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Je quitte le Québec parce que...


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  • Habitués
Posté(e)

Bonjour,

J'ai toujours pas mal voyagé à l'étranger et j'ai fini par émigrer au Québec.

J'avais envie de voir ce qu'il se passait ailleurs, pas parce que je fuyais la France. J'y avais une super situation professionnelle et aucune raison rationnelle de partir.

Donc, j'ai juste pris un risque en essayant de me renseigner au maximum sur la vie sur place.

Mais, il est vrai que de venir en vacances, même plusieurs fois, ne suffit pas. Il faut y vivre.

Ma situation professionnelle est nettement inférieure à celle que j'avais en France, tant en salaire qu'en responsabilités. Je savais que ce serait difficile, mais pas à ce point là. C'était comme un challenge.

Évidemment, je rejoins la majorité sur la difficulté de se faire des amis québécois. Même si j'ai des collègues très sympas avec de vraies complicités (pas tous), ce ne sont pas des amis au sens français du terme. Et j'avoue que c'est effectivement un peu perturbant.

Au final, mes amis au Québec sont quelques français, mais aussi des algériens. Mon chum a une bonne relation québécoise, mais on se dit que ça ne compte pas parce qu'il a vécu en France quelques années :flowers:

Au final, on pense que dès qu'une occasion professionnelle se présentera pour un des deux, nous rentrerons en France. Ce n'est pas parfait, mais la vie en France nous convient beaucoup mieux et nos amis nous manquent. En fait, plein de choses nous manquent.

Il y a quand même des choses intéressantes et intelligentes développées au Québec, qu'on pourrait exporter chez nous.

Mais le plus bel apport de cette aventure est un regard différent sur les immigrés en général : en France, j'ai travaillé dans des cabinets d'avocats ou en entreprise avec de nombreux étrangers venant de tout pays. A quelques exceptions près, je ne me suis jamais demandée comment ils avaient vécu leur immigration, quels avaient été les problèmes d'intégration...

Je travaille au Palais de justice et la proportion d'immigrés est considérable. Il y a pas mal de sud-américains, africains, ou provenant des pays de l'Est. Ils ont tous fait des études universitaires et certains d'entre eux avaient de bons emplois, mais les situations politiques de certains pays ont fait que la meilleure solution étaient de partir pour un pays plus démocratique. Malheureusement, la reconnaissance des diplômes étrangers est un vrai problème. Si c'était vraiment pour protéger le public, je comprendrais, mais en fait ce sont les ordres professionnels qui ne veulent pas partager le gâteau. C'est juste inadmissible.

J'ai immigré par envie et non par obligation et ce qui n'ont pas le choix forcent mon admiration.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Notre 2e plus grosse inquiétude, c'est le système scolaire, et là tu ne me rassures pas... Je n'en peux plus d'entendre les gens dire "ça, c'est ce QUE je te parlais tantôt" et les "j'ai dit ça à la MADAME", etc. Je respecte les différences de vocabulaire, car le québécois est une langue à part entière, mais la grammaire est censée être la même. Donc je me dis qu'il doit y avoir un problème quelque part à l'école... Car ces "fautes" on les voit et on les lit PARTOUT !

:innocent:

Ça me surprend que tu parles de ça parce que des fautes, les Français en font tout autant que les Québécois... compte tenu de la relative médiocrité du système d'éducation en France où la France est en queue de peleton dans les classements de l'OCDE... derrière le Québec et le Canada,

Modifié par orangejuice
Posté(e)

Bonjour, pour commencer, je suis allemand, au Québec depuis 5 ans. Et ma femme est Québécoise.

Je comprends que certains se révoltent au point de vue prix vin et fromage. J'ai vécu 20 ans en France

et je pensais pareil, au début. Maintenant je sais que cela finance le service santé et autres services

sociaux qu'on paie cher ailleurs dans le monde. Donc, je vis avec.

Je comprends également les difficultés de trouver des amis ou mêmes des connaissances au Québec.

Et cela même avec une femme d'ici qui a, j'admets vécu 30 ans 'a l'étranger. Peut-être un peu moins

de difficultés parce que je suis allemand. On me dit assez souvent "ah, tu es allemand, c'est bien" et

j'ai du constater qu'on n'aime pas trop les Français. Maudits Français existe toujours! Les hivers ne me

faisaient pas peur au début mais maintenant, à l'age de la retraite, je les trouve un peu long.

