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Le choc culturel inversé : le tabou des expatriés français


Cherrybee

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En 2009, le nombre d’expatriés français s’élevait à environ deux millions, dont 1. 4 millions officiellement recensés (source: L’Express). Un tiers d’entre eux vivent en Europe (Suisse, Royaume Unis et Belgique forment le trio de tête des destinations européennes privilégiées par les Français), un quart en Asie/Océanie et près de 20% ont choisi l’Amérique du Nord. Les expatriés Français sont surtout des seniors, entre 40 et 60 ans (40% des expatriés français dans le monde), et aussi de plus en plus des retraités (60 ans et plus) qui représentent 21% du total des expatriés en 2013. Les jeunes adultes (entre 24 et 35 ans) représentent environ un cinquième du total des expatriés originaires de France, soit 20%.
Les hommes représentent 70% des expatriés et sont donc largement surreprésentés. La durée moyenne de l’expatriation varie selon les situations professionnelles et le revenu (avec un bon emploi stable, les expatriés sont naturellement plus enclins à prolonger leur séjour), mais chez la majorité des salariés elle dépasse les dix ans. Cette durée tend à s’allonger depuis 2003. De plus en plus d’expatriés prolongent leur séjour à l’étranger, voire abandonnent toute idée de retour, surtout lorsqu’ils ont un emploi stable. Naturellement, beaucoup de facteurs influent sur la décision de rester ou de rentrer, familiaux, culturels ou financiers. La très grande majorité des expatriés sont partis directement de France et sont plus à même d’y retourner directement, s’ils décident de bouger, plutôt que d’aller s’installer dans un troisième pays.
Ainsi, même si beaucoup ne rentrent pas (les plus âgés, et surtout ceux qui ont fait le choix d’avoir et d’élever leurs enfants dans leur pays d’adoption), la majorité des jeunes adultes expatriés eux, reviennent après une expérience de un à cinq ans, même si cette tendance tend à changer depuis 2005.
Alors que 76% des expatriés sont en couple en 2013 (mariés ou non), il semble que l’expatriation soit aussi une phase de test pour les plus jeunes: on observe, on évalue, on compare, on pèse le pour et le contre de fonder une famille à l’étranger.
Au vu des chiffres récents (2013), la tendance est au retour en France pour la plupart des jeunes couples, soit avant la naissance du premier enfant, soit peu après, et ce malgré des taux de chômage élevés chez les 24-35 ans en France.
Il y a là une contradiction vraiment intéressante qui échappe à la plupart des discours médiatiques sur l’expatriation: oui l’envie de quitter la France reste la première source de motivation des expatriés, surtout jeunes, mais malgré des situations professionnelles plutôt bonnes (7 expatriés sur 10 sont cadres), les jeunes reviennent en France où les conditions économiques ne leurs sont pas toujours favorables. Pourquoi ne jamais valoriser ce point quand on parle de l’émigration des jeunes et de la fuite des cerveaux français? Plusieurs tabous entourent la question de l’expatriation, et ils pèsent vraiment très lourds pour ceux qui ont déjà quitté la France et se demandent s’ils vont revenir. Pourquoi tant de non-dit autour de l’expatriation? Quelques raisons simples:
Disons le, l’émigration est la bête noire des gouvernements. Même si l’expatriation n’est techniquement pas tout à fait la même chose (on part pour les besoins du travail), il s’agit bien d’un flux de population qui quitte délibérément le pays pour acquérir une double, voire une triple allégeance (double nationalité). Ce sont des impôts en moins. Les gouvernements ne sont jamais enclins à trop aborder le sujet, surtout quand on fait valoir que le premier motif de départ est la fuite de la mentalité nationale, notamment en matière d’entreprise individuelle (le nombre d’expatriés français devenus entrepreneurs a doublé en dix ans).
En France, être un expatrié est mal vu. Partir, c’est un peu abandonner le navire. La République martèle le sempiternel “égalité, liberté, fraternité”, mais ne s’émeut pas des citoyens qui la quitte faute d’y trouver une place, une écoute, une légitimité. Il ne faut pas s’attendre à être accueilli en héro quand on revient, au contraire. Aucune structure n’existe vraiment en dehors des grandes écoles qui ont un réseau bien construit pour envoyer leurs étudiants à l’étranger pendant le cursus. Vous êtes partis par vous-même, vous reviendrez par vous-même. Autant dire que sans de solides économies, une promesse d’embauche en France et le soutien de la famille au retour, c’est une mauvaise idée de rentrer. C’est d’ailleurs pour cette raison que de moins en moins le font.
