Reprendre des études

[Invité]

Bonjour,

Je souhaite m'informer sur les possibilités de reprendre des études au Québèc.

En effet, j'ai des difficultés à reprendre des études en France à 36 ans.

Pour anectode, une fois j'avais un RDV avec un cherheur francais spécialiste dans les SI Hôspitalier pour un sujet de doctorat.Une fois sur place et en devinant mon âge son discours avait complètement changé.

Indirectement et poliment, il m'a fait comprendre que j'étais trop vieux pour les études?????

Qu'est ce qu'ils pensent nos amis les forumistes?

[Invité]

Bonjour,

Je souhaite m'informer sur les possibilités de reprendre des études au Québèc.

En effet, j'ai des difficultés à reprendre des études en France à 36 ans.

Pour anectode, une fois j'avais un RDV avec un cherheur francais spécialiste dans les SI Hôspitalier pour un sujet de doctorat.Une fois sur place et en devinant mon âge son discours avait complètement changé.

Indirectement et poliment, il m'a fait comprendre que j'étais trop vieux pour les études?????

Qu'est ce qu'ils pensent nos amis les forumistes?

Au Québec, c'est tellement facile de reprendre des études. Je suis arrivée ici à 40 ans avec un visa d'études. J'ai été accueillie à bras ouverts. J'ai opté pour une maîtrise avant le doctorat même si, avec mes diplômes antérieurs, je pouvais être admise directement au doctorat. Je ne regrette pas mon choix. Le système universitaire étant franchement différent, j'ai pu m'acclimater en douceur, décoder ce qu'on attendait comme exigences. J'ai terminé ma maîtrise avec une moyenne de 94 %. L'université m'a en plus offert une bourse d'accueil (3000$) sans que je demande quoi que ce soit, sur base de mon dossier. Maintenant, à 46 ans, je termine ma scolarité de doctorat. Même si je traîne et que je remet ça pour mes 50 ans, j'aurais encore ici au moins 15 ans de carrière, des portes ouvertes dans un monde où il ne faut pas tuer un prof pour avoir sa place et, de toutes façons des possibilités d'emploi à«plusieurs niveaux. Rien qu'à l'université il manque 6000 profs pour les dix années qui viennent. Je travaille fort tout de même, mais pas en vain. J'ai un copain belge qui s'est retrouvé au chômage en Belgique avec son doctorat et a dû s'expatrier pour sortir de la misère où il était. Trop qualifié là-bas pour les emplois subalternes et pas de place pour lui dans l'enseignement universitaire. Je connais plusieurs femmes, Québécoises ou immigrantes qui ont refait leur vie ici et ont commencé une nouvelle carrière à 50 ans. Et même sans aller jusqu'au doctorat. Une amie, arrivée ici comme réfugiée du génocide du Rwanda a repris des études en faisant un baccalauréat multidisciplinaire par cumulation de certificat, à 50 ans, avec une famille à nourrir. Ça n'a pas été facile, mais elle travaille maintenant en travail social. Alors, va z'y, retourne user tes fonds de culotte sur les bancs de la grande école. Plus on est vieux plus on est sage et plus on a de l'expérience à transmettre.

Bon courage

[O'Hana]

Salut,

Le Québec a fortement développé le concept d'employabilité qui consiste en gros à actualiser en permanence son profil professionnel : probablement l'héritage du "qui s'instruit s'enrichit" de la Révolution Tranquille et de la théorie néo-classique du capital humain.

De fait, la formation - en particulier la formation continue - est très valorisée. Les projets de retour aux études sont donc bien accueillis et acceptés ici. Il existe d'ailleurs un solide réseau d'UTA (Université du Troisième Âge). Dans mon entourage personnel, j'ai au moins trois exemples :

- une mère monoparentale secrétaire de formation qui a aligné bacc + maîtrise en orientation à 36 ans

- une autre maman monoparentale qui est retourné à l'université à 32 ans pour bacc + maîtrise + doctorat + postdoc en anthropologie. Un projet scolaire de 14 ans qu'elle a mené avec deux enfants à charge !

- un professeur en sociologie qui est retourné, à 55 ans, faire son bacc en droit et qui est maintenant membre du barreau

J'enseigne à l'université et j'ai toujours au moins trois ou quatre étudiant(e)s en retour aux études et cela se passe très bien. Ils ne sont pas marginalisés par leurs autres collègues ni par le département, même si on s'entend que la différence d'âge influe dans les interactions, le choix des équipiers dans les travaux de session, les interventions en classe, etc.

O'Hana

[Invité]

ça fait plaisir de lire ces témoignages!! j'ai (seulement) 27 ans et l'université me manque beaucoup! j'ai une matrise d'anglais,je l'ai préparée en travaillant et si je n'avais pas eu aussi peu d'heures à la fac ça aurait été impossible.

Mais j'envisage de reprendre des études à Montréal. Dans quoi,je ne sais pas trop,mais je me demande à ce propos s'il est possible de rencontrer un conseiller d'orientation pour parler de son cursus,ses envies etc..même si on pas étudiant inscrit...O'Hana tu peux peut-être me répondre...

Je me prends à avoir envie d'enseigner le français langue étrangère..