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Nicolas

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  • Habitués

Si ça peut intéresser ceux attirés par la francophonie... à noter pour la petite histoire que Roch Voisine et Natasha Saint-Pierre en sont natifs.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/artic...04,807002.shtml

Nouveau-Brunswick

Le boom français de Moncton

Huguette Young

collaboration spéciale, La Presse

Moncton

Moncton, petite ville bilingue du Nouveau-Brunswick, se francise à vue d'oeil. Devançant la capitale nationale et sans que cela ne fasse la moindre vague, Moncton s'est déclarée officiellement bilingue il y a deux ans. Et au rythme où vont les choses, il n'est pas impensable qu'elle devienne un jour majoritairement francophone.

«Je rêve que d'ici 20 ans, Moncton sera francophone», soupire Louis-Philippe Gauthier, le président-directeur général de BMG Consultants, une société d'experts-conseils établie à Moncton.

«Ici, on peut vivre en français... En 2000, on était 34% de la population. Il ne nous en manque pas beaucoup pour dire qu'on sera majoritaire», laisse-t-il tomber.

Son rêve n'est pas si irréaliste. Tous les indicateurs démographiques au Nouveau-Brunswick vont dans le même sens.

«On peut le regretter, mais il faut bien admettre que Moncton devient le pôle économique numéro un pour la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick, déclarait l'homme d'affaires Denis Losier au printemps dernier, lors d'un colloque sur les perspectives économiques de l'Acadie. D'ici 25 ans, il est tout à fait concevable que Moncton puisse devenir majoritairement francophone.»

«C'est évident, confirme Francis McGuire, PDG de Major Drilling, la deuxième société de forage minier au monde. La revanche des berceaux s'en vient à Moncton.»

C'est le monde à l'envers.

Qui l'eût cru? Il y a une vingtaine d'années, Moncton était une ville unilingue anglophone en perte de vitesse à la suite de la fermeture des ateliers du CN. Les rues étaient désertes, les magasins étaient vides et un climat d'animosité empoisonnait les relations entre francophones et anglophones. Le tout, alimenté par l'attitude anti-francophone du maire Jones, qui refusait le moindre service en français aux Acadiens.

Politiques industrielles

Aujourd'hui, Moncton s'est trouvé une nouvelle vocation. Grâce en partie aux politiques industrielles du gouvernement de Frank McKenna, cette ville a pris un virage technologique. Plus de 30 centres d'appels y ont pignon sur rue. Des petits cafés, des dizaines de PME ont fait leur apparition, le «cachet» francophone est en évidence et les festivals pullulent.

Le Festival des fruits de mer de l'Atlantique a attiré Art Smith, chef cuisinier de la vedette américaine du talk-show, Oprah Winfrey, de même que des chefs de la gastronomie française. Cet été, tous les vols Paris-Moncton étaient pleins à craquer, signe de l'engouement pour les festivités du 400e anniversaire de la fondation de l'Acadie.

Selon le sociologue Greg Allain, de l'Université de Moncton, qui a étudié le phénomène, la vitalité culturelle et économique de Moncton est indéniable. Elle est attribuable en grande partie à une nouvelle classe d'affaires francophone qui n'a pas «peur de prendre des risques» et à l'arrivée massive des Acadiens du nord de la province.

À la recherche d'emplois, jeunes couples et jeunes familles s'établissent principalement dans la petite ville voisine de Dieppe, où résident plus de 80% des francophones. Les écoles débordent. Du jamais vu, Moncton, jadis le théâtre de rivalités entre étudiants francophones et anglophones, hébergera une école secondaire francophone à compter de l'an prochain. Dieppe, a pu constater M. Allain dans ses recherches, est l'une des villes qui affiche un des taux de croissance démographique le plus élevé au Canada.

Certes, avec un taux de chômage de 4%, Moncton a le vent dans les voiles et c'est là tout le paradoxe. Car si la grande région de Moncton est en pleine effervescence, cette prospérité se fait aux dépens de la péninsule acadienne où sont concentrés les Acadiens de la province.