L’expérience professionnelle à l’étranger n’est pas reconnue par la plupart des employeurs français. Vous êtiez chef d’équipe dans une ONG internationale? Chef de projet avec de grosses responsabilités? Vous avez travaillé en anglais, en mandarin, en japonais pendant dix ans? Malheureusement, ça ne pèsera pas très lourd dans la balance. Certains secteurs comme l’ingénierie, la médecine ou le journalisme valorisent davantage les expériences qu’un futur employé a pu faire à l’étranger, mais dans la plupart des secteurs les employeurs ne vous feront pas confiance. Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:
“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”
Pour certains, partis avec un désir de découverte, de progrès et d’ouverture au monde, le retour en France est aussi très dur psychologiquement. Le choc culturel inversé est un phénomène réel qui touche à différents degrés tous ceux qui ont fait l’expérience de l’expatriation, même courte. Quand on s’intègre dans un nouveau pays, quand on apprend une nouvelle langue, de nouvelles pratiques culturelles, on se bouscule soi-même dans ses convictions. Souvent difficile, la réussite d’une intégration à l’étranger est aussi une grande source de fierté, un accomplissement personnel très valorisant dont on se sent pleinement acteur. Ainsi, revenir au pays peut parfois constituer une plus grande épreuve que de le quitter. C’est la fin d’une aventure, d’une période de découverte permanente, le retour à des conventions inébranlables que rien ne saurait bousculer, encore moins les récits de ceux qui reviennent. On se sent redevenir impuissant, parfois “noyé dans la masse”, et surtout on réalise que les choses n’ont pas changé en notre absence. En revanche, le regard porté sur le pays, lui, a changé. Difficile désormais de jouer le jeu de la normalité sans broncher et de ne laisser filtrer de son pays que le positif quand on a de quoi le comparer.
L’une des plus grandes difficulté de l’expatrié qui revient est l’isolement. Déjà déconcerté par le retour dans un environnement différent de son quotidien depuis plusieurs années, l’expatrié doit affronter le fait qu’il s’agit de son propre pays (réaliser qu’on ne se sent pas “chez soi” dans son propre pays peut être un traumatisme difficile à surmonter, surtout quand on a idéalisé ce retour au pays depuis plusieurs années). Pour cela, l’expatrié qui revient doit gérer sa perte de repères, la masquer devant ceux qui sont restés au pays tout ce temps et qui auront de la difficulté à saisir le sentiment de déracinement, voire carrément de choc culturel. En plus de la fatigue “sociale” qui peut être engendrée, du stress lié à la tonne de formalités qu’il faut effectuer (personne ne fera d’effort pour comprendre vos fiches de paye en anglais ou vos déclarations d’impôt québécoises) il faut gérer le stress lié à la difficulté de se réinsérer professionnellement et lutter contre l’envie irrépressible de repartir sur le champ retrouver sa “vraie vie” que l’on sait ailleurs.
Bien sûr les choses ne sont pas toujours traumatiques et beaucoup d’expatriés sont heureux de retrouver un confort culturel, des habitudes de vie et leurs proches. Vivre à l’étranger est aussi difficile, on a aussi là bas des périodes de solitude et d’isolement pendant lesquelles on se dit que vivre “chez soi” serait plus aisé.
L’expatriation reste une expérience vraiment positive pour plus de 85% des expatriés. Beaucoup en feront un mode de vie, alternant retours “vacances” en France et départ pour de nouvelles aventures professionnelles à l’étranger. Le choc culturel est un phénomène addictif: quand on a réussi à en surmonter un, il est courant de vouloir aller plus loin chercher de nouveaux dépaysements, de nouveaux défis personnels et humains. En revanche, le choc culturel inversé lui, n’est pas agréable. Il est éprouvant, effrayant, fatiguant moralement et intellectuellement.
La plupart des expatriés qui sont revenus parlent de délais d’un à deux ans pour retrouver leurs marques et réfléchir à leur reconversion qui sera bien souvent nécessaire. Faire le choix de “rentrer chez soi” tout en sachant que le monde est vaste et qu’il a beaucoup à offrir est un acte mature, courageux mais aussi frustrant et difficile. La solution passe par beaucoup de patience, un maximum d’activités positives et agréables (qui n’a pas manqué de bon pain ou de bonnes rillettes à l’étranger?) et surtout, la volonté de ne jamais dévaloriser ce qu’on a vécu. Une expérience non reconnue par les autres n’en reste pas moins une victoire personnelle et un accomplissement de taille.
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Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:

“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”

Je suis a 100% d accord avec ce passage (expérience propre et de plusieures connaissances)

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  • Habitués

Le soulagement quand j'ai eu mon acceptation à la fac à Montréal... L'alternative était de rentrer en France, et ça me terrorisait d'avance. Le Canada n'aurait pas été mon premier choix si j'avais été plus fortunée, mais au moins l'idée de découvrir un nouveau pays, un nouveau continent et de nouvelles vies est super motivant. J'aurais tout fait pour repartir ailleurs si ça n'avait pas marché... Le Canada sera mon septième pays et je ne conçois juste pas de rester dans un seul endroit, quel qu'il soit, sur le long terme, quand il y a tellement de pays et de cultures à aller explorer sur cette planète!!

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Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:

“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”

Je suis a 100% d accord avec ce passage (expérience propre et de plusieures connaissances)

Ce n'est pas spécifique à la France. Les gens qui ont fait un long séjour à l'étranger vivent très fréquemment ce "choc culturel inversé". Au sein des organisations (humanitaires, de coopération internationale, etc) qui envoient des coopérants volontaires à l'étranger, c'est assez connu pour qu'on y offre des séances de formation/préparation au retour.

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  • Habitués

Effectivement France ou pas France ça peut être pareil. Moins le pays est ouvert et plus grand est le chos ;)

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Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:

“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”

Je suis a 100% d accord avec ce passage (expérience propre et de plusieures connaissances)

Les expatriés ont peut-être un égo surdimensionné ??

Moi, c'est comme ça que je comprends les choses parce que, après être rentrée récemment en France et avoir discuté avec mes anciens collègues de travail, c'est comme si je les avais quittés la veille. Drôle, non ? Mais j'ai sans doute beaucoup de chance d'avoir des collègues "ouverts". Il y en a si peu !! :smile:

Ou alors, deuxième solution, c'est peut-être parce que je ne me suis pas laissée bourrer le crâne par la propagande nord américaine et son vocabulaire du "management" qu'elle tente d'importer partout dans le monde, y compris dans le secteur public et donc je parle toujours le même langage qu'eux.

Modifié par Invité
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Le soulagement quand j'ai eu mon acceptation à la fac à Montréal... L'alternative était de rentrer en France, et ça me terrorisait d'avance. Le Canada n'aurait pas été mon premier choix si j'avais été plus fortunée, mais au moins l'idée de découvrir un nouveau pays, un nouveau continent et de nouvelles vies est super motivant. J'aurais tout fait pour repartir ailleurs si ça n'avait pas marché... Le Canada sera mon septième pays et je ne conçois juste pas de rester dans un seul endroit, quel qu'il soit, sur le long terme, quand il y a tellement de pays et de cultures à aller explorer sur cette planète!!

Si je comprends bien tu viens étudier ? Tu voyages seule ?

Moi aussi j'avais ce beau discours, citoyen du monde et blabla. Bah avec une famille à charge t'es tout de suite plus stable ...

