Bien décu des Québécois

[Aurel27]

Tu sais montagnard, c'est délicat de vouloir partir sans régler un problème. Même si je comprends pourquoi ta fille et sa maman veulent retourner en France, je ne sais pas si c'est la bonne solution: là bas aussi il y a du racisme!!!!et pour être institutrice en France, je peux te dire que ça peut être tout aussi dur entre les enfants! Si elles retournent là bas et que tout se passe bien, tant mieux (enfin, si on peut dire) mais imagine que de nouvelles situations se présentent dans laquelle ta fille revit ce genre de problème: se moquer de ses parents, de son accent peut être... ça risque d'être pire! Les gens peuvent être mauvais partout et donc, bons partout aussi!! A mon avis, il faut vraiment tout faire pour régler ça, et une fois que c'est régler, revoir les décisions à prendre. Peut être déménager ailleurs, mais dans le Québec (comme le suggère quelqu'un d'autre sur le forum) ou changer d'école et faire de la prévention avant que ta fille n'y aille?

courage

[montagnard]

Tu sais montagnard, c'est délicat de vouloir partir sans régler un problème. Même si je comprends pourquoi ta fille et sa maman veulent retourner en France, je ne sais pas si c'est la bonne solution: là bas aussi il y a du racisme!!!!et pour être institutrice en France, je peux te dire que ça peut être tout aussi dur entre les enfants! Si elles retournent là bas et que tout se passe bien, tant mieux (enfin, si on peut dire) mais imagine que de nouvelles situations se présentent dans laquelle ta fille revit ce genre de problème: se moquer de ses parents, de son accent peut être... ça risque d'être pire! Les gens peuvent être mauvais partout et donc, bons partout aussi!! A mon avis, il faut vraiment tout faire pour régler ça, et une fois que c'est régler, revoir les décisions à prendre. Peut être déménager ailleurs, mais dans le Québec (comme le suggère quelqu'un d'autre sur le forum) ou changer d'école et faire de la prévention avant que ta fille n'y aille?

courage

Pouff... déménager de ville au Québec, je ses pas ma femme et moi on as mis beaucoup d'argent et de temps pour batir notre ranch....Je pense que si on voudrais déménager, je pense peut être une autre province.

[Diego]

Salut Montagnard!

En tant que Québécois, mon père a eu dans ma jeunesse un contrat dans une très petit ville, loin loin au nord. Disons que je ne fittais pas dans le décor, même ici au Québec. Et le comble, j'ai eu le malheur d'avoir des résultats scolaires plus élevés que la moyenne des locaux. Donc, un peu marginalisé et mis à l'écart dès le départ. Par contre, je peux te dire qu'aujourd'hui avec le recul cette expérience m'a fait grandir. Les enfants pouvant être si cruels entre eux, cela m'a entre autres permis de mieux gérer les conflits que je vis en milieu de travail, et m'a fait développer une carapace qui fait en sorte que ça en prend beaucoup pour m'atteindre personnellement aujourd'hui.

Le titre de ton sujet aurait dû s'intituler "bien déçu de mon village", mais rassures-toi, comme l'a dit bencoudonc, les perceptions envers les "étrangers" changent drastiquement d'une agglomération à l'autre, et n'est pas spécifique aux Québécois. Et je précise que je viens du Saguenay, réputée comme peu ouverte envers tout ce qui est né à l'extérieur. Je ne vois malheureusement pas d'autres solutions que d'aller voir ailleurs compte tenu de votre situation, ne serait-ce qu'à quelques kilomètres, si cela est à ce point insoutenable pour votre fille.

[Jade]

Si vraiment le lieu où vous vivez, vous plait. Si vous êtes attachés sentimentalement et peut-être aussi, financièrement, au ranch. Si, seul le bien-être scolaire et moral de votre pichounette, vous préoccupe le plus et vous freine dans votre intégration. Alors, pourquoi ne pas la mettre dans une autre école, dans la ville et/ou le village d'à côté, si cela est toutefois possible ?

Cela vous permettrait de prendre un certain recul et peut-être, que les rapports avec la population évolueront avec le temps ... Histoire de s'adopter mutuellement.

Modifié 9 octobre 2007 par Jade

[Opal]

Bonjour Montagnard,

Je prends le fil un peu tard, mais puis-je oser quelques suggestions pragmatiques pour t'aider?

