Invité Posté(e) 7 juin 2005 Posté(e) 7 juin 2005 Salut,Une question que je me pose, la grammaire du français au Québec est-elle différente avec celle étudiée en France?En France on dit LE job, au Québéc LA jobEn France on dit LE gang, au Québec LA gangEt récemment j'ai vu UNE courrier (c'est peut-être une faute de frappe)?Y-a-t-il d'autres différences? Pour pas paraître idiots à notre arrivée prochainement Claude Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 7 juin 2005 Habitués Posté(e) 7 juin 2005 Ouh là de quoi qu'tu causes mon gars De toute façon te tracasse pas, ton accent tu pourras pas le masquer et les gens comprendront que tu parles différemment et au fur et à mesure tu diras leur mot à eux par automatisme. Sinon ça la foutrait mal !!! Citer
Invité Posté(e) 7 juin 2005 Posté(e) 7 juin 2005 Salut,En fait, tu trouveras souvent ces différences avec les mots anglais, tout simplement car en anglais, les mots n'ont pas de genre, donc pour certaines choses tout le monde est d'accord, pour d'autres non Le mieux est de ne pas mélanger l'anglais et le français et de remplacer "job" par "emploi" et "gang" par "groupe"!Donc pour "courrier" qui est un mot français, je pense que c'est une faute de frappe... Donc voilà pas de grammaire avec les mots anglais, il s'agit uniquement d'usage différent dans les deux pays.Et pour certains mots... il suffit de vérifier dans le GDT (http://w3.granddictionnaire.com/btml/fra/r_motclef/index1024_1.asp) de l'office de la langue française ou dans le Multidictionnaire, il répond souvent à ce genre de questions.A bientôt,Magali Citer
Habitués cherry Posté(e) 7 juin 2005 Habitués Posté(e) 7 juin 2005 En fait, les québécois ont tendance à féminiser les mots anglais. Pour vous, c'est le contraire. Ne me demandez pas pourquoi... Pour ce qui est de "une courrier", le texte faisait peut-être référence à la personne qui livre des colis à velo? Si la personne est une femme, alors... Citer
Invité Posté(e) 7 juin 2005 Posté(e) 7 juin 2005 En fait, les québécois ont tendance à féminiser les mots anglais. Pour vous, c'est le contraire. Ne me demandez pas pourquoi... ils féminisent les mots commençant par une voyelle... comme en anglais on dit "a car" mais "an umbrella" et bien au Québec on adopte ça à la sauce québécoise et ça devient une avion, une autobus, une aéroport, etc.Avec les déformations on peut entendre "la bus" même (en parlant de la ligne de bus). Aussi, souvent un québécois va "oublier" des mots, il va dire "j'm'en va dans douche" et pas "la douche" ou "j'm'en va à maison", etc, je ne sais pas pourquoi...Le français et le Québécois sont quasiment 2 langues différentes, bien plus différentes que le britanique/américain/australien. On peut trouver que les Québécois parlent mal le Français, mais ils parlent leur langue en fait. Ils trouvent que le Français de France c'est "pédant". Les langues ont évolué depuis plus de 300 ans, et n'oubliez pas que beaucoup des premiers québécois étaient des prisonniers et n'avaient aucune éducation, ça aide pas... et il n'y avait pas d'internet pour communiquer ;-). On peut toujours entendre à la campagne parler de "pétacles" pour dire "patates", les mots ont été déformés.ah oui, "Une courrier" devait être une faute de frappe Citer
Habitués cherry Posté(e) 7 juin 2005 Habitués Posté(e) 7 juin 2005 J'ai donné plusieurs fois le lien, mais il est tellement intéressant que je le donne encore:http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/histfrnqc.htmC'est l'histoire du français au Québec. On apprend tout sur l'évolution de notre langue, de la Nouvelle-France jusqu'à nos jours. On y apprend entre autre que l'on retrouve aujourd'hui, dans la langue française québécoise, des particularités du français du 17ème siècle. Normal, la Révolution française a été accompagnée d'une "épuration" de votre langue et de la chasse aux patois. Ici par-contre, nous avons continué à parler la langue de la royauté et des religieux. Résultat: certaines sonorités et certaines prononciations sont différentes. La chûte de consonnes à la fin ou au milieu des mots ("tab" pour "table") ou le son OI transformé en OÉ ("toé" pour "toi"), en sont des exemples. Les mots terminant par le suffixe "eux" proviennent du dialecte normand (robineux, niaiseux, siffleux, etc). La Conquête anglaise a aussi eu un impact sur notre langue. Bref, à lire... Les francisants