Le Québec que j'aime !

[Paquito]

Arrivé à Montréal il y a 15 ans valise en main, des étoiles plein la tête, le regard humide, j'ai vite .....Immigré dans un immeuble sis au bord de l'eau, bénéficiant de tout le confort souhaitable ; " piscines, marina, court de tennis...Etc ". La ville n'étant pas ma tasse de thé, je m'en suis de plus en plus éloigné.

Nous avons vécu, mon épouse, notre fille et moi au milieu de nulle part, dans les Laurentides. A la nuit tombée nous entendions hurler les loups et parfois les coyotes, sur fond de blizzard faisant trembler la bâtisse, au matin, une foultitude d'oiseaux multicolores ( cardinaux, geais bleus, mésanges, sitelles et autres merveilles ailées ) arrivaient à tire-d'aile pour se baffer dans les mangeoires.

Au détour d'un sentier, il m'est arrivé de rencontrer une maman porc-épic accompagnée de son petit, aussi effrayée que moi, elle grimpa dans un arbre, laissant sa progéniture se dé...Brouiller. En rentrant du boulot, il y avait souvent des chevreuils sous les pommiers sauvages ( ils sont très communs ici et peu farouches ).

L'hiver, j'allais au bois, de la neige jusqu'au genoux, montant des buches dans la nuit glaciale, on se sent vivre doublement dans ces moments là, le chemin qui menait à notre demeure, long d'environ un kilomètre, était une gageure à gravir même avec nos intégrales quant à la route proprement dite, elle aurait eu raison d'un Leclerc !

Ce temps là est révolu, nous vivons toujours en pleine nature mais dans une maison confortable, près d'une rivière et cet été, nous avons ramassé des paniers de girolles dans nos bois, souvent environné de moustiques, mouches à chevreuils et autres délices piquants; de temps à autres, on va piquer une truite.

Nous avons un petit potager, nous eûmes des poules et des lapins, amateurs de plaisirs simples, un rien nous réjouit: " une feuille qui tombe, un voilier d'outardes dans le ciel, un beau coucher de soleil .."

A l'occasion, nous faisons de grandes balades à moto sur des routes quasi désertes ( en bon état, si, si, on est pas à Montréal ), c'est un bonheur.

AH oui j'oubliais, Paquito, enchanté,

Au plaisir.

[bencoudonc]

Ce temps là est révolu, nous vivons toujours en pleine nature mais dans une maison confortable, près d'une rivière et cet été, nous avons ramassé des paniers de girolles dans nos bois, souvent environné de moustiques, mouches à chevreuils et autres délices piquants; de temps à autres, on va piquer une truite.

En effet cet été, c'était exceptionnel pour les girolles (et pour les maringouins malheureusement) !

[Kriss de valnor]

La vie, telle que je la rêve...

[Shore]

Ayant fait la même démarche il y a plus de 16ans, je vis la même chose. J'ai souri car en effet au début on se donne du mal, on fend son bois à la hache et on gratte sa cour à la pelle. Mais après on devient plus raisonnable et on utilise un fendeur et un pick up avec une gratte , et un skidoo pour sortir le bois c'est mieux qu'avec seulement les raquettes. Attention quand même à l'image de carte postale ce n'est pas toujours une vie facile car quand on est loin faut apprendre à se débrouiller souvent seul ou avec l'aide de quelques copains et je ne parle même pas du chalet loin dans le bois ou il n'y a pas d'électricité et d'eau courante.

[bencoudonc]

. Attention quand même à l'image de carte postale ce n'est pas toujours une vie facile car quand on est loin faut apprendre à se débrouiller souvent seul ou avec l'aide de quelques copains et je ne parle même pas du chalet loin dans le bois ou il n'y a pas d'électricité et d'eau courante.

+1 ...et il faut aussi trouver comment gagner sa vie, ce qui n'est pas forcément évident au fond des bois !

[Laurent]

Merci pour ce témoignage, il a été sélectionné comme message du jour sur notre page d'accueil.