En ayant vécu dans plusieurs pays dans ma vie, je trouve que le Québec ressemble à un pays très

social, dès fois peut-être trop, avec des prestations peu coutants ou gratuites, un grand atout pour

certains gens.

Des cercles fermés, c'est vrai. Nous avons invité plusieurs fois pour manger chez nous, les retours

d'invitations étaient plutôt maigres.

Dans la rue, les gens sont plutôt gentils et courtois, on sourit plutôt que dire Bonjour et on ne laisse

pas entrer quelqu'un les bras ouverts facilement. L'esprit méfiant, cité ailleurs?

Faut dire aussi, quand même, que ma femme Québécoise n'a jamais bien aimé les Français quand

nous vivions en France et ailleurs; trop "je sais tout" et "chez nous c'est mieux".

Comme le disent d'autres dans ce forum: Si l'on ne peut s'adapter vaut mieux rester chez soi.

Conclusion. Je pense donc, de rester ici; malgré tout.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Nous entendons régulièrement cette phrase sur le forum et on ne compte plus les fils de discussions qui parlent des raisons de rentrer en France ou plutôt de quitter le Québec.
Voici une liste non exhaustive de ces raisons : Le système de santé, la rudesse de l'hiver, le manque familial, le prix du vin, l'individualisme nord-américain, difficulté de se faire des amis, le manque du pays natal, etc.

:dry:

En tout cas, c'est certainement pas pour des raisons économiques que certains Français quittent le Québec et retournent en France...parce que au point de vue économique, la France s'en va dans le mur : chômage de masse en France, croissance économique médiocre de la France, marge bénéficiaire médiocre des entreprises françaises, déficit abyssal de la sécurité sociale en France... Etc.

Je pense que le manque de la famille est probablement la principale raison pour laquelle certains Français retournent en France...

Modifié par orangejuice
Posté(e)

Notre 2e plus grosse inquiétude, c'est le système scolaire, et là tu ne me rassures pas... Je n'en peux plus d'entendre les gens dire "ça, c'est ce QUE je te parlais tantôt" et les "j'ai dit ça à la MADAME", etc. Je respecte les différences de vocabulaire, car le québécois est une langue à part entière, mais la grammaire est censée être la même. Donc je me dis qu'il doit y avoir un problème quelque part à l'école... Car ces "fautes" on les voit et on les lit PARTOUT !

:innocent:

Ça me surprend que tu parles de ça parce que des fautes, les Français en font tout autant que les Québécois... compte tenu de la relative médiocrité du système d'éducation en France où la France est en queue de peleton dans les classements de l'OCDE... derrière le Québec et le Canada,

Je ne dis pas que le système éducatif est meilleur, je parle simplement de l'enseignement du français (je sais que la France a beaucoup de progrès à faire, notamment dans l'enseignement de l'anglais).

Il est vrai aussi que les fautes sont de plus en plus nombreuses chez les Français, mais je ne suis pas d'accord sur le fait qu'ils en font autant, ou alors on n'a pas vécu la même expérience. On dit qu'en France, les jeunes écrivent et parlent de plus en plus mal, et bien au Québec ce ne sont pas que les jeunes. Je suis désolée, mais je vois des fautes sur des affiches ou au JT, ou alors quand je vais voir mon banquier qui avec sa belle cravate me dit "Ça, c'est le type de compte que je vous ai parlé hier", j'ai vraiment l'impression que ce genre de faute est rentré dans l'usage commun hélas. J'ai dû me faire violence pour ne pas éclater de rire (ou pleurer) la dernière fois que j'ai entendu un ADULTE me parler d'une "madame" au lieu d'une "dame". Ok, la qualité de la langue se dégrade en France, mais je n'ai jamais entendu quelqu'un là-bas parler comme ça... Donc il y a bien un problème quelque part. Les écoles québécoises sont peut-être très bonnes, mais alors c'est peut-être le temps consacré aux cours de français qu'il faudrait revoir.

  • Habitués
Posté(e)

Et sinon ça te traverse pas l'esprit que les tournures de phrases à l'oral sont différentes parce que tu es au Québec et non en france ...

  • Habitués
Posté(e)

Moi cest le climat et le sytème de santé mais quand je suis venu ici c'était pour une période bien défini.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

mimssimo, tu es encore au Québec ?

Ton problème, c'est que ça fait des années que tu promets de quitter le Québec, que c'est toujours pour bientôt, mais tu le fais jamais.