correspondaient aux individus qui avaient une connaissance active de l'une ou l'autre des variantes du français populaire, plus ou moins marqué de provincialismes, d'expressions argotiques et d'archaïsmes; ces parlers avaient leur centre à Paris et dans la région environnante. Si nous pouvions entendre une conversation des gens du peuple de cette époque, nous constaterions des parlers français teintés de forts provincialismes et d'usages très locaux. Par exemple, on entendrait Piarre au lieu de Pierre, plaisi au lieu de plaisir, la tab au lieu de la table, al pour elle, a m'verrâ pus pour elle ne m'verra plus, quéqu'un pour quelqu'un, quéque chose pour quelque chose, etc. Bref, ce sont des parlers qui se rapprocheraient de celui des Canadiens français. La plupart des Parisiens prononçaient les mots tels que loi, moi et roi comme aujourd'hui ([lwa], [mwa] et [rwa]), mais les aristocrates disaient encore [lwé], [mwé] et [rwé]. Un grammairien de l'époque, Jean Hindret, écrivait en 1687, au sujet de cette prononciation en [wa] dans L?Art de bien prononcer et de bien parler la langue françoise (Paris): «Cette prononciation est fort irrégulière et elle n'est pas bonne à imiter; car elle sent son homme grossier et paresseux qui ne daigne se contraindre en rien ni s'assujettir à la moindre règle.» Cette citation, tirée du site consacré à l'histoire du français en France (en lien avec le site précédent), nous montre ironiquement qu'à l'époque, notre façon de parler la langue était considérée comme pure par-rapport à celle parlée par le peuple français avant la Révolution. Tu remarqueras qu'on reconnaît la parlure d'icitte... Citer
Invité Posté(e) 8 juin 2005 Posté(e) 8 juin 2005 Bonjour,Merci pour ces précisions, en fait c'est en quelque sorte un genre de pâtois. En France, il y des mots utilisés par des marseillais, des bretons ou des alsaciens que ne comprennent pas forcément un parisien ou un ch'ti et inversement (ce n'est qu'un exemples). Claude Citer
Habitués laulau1 Posté(e) 8 juin 2005 Habitués Posté(e) 8 juin 2005 Oui, mais tout ça c'est pour l'oral, en revanche à l'écrit c'est comment ?On écrit un avion ou une avion ? Citer
Invité Posté(e) 8 juin 2005 Posté(e) 8 juin 2005 Au niveau scolaire, tous les "" Québéquismes "" tombent. C'est le français et rien que le français qui est d'application dans les écoles. Citer
Invité Posté(e) 9 juin 2005 Posté(e) 9 juin 2005 - Chef! Chef! Regardez, une hélicoptère...- C'est pas une hélicoptère; c'est un hélicoptère!- Oh chef, comme vous avez une bonne vue...Je comprends enfin pourquoi je fais un flop chaque fois que je raconte cette blague à mes amis québécois! Citer
Invité Posté(e) 9 juin 2005 Posté(e) 9 juin 2005 Eh pis après les français s'étonnent que les belges parlent pas bien.... Mais en fait ne serait ce pas euh qui parlent pas comme nous ? oufti Léonidas Citer
Habitués JayJay Posté(e) 9 juin 2005 Habitués Posté(e) 9 juin 2005 Merci Tarbais de ton intervention."Une avion", "une autobus"... Personnellement je n'ai jamais dit ça. Il s'agit d'une faute qui est parfois entrée dans l'usage dans une certaine classe de la société, mais ce n'est pas ce qu'on nous enseigne à l'école, je vous rassure. Citer
Habitués peanut Posté(e) 9 juin 2005 Habitués Posté(e) 9 juin 2005 moi aussi je ne dis pas une avion, mais parfois, je dis un aréoport! pardon Jayjay, je suis une "inculturée"! peanut Citer
Habitués Nicolas Posté(e) 10 juin 2005 Habitués Posté(e) 10 juin 2005 moi aussi je ne dis pas une avion, mais parfois, je dis un aréoport! T'es à Québec tu peux tout à fait t'arrêter au port Citer
Habitués peanut Posté(e) 10 juin 2005 Habitués Posté(e) 10 juin 2005 on dirait ti-bibi qui me charrie avec mes erreurs de francais! Meme apres 4 ans, il continue de me reprendre...et moi, pour me venger, je ris de son accent francais quand il "essaie" de parler anglais! Imaginez vous donc qu'il prononce les "the" en "ze"! peanut Citer
