Habitués La Féline Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Aujourdhui, 19 septembre 2006, cest mon anniversaire ! Effectivement, déjà 2 ans que jai fait ce pas décisif, et pas très assuré au départ (je lavoue). Un rêve que je réalisais enfin, malgré les tas de questions qui me trottaient dans la tête depuis plusieurs mois (A-t-on vraiment besoin de moi là-bas ? Vais-je trouver du travail ? Est-ce que je vais réussir à prendre ma place ? À mintégrer, parmi des gens que je ne connais pas du tout, qui nont pas la même culture que moi et qui vont certainement se demander ce que je suis venue faire ici ?)Petit résumé. Des années de doutes et de réflexions, des réunions dinformations, une demande préliminaire de CSQ (Certificat de sélection pour le Québec) auprès de la Délégation du Québec à Paris, et je reçois, en réponse, LE formulaire de demande de CSQ (ce qui voudrait dire que jai les critères requis ?) Encore quelques mois de réflexions, puis la décision cruciale : cest décidé, je me lance, on verra bien ce qui arrivera. Jenvoie ma demande « officielle » de CSQ (octobre 2003), et je reçois, en réponse, une convocation à une entrevue de sélection à la Délégation du Québec (novembre 2003), un peu angoissante mais à la fin de laquelle on me demande de reprendre RDV pour une séance dinformation pour prendre possession de mon CSQ (décembre 2003). Ça veut dire que ça marche ? Yes ! Je pars. Envoi du dossier au fédéral, pour lobtention du visa de résident permanent. Reçu en juin 2004, mais je décide de partir en septembre, grande période de rentrée pour tout le monde et qui ma toujours plus ou moins déprimée du fait que toutes mes rentrées se ressemblaient dannées en années (= pas de grand changement dans ma vie). Mais cette année-là, je me décidais enfin à bousculer mes habitudes.On continue ? On continue. À larrivée de lautre côté de locéan, le bonheur, la grande découverte, les nouveautés, les différences, bref, tout ce que je voulais. Génial ! Des doutes aussi, quand je cherchais du boulot ou que je voyais mes colocs sympathiser plus entre elles quavec moi. Au lieu dapprendre à communiquer, je continuais de misoler car javais limpression de déranger (ce nétait pas MON appartement). Puis la première expérience professionnelle (enfin !), qui ressemblait en tous points à mon premier boulot en France. Première journée de travail avec une agence de placements, et on me proposait déjà un boulot plus intéressant, suite à une entrevue que javais passé la semaine précédente. Pas eu le temps de tâter le terrain puisque les vacances de Noël pointaient déjà leur nez. Premières fêtes de fin dannées au Québec (sans famille et amis, mais avec mes colocs) et retour au boulot. Adaptation difficile car pas de repères, gros stress; jamais travaillé dans le domaine juridique, ni de la construction version québécoise, avec des avocats, trop de paperasse, des dossiers tous différents, des comités, des délais à respecter, des appels téléphoniques que je comprends plus ou moins à cause des différents accents régionaux, etc (ils ne vont pas me garder, cest obligé !) Puis une accalmie. Mon poste devient permanent et jai enfin MON appartement que je peux meubler à mon goût et dont je peux disposer librement. Je suis chez moi, je prends mes habitudes (cinéma, concerts, cours de danse), jai ma petite vie tranquille. Jai même refait un saut en France, pour les vacances dété, et ça ne ma même pas rendue nostalgique. Au contraire, jétais contente de rentrer chez moi à Montréal.Lannée 2005 ma parue comme un éclair dans ma vie; je nai rien vu passer. Pas de gros changement pour lannée 2006, à part lappartement (trop tannée du bruit !) Je me disais que ça permettrait de casser un peu ma « routine », une autre page du roman qui se tourne. Mais je recommence à douter. Vais-je me plaire dans ces nouveaux murs ? Puis les grosses chaleurs humides montréalaise qui reviennent. Je rêve de marcher pieds nus dans les vagues fraîches et toniques dune de ces longues plages normandes ou bretonnes. La mer me manque. Les vacances. Ouf ! Je souffle. Ça fait un mois que jai mal à la tête 24h/24, mais je sens que la douleur satténue un peu. Je ne vais pas en France cette fois. Jaimerais profiter un peu de mon pays daccueil, et puis jai de la visite. Petites escapades dans le pays (et chez les voisins