[Jean Dupond]

Arrivé à Montréal il y a 15 ans valise en main, des étoiles plein la tête, le regard humide, j'ai vite .....Immigré dans un immeuble sis au bord de l'eau, bénéficiant de tout le confort souhaitable ; " piscines, marina, court de tennis...Etc ". La ville n'étant pas ma tasse de thé, je m'en suis de plus en plus éloigné.

Nous avons vécu, mon épouse, notre fille et moi au milieu de nulle part, dans les Laurentides. A la nuit tombée nous entendions hurler les loups et parfois les coyotes, sur fond de blizzard faisant trembler la bâtisse, au matin, une foultitude d'oiseaux multicolores ( cardinaux, geais bleus, mésanges, sitelles et autres merveilles ailées ) arrivaient à tire-d'aile pour se baffer dans les mangeoires.

Au détour d'un sentier, il m'est arrivé de rencontrer une maman porc-épic accompagnée de son petit, aussi effrayée que moi, elle grimpa dans un arbre, laissant sa progéniture se dé...Brouiller. En rentrant du boulot, il y avait souvent des chevreuils sous les pommiers sauvages ( ils sont très communs ici et peu farouches ).

L'hiver, j'allais au bois, de la neige jusqu'au genoux, montant des buches dans la nuit glaciale, on se sent vivre doublement dans ces moments là, le chemin qui menait à notre demeure, long d'environ un kilomètre, était une gageure à gravir même avec nos intégrales quant à la route proprement dite, elle aurait eu raison d'un Leclerc !

Ce temps là est révolu, nous vivons toujours en pleine nature mais dans une maison confortable, près d'une rivière et cet été, nous avons ramassé des paniers de girolles dans nos bois, souvent environné de moustiques, mouches à chevreuils et autres délices piquants; de temps à autres, on va piquer une truite.

Nous avons un petit potager, nous eûmes des poules et des lapins, amateurs de plaisirs simples, un rien nous réjouit: " une feuille qui tombe, un voilier d'outardes dans le ciel, un beau coucher de soleil .."

A l'occasion, nous faisons de grandes balades à moto sur des routes quasi désertes ( en bon état, si, si, on est pas à Montréal ), c'est un bonheur.

AH oui j'oubliais, Paquito, enchanté,

Au plaisir.

Oui d'accord mais...

qulle est l'utilité de ce post ?

[jimmy]

Oui d'accord mais...

qulle est l'utilité de ce post ?

Ben ca fait contrepoids aux oiseaux de malheur que l'on voit (trop) souvent sur ce forum

Modifié 23 septembre 2015 par jimmy

[Paquito]

On était déjà rodé, nous avions une maison en Auvergne sans eau chaude, ni toilettes, ni douches, ni chauffage central, ni gazinière moderne, avec un vieux frigo mais un potager qui donnait de beaux légumes ( pas bio, ça nous fait bien rigoler ! ), un verger, des poulettes, canards, oies, durant le dernier hiver là bas, il fît -20 et il neigea pas mal, histoire de donner le ton.

Désormais, on ne se casse plus la tête, on a pas mal de boulot, quand on est patron, on est souvent sur la brèche, alors, on préfère se détendre en ramassant des champis que de faire de gros travaux.

C'est vrai que cette année, question bibittes on a été gâtés mais bon, quand on est piqué, on est piqué....

[Paquito]

Merci Laurent,

Très honoré.

[Paquito]

Il est une chose que j'apprécie dans notre petit coin de pays, c'est la bonhommie des gens, ici, on prend le temps de vivre, on se salue, on a toujours un moment pour " tailler la bavette " et je retrouve avec plaisir les mêmes gestes immuables des hommes et des femmes de la campagne quand ils vaquent aux travaux des champs....Le bonheur est assurément dans le pré et ça ne fait pas semblant de bosser, dès le matin, on entend les machines gronder et souvent à la nuit bien entamée, on continue à s'affairer parce que la récolte n'attend pas.

Ma fille est également enchantée d'aller jouer chez nos lointains voisins, il y a mille et une choses à faire et découvrir dans un ranch, le spectacle de la nature est continuel.