Tantôt tu prétends vouloir retourner en France, tantôt tu prétends vouloir aller à Dubai, tantôt tu prétends vouloir aller au Canada anglais, tantôt tu prétends vouloir aller aux États-Unis etc. mais tu restes toujours au Québec... :whistlingb: Bref tu changes constamment d'histoires... bref tes fabulations, personne n'y crois. Tu as zéro crédibilité.

Déjà ca fais moins de 2 ans que je suis au Quebec, je vais quitte le Quebec.

sérieusement je me tape que tu crois ou non que je quitte le Quebec.

Par contre , tu passe plus de temps à lire les infos sur la France que le Quebec.

Envoyé par l'application mobile Forum IC

Posté(e) (modifié)

Bonsoir

Je suis au Québec depuis 2001, citoyen depuis 2005 et je ne reviendrai jamais en France, seulement pour visiter la famille.

Bonne soirée!

Richard

Modifié par richardjl41
  • Habitués
Posté(e)

J'ai quitté le Québec et trois éléments ont été décisifs dans ce choix :

Le 1er, je pensais à améliorer mon anglais, car je remarquais malgré tout le tintamarre de l'utilisation et du sauvegarde du français dans la province du Québec, les faits sont limpides: maitriser l'anglais fera franchir des obstacles dans plusieurs domaines (professionnel, académique, social,…) qui jusqu'à présent paraissaient infranchissables. D'ailleurs, de la bouche même de plusieurs employeurs québécois, sans l'anglais il n'est pas possible, pour les immigrants, de gravir les échelons.

Le 2ième élément: mon collègue de classe Rédouane, qui avouait avoir trouvé pénible de maitriser l'anglais en restant à Montréal, a eu la chance de trouver un travail dans une association francophone dans une province anglophone (Saskatchewan). Lors d'une de nos discussions lucides, un de ses constats m'interpella : ''nous trouvons insensé cette idée des immigrants, qui après avoir décidé de faire des milliers de kilomètres, de traverser des océans, sacrifiant tout un environnement dans leur pays natals, et surtout trouvant plein d'entraves dans leur premiers pas d'installation -notamment lors de leur premières années d'immigration- et qui refusent de faire quelques kilomètres de plus dans un milieu ou les témoignages des immigrants, ayant emboités le pas de changement de provinces, sont des plus rassurants''.

5 ans plus tard il a été le premier collègue qui a pu se permettre de s'acheter une maison. 2 ans passés il s'est marié au Maroc, il y a un an il a eu une adorable fille, et actuellement il a eu une bonne promotion dans son travail.

Le 3ième élément: les effets de l'affaire des accommodements raisonnables qui ont sévit au Québec: La hausse des remarques déplacées envers les immigrants, l'incompréhension des immigrants vis-à-vis des résidants de cette province, ainsi que les quelques animosités se dégageant de nos conversations et le fait de tomber dans l'amalgame général mettant ainsi tout membres d'un des groupes dans le même panier, etc… ont été des catalyseurs de ce choix.

J'ai passé 3 ans et demi à Montréal, puis je suis allé vivre 6 ans et demi dans la région de la capitale nationale (Ottawa-Gatineau), finalement, le destin a fait que j'ai opté pour une toute autre province.

Concernant les critères cités dans ce topic, je réponds comme suit:

  • la rudesse de l'hiver: je reprendrais ma phrase que je répète constamment pour résumer ma pensée : ''seuls les têtes et les poches quand elles sont vides qu'il fait froid, et la chaleur des droits Humains trouvés ici au canada, fait oublié la froideur du climat glacial''.
  • le manque familial: c'est un point à prendre en considération, mais nous savons tous que nous ne vivrons pas éternellement avec nos familles, en plus les moyens technologiques de communications, qui nous permettent de garder contact avec nos proches, apaisent (sensiblement) ce manque.
  • le prix du vin: Dieu merci je ne bois pas! voici un critère de moins :smile:
  • l'individualisme nord-américain: je dirais plutôt le ''pragmatisme'' nord-américain. Je m'y suis habitué et je me suis acclimaté à cette attitude. Au fond je dois avouer que je préfère milles fois ce coté froid mais sincère que chaleureux mais hypocrite.
  • difficulté de se faire des amis: j'ai réussi à créer un lien amical solide avec un canadien et sa famille, sinon j'ai appris à différencier entre amis, connaissances, collègues, camarades, et contacts. D'ailleurs je suis heureux de pouvoir avoir des amis-compatriotes à travers tout le canada en plus des tas de connaissances dans différents pays du monde.
  • le manque du pays natal:mon pays est ancré dans mon cœur à jamais, je le porte là ou je vais et à moult occasion je le représente fièrement. Je n'ai donc pas eu besoin de retourner le voir. Il est perpétuellement avec moi.
  • Le système de santé: j'ai laissé ce point en dernier car il y à tant à dire:

Je reprendrais ce que les statistiques Québécoises elles-mêmes disent sur la situation du système de santé Québécois: les analystes rapportent que les augmentations de rémunération consenties aux 18000 omnipraticiens et spécialistes ont absorbés 75% de la hausse du budget de la santé en 2013. Leur productivité, elle, décline: Le nombre de médecin a augmenté (+11%; 1828 de plus) ils rendent moins de services (-8% par généraliste, -10% par spécialiste), à un coût élevé (coût unitaire par service +38% généraliste. +39% par spécialiste). D'autres parts, plus de la moitié des médecins de première ligne disent que la qualité des soins s'est détériorée depuis trois ans, selon un rapport du Commissaire à la santé et au bien-être publié en 2013.

Ces chiffres parlent et à eux seuls laisse profondément réfléchir.

Je reviens sur un des éléments que j'ai lu dans les réponses:

Certes que personne ne peut prévoir le futur, et il est vrai que la meilleure préparation du monde ne remplacera jamais le vécu et le ressenti sur place, mais cela aussi devrait être préparé: On se prépare aussi aux surprises et aux aléas.

Pour mieux expliquer mon point de vue on devrait être prêt à se tromper (disons même à être dans son tort), et surtout prêt à se dire:

'' et dans l'éventualité ou ce plan ne marche pas, je ferais ceci …'' ou

'' si jamais je ne trouve point de solutions à ce problème, j'enchaine avec cela…''ou

'' si je me trouve face à une situation de discrimination raciale et quand jette mon CV à la poubelle, j'opterais pour la solution suivante''….

Voici comment on remplace le vécu et le ressenti et voici comment en surmonte les imprévus; c'est aussi la réponse à la question :

''…mais alors y-a-t-il critères qui permettraient de prévoir la réussite ou l'épanouissement d'un individu ou d'une famille ou qui permettrait de se prémunir contre une situation d'échec ?...''

Un tout dernier point que j'aimerais aborder: le fait de retourner dans son pays d'origine.

Vouloir retourner au pays natal n'est pas méchant en sois, mais es ce vraiment le tout premier reflexe qui devrait nous venir à l'esprit une fois qu'on sent qu'on voudrait quitter son pays d'adoption ? ou lorsqu'on ne sent plus à l'aise dans son pays d'adoption?

Je ne sais pas (peut-être cela est personnel et me touche moi-même) mais je préfère milles fois tenter de changer de villes, de provinces, de pays… bien avant de penser à retourner au pays natal.

Merci de m'avoir lu.

  • Habitués
Posté(e)

Là encore le discours sera différent entre celui qui vient d'un pays démocratique, où le citoyen a la liberté de circuler, ou ses droits son respectés et celui qui quitte son pays pour causes de liberté bafouée, de politique corrompue, etc.

Le premier a le choix de retourner et de retrouver sa place dans sa société, le second ne retrouvera sa place qu'auprès de ses proches.

Posté(e)

Je me rappelle de l'histoire maintenant; ne jamais ouvrir la boite de Pandore...LOL...désolée elle etait facile.

Bon pour vous répondre et clore cette discussion.

-Je suis ravie que vous viviez dans le pays qui vous convient le plus et les gouts et les couleurs...vous connaissez la suite

- Qui a dit que j'avais été expulsée du Canada!?! Je suis Canadien et Française...mais visiblement plus Canadienne maintenant;

- Je suis rentrée pour raison familliale et en faite pas mécontente à l'idée de faire découvrir à mes fils le pays ou je suis née

- L'expérience est plutot mauvaise...j'en suis la 1ère désolée et deçue

- J'attends le visa de mon conjoint que je parraine , je prends mes fils, le premier avion et je vous promets de ne revenir que pour de courtes vacances...

En attendant je souhaite à tous ceux qui veulent tenter l'expérience de l'expatriation de le faire et de ne pas avoir peur et je me répéte mais Quebec n'est pas le Canada, il y a d'autres province et chacune à son rythme et ses atouts alors Bonne Chance!