américains) avec ma cousine, mais ce nest pas suffisant pour moi. Les voyages me manquent. Cest passé tellement vite que le retour au boulot ne ma pas semblé difficile, vu limpression de ne pas avoir été en vacances du tout, mais plutôt en long week-end. Ça fait du bien de passer un peu de temps et de parler avec quelquun qui nous connaît plus que les autres. On a évoqué « le bon vieux-temps », celui où tout était si facile et où on ne posait pas de questions, les belles régions de France où tout est à dimension « normale », la bonne bouffe, etc. Cest con mais encore une fois, tout ça me manque. Je continue de me plaire ici, à lautre bout du monde, jaime la vie que jai ici. Mais est-ce le fait dêtre entrée dans une certaine routine ou la solitude qui est trop pesante, qui fait que je mennuie au point où tout me manque ? Ou encore léloignement de la famille et des amis, qui se fait plus dur à lintervention de certains événements ? Je ne crois pas en avoir déjà parlé sur le forum mais je vais être tata dans quelques mois. Encore un petit bébé que je ne verrai pas naître, ni grandir. Il ne me reconnaîtra même pas quand je viendrai le voir, puisque mes visites sont plus rares. Puis je ne peux pas faire les boutiques de vêtements prénatals ou de jouets avec ma mère, pour trouver quelque chose qui lui souhaitera la bienvenue. Je ne vois plus mes petits cousins grandir, parmi lesquels ma filleule. Je ne suis pas là pour les anniversaires, les baptêmes, les mariages. Jai parfois limpression dêtre coincée au bout du monde, puisque je nai pas assez de jours de congés pour rendre visite à mes proches plus souvent, où profiter un peu du si beau et si vaste pays dans lequel je vis. Je ne mattendais pas à ce que ça arrive aussi vite (et je ne le voulais pas), mais je dois le reconnaître, je mennuie. Mon pays me manque, ma famille et mes amis me manquent. Jai réussi à me faire une place ici mais je suis toujours aussi seule et complexée. Mais quest-ce qui me pousserait à vouloir rentrer au bercail ? Je nai aucune envie de retrouver la mentalité française, ce jemenfoutisme qui domine même la tête de la France (je parle des politiciens). Remarquez, ici, au Québec, ils nont pas lair mieux calés dans ce domaine. Toujours lintérêt et le profit avant toute autre chose. Il ny a quà voir les révélations qui ont découlé de la tragique journée du 13 septembre dernier; ce jeune de 25 ans qui est entré dans un collège du centre-ville avec 3 armes à feu (rien que ça !) pour tirer sur tout ce qui bouge. Paraît-il que ces armes seraient légales, et quil avait un permis pour sen servir ! Tout comme le modèle de fusil qua utilisé un autre cinglé qui avait ôté la vie à 14 jeunes femmes à lécole polytechnique de Montréal en 1989, hé ! bien malgré ce drame, cette arme est toujours en libre circulation aujourdhui. Franchement, il y a un problème quelque part. Sans parler de ce journaliste qui, à l'anniversaire des attentats du World Trade Center, et suite à la tentative déjouée de ces terroristes à Londres qui ont voulu embarquer avec des liquides explosifs pour faire sauter des avions en plein vol, est allé explorer laéroport de Montréal pour y tester la sécurité. Pendant que les voyageurs se font confisquer toute sorte de flacon, tubes de dentifrice, bouteilles deau, etc, pourtant bien utiles pour un vol de 8 heures, ce journaliste a pénétré à 7 reprises dans des zones interdites de laéroport sans qu'aucun employé ne lui pose aucune question. En fait, pendant que les voyageurs se font soigneusement fouiller, nimporte qui peut accéder à lavion ou y introduire des explosifs en le dissimulant, par exemple, dans les chariots des plateaux repas distribués aux passagers. Cest rassurant Bon, fermons la parenthèse. À part ça, je ne me sens pas non plus sur la sellette au bureau, ça ne se passe pas trop mal (à part quelques périodes de stress et de malentendus avec les supérieurs, mais ça je crois que cest partout pareil), donc pas de risque de perte demploi à lhorizon. Je mentends bien avec mes propriétaires et voisine (bien quil y ait un peu plus de bruit depuis quelques semaines, ce qui devrait être temporaire) et je ne suis pas criblée de dettes. Le seul point noir que je vois pour linstant, cest le système de santé québécois. Javoue que jai du mal à my faire. Entre les médecins qui se permettent de