce qui fait l'affaire de certains mais pas d'autres pays

° la situation du français dans le monde ...

Évidemment, ce n'est pas à l'OIF que vont se régler ces grands enjeux - ni à l'ONU, ni au Commonwealth d'ailleurs - mais comme toute organisation internationale, l'OIF est une tribune privilégiée pour faire avancer des dossiers d'envergure mondiale compte tenu le nombre de chefs d'état réunis au même endroit au même moment.

Oui, sauf que d'ici là, d'autres pays, aujourd'hui dépendants de la France, briseront peut être "leurs chaines" et joueront leur propre partition. Qui sait? Aujourd'hui le Québec est une province Canadienne dont 80% des exportations vont aux USA et pour qui le sort de la Francophonie mondiale est plutôt le cadet des soucis.

Que d'autres pays jouent une note alternative significative dans l'OIF ? Mais bien sûr, je ne demande pas mieux et je n'ai d'ailleurs pas affirmé le contraire. Par contre, il est inexact que la francophonie mondiale est le cadet des soucis du Québec même si, en effet, l'essentiel de son commerce se fait avec les États-Unis.

L'OIF a constitué dès le début, une autre tribune pour le Québec de faire valoir une place sur la scène internationale qu'il a toujours voulu acquérir (doctrine Gérin-Lajoie). L'OIF est d'ailleurs le résultat d'un compromis entre la France, le Canada et le Québec : je ne crois pas que le Québec se serait autant investi si cela avait été le cadet de ses soucis. C'est d'ailleurs grâce à une intervention soutenue de la France auprès d'Ottawa que le Québec peut sièger comme membre à part entière à l'OIF mais en tant que gouvernement membre bien entendu (pas sûr du libellé).

Comme je l'écris dans ma chronique, tout comme les communautés francophones canadiennes hors Québec ont besoin du Québec pour justifier leur existence, le Québec a besoin de la France en particulier et de l'OIF en général pour justifier, en partie, son existence. En outre, le Québec a augmenté dernièrement de 2 millions de dollars supplémentaires sa contribution à l'OIF.

Ce n'est que parce que le Québec attache beaucoup d'importance à l'OIF sur le plan symbolique et diplomatique qu'on peut expliquer tous ces efforts vers cette organisation. Car en effet, le bon sens auraît dû l'amener à concentrer tous ses efforts sur son principal client que sont les États-Unis. Or, ce n'est pas le cas.

- O'Hana -

Posté(e)
J'ai bien précisé que la souveraineté est aussi fonction du champ où il s'inscrit (militaire, politique, économique, culturel, etc). Et j'ai précisé aussi que je parlais de l'influence française dans l'OIF : parler de la participation ou non de pays membres de l'OIF à la guerre en Irak est un tout autre champ, donc d'autres enjeux avec d'autres dynamiques

Ça prouve juste que ce ne sont pas des pays à la solde ou satellites de la France. Ni au sens "soviétique" du terme, ni au sens Wiképédia, ni autre. Et c'est l'objet de mon intervention dans ce débat là, initialement en réponse au message de Lachtite.

Après, que tu rêves d'une francophonie bipolaire, d'un côté la France et de l'autre le Québec souverain, qui prendrait en charge les problèmes mondiaux, c'est ton droit le plus absolu.

Posté(e) (modifié)
Ça prouve juste que ce ne sont pas des pays à la solde ou satellites de la France. Ni au sens "soviétique" du terme, ni au sens Wiképédia, ni autre. Et c'est l'objet de mon intervention dans ce débat là, initialement en réponse au message de Lachtite.

Maintenant que ton besoin de clarifier absolument ce point précis est satisfait, nous pouvons maintenant clore cette discussion et effectivement passer à autre chose. J'ai seulement précisé que j'étais d'accord en substance avec Lachtite.

Après, que tu rêves d'une francophonie bipolaire, d'un côté la France et de l'autre le Québec souverain, qui prendrait en charge les problèmes mondiaux, c'est ton droit le plus absolu.

Indique moi l'endroit où j'écris clairement que mon rêve est d'avoir une francophonie bipolaire avec une France d'un côté et un Québec souverain de l'autre côté prenant en charge les problèmes mondiaux. C'est totalement faux. J'ai seulement indiqué que le Québec peut constituer un autre pôle aux côtés, pourquoi pas, d'autres pôles : l'idée est de briser la centralité franco-française.

Dans ma chronique :

° je ne parle nulle part de souveraineté du Québec

° dans ce fil, je spécifie bien qu'un Québec à la souveraineté plus forte ne signifie pas juste ou nécessairement l'aspect politique mais aussi l'aspect économique

° je ne parle jamais de bipolarisation de la francophonie mais d'un Québec possédant des atouts intéressants pour reconsolider l'axe américain d'une francophonie mondiale

Par ailleurs, je n'ai jamais écrit que mon désir était de voir un Québec prenant en charge les problèmes mondiaux aux côtés de la France dans une nouvelle hégémonie que serait l'OIF. Ma réponse sur des enjeux importants faisait suite à ton intervention où tu écrivais qu'il n'y avait pas d'enjeux importants qui se jouaient à l'OIF.