Posté(e)

Personne ne peut prédire de ce qu'il se passera, avec des "Si" on fait tout un monde... chacun son histoire, mais quand on reste ici depuis plus de 10 ans et qu'on pense à retourner en France pour X ou Y raison je n'appelle pas ça un échec c'est juste une envie (ou un besoin) de faire autre chose de sa vie et de faire de nouvelles expériences.

Parce que retourner en France après 10 ans c'est refaire une nouvelle immigration dans ce pays qui n'est plus du tout le même sous tous les points de vue et qui ne nous attend pas vraiment surtout qu'en tant que Français de retour au pays on n'a droit à rien comme aide de soutien contrairement aux immigrants.

Je pourrai aller dans un autre pays et on ne me dirait pas que mon immigration est un "échec" mais que je suis une éternelle "aventurière" mais si je dis que je retourne en France on me taxe d'avoir "échoué" mon immigration!! NON, l'échec serai vrai si j'étais repartie au bout d'un ou 2 ans sans avoir voulu persévérer. Je suis partie pour 2 ans au Québec en 2004 en me disant que lorsque j'allais me surprendre à penser "J'ai fais le tour de ce que j'avais à faire ici" cela voulait dire qu'il fallait que je parte d'ici.. week-end de l'Action de Grâce 2014, je me réveille avec cette pensée...c'est l'Heure!! sérénité!.

finalement après avoir visité ce beau pays de long, en large et en travers (bien plus que 90% des Québécois eux-mêmes qui ne connaissent pas la richesse de leur Terre), un peu forcée biensûr par une maladie diagnostiquée ici il y a qques mois je me dis qu'il est temps d'aller faire un autre bout de chemin sur la Terre qui m'a vue naître, qui m'est maintenant presque inconnue (je n'y suis presque pas retournée), la France et la redécouvrir pour qui sait aller ailleurs un jour.

Chacun doit faire ses propres expériences et ne pas décourager les gens qui doutent de leurs choix de venir ici ou non, c'est pas parce que certains ne l'ont pas bien vécu que les autres ne l'aimeront pas. C'est une très belle expérience de vie qui nous ouvre l'esprit sur d'autres cultures et qui nous fait aussi comprendre la notre avec nos bons et mauvais côtés (et les Français en ont tellement qu'il faut partir pour se rendre compte de ce que l'on fait et mettre un peu d'eau dans son vin)...

Bonne immigration à tous, faites-le, comme disait ma prof de français au lycée: mieux vaut avoir des remords que des regrets!

Et vive le Québec!!

  • Habitués
Posté(e)

Personne ne peut prédire de ce qu'il se passera, avec des "Si" on fait tout un monde... chacun son histoire, mais quand on reste ici depuis plus de 10 ans et qu'on pense à retourner en France pour X ou Y raison je n'appelle pas ça un échec c'est juste une envie (ou un besoin) de faire autre chose de sa vie et de faire de nouvelles expériences.

Parce que retourner en France après 10 ans c'est refaire une nouvelle immigration dans ce pays qui n'est plus du tout le même sous tous les points de vue et qui ne nous attend pas vraiment surtout qu'en tant que Français de retour au pays on n'a droit à rien comme aide de soutien contrairement aux immigrants.

Je pourrai aller dans un autre pays et on ne me dirait pas que mon immigration est un "échec" mais que je suis une éternelle "aventurière" mais si je dis que je retourne en France on me taxe d'avoir "échoué" mon immigration!! NON, l'échec serai vrai si j'étais repartie au bout d'un ou 2 ans sans avoir voulu persévérer. Je suis partie pour 2 ans au Québec en 2004 en me disant que lorsque j'allais me surprendre à penser "J'ai fais le tour de ce que j'avais à faire ici" cela voulait dire qu'il fallait que je parte d'ici.. week-end de l'Action de Grâce 2014, je me réveille avec cette pensée...c'est l'Heure!! sérénité!.

finalement après avoir visité ce beau pays de long, en large et en travers (bien plus que 90% des Québécois eux-mêmes qui ne connaissent pas la richesse de leur Terre), un peu forcée biensûr par une maladie diagnostiquée ici il y a qques mois je me dis qu'il est temps d'aller faire un autre bout de chemin sur la Terre qui m'a vue naître, qui m'est maintenant presque inconnue (je n'y suis presque pas retournée), la France et la redécouvrir pour qui sait aller ailleurs un jour.