refuser des patients pour ne pas faire dheures supplémentaires (de même que les hôpitaux quand ils sont débordés), les examens quon passe sans voir la couleur des résultats, le manque dattention lors des consultations, ils ne prennent pas le temps de répondre aux questions du patient (ou répondent à côté de la plaque), ne prennent même pas de notes (comme ça on revient à la case départ lors de la visite suivante; mêmes questions, mêmes réponses. On se demande bien pourquoi ils prennent la peine douvrir un dossier), ou prescrivent un médicament sans même prendre le temps dausculter, et les infirmiers qui se promènent dans la rue et le métro en uniforme de service (comme ça ils promènent les microbes de lhôpital à la rue et vice versa), cest sûr que si je tombe gravement malade et que je dois subir une importante opération, je crois que jaurai de bonnes raisons de rentrer, car je nai vraiment pas confiance. Ça me fait peur même. Alors voilà où jen suis pour le moment, dans une période de remise en questions. Ça ne veut pas dire que je me prépare à rentrer, pas maintenant du moins. Seulement, si je suis arrivée avec mon visa de résident permanent avec lintention de passer toute ma vie ici, disons quaujourdhui, je commence à réfléchir. Ça dépendra aussi de ce qui arrivera entre temps (un gros obstacle, de nouvelles rencontres) Tout comme je le disais en quittant la France : « je nai pas dattaches particulières, je veux dire pas de boulot stable, pas de mec, pas denfants, alors si je dois tenter laventure, cest maintenant », aujourdhui je me dis la même chose dans lautre sens, que si je dois penser à un éventuel retour en France, la décision sera plus facile à prendre si je nentreprends rien de sérieux, à moins de rencontrer un français qui aurait lui aussi envie de rentrer (ou un québécois qui souhaite sinstaller en France, mais là cest risqué, car rien ne me dit quil naura pas la même nostalgie que moi un de ces jours et quil soit amené à faire un choix entre moi et son pays). Est-ce que je me suis trompée en venant ici ? Non, je ne crois pas. Si je ne lavais pas fait, je naurais jamais su ce qui pouvait se passer, ce que je pouvais ressentir et je laurais regretté. Là, même si je prends la décision de rentrer dans quelques années, ce ne sera pas synonyme déchec pour autant. Mais 2 ans de vie ici, cest encore trop tôt pour prendre ce genre de décision. Je me suis fixée une période de 2 ans ; à 30 ans, je serai encore plus mûre pour reconnaître le bon chemin, et ça me laisse le temps dy penser.Voilà, j'écris moins souvent parce que les grandes étapes de mon immigration, l'installation, etc, sont passées, donc toutes les semaines se ressemblent et il y a moins de choses à raconter. Mais je viens quand même lire les nouveaux sujets de temps en temps, pour voir où les gens sont rendus et avoir leur point de vue aussi à chaque étape. Même si je l'utilise moins souvent, je trouve toujours ce site très intéressant et plein de bonnes ressources. Alors, comme je ne l'ai encore jamais écrit, je tens à dire merci à toute l'équipe pour nous accompagner et nous aider dans cette grande aventure. Bye ! Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Merci à toi pour ton récit, ce bilan est super interessant... je crois que c'est al grand-mmère de Petitboudange qui disait où que tu ailles, ton ombre te suit... Tu as emmené avec toi tes petits complexes, ta solitude... tu fuyais la routine mais elle devait aussi te rassurer...puisque tu l'as recréé.. c'est une vraie reflexion globale à mener, et ne pas perdre de vue pourquoi tu es partie.... bref, il y a un moment dans la vie d'un immigrant où il faut faire le bilan, le + de l'immigration et le -, je comprend d'autant mieux ton message et tes - que moi aussi je suis tata, d'une chtiote qui est née il y a qq mois, qui vient d'avoir sa première dent... et qd je la vois à la webcam, ça me fait mal au coeur parceque je peux pas la prendre dans mes bras... les adultes me manquent pas (ça fait qu'un mois et demi que je suis là) mais les enfants c'est hard.... Citer
Habitués fortsympa Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 J'aime bien ton bilan, il est tres bien ecris, moi qui vient de feter mes 18 mois j'avoue que je me reconnais dans quelques uns de tes manques.je pense que sans le savoir ou en le sachant, tu es venu au quebec pour te prouver des chose et/ou pour prouver des choses a certaines personnes et que maintenant que c'est fait, ben tu te cherches un but pour rester ... et c'est bien normalvu que tu es heureuse ici, ca pourrait deja etre une bonne raison de rester Citer