Habitués petiboudange Posté(e) 11 juin 2005 Habitués Posté(e) 11 juin 2005 On peut trouver que les Québécois parlent mal le Français, mais ils parlent leur langue en fait. Ils trouvent que le Français de France c'est "pédant". Les langues ont évolué depuis plus de 300 ans, et n'oubliez pas que beaucoup des premiers québécois étaient des prisonniers et n'avaient aucune éducation, ça aide pas... et il n'y avait pas d'internet pour communiquer ;-). On peut toujours entendre à la campagne parler de "pétacles" pour dire "patates", les mots ont été déformés.ah oui, "Une courrier" devait être une faute de frappe ← Excusez-moi je tenais corriger cette erreur, car je fais ma maitrise sur la charte de la langue française (la fameuse loi 101 pour ceux qui connaissent) et voici ce que j'ai appris: les premiers colons français ("filles du roy" y compris) parlaient tous un français correct quand la france elle-même ne parlait que le patois. Aucun prisonniers dans cette affaire, des veuves et des orphelines, beaucoup de petits bourgeois et d'artisans, quelques paysans, tous issus de la beauce, de la normandie et du bassin parisien. Les endroits ou le français de François 1er (édit de Nantes) avait pu arrivé.Donc nos cousins de la Belle Province parlaient un français bien plus pur que le nôtre jusqu'a la Conquête (1760). S'ensuit une période noire pour le français: le régime britannique entend faire des canadiens (alors le nom exclusif des colons et descendants des colons français) de loyaux sujets de la couronne anglophones et anglophiles. Bref, politique de répression de la langue, réhabilitation, re-répression etc. comme ça jusqu'a la confédération (1840 Acte d'Union) ou le français sera "autorisé" mais sous couvert d'assimilatiom par le bilinguisme favorisant l'anglais dans l'échelle sociale. Bref de 1760 aux années 1960 (Révolution Tranquille), l'anglais omniprésent, écrasant et méprisant a appauvri la belle langue de Molière, y insérant des tournures et des termes anglais (charger qq'un pour faire payer qq'un, tomber en amour avec qq'un-fall in love with sby. bienvenu pour de rien - welcome...etc...), pour nous donner la toute aussi douce et chantante langue de Nelligan et de Vigneault.Bref toute une longue histoire (400 ans) du Français et de français qui survivent et se bttent, s'enrichissent ou s'appauvrissent dans la continuité de leurs r^ves. Conclusion: si tu dis un job au lieu d'une job, t'en fais pas, comptes sur ton amour du Québec et sur ta capacité de t'adapter pour découvrir l'âme québécoise dans son entier...Pour ma part je jure plus que je ne sacre, mais mes m**** et pu**** ont un bel accent québécois, et mon job ou mo avion cotoit ma gang (prononcez gagne) sans que pesonne ne s'en offusque!Bien a vous amis francophones... Citer
Invité Posté(e) 12 juin 2005 Posté(e) 12 juin 2005 Au niveau scolaire, tous les "" Québéquismes "" tombent. C'est le français et rien que le français qui est d'application dans les écoles.←Ah, bon! "Il s'en vieynt" (vient) c'est du français alors....Ou: "tayte" (tête)"mayme" (même)"bieyn" (bien)etc etc. C'était une enseignante à ma fille.... Citer
Habitués JayJay Posté(e) 12 juin 2005 Habitués Posté(e) 12 juin 2005 Il s'en vient = c'est du vieux français, pré-révolutionnaire. Pour ce qui est des accents, tu sais ce que tu peux faire si ça te gêne? Marie-de-France, Stanislas, Académie Michèle-Provost... vivre dans ta petite bulle, quoi. Citer
Habitués peanut Posté(e) 12 juin 2005 Habitués Posté(e) 12 juin 2005 et le tien d'accent, segeta, il ressemble a quoi hein?? peanut insultée! Citer
Invité Posté(e) 12 juin 2005 Posté(e) 12 juin 2005 et le tien d'accent, segeta, il ressemble a quoi hein?? peanut insultée! ←Une langue vivante évolue. Ni l'anglais n'est plus l'anglais de Shakespeare. On a RP English du BBC, on a Estuary English, on a le patois et bien d'autres selon la région. Il y a aussi l'anglais américain, australien, canadien, etc. Mais quel que soit l'accent ou le sorte d'anglais que tu parles tu ne risques rien. Seulement le fait de ne pas te faire comprendre. Et personne ne t'obligera de parler tel ou tel sorte d'anglais.Si les québecois ont choisi de parler "leur" français c'est leurs problème à eux et celà ne dérange personne. Mais quand on oblige quelqu'un d'autre de parler comme eux sous le prétexte de l'intégration ce n'est pas une attitude correcte. Quand une association des locataires refuse de donner un appartement puisque'on parle le français de France c'est déjà de la discrimination. A ma connaissance le Canada a 2 langues officielles: l'anglais et le français. Ou je me suis trompée? "Il fallay parlay francey"Pour Peanut: Merçi d'être inquiète pour mon accent. Pour t'édifier tu n'a qu'a venir en cours avec mes étudiants en septembre. Citer
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