Déduire de ma réponse sur les enjeux importants que je veux un Québec/France en nouveaux "policiers du monde", est aussi complètement faux.

Enfin, écrire un papier sur le rôle potentiellement intéressant que peut jouer le Québec dans la francophonie mondiale considérant sa situation et ses caractéristiques ne signifie en rien que d'autres pays de l'OIF ne peuvent pas jouer ce même rôle. Il s'avère seulement que ma chronique ne porte que sur le Québec et ne s'intéresse de manière précise qu'au Québec.

- O'Hana -

Modifié par O'Hana
Posté(e)

Ohana merci de ne pas déformer mes propos.

Prendre en charge les problèmes mondiaux ce nest pas forcément faire les policiers du monde. Encore que lOIF ait les moyens de jouer aux gendarmes. Et droits de lhomme et le protocole de Kyto, que tu as cités sont des enjeux ou des problèmes mondiaux.

Indique moi l'endroit où j'écris clairement que mon rêve est d'avoir une francophonie bipolaire avec une France d'un côté et un Québec souverain de l'autre côté prenant en charge les problèmes mondiaux
Ici par exemple.

Or, un Québec doté d'une forte souveraineté (pas nécessairement ou juste politique mais aussi économique par exemple) aurait une marge de manuvre beaucoup plus grande susceptible, qui sait, de constituer un second pôle à cette francophonie mondiale qui gravite pour le moment, autour de l'unique pôle qu'est la France.

Enfin, écrire un papier sur le rôle potentiellement intéressant que peut jouer le Québec dans la francophonie mondiale considérant sa situation et ses caractéristiques ne signifie en rien que d'autres pays de l'OIF ne peuvent pas jouer ce même rôle. Il s'avère seulement que ma chronique ne porte que sur le Québec et ne s'intéresse de manière précise qu'au Québec

O'hana, encore une fois, je n'ai fait aucune remarque sur ta chronique. Merci donc ne pas toujours justifier ou expliquer des situations qui n'ont pas besoin d'être justifiées. Je n'ai à aucun moment reproché que ta chronique ne parle que du Québec.

Posté(e)
Prendre en charge les problèmes mondiaux ce n'est pas forcément faire les policiers du monde. Encore que l'OIF ait les moyens de jouer aux gendarmes. Et droits de l'homme et le protocole de Kyto, que tu as cités sont des enjeux ou des problèmes mondiaux.

... Et je te retourne la même observation : de ne pas déformer mes propos aussi. Et aussi de lire plus attentivement mes réponses également.

"Policier du monde" est une façon de parler pour faire référence au rôle de gendarme que s'attribuent les États-Unis par exemple. Et j'ai également précisé plus haut que ce n'est pas à l'OIF que vont se régler ces enjeux. Et merci de considérer aussi ces enjeux d'envergure mondiaux : cet élément était, je le répète encore une fois, en réponse à ton intervention où tu écrivais qu'il n'y avait pas beaucoup d'enjeux qui se jouent à l'OIF pour le moment.

Pour ma phrase sur le rôle de pôle potentiel que pourrait jouer le Québec dans l'OIF que tu cites avec justesse , j'ai aussi indiqué plus haut que je ne demande pas mieux que d'autres pays jouent un rôle prépondérant dans cette organisation. J'estime seulement - et ce n'est là évidemment que mon opinion - que le Québec possède de bons atouts pour constituer un autre pôle - pas créer une bipôlarisation - mais un second pôle. Cela signifie que cela peut peut être motiver d'autres pays à créer un 3ème, 4ème pôle et ainsi de suite ou qu'un autre pays peut se révélér être finalement le deuxième pôle à la place du Québec.

La confusion entre nous deux vient peut-être du fait que lorsque j'ai écrit que le Québec pouvait constituer un second pôle, je voulais dire qu'il pouvait créer/initier une multipolarité alors que tu sembles avoir compris - et c'est une interprétation tout à fait possible en effet - que je souhaitais une bipôlarisation de l'OIF, ce qui n'est évidemment pas mon désir. J'espère avoir bien clarifié ma position maintenant.

O'hana, encore une fois, je n'ai fait aucune remarque sur ta chronique. Merci donc ne pas toujours justifier ou expliquer des situations qui n'ont pas besoin d'être justifiées. Je n'ai à aucun moment reproché que ta chronique ne parle que du Québec.

Mon point est que je me concentre sur le Québec car c'est un des coins du monde que je connais le mieux et que cela reste en rapport avec le thème général du forum et du site immigrer.com. Ainsi, se concentrer sur lui ne signifie pas du tout que j'occulte les potentialités existantes ailleurs, c'est tout.

