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Ils quittent la France pour soigner leur fils autiste


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Installés à Neuville-sur-Sarthe, Vanessa et Didier plaquent tout pour s’installer au Québec, où ils ont trouvé un centre adapté à la prise en charge de leur fils aîné, à Montréal. Le couple explique son choix.

Le salon est vide. Ne reste plus que le sapin de Noël et quelques jouets. Dans leur grande maison, à Neuville-sur-Sarthe, Vanessa, Didier et leurs enfants, Hugo, 5 ans, et Mahé, 4 ans, sont sur le départ. Ils quittent la France et s’installent au Québec. Pour soigner Hugo, autiste.

 

Un centre adapté à Montréal

 

« C’est pour lui qu’on part », lâche le couple, qui a trouvé, à Montréal, un centre de thérapie avec des méthodes adaptées. Et un thérapeute par enfant. « Les objectifs sont individualisés. Le but, c’est de le rendre autonome. Hugo y passera dix-huit heures par semaine et pourra aller à l’école dans une classe d’inclusion. »

Par rapport à la France, la comparaison est vite vue : chaque semaine, Hugo passe deux fois trente minutes avec une orthophoniste et trois quarts d’heure avec une psychomotricienne.« Et encore, on est bien lotis, parce qu’on s’est battus. »

 

sarthe.ils-quittent-la-france-pour-soign
Photo  : Ouest-France

 

Ce combat, Vanessa et Didier le mènent depuis bientôt quatre ans. Quand ont commencé les premiers signes… « Bébé, Hugo nous souriait, commençait à dire quelques mots. Vers 18 mois, il y a eu une grosse régression. Il ne montrait pas du doigt, ne répondait pas à son prénom, ne regardait pas. Il se tapait la tête au sol, se balançait et restait en retrait. On ne pouvait plus communiquer avec lui. »

 

Détection tardive

 

Vanessa et Didier sonnent l’alerte. Mais, disent-ils, pédiatres et psychologues ne s’alarment pas : « On nous disait : il n’a rien, laissez-le grandir. C’est son caractère. En France, l’autisme est un peu tabou. Et souvent, on ne fait rien avant l’entrée en primaire. »

Convaincue qu’il y a un problème, Vanessa navigue de spécialistes en spécialistes pour atterrir au Centre de ressources autisme, à Angers. Où le diagnostic est enfin posé.

« On a pris contact avec le centre médico-psychologique du Mans. Six mois d’attente. » À la clé, « petit atelier chant » et hôpital de jour, avec neuroleptiques et anxiolytiques.

« Le matin, je laissais Hugo dans un sas, en pleurs, avec des enfants de tous âges qui ont des problèmes différents. Il n’a fait aucun progrès », raconte Vanessa, pour qui la pédopsychiatre faisait de son mieux. « Mais ils n’avaient rien d’autre à proposer. Ils n’ont pas les moyens, pas les formations. »

 

Méthode américaine

 

Vient alors le déclic : « Il y a forcément quelque chose à l’étranger. » Sur le web, Vanessa déniche une méthode américaine pour aider les autistes à sortir de leur bulle. Elle l’apprend et forme les bénévoles de la paroisse de Neuville qui viennent l’épauler.

Hugo progresse. Vanessa, qui a travaillé dans le marketing international, active son réseau à l’étranger et trouve un spécialiste dans le New Jersey (États-Unis). Après avoir rempli un « énorme dossier », la famille rencontre le médecin. Les séances portent leurs fruits.

 

L’espoir de retrouver du travail

 

L’été dernier, grâce aux collègues de Didier, qui lui offrent deux mois de RTT, la famille repart pour une thérapie intensive. Et fait un crochet par Montréal, pour y visiter le centre adapté. Ils décident de s’installer au Québec, plus accessible que les États-Unis. « La langue, c’est une barrière en moins et c’est plus facile de trouver du travail », confie Didier, ingénieur en télécoms, qui, à 48 ans, redémarre à zéro.

« On aura un logement plus petit, mais le matériel, ce n’est pas important. » Vanessa acquiesce : « Là-bas, on a trouvé une ouverture d’esprit, une tolérance. Au Mans, j’ai vu une maman avec son fils autiste se faire insulter dans le tramway. On a envie que notre fils connaisse une autre société, qui va l’accepter dans sa différence. »

 

50 000 €. C’est la somme que Vanessa et Didier ont dépensée, en 2015, pour la prise en charge de leur fils. Ce budget, entièrement à leurs frais, comprend surtout billets d’avion, location et soins pour les deux mois de thérapie dans le New Jersey. « Le médecin, c’est 400 dollars de l’heure et on a fait des soins spécifiques, notamment dans un caisson hyperbare. Ensuite, il faut faire venir des médicaments des États-Unis,confie le couple, conscient du sacrifice financier. Mais on a vu les progrès. Plus on soigne un enfant tôt, plus on a de résultats. » À Montréal, les frais du centre thérapeutique s’élèvent à 5 000 dollars (4 576 €) par trimestre. Pour y arriver, Vanessa et Didier ont vendu leur maison. « On l’a achetée il y a cinq ans, à la naissance d’Hugo. On avait un bon travail, un réseau d’amis, la famille pas trop loin. On pensait faire notre nid ici. »

 

Source  : Ouest-France

  • Habitués
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Cette famille immigre-t-elle en suivant les règles? Il serait triste de voir un nouvel épisode d'expulsion dans quelques années comme certaines familles l'ont vécu avant eux (ex: les Barlagne).