Habitués peanut Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 La Féline, depuis le temps que je lis tes messages sur le forum, j'ai toujours trouvé que tu étais quelqu'un de très sensible...humaine quoi! Si tu crois que tu serais mieux en France(dans ton cas, c'est plus la famille qui te manque je crois?), ben je trouve tout à fait normal que tu ais envie d'y retourner! C'est ton pays après tout, et surtout, c'est un très beau pays avec ses avantages et ses inconvénients, mais c'est ton pays d'origine! Bonne chance!peanut Citer
Habitués TITNINI Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Le récit de ton expérience est très interessant. MerciMoi, je reviens sur ce forum (au combien utile) après une longue absence pour te dire que la nostalgie et les doutes existent aussi de l'autre côté de l'océan.J'ai passé un an au Québec (PVT) puis je suis rentrée en France.J'ai préféré préparer mon immigration définitive plutôt que de prolonger mon PVT sachant de toute façon que je devrai rentrer avant l'obtention de ma résidence permanente (et oui j'ai mis 11 mois à me decider à faire ma demande d'immigration).Le retour en France a été difficile du moins plus que je l'imaginais. Une étrange sensation de ne plus être en phase avec la mentalité de mon pays d'origine.Pourtant je n'ai passé qu'un an au Québec, ce qui à l'échelle d'une vie n'est pas grand chose mais j'ai la nostalgie de Montréal, je ne pense qu'à y revenir.J'ai déjà vécu à l'étranger, je sais que le retour nécessite un temps de réaptation mais cette envie de vivre au Québec est grandissante au fil du temps, pourtant le Québec n'était pas un rêve pour moi, je n'en attendais pas grand chose, j'y suis venue pour l'expérience puis comme d'autres je suis "tombée en amour".Comme toi, j'ai ressenti l'éloignement familiale à l'approche des fêtes de fin d'année et je sais qu'il faudra faire avec mais j'ai aussi découvert plus que je n'aurai espéré.Je comprends aussi que la longueur de l'hiver peut conduire à un certain ennui et que passé le temps de la découverte il faut dompter ce sentiment de routine. N'est-ce pas pareil dans tous les pays?Si on aborde la question de la vie personnelle, j'ai mon petit ami en France, qui connait déjà le Québec, je ne suis pas encore sûre à 100% qu'il me suivra dans mon choix d'immigration (ça implique beaucoup de concessions et je sais que ce n'est pas une chose facile que je lui demande) mais même sans lui je sais que je retournerai au Canada! Donc je ne sais pas si ton sentiment de solitude doit être seul ce qui doit de faire rentrer en France. Je crois que où qu'on soit on peut être amené à faire des rencontres (amoureuses ou amicales) et je dirai même que l'expatriation nous oblige même à être plus actifs dans ce domaine, je n'ai pas de crainte par rapport à ça.Après faut peser le pour et le contre (oui c'est plus facile à dire qu'à faire). Personllement, je vois que ma qualité de vie était meilleure à Montréal, que professionnellement j'ai plus de possibilités et moins de réticences qu'en France. Mon travail me condamne à être sur Paris et cette vie parisienne de dingue je n'ai plus envie de la vivre alors si je veux continuer dans mon secteur d'activité le Québec est préférable.Pourquoi vouloir des horaires de folies, du temps perdu dans les transports en commun, vivre dans un tout petit appartement quand on peut aller à pieds à son travail et profiter des joies d'un vaste loft design pour un prix moindre?Et quand viendra la question des enfants, je ne voudrai pas me sentir responsable de les priver d'un certain confort de vie dont je mesure la chance d'avoir moi même profité durant mon enfance.Voilà, me concernant le petit tableau avec les + et les - je l'ai déjà fait.A contrario de ces quelques points qui pour mon cas personnel ont forgé ma décision, je pense que si ton vague à l'âme est trop persistant, il faut rentrer en France.Tu ne seras pas la 1ère, je crois avoir lu que près de 70% des français expatriés au Canada rentraient dans les 4 1ères années d'installation (à vérifier tout de même).J'ai vu durant cette année des amis français rentrer (5 au total) déçus par le manque de culture au Québec, la difficulté d'avancement dans leur carrière liée semble-t-il à la très faible notion de hiérarchie et majoritairement parce qu'il se sentaient trop loin de leurs amis et famille!Voilà, je ne sais pas si ça t'aidera à y voir plus clair mais j'étais bien lancée pour écrire un roman! Citer