- Ramener le probleme a un probleme de communication, non pas de vengeance ou de betise ou de racisme (meme si c'est peut partiellement le cas, masi ca ne sert pas a grand chose de poser cette lumiere-la dessus). Comme dans un couple: si on veut sauver les meubles, on accepte de regler le probleme de communication et de trouver un equilibre, si on veut divorcer ou se separer on prefere plutot ne voir que les defauts de l'autre. Je dis ca en supposant qu'au fond ta petite famille et toi preferez rester dans votre ferme et votre village.

- Reduire au minimum l'intervention de la police. Ne pas s'attarder sur les erreurs commises par certains individus tels l'institutrice.

- Trouver un mediateur ecoute et respecte des villageois qui organiserait une rencontre avec soit eux tous, soit les plus impliques, soit les leaders et leurs parents.

- Discuter avec eux sans animosite, afin de retablir le faux depart: vu que c'etait un tout petit village ou tout le monde se connait, admettre que vous auriez du a votre arrivee aller vers eux. Leur dire que vous comprenez leur apprehension face a l'arrivee de nouvelles personnes dans leur environnement. A eux de reconnaitre que les betises de leurs enfants n'etaient pas tres fines non plus. Mais ca reste des betises d'enfants. A vous autres adultes ensembles de ne pas instrumentaliser les enfants, et de dedramatiser ces petits incidents. Dites-leur que vous souhaitez simplement vivre en bonne intelligence avec tout le village, aider comme n'importe qui lorsque c'est necessaire, participer a la vie de la communaute, et surtout ni les envahir, ni les deranger, ni apporter quelque changement a leur routine. Si les parents sont convaincus, leurs enfants suivront facilement.

- Discuter de tout ca avec eux. S'ils se derident tant mieux, s'ils reconnaissent leur part d'erreur, c'est encore mieux. S'ils restent decidement obtus, alors leur demander clairement: "voulez-vous que nous quittions le village?". Vous serez ainsi fixe et aurez fait tout ce que vous pouvez, ce qui au bout du compte constituera la plus belle lecon pour votre fille et pour votre conscience aussi. Vous pourrez le cas echeant changer de village, de region, etc. mais partir la tete haute et le coeur en paix.

- Si vous trouvez un terrain d'entente, et que vous vous reconciliez, cela vaut vraiment le coup d'organiser une fete (une kermesse a la ferme par exemple?) ou tous seraient invites, y compris et surtout l'institutrice.

Avec une telle demarche, ils vous respecteront quoiqu'il en soit, pour votre capacite a prendre le taureau par les cornes, votre maturite a surmonter les sentiments primaires de colere, haine et vengeance, votre humilite et votre capacite a pardonner.

La cle est la communication. Et meme si beaucoup de forumistes sont de bonne foi, cela ne sert a rien de vous nourrir de leurs exemples qui vous pompent encore plus vers la colere et ne font qu'amplifier le fosse entre vous et les autres. Faites-le pour votre fille et pour vous-memes aussi.

Bonne chance

Opal

[niceguy]

Tu sais montagnard, c'est délicat de vouloir partir sans régler un problème. Même si je comprends pourquoi ta fille et sa maman veulent retourner en France, je ne sais pas si c'est la bonne solution: là bas aussi il y a du racisme!!!!et pour être institutrice en France, je peux te dire que ça peut être tout aussi dur entre les enfants! Si elles retournent là bas et que tout se passe bien, tant mieux (enfin, si on peut dire) mais imagine que de nouvelles situations se présentent dans laquelle ta fille revit ce genre de problème: se moquer de ses parents, de son accent peut être... ça risque d'être pire! Les gens peuvent être mauvais partout et donc, bons partout aussi!! A mon avis, il faut vraiment tout faire pour régler ça, et une fois que c'est régler, revoir les décisions à prendre. Peut être déménager ailleurs, mais dans le Québec (comme le suggère quelqu'un d'autre sur le forum) ou changer d'école et faire de la prévention avant que ta fille n'y aille?

courage

Pouff... déménager de ville au Québec, je ses pas ma femme et moi on as mis beaucoup d'argent et de temps pour batir notre ranch....Je pense que si on voudrais déménager, je pense peut être une autre province.

Si c'est pour déménager dans un petit village au Canada Anglais, ça risque d'être encore pire... la petite va être considéré comme différente parce que francophone, ta femme va être considéré comme différente, toi aussi vas être considéré comme différent. Vous risquez tous les trois d'être victime de racisme et traités comme comme des frogs qui parlent un mauvais anglais... Je pense que c'est la mentalité de petit village qui est problématique ici... Donc faudrait peut_être allez dans une grande ville où les gens sont plus habitués à la différence parce que les gens y viennent de partout à travers le monde ou alors se faire une carapace et allez plus haut que les profs ou la direction d'école de ton village (genre commision scolaire, ministère de l'éducation, ombudsman) pour tenter de régler le problème...