Chacun doit faire ses propres expériences et ne pas décourager les gens qui doutent de leurs choix de venir ici ou non, c'est pas parce que certains ne l'ont pas bien vécu que les autres ne l'aimeront pas. C'est une très belle expérience de vie qui nous ouvre l'esprit sur d'autres cultures et qui nous fait aussi comprendre la notre avec nos bons et mauvais côtés (et les Français en ont tellement qu'il faut partir pour se rendre compte de ce que l'on fait et mettre un peu d'eau dans son vin)...

Bonne immigration à tous, faites-le, comme disait ma prof de français au lycée: mieux vaut avoir des remords que des regrets!

Et vive le Québec!!

Oh tu sais, personne n'a vraiment dit que le retour dans son pays signifiait un échec... même dans le cas où tu reviens car tu n'as pas pu t'adapter au pays d'accueil, c'est toujours bon comme expérience pour en apprendre sur soi-même et un minimum sur une autre société ;) J'ai 3 x plus de considération pour une telle personne qu'une autre qui gueule sur sa propre société, sort à peine de chez elle et qui dit que tout est meilleur ailleurs.

Posté(e)

Et sinon ça te traverse pas l'esprit que les tournures de phrases à l'oral sont différentes parce que tu es au Québec et non en france ...

Si si, merci, je réfléchis parfois, donc il y a des choses qui me "traversent l'esprit" (sauf le fait de parler avec condescendance aux autres)

Pour info, je suis traductrice et TOUTES les agences de traduction pour lesquelles je travaille font la distinction entre traduire un texte en français et traduire un texte en "français canadien". C'est parce que, en effet, il y a de nombreuses différences de vocabulaire, de tournure de phrases, etc...

Là où tu m'agresses inutilement, c'est que moi je ne parlais PAS des tournures de phrase. Lorsqu'on me demande de traduire un texte en français québécois, mon travail serait carrément rejeté si j'écrivais "que" à la place de "dont" ou si je faisais le genre de fautes que je lis et que j'entends régulièrement. Tout ça pour dire que la grammaire et la conjugaison sont officiellement LES MÊMES qu'en France, je suis bien placée pour le savoir. Simplement je constatais qu'au quotidien, elle est loin d'être respectée et que ça n'a pas l'air de choquer les gens.

Donc merci, je vis ici depuis suffisamment longtemps pour savoir que la langue québécoise a ses propres expressions et vocabulaires. Relis mieux mes messages précédents et tu verras que ce n'était pas ce dont je parlais.

  • Habitués
Posté(e)

Ici, il s'est fait embauché en tant que cuistot, puis dans une boîte privée d'informatique, puis dans le service informatique d'un grand ministère québécois ! C'est juste impensable en France !!

Je suis extrêmement étonnée. Je travaille au Ministère et aucun employé n'a pu se faire embaucher sans pouvoir fournir un diplôme ou une équivalence de diplôme associé au travail proposé. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est un milieu syndiqué et que cela créerait automatiquement des griefs de la part des autres employés.

Posté(e)

Ici, il s'est fait embauché en tant que cuistot, puis dans une boîte privée d'informatique, puis dans le service informatique d'un grand ministère québécois ! C'est juste impensable en France !!

Je suis extrêmement étonnée. Je travaille au Ministère et aucun employé n'a pu se faire embaucher sans pouvoir fournir un diplôme ou une équivalence de diplôme associé au travail proposé. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est un milieu syndiqué et que cela créerait automatiquement des griefs de la part des autres employés.

Il a pu obtenir une équivalence de diplôme, mais ce n'était qu'un "petit" diplôme passé dans un centre de formation régional (j'ai oublié le nom exact, en tout cas quelque chose qui n'aurait pas été suffisant en France)

  • Habitués
Posté(e)

Ici, il s'est fait embauché en tant que cuistot, puis dans une boîte privée d'informatique, puis dans le service informatique d'un grand ministère québécois ! C'est juste impensable en France !!

Je suis extrêmement étonnée. Je travaille au Ministère et aucun employé n'a pu se faire embaucher sans pouvoir fournir un diplôme ou une équivalence de diplôme associé au travail proposé. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est un milieu syndiqué et que cela créerait automatiquement des griefs de la part des autres employés.