  • Habitués
Posté(e)

Les regles... aucune! Ils visitent un centre l'été dernier et la par magie ils s'installent... évidemment ils pensent que le tapis rouge leur sera déroulé alors que c'est la croix et la bannière pour avoir une prise en charge et du suivi avec un enfant présentant des troubles!

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ils n'immigrent pas, ils viennent en période provisoire, techniquement tant qu'ils payent les soins et tout le reste il n'y à rien qui les empêchent de venir au Québec ;) et surtout en quoi ça peux gêner le monde alors qu'ils payent 

 

  • Habitués
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Période provisoire... ils plaquent tout et viennent s'installer... moi j'appelle pas ça du provisoire!

  • Habitués
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il y a 28 minutes, BigLoo a dit :

ils n'immigrent pas, ils viennent en période provisoire, techniquement tant qu'ils payent les soins et tout le reste il n'y à rien qui les empêchent de venir au Québec ;) et surtout en quoi ça peux gêner le monde alors qu'ils payent 

 

 

Ce qui gêne, c'est lorsque une famille qui ne suit pas les règles se fait ensuite refouler à la frontière et est retournée dans son pays, les Québécois ou Canadiens passent pour des sans coeur qui expulsent une famille dans le besoin. C'est ce qui s'est passé lors de l'expulsion d'autres familles qui venaient ici en contournant les règles et qui avaient des enfants ayant des problèmes de santé. 

Posté(e)
il y a 1 minute, Azarielle a dit :

 

Ce qui gêne, c'est lorsque une famille qui ne suit pas les règles se fait ensuite refouler à la frontière et est retournée dans son pays, les Québécois ou Canadiens passent pour des sans coeur qui expulsent une famille dans le besoin. C'est ce qui s'est passé lors de l'expulsion d'autres familles qui venaient ici en contournant les règles et qui avaient des enfants ayant des problèmes de santé. 

 

la ils ne contournent aucune règles, ils payent les soins, leurs loyers, et tout les frais autours de ça, et si ils viennent ici avec des rdv à l'hôpital avec des spécialistes  je suppose (je précise je suppose) qu'ils ont les autorisations nécessaire 

  • Habitués
Posté(e)
Il y a 4 heures, BigLoo a dit :

 

la ils ne contournent aucune règles, ils payent les soins, leurs loyers, et tout les frais autours de ça, et si ils viennent ici avec des rdv à l'hôpital avec des spécialistes  je suppose (je précise je suppose) qu'ils ont les autorisations nécessaire 

Donc, s'ils payent tout de leur poche car ils n’ont pas de visa en bonne et due forme avec lequel ils auraient une prise en charge, il n'y a pas à s’étonner qu'ils payent ce qu'ils payent..., non ?

Posté(e)
il y a une heure, kuroczyd a dit :

Donc, s'ils payent tout de leur poche car ils n’ont pas de visa en bonne et due forme avec lequel ils auraient une prise en charge, il n'y a pas à s’étonner qu'ils payent ce qu'ils payent..., non ?

J'ai pas tout compris ton résonnement mais il n'y a rien qui interdit quelqu'un de ce faire soigner au Canada ou au Québec tant qu'il paye, c'est un peu comme les québécois qui partent ce faire soigner les dents à Cuba, du moment où ils assument les coûts de leurs voyage et des frais médicaux je ne vois pas en quoi ça peux gêner après je suis d'accord qu'utiliser cette façon pour essayer de faire le forcing pour obtenir un visa c'est pas intelligent mais avec les détails de ce qui est écrit dans l'article ils payent et les collègues du pere de famille lui ont cédés leurs rtt pour ce projet bref y a des choses plus grave que ce couple qui essai une façon d'apporter du bien être à son enfant 

  • Habitués
Posté(e)

Ils parlent de la scolarisation de l'enfant au Québec. Si je vais me faire soigner à Cuba, je n'y inscris pas mes enfants à l'école. On ne parle pas de la même chose. 

  • Habitués
Posté(e)
il y a 7 minutes, BigLoo a dit :

J'ai pas tout compris ton résonnement mais il n'y a rien qui interdit quelqu'un de ce faire soigner au Canada ou au Québec tant qu'il paye, c'est un peu comme les québécois qui partent ce faire soigner les dents à Cuba, du moment où ils assument les coûts de leurs voyage et des frais médicaux je ne vois pas en quoi ça peux gêner après je suis d'accord qu'utiliser cette façon pour essayer de faire le forcing pour obtenir un visa c'est pas intelligent mais avec les détails de ce qui est écrit dans l'article ils payent et les collègues du pere de famille lui ont cédés leurs rtt pour ce projet bref y a des choses plus grave que ce couple qui essai une façon d'apporter du bien être à son enfant 

Les rtt ont été pour l'ete dernier ! Pas pour s'installer ici en vendant maison et en quittant tout! Je me demande si tu as lu et compris l'article

Posté(e)
il y a une heure, juetben a dit :

 

il y a une heure, juetben a dit :

A date je sais lire ? et même si ils ont vendu leur maison ça te viendrait pas à l'esprit que c'est pour financer  leur projet ??? 

Bref je vais pas passer ma nuit sur ce sujet perso ça ne me gêne pas et qui ne ferais pas tout pour essayer de soigner sont enfant.

 

Posté(e)

Ils vont vite etre à court d'argent, sans permis de travail, sans RP, sans PVT, comment vont-ils tenir, c'est pas en restant 6 mois au max qu'ils vont soigner leur enfant surtout que l’autisme ne soigne pas

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