Habitués Béaviane Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Merci la Féline pour ce témoignage un peu en demi-teinte et très lucide, rien n'est jamais acquis, rien n'est définitif, il faut continuer d'avancer Citer
Habitués ella Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Bonjour,Votre témoignage m'a émue, vous êtes trop sensible, trop humaine, trop romantique à mon sens, vous devez être écrivaine.J'ai envie de vous demander d'être plus dur, plus réaliste quoi; vous avez voulu venir, maintenant vous voulez rentrer, je crois que vous devez savoir, vous rappeler pourquoi vous êtes venue? tentez l'aventure? fuir ? vous ne devez pas rentrer déçue, et déçue de quoi?, que cherchiez-vous que vous n'avez pas trouvé? si c'est juste l'aventure et que maintenant vous en avez assez alors quittez aujourd'hui plutôt que demain pour reprendre votre vie, boulot, amis au plus vite en France.Vous dites:"Jai réussi à me faire une place ici mais je suis toujours aussi seule et complexée", mais pourquoi?? sortez faire des activités, adhérez à des clubs, je crois qu'ainsi vous réussirez à vous intégrer vraiment, sinon, si vous sentez que c'est difficile pour vous -ça dépend de chacun, de l'histoire de chacun de nous, et c'est normal - rentrez en France revoir vos amis, vos parents, parce qu'on ne peut vivre seule et on n'est jamais "complexé", on a juste son caractère particulier, il y en a qui font des rencontres, ou ont envie de faire des rencontres plus vite, c'est normal, c'est propre à chacun..Un second point que j'ai relevé, le système de santé, là je ne sais pas, aucune idée, mais n'y aurait-il pas un système privé?? ce sont les Québécois qui devraient répondre.Excusez moi si j'ai été un beu "brusque", mais réfléchissez bien, soyez plus réaliste, rappelez-vous les raisons qui vous ont pousée à venir, et décidez.Salut, et bonne décision. Citer
xeona Posté(e) 20 septembre 2006 Posté(e) 20 septembre 2006 Que la vie t'apprenneMais que tu restes le mêmeSi tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perduGarde cette chanceQue nous t'envions en silenceCette force de penser que le plus beau reste à venir ces quelques lignes de J J GOLDMAN veulent dire beaucoup pour chacun de nous . peu importe ce que tu décides ici ou ailleurs, cherches ton bonheur . bon courge ! Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Salut la Féline,Je me suis retrouvée dans ton récit (oui oui alors que je suis pas encore revenue ) et mon chéri québécois également (il s'arrache les cheveux notamment sur les infirmières en tenue dans le métro, fils d'une infirmière de bloc et d'un infirmier de soins post-op, il a de quoi se dire que ce n'est pas "normal").L'important selon moi est de prendre le temps dans un sens ou dans l'autre de vivre ses envies. Et si demain ton envie est de revenir en France, interdis toi d'écouter les oiseaux de mauvaises augures. Je pense que quelque soit le lieu où tu iras, tu y seras épanouie (disons pas trop malheureuse ) et c'est juste ça au final l'essentiel.Je vois de plus en plus cette aventure comme l'opportunité d'être bien ailleurs, et d'être ailleurs pour soi aussi simplement. Alors, si demain on te propose d'aller sur Mars (lis bien les petits caractères en bas du contrat surtout ) et que ça te tente, fais le ou non, mais surtout ne te pose pas tant de questions, tu es normale et tu le restes tant que tu es en accord avec toi-même!Si tu pouvais juste faire un truc : manger un bon muffin à la carotte (ou aux bleuets) pour moi... Avec un peu de chance, je pourrai le sentir et attendre encore quelques jours de plus... Citer
