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  • Habitués
Posté(e)
Il y a 6 heures, juetben a dit :

Il demande pas combien il faut (tu mets d'ailleurs les liens pour les provinces autres que le Québec. ) mais combien il a eut besoin.

 

C'est vrai. ce sont les fonds requis pour l'entrée express.

Posté(e)
Il y a 19 heures, mcromeo a dit :

@sanogoabbc j'aimerais savoir si ça ne vous dérange pas la somme en CFA dont vous avez eu besoin pour tenir les 3 premiers mois.

Envoyé de mon SM-C9000 en utilisant application mobile Immigrer.com
 

Je te donne ma réponse en inbox. ça dépend de chacun. Il y'a des montants demandés par l'immigration, mais plusieurs paramètres peuvent faire varier ces montants.

  • Habitués
Posté(e)
Le 25/10/2017 à 16:36, sanogoabbc a dit :

Je te donne ma réponse en inbox. ça dépend de chacun. Il y'a des montants demandés par l'immigration, mais plusieurs paramètres peuvent faire varier ces montants.

Bonjour Sanogo j'aimerais savoir aussi les fonds dont vous avez disposer pour les 3 premiers mois??? Stp en INBOX merci merci merci

  • Habitués
Posté(e)
Le 25/10/2017 à 16:36, sanogoabbc a dit :

Je te donne ma réponse en inbox. ça dépend de chacun. Il y'a des montants demandés par l'immigration, mais plusieurs paramètres peuvent faire varier ces montants.

Stp sanogoabbc envoie le moi aussi inbox. ( tout stp : du loyer , nourriture, installation, abonnements,jusqu'au vêtements de saisons...) merci. Vous êtes nos boussoles, vous nos devanciers.

  • Habitués
Posté(e)
il y a 1 minute, ledieudemiracle a dit :

Stp sanogoabbc envoie le moi aussi inbox. ( tout stp : du loyer , nourriture, installation, abonnements,jusqu'au vêtements de saisons...) merci. Vous êtes nos boussoles, vous nos devanciers.

NB: famille de 5 personnes. Merci

  • 4 weeks later...
Posté(e)

Merci, votre témoignage est en page d'accueil. Bonne suite!

Posté(e)
 
Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.
Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.
1)      L’EMPLOI
Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.
Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.
Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.
1er emploi
Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.
Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.
Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.
Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.
Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.
L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.
2ème emploi
Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.
3ème emplois
Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.
Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.
4ème emploi
L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  
Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.
Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.
Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.
5ème emploi
Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.
Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.
Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.
MES OBSERVATIONS
Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.
-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.
-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.
-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.
-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.
-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.
-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.
-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     
MON OPINION
Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.
-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.
-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.
2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.
3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  
-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    
 
CONCLUSION
 
Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  
On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.
Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.
Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

Pas besoin de venir d’Afrique pour trouver ton témoignage super intéressant

J’espère que tout ce que vous souhaitez se réalise


Envoyé de mon iPhone en utilisant application mobile Immigrer.com
  • 3 weeks later...
  • Habitués
Posté(e)
Le 10/25/2017 à 18:36, sanogoabbc a dit :

Je te donne ma réponse en inbox. ça dépend de chacun. Il y'a des montants demandés par l'immigration, mais plusieurs paramètres peuvent faire varier ces montants.

Bonjour

 

Moi c'est une famille de 4 dont 2 adultes 2 enfants de 5 et 2 ans. stp si tu peux aussi me faire un inbox par rapport au montant a avoir pour les trois premiers mois fonction ton expérience.

 

d'avance merci

Posté(e)

Bonjour

 

Pour moi aussi  une famille de 3 dont 2 adultes  avec un enfant de 5 ans  stp si tu peux aussi me faire un inbox par rapport au montant a avoir pour les trois premiers mois fonction ton expérience.

 

d'avance merci

  • 4 months later...
  • Habitués
Posté(e)
Stp sanogoabbc envoie le moi aussi inbox. ( tout stp : du loyer , nourriture, installation, abonnements,jusqu'au vêtements de saisons...) merci. Vous êtes nos boussoles, vous nos devanciers.

Salut Sanogo peux m'envoyer mes même info inbox stp merci d'avance

Envoyé de mon SM-G935F en utilisant application mobile Immigrer.com

  • 4 months later...
Posté(e)

Merci pour votre témoignage , je veux immigrer aussi au Canada mais je suis célibataire avec deux enfants vu tes dires sa sera difficile pour moi de le faire avec mes enfants,  je suis ivoirienne également. 