[montagnard]

Re-Bonjours, aujourdh'ui ma femme a parler avec une des mamans, elle es suposer de revenir nous voir mercredi, la maman du jeune , étais très surprise, las je pense quand en venant au ranch ses un bon geste de leur part...on verras la suite..

[AhBenBravo]

Moi aussi je prends le fil un peu tard...

Ça m'a tout l'air d'être un problème de manque d'ouverture d'esprit typique de certaines campagnes reculées, qu'on trouve partout, aussi bien au Québec, qu'aux USA ou qu'en France. J'ai vécu la même chose dans le centre de la France (où j'ai grandi), et ma copine l'a vécu en Gaspésie (elle a elle aussi grandi à la campagne, mais au Québec).

Bref, moi j'ai toujours été bien déçu des "ploucs" qui ne sont jamais sortis de leur rangs et de leur champs.

Et je me permets de dire ça car j'ai vécu quinze ans enfant et ado à la campagne, ce n'est pas un a priori de citadin!

Mon conseil : change de région (rapproche-toi d'une grande ville), pas de pays

[AhBenBravo]

OUPS... MON MESSAGE A ÉTÉ POSTÉ PARTIELLEMENT PENDANT QUE J'ÉTAIS EN TRAIN D'ÉCRIRE... BIZARRE... DÉSOLÉ POUR LE DOUBLON!!!

Moi aussi je prends le fil un peu tard...

Ça m'a tout l'air d'être un problème de manque d'ouverture d'esprit typique de certaines campagnes reculées, qu'on trouve partout, aussi bien au Québec, qu'aux USA ou qu'en France. J'ai vécu la même chose dans le centre de la France (où j'ai grandi), et ma copine l'a vécu en Gaspésie (elle a elle aussi grandi à la campagne, mais au Québec).

Bref, moi j'ai toujours été bien déçu des "ploucs" qui ne sont jamais sortis de leur rangs et de leur champs, mais je ne suis pas déçu des Québécois. Je parle de ces ploucs étroits d'esprit, bêtes et méchants, qui jugent et dénigrent alors qu'ils n'ont jamais rien vu de leur vie.

Deux exemples réels d'une gaspésienne en visite à Montréal :

- "c'est quoi ce resto, ils ont même pas de frites!" (dit d'un air méprisant)

- "peuh ils savent même pas dessiner des maisons" (dit encore une fois d'un air méprisant à propos d'un tableau cubique)

Et je me permets de dire ça car j'ai vécu quinze ans enfant et ado à la campagne, ce n'est pas un a priori de citadin!

Mon conseil : rapproche-toi d'une grande ville, rebâtis ton ranch à 15-20 km de Montréal par exemple, mais ne refais pas la même chose dans une autre province ou un autre pays, tu serais aussi déçue...

Modifié 11 octobre 2007 par AhBenBravo

[Océan_d'espoir]

Montagnard, tu sais les jeunes sont souvent cruel entre eux, si votre belle-fille ne serais pas francaise, il s,attaquerais peut-etre a autre choses. J'ai constaté moi-même qu'en région c'est encore pire, quand tu arrive et que tu n'es pas de la place oufffff...

Nous sommes déménager au Bic près de Rimouski, en 1994 ma soeur Jessyka avait 8 ans. Jessyka, a toujours été un enfant qui vivait la tête dans les nuages, une petite qui a consacrée sa vie a la lecture. Une jeune fille, toute mignonne, toute délicate.

Nous avons eu le malheur d'avoir des parents jeunes, et très en moyen alors ca a fait jaser, comme Jessyka, étais deja tres phisolophe a son age, elle a été la cible des autres enfants. Je pourrais te parler pendants des pages et des pages de se que les enfants lui on fait subir...

Crachat dans les cheveux, dans le visages, elle c'est fait battre, injurié, attouché, pourtant Jessyka c'est une Québecoise pure laine....

Je me suis moi-même fait ecoeurer au secondaire parce que j'étais un peu ronde, je connais maintenant tout les injures pour traiter qqun de grosse, ca a plus de secret pour moi

Je compatis bcp avec vous, ce que vit la petite n'est pas facile mais elle va apprendre a faire ses armes, et a se défendre, et elle va l'emporter. C'est difficile de montrer l'indifférence quand on est enfants mais l'indifférence est la clée de tout...

