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Publié le 28 mai 2014 à 05h00 | Mis à jour le 28 mai 2014 à 05h00

Recrutement de la main-d'oeuvre: Québec s'invite à Paris et à Bruxelles
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Francis Roy, directeur des ventes et du marketing de l'entreprises Les Produits métalliques Roy

LE SOLEIL, YAN DOUBLET

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GILBERT LEDUC
Le Soleil

(Québec) À défaut de trouver des soudeurs à Montmagny ou à Lévis, l'entreprise Les Produits métalliques Roy, de Saint-François-de-Montmagny, espère en dénicher à Paris ou à Bruxelles.

«Au début du printemps, nous avions réussi à attirer quatre soudeurs. Depuis ce temps, trois d'entre eux sont partis. Ils ont reçu de meilleures offres ailleurs, semble-t-il. Pourtant, nous nous assurons d'offrir des salaires concurrentiels à nos travailleurs. Et il y avait les déplacements entre Lévis et Saint-François-de-Montmagny qui commençaient à peser lourd sur leurs épaules», raconte Nancy Caron, contrôleuse et responsable des finances et des ressources humaines chez ce manufacturier de produits métalliques.

La rareté de main-d'oeuvre spécialisée en soudure fait mal à cette entreprise de 150 employés spécialisée dans la fabrication de mobilier pour le commerce de détail, les hôtels et les restaurants. La reprise des activités au Chantier Davie Canada n'a pas aidé non plus à juguler la pénurie qui fait rage. En quête de soudeurs, lui aussi, le constructeur naval de Lévis a fait une razzia dans plusieurs PME manufacturières en offrant des conditions avantageuses aux travailleurs qualifiés.

«Il arrive, parfois, que l'on doive refuser des commandes parce que nous n'avons pas suffisamment de main-d'oeuvre pour effectuer le travail», commente Nancy Caron.

Inspirée par le succès remporté par des entreprises du secteur de la fabrication de la région de la Chaudière-Appalaches, Les Produits métalliques Roy a choisi de prendre le virage du recrutement international. Elle participera, du 31 mai au 3 juin, à une mission de recrutement à Paris et à Bruxelles organisée par le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion dans le cadre des Journées du Québec.

En tout, neuf entreprises de la région de Québec, dont Industrielle Alliance, Fujitsu et Chantier Davie Canada - mauvaise nouvelle pour Les Produits métalliques Roy! - affichent 358 postes pour l'occasion. Elles ont reçu 3800 CV et présélectionné 500 candidats pour des entrevues d'embauche.

Dans les faits, Nancy Caron ne sera pas du voyage. L'entreprise de Saint-François-de-Montmagny sera plutôt représentée par des professionnels en recrutement du Groupe Perspective, une firme de chasseur de têtes de Québec. «C'est long, pour moi, de m'absenter une semaine pour aller faire du recrutement en Europe alors que j'ai une tonne de choses à accomplir ici», explique-t-elle.

L'objectif de l'entreprise à Paris et à Bruxelles est de mettre le grappin sur six soudeurs et deux machinistes possédant de l'expérience. Affichés il y a quelques semaines en France et en Belgique, ces postes ont suscité de l'intérêt. En effet, 34 personnes ont présenté leur candidature. Parmi les candidats présélectionnés, une vingtaine ont été convoqués en entrevue. D'autres chercheurs d'emploi se manifesteront aussi à l'occasion des Journées du Québec.

«Je serai continuellement en contact avec la personne-ressource du Groupe Perspective qui sera sur place à Paris et à Bruxelles. Dans les heures qui suivront les entrevues, je communiquerai par visioconférence avec les candidats les plus intéressants pour leur proposer un emploi chez nous. Au besoin, on pourra leur faire passer un test de soudure à distance pour vérifier leur compétence.»

Le jour et la nuit

Vice-présidente de la gestion du capital humain chez L-Ipse, Annie Clément en sera à sa 13emission de recrutement à l'étranger. Avant de joindre les rangs de cette firme du secteur des technologies de l'information, Mme Clément oeuvrait chez CGI.

«Chez L-Ipse, nous avons recruté 25 employés à la suite des quatre dernières missions à l'étranger», explique-t-elle. Et le taux de rétention est élevé. «Il était de 100 % jusqu'au mois de janvier. Un travailleur est retourné chez lui pour des raisons de maladie dans son entourage et deux autres ont décidé d'aller vivre une autre expérience loin d'ici, notamment en Nouvelle-Zélande.»

Cette fois-ci, Annie Clément débarquera en sol américain avec l'idée de recruter entre 10 et 15 nouveaux travailleurs, principalement des architectes technologiques, des analystes et des programmeurs. Des postes pour lesquels L'-Ispe et les autres firmes du secteur des TI ne parviennent plus à pourvoir au Québec. «Tous les bons candidats sont en emploi.»

Selon elle, la pénurie prend de l'ampleur. «Il n'y a pas si longtemps encore, il y avait deux ou trois profils d'emploi dans notre secteur pour lesquels il y avait une pénurie. Il y en a maintenant cinq ou six.»

Au cours des dernières heures, Annie Clément a passé au crible 238 CV de candidats intéressés par un emploi chez L'-Ipse. «Au Québec, ça aurait été un succès d'en recevoir trois ou quatre!» Environ 80 candidats seront convoqués à un tête-à-tête. Elle recherche des hommes et des femmes qui possèdent au moins huit d'expérience et qui sont prêts à immigrer. «Évidemment, je vérifie leur expertise technique. Je teste aussi leur volonté à vouloir quitter leur pays pour venir vivre à Québec. D'ailleurs, il est intéressant de noter que la majorité des gens que nous rencontrons à Paris et à Bruxelles ont déjà amorcé des démarches d'immigration.»

Annie Clément se souvient des premières missions auxquelles elle avait participé. Le jour et la nuit.

À l'époque, il ne se faisait aucune présélection des candidats. «Nous pouvions rencontrer jusqu'à 100 candidats par jour. Nous pouvions leur accorder à peine quelques minutes. En faisant un tri parmi les meilleurs candidats, nous en rencontrons aujourd'hui entre 30 et 35. Ça nous donne entre 10 et 30 minutes pour mieux les connaître.»

Comparativement aux premières missions, les entreprises sont maintenant mieux soutenues pour vendre Québec aux travailleurs étrangers. Au fil des ans, la Ville de Québec, Emploi-Québec, le ministère de l'Immigration, des organismes d'aide à l'intégration des nouveaux arrivants et des maisons d'enseignement se sont ajoutés à l'expédition pilotée par Québec International et répondent à toutes les questions des candidats. La Caisse Desjardins de Québec est aussi du voyage pour offrir toute l'aide souhaitée en vue de l'ouverture d'un compte bancaire.

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