«Moncton a une vitalité particulière, mais il faut apporter un bémol, poursuit M. Allain. L'un des défis de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, et on peut peut-être dire la même chose de l'Acadie de la Nouvelle-Écosse et de celle de l'Île-du-Prince-Édouard, c'est que la croissance de Moncton est attribuable en partie à l'exode rural des jeunes de la population du Nord-Est...»

Prenez le cas de M. Gauthier. Il aurait bien voulu établir son entreprise dans son village de Shippagan, dans la péninsule acadienne. Mais il se trouve mieux à Moncton, dit-il, où de plus en plus de services en français sont offerts, quoique l'affichage dans les commerces laisse à désirer.

On assiste, constate cet entrepreneur, à un «déplacement» du poids démographique des francophones du nord vers le sud de la province. Moncton devient une ville intéressante pour les Acadiens, ajoute-t-il, car le respect a supplanté les rivalités entre francophones et anglophones.

Or, pour M. Losier, ce défi démographique pose un «obstacle sérieux» au progrès des communautés acadiennes... «Il faudrait être aveugle pour ne pas admettre que la situation est bel et bien déprimante».

Des faits alarmants

Les faits sont alarmants. La population du Nouveau-Brunswick stagne. Avec Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick est la seule province au Canada à ne pas avoir connu d'augmentation de sa population entre 1999 et 2003. En fait la région atlantique a perdu 2,1% de sa population, alors que l'on accuse un gain de 4% ailleurs.

Selon Denis Losier, il y a «urgence d'agir» car les zones rurales sont en perte de vitesse. Dans 10 ans, il sera trop tard, croit-il. Vidées de leur population, les communautés acadiennes du Nord et du Nord-Est perdront leur poids politique. La belle entente qui semble régner entre francophones et anglophones à Moncton serait-elle là si le taux de chômage était à 20%? s'interroge-t-il.

Le danger, ajoute de son côté, Jean-Guy Rioux, président de la Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick, c'est qu'on ne pourra plus «maintenir les services d'hôpitaux et de soins de santé dans la péninsule acadienne», où la population vieillissante en a pourtant besoin. Selon lui, il est impératif que la société acadienne se dote d'un plan stratégique de 7 à 8 ans, sujet qui a fait l'objet d'un colloque cette semaine à Moncton.

Pour M. McGuire, toutefois, la tendance semble irréversible.

«Le processus d'urbanisation qui se passe au Nouveau-Brunswick se passait au Québec dans les années 50 et 60. Il a pris de l'ampleur au cours des cinq dernières années et il va sans doute s'accélérer dans les années à venir.

«Les bons Québécois devenaient prêtres, médecins ou avocats et avec la Révolution tranquille, ils sont sortis de cette petite prison pour lancer de grandes entreprises comme Hydro-Québec, enchaîne M. McGuire. C'est la même chose qui se passe à Moncton.»

Il ne craint nullement que Moncton devienne un foyer d'assimilation pour les Acadiens du Nord. Pour eux, il n'a qu'un seul conseil: «L'avenir est à Moncton.»

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  • Habitués

merci pour l'article.

J'ai été à Moncton cet été et j'ai vraiment adoré cette ville !!!! wub.gif

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  • Habitués

tongue.gif ça a l'air tentant....dès qu'on pourra on ira y faire un tour....en fin de semaine prochaine on va explorer la région du saguenay, on y est déjà allé...mais on regardait pas ça a l'époque comme un futur site d'installation....

il y a un autre coin que je voudrais voir c gaspé....qq connait il bien????

isabelle qui tombe toujours sur la page de gaspè quand elle ouvre atlas routier au hasard!!!!! unsure.gif

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isabelle qui tombe toujours sur la page de gaspè quand elle ouvre atlas routier au hasard!!!!!

Ca c'est un signe tongue.gif Tu sais ce qu'il te reste à faire... wink.gif

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  • Habitués

huh.gif changer de livre????

is@belle

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  • Habitués
il y a un autre coin que je voudrais voir c gaspé....qq connait il bien????

Hihihi... biggrin.gif

Je suis basé à 380 km de Gaspé, c'est la porte d'à côté, quoi!!!

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