Posté(e)

slt sanogoabbc

votre témoignage m'a beaucoup intéressé car nous avons les même profiles .

en effet mon époux et moi  sommes également enseignant et mon époux aimerai continuer dans l' enseignement au canada et surtout dans l’Ontario .

j'aimerais juste savoir si vous avez déjà été admis dans l' ordre des enseignants de l’Ontario?

est ce qu'il y a vraiment le besoin d'enseignant dans l’Ontario?

nous sommes enseignants de chimie

           merci de nous repondre

Posté(e)
Just now, dekis said:

Merci pour votre témoignage , je veux immigrer aussi au Canada mais je suis célibataire avec deux enfants vu tes dires sa sera difficile pour moi de le faire avec mes enfants,  je suis ivoirienne également. 

ne te dérange pas il ont des garderies pour les enfants il faut juste t'informer

  • 1 month later...
Posté(e)

Bonjour. Et merci pour ce temoignage precieux que je vais de suite sauvegarder.
Malheureusement, il y a peu de messages de la part de personnes francophones africaines.
Y a t-il un fil dédié?
Je demarre mon projet et aimerai me documenter le plus possible du point de vue d'un africain francophone.

Envoyé de mon SM-J701F en utilisant application mobile Immigrer.com

Posté(e)
Le 2017-10-05 à 18:12, sanogoabbc a dit :

 

Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.

Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.

1)      L’EMPLOI

Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.

Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.

Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.

1er emploi

Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.

Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.

Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.

Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.

Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.

L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.

2ème emploi

Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.

3ème emplois

Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.

Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.

4ème emploi

L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  

Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.

Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.

Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.

5ème emploi

Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.

Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.

Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.

MES OBSERVATIONS

Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.

-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.

-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.

-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.

-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.

-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.

-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     

MON OPINION

Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.

-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.

-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.

2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.

3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  

-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    

 

CONCLUSION

 

Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  

On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.

Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.

Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

Il n'est pas courant que quelqu'un vous ouvre ainsi une part de son intégration et je tenais sincèrement à te dire merci .Merci pour ces conseils ,merci pour les suggestions merci pour ce témoignage.

  • Habitués
Posté(e)

Merci pour ce témoignage moi je je suis un enseignant camerounais et j'ai 4 enfants ce témoignage m'a  beaucoup édifié. Je voudrais savoir si la ville de Sherbrooke est aussi bien pour un immigrant africain ? 

  • Habitués
Posté(e)
Par exemple, au pays mon fils de 5 ans faisait le tour de tout le quartier avec son vélo sans surveillance. Lui et son petit frère pouvaient aller chez des amis quand ils voulaient sans accompagnement. Ils étaient connus sur au moins 1km à la ronde. 
Ici, c'est habitudes que nous trouvions naturelles et simples disparaissent à votre arrivée. Il faut toujours les accompagner. Ils ne peuvent faire du vélo qu'au parc sous ta surveillance. Je rappelle que c'est une phase de vie à prendre en compte pour un nouveau arrivant d'Afrique. 
J'ai des amis en Afrique. C'est très différent. Il y a une famille camerounaise qui a perdu un fils de 10 ans (Kouakou) , à Montréal, au retour de l'école. Ça fait déjà 4 ou 5 mois que la police et la famille sont à la recherche du petit. Ici, il faut toujours être aux aguets, ce qui n'est pas le cas en Afrique.

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  • Habitués
Posté(e)

J adore ce franco-centrisme donneur de leçons. Que fais tu des générations de portos, polak, niaqué sans parler des melons immigrés en France? Ont ils eu les bras ouverts de la part des français des la 1ere génération?
Aujourd'hui on vit dans une époque du tout, tout de suite parcequ'on me le doit!
Une immigration c est un changement de vie et comme tu l as vécu toi même immigrer à l autre du monde n est pas une mince affaire même si on est "hyper préparé".
Oui, personne ne t attend ici et tu dois refaire tes preuves. C est un fait. Mais quand ton expérience colle au besoin du pays d accueil, ça fonctionne bien dès la 1ere génération. Mais faut il encore le vouloir et ne pas rester sur les lauriers passés en le pointant du doigt accusateur sur le pays d accueil.
Une des plus grosses erreurs du Québec à été de miser ces dernières années que sur la diplomation en mettant de côté le besoin réel du marché.
Cher kuroczyd,
Une parenthèse : tu tires sur tout commentaire qui te chatouille sur plusieurs forums. Démocratie, Liberté d'expression ? La survie du Canada dépend en premier du peuplement de ses régions. On peut beau avoir des bons diplômes, parlé 5 langues,... le pays ne serait jamais compétitif. Le pays a besoin des bras pour faire tourner son économie et continuer à assurer l'avenir de ceux qui partent, partiront et qui sont en retraite.
Si le Canada était autosuffisant sur le plan démographique , il n'y aurait pas tous ses programmes pour attirer les étrangers. C'est un besoin capital pour la survie du pays.


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