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  • Habitués

Oui, je viens étudier. Seule. Fonder une famille ça ne m'intéresse absolument pas! Donc aucun souci de ce côté-là! Et puis bon je ne vois pas en quoi ça empêche de bouger. Première expatriation à 5 ans, j'ai fréquenté 7 établissements scolaires de la maternelle au bac, étudié dans des endroits différents, etc. Aucun problème, bien au contraire!

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  • Habitués

Clairement...

Tu as habiter dans 7 pays grâce à tes parents , et tu viens nous dire que tu choisis le Canada par manque d argent...

Envoyé par l'application mobile Forum IC

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  • Habitués

Oui et mes parents ils ne suivaient personne, ils n'étaient ni super assurés ni munis de parachutes dorés ni issus de milieux qui y étaient favorables mais ils l'ont fait, et j'ai connu des enfants français qui n'ont jamais vécu en France avant d'aller y commencer leurs études, et ces enfants-là n'étaient de loin pas tous des enfants de diplomates favorisés.

Je ne vois pas en quoi c'est faire enfant gâté que de dire que quelque chose est possible. Ca fait un peu jaloux de dire cela ;-)

Je crois que vous vous faites BEAUCOUP d'illusions sur ce que c'est que de vivre en nomades!!!!

Modifié par Orenda
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Moi, je trouve ça très bien d'être capable de faire des choix comme tu le fais maintenant.

Profite, profite de ta liberté.

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  • Habitués

Oui et mes parents ils ne suivaient personne, ils n'étaient ni super assurés ni munis de parachutes dorés ni issus de milieux qui y étaient favorables mais ils l'ont fait, et j'ai connu des enfants français qui n'ont jamais vécu en France avant d'aller y commencer leurs études, et ces enfants-là n'étaient de loin pas tous des enfants de diplomates favorisés.

Je ne vois pas en quoi c'est faire enfant gâté que de dire que quelque chose est possible. Ca fait un peu jaloux de dire cela ;-)

Je crois que vous vous faites BEAUCOUP d'illusions sur ce que c'est que de vivre en nomades!!!!

Figure toi que j'ai moi même "trimbalé" ma petite famille sur 3 continents et plusieurs pays. Donc bon je pense que les illusions c'est plus toi qui te les fais en voyant ces expériences à travers tes yeux d'enfant ou de jeune adulte... Mais je te souhaite de continuer à voyager si c'est ce qui t'anime

(Remarque que je n'ai pas parlé une seule fois de moyens financiers, je ne sais pas pourquoi tu es partie là-dessus.)

Bref... Je voulais juste dire que le discours Citoyen du Monde, c'est beau, c'est frais mais c'est quand même plus facile de l'avoir sur le long terme quand on ne veut pas fonder de famille :)

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Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:

“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”

Je suis a 100% d accord avec ce passage (expérience propre et de plusieures connaissances)

Les expatriés ont peut-être un égo surdimensionné ??

Moi, c'est comme ça que je comprends les choses parce que, après être rentrée récemment en France et avoir discuté avec mes anciens collègues de travail, c'est comme si je les avais quittés la veille. Drôle, non ? Mais j'ai sans doute beaucoup de chance d'avoir des collègues "ouverts". Il y en a si peu !! :smile:

Ou alors, deuxième solution, c'est peut-être parce que je ne me suis pas laissée bourrer le crâne par la propagande nord américaine et son vocabulaire du "management" qu'elle tente d'importer partout dans le monde, y compris dans le secteur public et donc je parle toujours le même langage qu'eux.

Je te comprends totalement. Tu as tout a fait raison de vouloir te rassurer pour ton retour en France le pays ou tout va bien, qui n a aucun probleme de deficit ni en sante ni pour les retraites. Je pense reellement que tu sera mieux dans un pays ou tout ce qui vient des mechants ricains est mauvais et ou le mot liberal est synonyme de diable. Tu pourras frequemment manifester et faire le greve. En attendant, meme dans ce pays du bonheur et de prosperite, le gens ont de plus en plus de mal a joindre les deux bouts et de vivre correctement.