[Moi]

Je pense pas que ce soit neccessairrement la campagne, ou le fait qu'elle soit francaise. Les enfants sont souvent mechant et s'attaque a ceux differents, ou plus faible.

Enfant j'etais extrement timide, je n'avais pas beaucoup d'amis a l'ecole et je me suis fait "niaisee" tout mon primaire et secondaire a cause de ca. C'est au Cegep que ca a change pour moi, je me suis retrouvee dans un cegep ou je ne connaissait personne et sourtout ou personne me connaissait, je me suis prise en main, je me suis degenee. Encore aujourd'hui je ne suis pas qlq'un qui va se mettre au centre de l'attention volontairement, mais quand meme, je suis capable de prendre ma place, de dire ce que je pense.

Le mieux je pense c'est de parler avec les parents, et aider la petite faire apprecier ses differences aux autres enfants. Je ne sais pas mais ca peut etre en ammenant des trucs, nouritures francaises a l'ecole, qui vont eveiller la curiosite des jeunes...

[Aurel27]

Je lis tout ça et beaucoup de choses me font sursauter...

J'ai grandi à la campagne (dans différentes campagnes), et même si les gens sont parfois un peu repliés sur eux mêmes, j'ai vu beaucoup de belles choses. Un paysan peut être capable de dire une méchanceté raciste au cours d'une discussion et quand on lui fait remarquer que son apprenti n'est pas français, il va dire "oui, mais lui, c'est pas pareil, je le connais..." et lui donner un coup de main le jour où il en aura besoin.

Mon copain est marocain, et bien il n'a jamais eu de souci à la campagne, par contre, en ville...parfois j'ai eu peur pour lui. Donc, STOP aux généralités, s'il vous plaît.

Les adultes disent des méchancetés devant les enfants, c'est là le problème, car si eux ne le répèteraient sûrement pas, les enfants le font ! Peut être devriez vous faire quelque chose qui vous permettent de mieux connaître les gens du village: les adultes ! Pour qu'ensuite ils disent "je les connais" et du coup, qu'ils ne puissent pas dire du mal de vous devant leurs enfants...Comme le fait d'avoir invité une maman au ranch, je trouve que c'est une bonne idée.

Autre chose que j'ai trouvé difficile à avaler sur cette discussion...quand on parle de choses tabou, beaucoup de gens préfèrent ne pas y croire et deviennent méchants...C'est le principe d'un tabou. Alors, Montagnard et Jogoranch, ne vous en faites pas, d'autres sont là pour vous soutenir et c'est à ceux là que vous devez penser, oubliez les autres, ça n'en vaut pas la peine. :mmm:

Pour ceux qui sont pas très gentils: même si cette histoire vous paraît bancale, ça vous coûte quoi d'y croire et de vouloir aider plutôt que de prendre le risque d'enfoncer des gens qui disent peut être la vérité?

Montagnard et Jogoranch, je ne mets pas votre histoire en doute, c'est juste pour essayer de faire revenir certains à la raison.

:taucity:

[cherry]

Moi non plus je ne l'ai pas eu facile quand j'étais enfant. Et ce n'est pas parce que j'étais une étrangère, mais parce que j'étais plutôt mignonne et première de classe... et involontairement le chouchou des profs. :blushing: D'ailleurs, j'en voulais un peu aux profs d'être si peu subtils à mon égard car à cause d'eux, je me faisais souvent harceler. Je me rappelle d'une scène où une fille du genre princesse s'est mise à taper sur son pupître en scandant «Chouchou! Chouchou! », suivie par les autres en choeur, sauf 2-3 élèves. Ma réaction: j'ai pris un livre et j'ai fait semblant de lire, tout pour ne pas pleurer. Il ne fallait pas que je leur montre qu'ils m'atteignaient quoi. On a aussi tenté de me déshabiller et ma soeur est venue à la rescousse. J'en suis même venue aux coups une fois avec un garçon qui m'avait poussée dans la gadoue (la slush). Comme je n'étais pas du genre «carpette», les enfants ont fini par me lâcher. Et comme Diego, ça a forgé ma personnalité. Il y avait aussi d'autres souffre-douleur, et il m'est arrivée d'en cacher dans le magasin de l'école durant la récréation (j'y avais un accès privilégié car on m'avait donné le «mandat» de tout classer). Les enfants étaient très méchants et je me rappelle d'une fois où ils avaient apporter une vadrouille qu'ils avaient traînée dans la boue pour attaquer un pauvre enfant, la saveur du mois. À l'époque, le terme «bullying» n'existait pas, mais c'était vraiment ça! Comme quoi même quand on a grandi dans le coin, on peut avoir droit à ce genre de traitement... :dodotime:

Les adultes disent des méchancetés devant les enfants, c'est là le problème, car si eux ne le répèteraient sûrement pas, les enfants le font ! Peut être devriez vous faire quelque chose qui vous permettent de mieux connaître les gens du village: les adultes ! Pour qu'ensuite ils disent "je les connais" et du coup, qu'ils ne puissent pas dire du mal de vous devant leurs enfants...Comme le fait d'avoir invité une maman au ranch, je trouve que c'est une bonne idée.

C'est exactement ce à quoi j'ai pensé: si ces enfants se permettent tant de méchanceté à l'égard de la petite, surtout quand ce sont des allusions racistes, il y a sûrement une part de la responsabilité qui incombe aux parents de ces enfants-là. Si ces derniers les ont entendu parler en mal des nouveaux venus - du genre ragots de village -, ils se croient ainsi permis d'en rajouter une couche en attaquant la petite. Donc si j'étais toi Montagnard, j'attaquerais le problème de front et je tâcherais de gagner les habitants un à la fois. Si vous leur montrez que vous êtes des gens biens et que vous ne méritez pas un tel traitement, ils vont finir par vous adopter, vous et votre petite fille. Il y a sûrement des gens très respectés dans le village - maire, curé, homme d'affaire, etc - et si vous commencez par eux, ça va créer un effet d'entraînement et les autres n'auront pas le choix d'admettre que vous êtes «fréquentables». Vos voisins immédiats sont aussi à mettre dans votre poche. C'est nul d'avoir à jouer ce jeu, mais vous ne semblez pas avoir le choix. Il y a peut-être aussi la possibilité d'inviter tout ce beau monde sur votre ranch? Du genre journée équitation gratuite pour les enfants? Le but, c'est de montrer votre bonne volonté et je suis certaine qu'après, vous sentirez une différence. Quant à votre fille, il faut qu'elle s'impose, tant par l'exemple quand montrant de quel bois elle se chauffe si on la fait trop ch**r. Tenez bon.

Modifié 11 octobre 2007 par cherry

[JayJay]

WOW - ça fait presque du bien de lire ça. Parce que quand j'ai vu ce message la première fois, je me suis dit intérieurement la même chose que Cherry. Mais j'en porte 30 ans après encore la honte. J'ai grandi dans une petite ville du nord. J'étais également 1è de classe, pendant mes 6 années du primaire. (En 5è année, comme j'allais vite, ma prof me faisait faire du travail en avance. En octobre, j'avais terminé tout le programme de français, et un mois plus tard, le programme de maths. J'ai passé le reste de l'année à me tourner les pouces.) En plus j'étais une grande blonde (à l'époque) et j'ai "développé" rapidement, on dira. À 11 ans, je passais facilement pour une 16 ans. Ça a commencé par des coups de poing. Coups de poing au ventre à la sortie de l'école. Aux seins (parce que je commençais à en avoir !). Un soir, ils étaient environ 10, ils m'ont entourée et m'ont enduit de COLLE. Première année du secondaire, j'ai eu droit à un break. Deuxième année du secondaire, de loin 1è de classe, encore, et j'ai le malheur d'avoir plus délinquants dans ma classe. Re-harcèlement (et là je vous dis, c'était un enfer quotidien). Jusqu'au jour où le pire délinquant de la classe (devenu plus tard un criminel) a décidé qu'il m'aimait bien. "Elle est pas mal plus cute que vous autres, je ne veux plus en voir une qui l'écoeure", qu'il a dit aux pétasses de ma classe un jour. Le harcèlement a stoppé net. J'ai un petit répit. Pourquoi ? J'étais différente, j'allais souvent à Montréal, je trippais sur le théâtre, les livres, je ne parlais pas comme les autres. Puis à 15 ans, j'ai déménagé à Montréal et je suis allée dans une école privée française très snob et devinez quoi ? Le harcèlement a recommencé. Parce que je n'étais pas de Montréal. Parce qu'un jour, quelqu'un a vu que j'habitais Verdun (et que Verdun ça faisait ouvrier). En fait j'habitais l'Ile-des-Soeurs à Verdun, dans un magnifique townhouse au bord du fleuve (mais ça, ils s'en fichaient...).