Il a pu obtenir une équivalence de diplôme, mais ce n'était qu'un "petit" diplôme passé dans un centre de formation régional (j'ai oublié le nom exact, en tout cas quelque chose qui n'aurait pas été suffisant en France)

Parfait. C'était juste pour rétablir la réalité. En fait petit ou pas, votre mari a bien un diplôme dont il a pu obtenir l'équivalence et l'expérience professionnelle associée.

De même pour votre travail de traductrice.

Pour info, je suis traductrice et TOUTES les agences de traduction pour lesquelles je travaille font la distinction entre traduire un texte en français et traduire un texte en "français canadien". C'est parce que, en effet, il y a de nombreuses différences de vocabulaire, de tournure de phrases, etc...

Je ne sais pas et n'ai pas à savoir pour quelles "agences" vous travaillez, mais ma meilleure amie qui est également traductrice et qui travaille uniquement pour le gouvernement du Québec ne base son travail que d'après les règles de l'Office québécois de la langue française, et elle n'a pas à faire de différences dans ses traductions.

Vous êtes un exemple particulier comme tant d'autres immigrés. Votre témoignage est tout à fait respectable, mais il ne doit en aucun cas être pris comme une généralité.

Je suis adjointe administrative d'un directeur et c'est moi qui révise tous les textes, appels d'offres, propositions de soumissions, offres de service de mon équipe, et je vous promets que pas un seul document ne sort de chez nous dans un français approximatif.

Et effectivement, malgré le fait que j'apprécie et que je reconnaisse la maîtrise de la rédaction de mes professionnels, ils ont souvent un langage parlé extrêmement différent de leurs textes écrits.

  • Habitués
Posté(e)

Bonsoir

Je suis au Québec depuis 2001, citoyen depuis 2005 et je ne reviendrai jamais en France, seulement pour visiter la famille.

Bonne soirée!

Richard

Court clair et précis hhh bravo

  • Habitués
Posté(e)

J'ai quitté le Québec et trois éléments ont été décisifs dans ce choix :

........

  • Le système de santé: j'ai laissé ce point en dernier car il y à tant à dire:

Je reprendrais ce que les statistiques Québécoises elles-mêmes disent sur la situation du système de santé Québécois: les analystes rapportent que les augmentations de rémunération consenties aux 18000 omnipraticiens et spécialistes ont absorbés 75% de la hausse du budget de la santé en 2013. Leur productivité, elle, décline: Le nombre de médecin a augmenté (+11%; 1828 de plus) ils rendent moins de services (-8% par généraliste, -10% par spécialiste), à un coût élevé (coût unitaire par service +38% généraliste. +39% par spécialiste). D'autres parts, plus de la moitié des médecins de première ligne disent que la qualité des soins s'est détériorée depuis trois ans, selon un rapport du Commissaire à la santé et au bien-être publié en 2013.

Ces chiffres parlent et à eux seuls laisse profondément réfléchir.

......

Merci de m'avoir lu.

Bravo vous avez analysé la problématique avec brio j'en reste bouche bée. Il ne manque plus que la structuration mais bon à chacun de la faire selon sa compréhension :db:

Si j'avais à faire une conclusion de ce que vous avez écris c'est qu'il VAUT MIEUX quitter le Quebec mais pas forcément le Canada. J'ai une parente qui vivait en Alberta depuis plusieurs années qui ne se plaignait pas mais ça fait une année elle et sa famille ont déménagé au Quebec à priori, c'est mieux payé ! Je n'ai pas encore demandé leur avis pensant qu'ils n'ont pas pu encore s'en faire pour le moment, mais je constate déja que dans le couple il n'y a que l'homme qui travaille et la femme au chomage !... bref

Par contre, bien que vous ayez cité et bien répondu aux facteurs qui pourraient motiver un immigrant à quitter le Quebec nous somme restés sur notre faim (pour ne pas dire que ça use nos neurones hhh) quand au plus important pour tout être humain : Le système de santé ! vous nous avez balancé des chiffres que même si on savait les lire ça ne donnerait pas une appréciation humaine et concrète ! Dites-le nous franchement ! Risque-t-on de mourir à cause d'une erreur médicale ou d'une attente prolongée d'être soignés au Quebec (ou au Canada) ? Parce que j'avoue que ça pourrait être très déterminant et décisif comme facteur !

Encore merci c'était un plaisir de vous lire (sauf le passage agressant des tendances et régressions :blink2: )

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