Habitués LULU Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Je me reconnais bien dans ton récit... sauf que nous sommes en couple ... et que notre fils est né ici à Montréal il y a 15 mois. Nous sommes arrivés en octobre 2004... et notre décision est belle et bien prise : après 2 années d'une vie différente et très enrichissante... nous repartons en France...Effectivement, toujours se rappeler des raisons pour lesquelles nous avions envie d'autre chose il y a 2 ans... maintenant que nous avons un enfant : toutes nos priorités ont changé... et nous sommes heureux de partir en fin d'année...Bonne réflexion,LULUQue la vie t'apprenneMais que tu restes le mêmeSi tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perduGarde cette chanceQue nous t'envions en silenceCette force de penser que le plus beau reste à venir ces quelques lignes de J J GOLDMAN veulent dire beaucoup pour chacun de nous . peu importe ce que tu décides ici ou ailleurs, cherches ton bonheur . bon courge ! 20/20 Citer
Habitués La Féline Posté(e) 20 septembre 2006 Auteur Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 Que la vie t'apprenneMais que tu restes le mêmeSi tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perduGarde cette chanceQue nous t'envions en silenceCette force de penser que le plus beau reste à venirHey ! Vous avez fait comment pour savoir que JJG est l'un de mes chanteurs français préférés et que cette chanson, en particulier, est l'une de mes préférées et également mon hymne depuis que j'ai débuté mes démarches d'immigration? Merci de me rappeler ces bonnes paroles !Pour répondre à Ella (et aux autres qui ont interprété mon message comme une envie imminente de rentrer au pays), j'aimerais remettre les pendules à l'heure;Premièrement, je n'ai pas écrit que je VOULAIS rentrer, et ce le plus tôt possible. Simplement, à la place de ce sentiment que j'avais au départ, que ma vie, mon avenir n'était pas dans mon pays natal, sont venus s'installer quelques doutes, d'où cette période de remise en question. En gros, ce que je suis venue chercher ici, je l'ai trouvé. Et oui, je savais que je ne me débarrasserais pas de mes problèmes en changeant de pays, il n'était pas question de fuir. Simplement de trouver le moyen d'y faire face une bonne fois pour toute, trouver le moyen de les affronter, apprendre à les surmonter ou vivre avec. C'est facile de dire qu'il faut sortir, aller de l'avant quand on est une personne dotée d'une certaine aisance, qui a confiance en elle, ce qui n'est pas mon cas. Pour les gens timides et réservés comme moi, s'incruster dans un groupe, prendre la parole devant du monde, ou autre exercice du genre va être beaucoup plus difficile que pour d'autres. On est tous différent, donc on vit tous l'expérience de l'immigration de façon différente. Et je sors (ciné, magasins, manifestations culturelles, etc, et mes cours de danse vont bientôt reprendre), seulement, je suis tannée de ne pas être accompagnée à chaque fois, d'où la famille et les amis qui me manquent. Puis je ne suis pas partie pour renier mes origines non plus, et mon pays me manque. Voilà, c'est tout. Ce n'est peut-être que passager, mais c'est ce que je ressens après 2 ans de vie au Québec. Maintenant, je suis consciente que tout peut arriver et me faire voir les choses sous un autre angle. Dans un an, je serai peut-être convaincue que ma vie est ici, que je me tromperai en retournant à la case départ. Qui sait?Merci pour vos réponses en tout cas, ça m'encourage et me réconforte. Non, je ne suis pas écrivaine, mais beaucoup me disent que j'ai raté ma vocation. C'est un métier que j'aurais aimé en tout cas. Citer
Habitués Mourad & caroline Posté(e) 20 septembre 2006 Habitués Posté(e) 20 septembre 2006 et les infirmiers qui se promènent dans la rue et le métro en uniforme de service (comme ça ils promènent les microbes de lhôpital à la rue et vice versa), cest sûr que si je tombe gravement malade et que je dois subir une importante opération, je crois que jaurai de bonnes raisons de rentrer, car je nai vraiment pas confiance.Le mercredi 20 septembre 2006Les infirmières du Québec devront être plus soucieuses de leur apparencePresse CanadienneMONTREALFini le laisser-aller dans les hôpitaux du Québec, où la tenue vestimentaire des infirmières et certaines règles d'hygiène de base sont rappelées à ces professionnelles de la santé.En effet, l'Ordre des infimières et infirmiers du Québec a émis une série de recommandations à ses membres.Celles-ci devront dire adieu au port de l'uniforme à l'extérieur des établissements de santé, aux parfums, aux ongles trop longs, aux bijoux et aux cheveux qui flottent dans le vent.La présidente de