Bon je me répands en confidences et ce n'est pas le but, mais le harcèlement entre enfants ne prend pas forcément sa source dans l'origine ethnique. Que ce soit un enfer à vivre, je le veux bien, mais tous les enfants sont des victimes potentielles. Juste en maternelle, mon fils a commencé à se faire baver aussi. C'est assez loin (des coups de poing, des tentatives d'étranglement) et j'ai tellement hurlé à l'école que les parents des enfants "bullies" ont été convoqués. L'an passé j'ai accompagné des parents au conseil d'établissement car leur fils s'était fait battre et ils voulaient en parler. Et cette année on commence à esquisser la tentative de parler de harcèlement avec les enfants. L'école a adopté des valeurs de respect de l'autre. Je pense que c'est un fléau assez universel qu'on se doit de dénoncer...

[seal]

Vous avez vue, la photo que ma femme as mis, ses le poney de Marie et ses 2 chattons, et je ne veut pas que la petite ou bien ma femme perde leur rêves a cause de petit qui sont méchant avec la petite...ET ENCORE LAS, JE COMPREND PAS POURQUOI, ON PENSE QUE SES INVENTER CETTE HISTOIRE, CELAS PROUVE ENCORE QUE CERTAINE PERSONNE SONT VRAIMENT FERMER D'ESPRIT...Certain membre nous encourage, et les autres qui me traite pratiquement de menteur, ses quoi votre problème, de la jalousie, ou je ses pas...Ici ses un site de immigré alors j'ai mis un sujets qui me concernais pour un petite Française, ces peut être pas ma fille, mes je la connais depuis l'age de 4 ans et dans quelque jours elle vas avoir son 8 ans, et des que quelq'un lui fait du mal, alors celas me touche directement au coeur..Des fois je em dit que ses peut etre moi qui aurais due déménager dans son village...Quand je promenais dans son village a la campagne, j'ai toujours été bien recue...

Ils sont trop cute les chattons

[FROZEN]

J'avoue que je n'ai pas tout lu, mais certains des posts me font bondir !!

Qui etes vous pour vous permettre de juger de la realite des propos initiaux. Cet homme souffre de la douleur de sa fille (meme si elle n'est pas sa fille biologique, il vit avec elle et la voit grandir tous les jours). La deception d'investir dans un reve qui part en sucette a cause de la betise humaine a un stade demesure !! Comment peut on accepter de voir ceux qu'on aime souffrir a cause de la petitesse d'esprit de 2 ou 3 ploucs jaloux qui ne sont certainement jamais sortis de leur village.

Le racisme existe, et parfois meme au dela des limites de sa ville d'oigine : je m'explique : ma fille ainee a ete traitee de maudite francaise par un Quebecois a l'ecole, et ce qui est inadmissible (outre les mots qui font mal), c'est que nous habitons en Alberta !! Donc la connerie humaine n'a pas de limite et visiblement pas de frontiere non plus.

Bref, cette parenthese est close, et maintenant, passons au probleme de base que vous rencontrez.

Je pense sincerement, comme l'a suggere Opal, que le seul moyen qu'il y ait a faire accepter ta famille comme des etres humains et non comme des immigres, c'est la communication. Mettez un mouchoir sur votre amour propre (et je sais que c'est dur a faire) et lancez une invitation aux parents accompagnes de leurs enfants pour passer une apres-midi au Ranch et boire un cafe.

Les enfants vont apprendre a se connaitre en dehors de l'ecole, les parents vont apprendre a aprecier les differences de culture et a apprecier ta compagne car elle est forcement apreciable, puisqu'elle a choisi le Quebec pour s'installer.

Et ceux qui auront refuse l'invitation la premiere fois, l'accepteront la seconde car ils auront eu des echos de la part des autres.

La difference effraie, il faut juste leur montrer que vous n'etes pas differents, vous avez juste une autre culture, et toi, le Montagnard, tu as une ouverture d'esprit suffisament large pour vivre une belle histoire avec une francaise (aussi maudite soit-elle !!).

Communiquez, prenez sur vous pour cacher votre desapointement et ouvrez votre coeur si grand a ces gens qui peut etre n'attendent qu'a mieux vous connaitre pour mieux vous aprecier.

Je vous souahite plein de courage et j'espere que le bonheur d'etre au Canada arrivera tres vite.

Modifié 14 octobre 2007 par FROZEN