Par exemple, quand j'écris que le Québec peut obtenir une certaine émancipation, tu as ensuite indiqué que ce processus d'émancipation au sein de l'OIF est tout à fait possible de la part d'autres pays membres.

Okay, et ? L'un n'empêche pas l'autre.

Ou lorsque j'ai abordé l'idée que la souveraineté est surtout un concept à géométrie variable, tu as ensuite indiqué qu'il en est de même pour le Québec.

Là, je me suis demandé si tu avais lu ma chronique car c'est ce que j'écris tout le long de ma chronique : le fait que le Québec soit pris en tension, reflétant par le fait même que sa part de souveraineté est soumise à des contraintes extérieures, rendant toute relative sa part d'autonomie.

- O'Hana -

  • Habitués
Posté(e)

Je rejoins O'Hana dans le sens où le Québec peut apporter une autre voie au sein de la francophonie.... et ouvrir une autre voie permet à coup sûr d'en ouvrir encore d'autres.... C'est ce qui permettra (d'après moi) d'ouvrir une multilatéralité, un échange entre tous les pays francophones.... Et je pense que aujourd'hui la France ne le veut pas encore (pas tout le monde en France mais institutionnellement...) la preuve la plus éclatante : la dernière sortie de Sarkozy sur TV5.... On voit bien là une volonté de faire aller la francophonie dans le sens des intérets franco-français...

Ça prouve juste que ce ne sont pas des pays à la solde ou satellites de la France. Ni au sens "soviétique" du terme, ni au sens Wiképédia, ni autre. Et c'est l'objet de mon intervention dans ce débat là, initialement en réponse au message de Lachtite.

Petite précision : quand je parle de "pays satellites" je l'utilise dans le sens qui "gravite autour" et effectivement pas dans un sens militaire....

Posté(e) (modifié)
"Policier du monde" est une façon de parler pour faire référence au rôle de gendarme que s'attribuent les États-Unis par exemple. Et j'ai également précisé plus haut que ce n'est pas à l'OIF que vont se régler ces enjeux. Et merci de considérer aussi ces enjeux d'envergure mondiaux : cet élément était, je le répète encore une fois, en réponse à ton intervention où tu écrivais qu'il n'y avait pas beaucoup d'enjeux qui se jouent à l'OIF pour le moment
oui justement, c'est exactement ce que je dis, prendre en charge les problèmes du monde n'est pas faire le policier nécessairement. Et c'est toi qui as utilisé ce terme. Moi, quand j'ai parlé d'une OIF qui prendrait en charge les problèmes mondiaux, c'était en référence au protocole de Kyoto, droits de l'homme ..etc repris de ton intervention.

La confusion entre nous deux vient peut-être du fait que lorsque j'ai écrit que le Québec pouvait constituer un second pôle, je voulais dire qu'il pouvait créer/initier une multipolarité alors que tu sembles avoir compris - et c'est une interprétation tout à fait possible en effet - que je souhaitais une bipôlarisation de l'OIF, ce qui n'est évidemment pas mon désir. J'espère avoir bien clarifié ma position maintenant

Ok.

Par exemple, quand j'écris que le Québec peut obtenir une certaine émancipation, tu as ensuite indiqué que ce processus d'émancipation au sein de l'OIF est tout à fait possible de la part d'autres pays membres
Oui parce que le propos de Lachtite notamment laissait entendre que le Québec avait une singularité sur ce plan. Je te rappelle que la discussion a commencé par l'idée qu'au sein de l'OIF, il y a la France, ses sattelites et un joueur comme le Québec qui peut jouer sa propre partition et constituer un contre poids à la France. J'ai simplement refuté l'idée que tous les autres membres de l'OIF soient de sortes de marionnettes au sein de cette organisation, dont il faut d'ailleurs relativiser l'influence au niveau mondial.

Ou lorsque j'ai abordé l'idée que la souveraineté est surtout un concept à géométrie variable, tu as ensuite indiqué qu'il en est de même pour le Québec

Oui, tu as relativisé la souveraineté des pays que j'ai cités et j'ai répondu qu'il en est de même pour le Québec. C'est à dire le Québec d'aujourd'hui comme la Roumanie et la Hongrie d'aujourd'hui. Demain, ça peut changer pour le Québec comme ça peut aussi changer pour la Belgique, la Suisse, ..etc. Le contexte est important. Que le Québec puisse jouer un rôle phare au sein de l'espace francophone, pourquoi pas. Si tu conçois que d'autres puissent aussi jouer un rôle phare au sein de l'OIF, alors il n'y a pas de raison de parler de souveraineté relative pour atténuer le terme Satellite. Et à ce moment là, je n'aurais plus de commentaire à faire.

Modifié par rayan
Posté(e)

Rayan, suite à ton dernier message - ainsi qu'aux autres le précédant - j'en comprends que nous nous entendons toi et moi sur l'essentiel et c'est ce qui compte à mes yeux. M'obstiner sur des détails serait une perte de temps autant pour moi que pour toi.

:)

- O'Hana -

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