l'Ordre, Gyslaine Desrosiers, explique que des patients se sont plaints à ce sujet dernièrement. Les piercings sont particulièrement critiqués par les patients, notamment les personnes âgées. Selon une étude la confiance du patient envers l'infirmière qui porte un piercing diminue de 22 pour cent.Quant au port de l'uniforme, qui doit être utilisé seulement en milieu de travail, l'Ordre rappelle qu'il s'agit tout simplement d'une mesure pour éviter la transmission d'infections.Les règles à suivre de l'Ordre des infirmières se trouvent notamment dans la revue "Prespectives infirmières" destinée aux membres et sur InterneSOURCEBonjour,C'est a croire qu'ils ont lu ton post !LOL Citer
Habitués X__Bunny__7 Posté(e) 21 septembre 2006 Habitués Posté(e) 21 septembre 2006 Le mercredi 20 septembre 2006Les infirmières du Québec devront être plus soucieuses de leur apparencePresse CanadienneMONTREALFini le laisser-aller dans les hôpitaux du Québec, où la tenue vestimentaire des infirmières et certaines règles d'hygiène de base sont rappelées à ces professionnelles de la santé.En effet, l'Ordre des infimières et infirmiers du Québec a émis une série de recommandations à ses membres.Celles-ci devront dire adieu au port de l'uniforme à l'extérieur des établissements de santé, aux parfums, aux ongles trop longs, aux bijoux et aux cheveux qui flottent dans le vent. Ils devraient faire une recommandation aux médecins également dont certains à l'hôpital, se permettent d'aller aux toilettes avec blouses blanches et stéthoscope au cou ! J'en connais même qui ne se lave pas les mains avant de sortir des toilettes ! Au moins, cela me permet de trier quel médecin je consulterais ou non .... Citer
Habitués MTBLANC Posté(e) 21 septembre 2006 Habitués Posté(e) 21 septembre 2006 Gloups, ce que vous dites fait froid dans le dos , car, même si je ne suis pas parano, ce serait trop con d'attraper une cochonnerie en se faisant soigner ! (même si cela existe dans tous les pays, c'est quand même mieux de limiter les risques par des mesures d'hygiène toutes simples)quand à revenir à ton sujet, Féline, je crois que c'est le lot de tous de se poser ces questions, qui sont encore plus difficiles à appréhender avec la distance. Et si tu retournais en France, tu remmenerais avec toi tes doutes ... et tes regrets . bon corage à toi ! Citer
Habitués La Féline Posté(e) 21 septembre 2006 Auteur Habitués Posté(e) 21 septembre 2006 Ils devraient faire une recommandation aux médecins également dont certains à l'hôpital, se permettent d'aller aux toilettes avec blouses blanches et stéthoscope au cou ! J'en connais même qui ne se lave pas les mains avant de sortir des toilettes ! Au moins, cela me permet de trier quel médecin je consulterais ou non ....Le pire (et ça m'a marqué quand je suis rentrée à l'hôpital Jean-Talon pour la première fois), c'est qu'il mettent des bornes de désinfectant dans chaque corridor ! C'est assez paradoxal. Citer
Habitués alpha bet Posté(e) 21 septembre 2006 Habitués Posté(e) 21 septembre 2006 . Le seul point noir que je vois pour linstant, cest le système de santé québécois. Javoue que jai du mal à my faire. Entre les médecins qui se permettent de refuser des patients pour ne pas faire dheures supplémentaires (de même que les hôpitaux quand ils sont débordés), les examens quon passe sans voir la couleur des résultats, le manque dattention lors des consultations, ils ne prennent pas le temps de répondre aux questions du patient (ou répondent à côté de la plaque), ne prennent même pas de notes (comme ça on revient à la case départ lors de la visite suivante; mêmes questions, mêmes réponses. On se demande bien pourquoi ils prennent la peine douvrir un dossier), ou prescrivent un médicament sans même prendre le temps dausculter, et les infirmiers qui se promènent dans la rue et le métro en uniforme de service (comme ça ils promènent les microbes de lhôpital à la rue et vice versa), cest sûr que si je tombe gravement malade et que je dois subir une importante opération, je crois que jaurai de bonnes raisons de rentrer, car je nai vraiment pas confiance. Ça me fait peur même. bonne nouvelle l'ordre des infirmiéres lit immigrer.com,et ton message les infirmiéres n'aurons plus le droit de se balader en dehors de l'hopital en uniforme Citer
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