Pour revenir au sujet, si au lieu de se fier aux deux ou trois personnes que tu connais et qui sont revenues de l etranger (ce qui te conforte aussi dans ton propre retour) tu regardais un peu les statistique ou sondages de personnes revenues d'expat, tu verrais le nombre de personnes qui se rejoignent sur ce fait.

Sur ce, je te souhaite que du bonheur en France.

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C'est marrant que, dès que vous n'avez plus d'arguments à avancer sur ce forum, vous vous attaquez directement aux personnes en extrapolant leurs motivations et en interprétant à votre façon leurs propos !!

Je n'ai pas besoin de me rassurer au sujet de mon retour en France en dénigrant le Québec. J'ai pris la décision de rentrer et je sais pourquoi, ça me suffit.

Toi, par contre, tu essaies de te rassurer en dénigrant sans arrêt le pays que tu as quitté.

Modifié par Invité
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  • Habitués

Le Petit Journal résume bien la difficulté de retomber dans un cadre étriqué où votre expérience exaltante sera réduite, voire totalement reniée:

“Les expatriés sont en effet souvent déçus par le peu d’intérêt accordé à leur expérience acquise à l’étranger. “La difficulté au retour en France, c’est de s’entourer de salariés qui n’ont jamais bougé de leur m² professionnel, explique Myriana, et ce manque d’ouverture à l’autre peut, il est vrai, être un frein à de nouvelles idées, nouvelles suggestions, ou certaines réflexions quant à un éventuel changement de management interne ou de méthode d’organisation RH interne.” Les expatriés voient la richesse de leur expérience peu reconnue et les connaissances acquises sur le terrain absolument pas exploitées, d’où de nombreuses frustrations [...]. La concurrence avec ceux qui sont restés en France est vive. Selon les disponibilités, les anciens expatriés se retrouvent parfois avec des postes moins intéressants qu’auparavant”

Je suis a 100% d accord avec ce passage (expérience propre et de plusieures connaissances)

... bourrer le crâne par la propagande nord américaine et son vocabulaire du "management" qu'elle tente d'importer partout dans le monde, ...

Je n'ai pas besoin de me rassurer au sujet de mon retour en France en dénigrant le Québec.

:biggrin2:

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Revenons sur la définition du verbe dénigrer qui est de s'efforcer de noircir, de faire mépriser quelque chose ou quelqu'un en niant ou attaquant ses qualités.

Je ne cherche pas à noircir le tableau, j'appelle les choses par leur nom, j'espère que tu saisis la nuance.

Je pourrais te faire une liste longue comme le bras de termes utilisés par la propagande capitaliste (oh le vilain mot !) qui ne permettent plus de penser la réalité telle qu'elle est, mais uniquement de nous y adapter en l'approuvant à l'infini.

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  • Habitués

Je ne pense pas que l'on soit d'accord un jour car ayant un peu côtoyé la gauche socialo- gauchiste j'en suis vacciné pour la vie.

Bon retour en France.

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Non, mais c'est pas grave, c'est même mieux de ne pas être d'accord parce que c'est ça qui permet d'affûter ses arguments !!

Ceci dit, à vrai dire, moi aussi, cette gauche socialo-gauchiste, j'en suis vaccinée à vie ! Tu vois, sur ce coup là, on est enfin d'accord !! :wink:

Modifié par Invité
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  • Habitués

En tant que Français, moi je sais que par principe je ne dénigrerai jamais un pays dans lequel je pars vivre (ça a été le cas en Australie pendant 2 ans) et là je suis à Taiwan mais seulement pour 2 mois avant de partir au Canada.

En Australie je trouvais ça fatiguant les critiques sur les Australiens de la part souvent de Français qui n'était pas irréprochables (vol dans les grandes surfaces).

Moi je pense que chaque pays a ses mauvais côtés, on en trouvera toujours (par exemple en Australie les employeurs sont beaucoup moins fiables qu'en France) mais je sais que je fermerai toujours ma gueule par principe parce que je ne suis pas chez moi (je considère ça comme une chance de pouvoir partir au Canada pour 1 an vu les soucis d'emplois en France).

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