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Fredericton: De plus en plus d’immigrants potentiels s’intéressent à l’Acadie


kabi

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Les francophones qui souhaitent immigrer au Nouveau-Brunswick et qui répondent à des critères prédéfinies doivent venir explorer la province pendant une semaine, avant d'envoyer leur dossier. le nombre de visites explose. En 2015, il a avoisiné la centaine.

 Valentino Razafindrakoto et sa famille n’avaient jamais connu de Noël blanc. Ils sont originaires de Tananarive, la capitale du Madagascar. Au large des côtes africaines, le soleil brille à l’année. Aucun flocon ne tombe du ciel.

Ils n’avaient pas non plus expérimenté de tempête de neige. Leur séjour au Nouveau-Brunswick a tout changé.

«C’est un peu stressant», reconnaît le père de famille, en référence à ce typique phénomène climatique hivernal qui a balayé la province mi-décembre.

Les Razafindrakoto – Valentino et Baholy, les parents, et Valencia et Loïc, les enfants – sont arrivés début novembre. Ils résident provisoirement à Bathurst et ont découvert différentes régions. Ils ne sont pas là pour faire du tourisme, mais en visite exploratoire.

L’étape est obligatoire, dans le cadre d’un processus d’immigration, pour toutes celles et ceux qui souhaitent obtenir leur résidence permanente via le Programme des candidats du Nouveau-Brunswick (PCNB). C’est-à-dire recevoir l’aval de Fredericton pour déposer une demande.

Les personnes intéressées doivent séjourner au moins une semaine, à l’issue de laquelle elles rencontrent un agent du gouvernement. Le but étant qu’elles se familiarisent avec ce qui pourrait être leur futur cadre de vie et d’éviter les mauvaises surprises.

Selon Agathe Robichaud, la coordonnatrice du Comité d’accueil, d’intégration et d’établissement des nouveaux arrivants (CAIENA) de la Péninsule acadienne, les visites exploratoires sont en hausse.

«Cela fait trois ans que je travaille au CAIENA. À mes débuts, il y en avait deux ou trois, voire quatre par année. Maintenant, c’est plutôt une dizaine.»

À l’échelle provinciale, ces données ont doublé en deux ans. Le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail a enregistré 98 visites en 2015, contre 52 en 2013.

«L’augmentation du nombre d’immigrants francophones qui s’établissent au Nouveau-Brunswick est une priorité clé du gouvernement. La province est en train de devenir un chef de file national en matière d’immigration francophone», déclare la ministre Francine Landry.

Si les prétendants francophones à l’immigration qui rêvent des Maritimes sont de plus en plus nombreux, Agathe Robichaud ne saurait en expliquer les raisons.

«La situation économique en Europe ou l’attrait d’une bonne qualité de vie», se hasarde la coordonnatrice.

La plupart des candidats proviennent de la France et de la Belgique. Une fois par année dans ces pays, est organisé le salon Destination Canada au cours duquel toutes les provinces et territoires canadiens (à l’exception du Québec) promeuvent ce qu’ils ont à offrir en guise de terre d’accueil – le Québec propose un rendez-vous similaire, mais à une autre date.

Des représentants du Nouveau-Brunswick tiennent un stand à Destination Canada.

«Ça nous donne une bonne visibilité», admet Agathe Robichaud. Valentino et Baholy sont allés à l’édition de 2013.

«On a commencé à mûrir notre projet d’immigration au Canada en 2012, mais c’est après ce salon que notre choix s’est arrêté sur le Nouveau-Brunswick», confie le Malgache.

Il voulait pour lui et les siens une province bilingue et un cadre de vie de qualité où ils s’épanouiraient pleinement. Leur séjour néo-brunswickois les enchante au point qu’ils l’ont prolongé. Ils rentreront chez eux dans quelques jours.

«Cela correspond à l’image que nous nous en faisions. Nous ne sommes pas déçus. Au contraire, nous sommes agréablement surpris par l’accueil chaleureux que les gens que nous avons croisés nous ont manifesté.»

Le manque d’emplois affichés est un obstacle

La coordonnatrice du CAIENA reconnaît que la sympathie des Néo-Brunswickois est un atout. Elle se souvient de ce couple de Bretons tombés sous le charme de Tracadie.

«Eux, comme la majorité des Français que nous accompagnons, nous disent retrouver en Acadie la chaleur humaine qu’ils ont perdue en France.»

Si le Nouveau-Brunswick a le vent dans les voiles auprès des immigrants francophones potentiels, la Péninsule acadienne pèche par son marché de l’emploi en demi-teinte.

«Nous aurions un niveau de rétention plus élevé s’il y avait plus d’offres d’emploi», assure Agathe Robichaud.

La difficulté est d’autant plus grande que beaucoup de postes se pourvoient en sous-terrain, sans affichage ni publicité. Néanmoins, les employeurs se montrent enclins à embaucher des travailleurs étrangers.

«La population est vieillissante dans la Péninsule, c’est une réalité. S’ils veulent de la main-d’œuvre, ils n’ont pas le choix.»

Valentino Razafindrakoto est responsable d’un cabinet de conseils en communication. Il a profité de sa présence dans la province pour se renseigner sur les perspectives professionnelles que lui et sa femme, consultante, peuvent trouver.

«On a de l’espoir et on est prêt à s’adapter. On sait qu’il nous faudra faire des efforts d’intégration. Le fait d’être venu est un plus. On sait ce qui nous attend. Et ce n’est pas l’hiver qui va nous empêcher de revenir. Maintenant, on connaît.»

Valentino et Baholy Razafindrakoto et leurs enfants sont plus que jamais motivés à l’idée de s’installer au Nouveau-Brunswick. Le couple va finaliser sa demande de résidence permanente.

Le temps qu’il leur faudra pour l’obtenir demeure incertain: 6 ou 12 mois, voire plus. Cela dépend des systèmes administratifs gouvernementaux.

Source: 

http://www.acadienouvelle.com/actualites/2016/01/06/de-plus-en-plus-dimmigrants-potentiels-sinteressent-a-lacadie/

 

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Bonsoir,

 

En fait, c'est l'obstacle majeur et surtout le gros problème pour la rétention des nouveaux arrivants.

En même temps, étant donné qu'il devient de plus en plus difficile d'obtenir un CSQ, certaines personnes se tournent vers d'autres provinces du Canada.

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Effectivement ce mois-ci selon Statistique Canada le nombre d'emplois a diminué de 3000. Même si le taux de chômage est passé de 9 à 8,7 % en novembre, dans la province, cette diminution n’est due qu’à la baisse du nombre de personnes actives sur le marché de l'emploi.

 

Je dois avouer que le problème pour la rétention des nouveaux arrivants, en plus du manque d’emploi, pourrai être attribué au manque de structure adéquate et pertinente  pour l’accueil et la prise en charge de ces nouveaux arrivants.

 

Dans la ville de Fredericton il y a un organisme qui prend beaucoup plus soins des immigrants-entrepreneur, mais malheureusement pas de service pour les autres nouveaux arrivants (non-entrepreneurs).

 

Majoritairement ceux qui viennent ici sont soit ceux qui ont été parrainés, soit des étudiants internationaux qui ont eu une offre, du coup leur facilitant l’installation et la résidence à Fredericton, soit ce sont ces personnes qui ont d’abord résidés quelque part au canada avant d’emboiter le pas pour le Nouveau-Brunswick.

 

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