Invité Posté(e) 25 août 2023 Posté(e) 25 août 2023 Bonjour à tous, je recherche des témoignages de personnes vivant au Québec ou revenus en France. Nous vivons à Québec depuis 2 ans et sommes partis en famille 2 adolescentes a l’époque de 14 et 17 ans. La plus grande est retournée en France dès ses 18 ans et la plus jeune qui a maintenant 16 ans est en souffrance. Rien n’est fait pour elle ici climat, mentalité, système scolaire et lien social. Notre fille est réservée et n’arrive pas à se faire des amis, nous la voyons se renfermer sur elle-même de jour en jour. Elle a tisser des liens avec quelques français mais n’a plus de véritables amis. Le système scolaire fait que chaque année, elle ne retrouve aucune connaissance dans aucun de ses cours et l’établissement scolaire ne fera rien pour elle malgré en avoir discuté avec eux. Avez-vous vécu ou vivez-vous cela avec un de vos enfants. Nous sommes désemparés et pensons même à un retour définitif pour le bien de notre fille. Merci pour vos retours. Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 25 août 2023 Habitués Posté(e) 25 août 2023 Pas facile comme situation. Est-ce qu'un changement d'école (pour une institution de plus petite taille, peut-être dans le privé) lui permettrait de mieux s'adapter ? Citer
Habitués fryggo Posté(e) 25 août 2023 Habitués Posté(e) 25 août 2023 Notre fils de 16 ans, arrivé à 9 ans de France à Sherbrooke est un peu dans la même situation, confortée par la pandémie. Il a plusieurs amis à l'école, dont la majorité sont français/tunisien/marocains de naissance, heureusement, mais le brassage des classes entre chaque cours n'aide pas la cohésion du groupe, qui se reforme néanmoins le midi pour le lunch. Mais il refuse obstinément de les voir le week-end ou en vacances On essaie toutes sortes d'activités extérieures (escrime, échecs, photo), mais le confort douillet de la maison reste trop attirant. Attention à ne pas idéaliser la France, où elle sera vue comme une extra-terrestre avec un drôle d'accent. C'est l'âge des mal-êtres aussi, donc difficile à passer pour les parents, mais votre vigilance est son meilleur soutien. Citer
immigrer.com Posté(e) 25 août 2023 Posté(e) 25 août 2023 Il est triste de lire la situation que vous vivez avec votre ado. C'est un âge très difficile et fragile pour se sentir si isolé. Mais nous sommes qu'en début d'année scolaire, des inscriptions à des activités parascolaires pourraient peut-être aider. Et en effet le retour au pays est encore un autre bouleversement. Aussi, il existe des services d'aide pour les ados, comme "Tel Jeunes", des lignes téléphoniques ou en ligne où les jeunes échangent gratuitement avec des adultes qui ont une grande écoute et peuvent les accompagner, souvent des étudiants en psychologie. Il y a aussi une ligne pour les parents! Ça peut aider : https://www.teljeunes.com/ Ou carrément l'aide de psychologue au privé (https://www.ordrepsy.qc.ca/trouver-de-aide) ou au public (voir le CSLC) mais au public l'attente est longue. À ceci s'ajoute, le mal-être développé par plusieurs jeunes depuis cette pandémie et les cellulaires partout dans les écoles qui font en sorte que la communication est plus limitée parfois. Et c'est les jeunes avec le plus de difficulté avec la socialisation qui peuvent se cacher derrière les écrans et le cercle vicieux commence... Le ministre de l'éducation du Québec vient d'interdire les cellulaires en classe du primaire au secondaire, espérons que ça va aider. Certains réclament son interdiction au Cegep car les jeunes ne se parlent plus comme avant, comme le relate cet article d'aujourd'hui : https://www.lapresse.ca/actualites/education/2023-08-25/cellulaires-en-classe/les-eleves-des-cegeps-s-isolent.php? Citer
Invité Posté(e) 25 août 2023 Posté(e) 25 août 2023 Nous n’idéalisons pas la France loin de là mais elle a des amis qu’elle revoit chaque été et côté accent cela devrait aller, elle n’utilise aucun mot ou expressions du Québec, nous ne sommes là que depuis 2 ans. Citer
Habitués bencoudonc Posté(e) 25 août 2023 Habitués Posté(e) 25 août 2023 Vous n'êtes pas les premiers à qui ce genre de chose arrive ; ce n'est jamais facile de déraciner des ados. Vos filles n'étaient sans doute pas chaudes à l'idée de changer de pays alors qu'elles sont à l'âge où le cercle d'amis est de la plus haute importance... et la période de pandémie n'a sûrement pas aidé. Votre fille a-t-elle des hobbies, des champs d'intérêt qui lui permettraient de rencontrer d'autres jeunes en dehors de l'école (ex. via la participation à un club, une association, des activités parascolaires) ? Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 25 août 2023 Habitués Posté(e) 25 août 2023 (modifié) Comme dit précédemment, ce type de mal-être est assez fréquent chez les adolescents et pour avoir des élèves nés ici et d'autres venant de diverses régions du monde, je peux aussi vous dire que ce n'est pas exclusif aux nouveaux Québécois. On le voit avec des élèves qui ont déménagé et qui proviennent d'autres écoles, avec des élèves très timides aussi. Les écoles secondaires offrent un éventail d'activités parascolaires. C'est une excellente façon de se créer un petit réseau d'amis. J'ai observé, avec l'expérience, que les enfants qui ont plus confiance en eux ont beaucoup plus de facilité à aller vers les autres. Une activité parascolaire pourrait aussi lui permettre d'acquérir plus de confiance en elle. J'ai aussi envie de dire qu'elle devrait se donner comme objectif de se faire au moins un ami qui n'est pas issu de l'immigration. Il y en a aussi des réservés du côté des adolescents nés à Lévis, il y en a des très sociables qui sont toujours prêts à créer des nouveaux liens. Elle pourrait repérer une personne qui travaille seule lorsqu'il y a la possibilité de travailler en équipe. C'est normal de vouloir retrouver ceux qui nous ressemblent, mais c'est une façon de creuser le fossé avec les autres et peut-être aussi de rendre encore plus difficiles les possibles rencontres. D'arriver dans un milieu où on ne connaît pas les gens, ça va encore lui arriver dans sa vie d'adulte. C'est le cas quand on a un nouvel emploi. Il nous faut alors aller aussi auprès des autres, créer de nouvelles relations. Plus on vieillit, plus c'est difficile. C'est donc maintenant qu'elle doit développer cette aptitude. Si elle était dans l'école où j'enseigne, j'irais la présenter à la technicienne en loisirs. Chez nous, c'est une ressource formidable qui, non seulement sait tout ce qui se passe comme vie dans l'école, mais qui est aussi toujours entourée d'élèves volontaires, prêts à aider les autres. Si la porte reste fermée : elle ne veut pas essayer une activité parascolaire, elle ne veut pas essayer d'aller vers des petits Lévisiens de naissance, etc. Je vous conseillerais alors d'aller chercher de l'aide à l'externe. Il est possible aussi qu'inconsciemment elle n'aille pas vers les autres parce qu'elle ne souhaitait pas être ici. C'est en effet difficile de se séparer des amis quand on est adolescent (et peut-être aussi d'être séparée de sa soeur, qui, elle, a pu retourner en France). Avec le bon professionnel pour l'accompagner, elle pourrait commencer à voir les possibilités positives uniques de cette expérience migratoire plutôt que ses désagréments. On peut voir le verre à moitié vide, à moitié plein... Bon courage à vous comme parents, mais aussi à elle comme jeune fille. Modifié 25 août 2023 par Azarielle Citer
Habitués Jasper Posté(e) 26 août 2023 Habitués Posté(e) 26 août 2023 2 hours ago, bencoudonc said: et la période de pandémie n'a sûrement pas aidé. Pourtant tu étais une partisane farouche des confinements covid qui n'ont finalement servi à rien et engendrée ce genre d'effets . Résultat les jeunes dans l’état de DeSantis sont en meilleure santé mentale et plus épanouis par rapport à ceux du Quebec Citer
Habitués emma1068 Posté(e) 1 septembre 2023 Habitués Posté(e) 1 septembre 2023 Je ne sais pas trop comment cela fonctionne au Québec, mais pour nous, en Ontario, les jeunes sont obligés de faire des heures de volontariat pour obtenir leur diplôme. Le volontariat permet aussi aux jeunes de s'épanouir, de se faire des amis à l'extérieur de l'école ou même dans le cadre de l'école. Citer
Jo- Posté(e) 14 septembre 2023 Posté(e) 14 septembre 2023 Bonjour David, Comment va votre fille ? Je me demandais si vous aviez songé à l'inscrire à l'école française ? Il y en a une à Québec il me semble. Sinon, je suis psychologue et française, installée depuis + de 10 ans. Si jamais ça peut l'aider, mes disponibilités sont à compter d'Octobre. Je suis à Montreal, mais je pratique en ligne. J'espère sincèrement que ça s'arrange pour elle. Julie Citer
Jo- Posté(e) 14 septembre 2023 Posté(e) 14 septembre 2023 il y a 1 minute, Jo- a dit : Bonjour Davdi, Comment va votre fille ? Je me demandais si vous aviez songé à l'inscrire à l'école française ? Il y en a une à Québec il me semble. Sinon, je suis psychologue et française, installée depuis + de 10 ans. Si jamais ça peut l'aider, mes disponibilités sont à compter d'Octobre. Je suis à Montreal, mais je pratique en ligne. J'espère sincèrement que ça s'arrange pour elle. Julie Citer
hagar79 Posté(e) 10 octobre 2023 Posté(e) 10 octobre 2023 Bonjour Je suis dans la même situation. Ça fait 3 mois qu'on est à Montréal. Deux mois que ma fille de 12 ans fréquente l'école secondaire, mais elle a du mal à se faire des amis. Contrairement à votre fille, la mienne est plutôt sociable et expressive. Je la sens triste. Elle me dit que ses amis en Tunisie et son collège lui manquent (elle était scolarisée à l'école française). Elle déteste son école à Montréal et trouve ses camarades de classe distants: on se marre bien en classe, mais ça s'arrête là. Elle fait de l'escrime japonaise mais les clients sont trop jeunes ou trop vieux pour elle. Je ne sais pas comment faire pour l'aider à se faire des amis. Citer
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