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  • Habitués
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Et pourquoi pas la Nouvelle-ecosse....certe province anglophone mais avec une communauté francophone très active(moi-même je ne parle que très peu l'anglais) Nous avons des écoles francophones primaires et secondaires très accueillantes, les profs ainsi que les élèves sont vraiment soucieux du bien être des nouveaux arrivants, ici, les enfants d'ailleurs racontent leur pays et leur culture et leurs parents sont fiers de participer à cet échange. Non, je ne suis pas prof mais éducatrice dans un cpe se trouvant dans une école primaire, j,ai donc tout le loisir de me rendre compte de comment se passent les journées des enfants. Mon fils, malgré de beaux résultats, à toujours détesté l'école quand nous étions en Belgique, ici, il aurait bien fait 1 ou 2 années supplémentaires en secondaire.... enfin, c'est juste une idée comme ca, en passant.....en plus.....il y a la mer :biggrin2:

Posté(e) (modifié)

Bonjour,


Je comprends votre point de vue, ce n’est pas facile d’immigrer dans un pays. J’ai rencontré des africains qui m’expliquaient les difficultés qu’ils avaient dû surmonter en France pour s’intégrer. Mon cas est particulier car je suis Québécois et Français (par mon père qui a immigré au Québec, il y a 27 ans). Cette biculture peut sembler être un atout à première vue mais elle est également embêtante car l’on ne sait jamais ce que l'on est réellement. Puisque finalement on est toujours différent. Mais bon n’est-ce pas la différence qui nous rend aussi exceptionnel ? Bref, c’est en partant pour la France que j’ai ouvert les yeux sur le fait que dans chaque société, il y a des défauts, des qualités,… Le Québec ne sera jamais la France, comme il ne sera jamais l’Acadie ou le Mali ! L’intégration peut donc être longue voir incertaine. Même moi, j’ai dû m’intégrer en France. J’ai rencontré également un Tunisien qui vivait en France depuis plus de 30ans et je lui ai demandé s’il comptait finir ses jours dans son pays. Il m’a répondu que cela était impossible qu’aujourd’hui les différences étaient trop grandes pour qu’il puisse retourner y vivre. Néanmoins, je tiens à vous féliciter d’avoir tenté l’aventure. Ce n’est pas toujours facile… et d’avoir en plus choisi Québec. Les Français me parlent souvent de Montréal mais selon moi, Québec est beaucoup plus représentatif de la société québécoise ! Vous savez, je suis parti de Québec pour venir à Lille. J’en avais un peu marre de la radio de droite, des douch’bags.. j'ai remplacé ça pour des Roms qui mendient, des « wesh » qui vendent de la beuh ! Des désagréments, il y en a partout ! Faut juste pas désespérer, bonne chance à ceux qui persévèrent. Le Québec reste un beau pays à construire et la France un beau pays à préserver !


PS: Pour ceux qui aimeraient connaitre un peu mieux l’Histoire du Québec et les mentalités, je vous conseille un peu de lecture souverainiste « Le colonialisme au Québec » d’André d’Allemagne.


Voici un extrait : « Humilié par la suprématie anglo-saxonne, susceptibles comme tous les minoritaires, conscient de ses faiblesses et de ses lacunes devant lesquelles il se sent impuissant, le Québécois se replie sur lui-même et considère tout étranger, tout nouveau venu, comme un perturbateur, voire un usurpateur. Cette attitude psychologique se manifeste même dans les réactions troubles et contradictoires des Québécois à l’égard du Français. Par ses qualités et ses défauts, le Français représente tout le contraire d’un colonisé. Il incarne ce que le Québécois sent qu’il pourrait être dans un contexte différent. C’est pourquoi le Québécois s’efforce souvent de se dissocier du Français pour détruire une image en laquelle il aspire foncièrement à se retrouver. En 1940, au Québec, on était assez porté à se réjouir d’une défaite française que par ailleurs on espérait provisoire. Par la suite, le régime de Vichy, avec son paternalisme, son folklorisme, son masochisme, trouva une sympathie assez générale au Canada français. Abattue, humilié ramenée à des dimensions plus modestes, la France, du coup, devenait plus attachante, plus semblable au Québec. Par suite de sa faiblesse et de son sentiment de vivre en perpétuel danger, le peuple québécois cherche donc à se protéger en se repliant sur lui-même, dans une réaction d’hostilité envers le reste du monde. »


Bonne journée à vous !


Modifié par michael18
  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Bonjour.

Je suis très intéressé par ce témoignage car je pars cet été pour continuer mes études à Montréal.

A vrai dire, ce n'est pas le premier avis négatif concernant l'intégration des immigrants français au Canada (au Québec plutôt) que je vois sur le net...

Je ne peux bien sûr pas donner mon avis sur la question n'y ayant jamais réellement vécu... j'y vais cependant un mois chaque été depuis 7 ans.

J'ai remarqué un décalage dans la manière de penser au Québec : la première année, je découvrais Montréal et les Québecois, et je crois bien que je passais mon temps à comparer ce que je voyais avec la France. Je critiquais l'accent québécois, donnais des leçons de français... Je faisais "mon français" (comme on me l'a souvent dit à ce moment).

Ce n'est que la troisième année (donc mon troisième mois sur le sol canadien, mais avec un an de recul à chaque fois) que j'ai commencé à faire profil bas, à réellement observer la vie là-bas qui est si différente de ce que nous connaissons en France. A comprendre que ce ne sont pas des européens, mais seulement des nord-américains qui parlent français, et que je devais m'intéresser à cette culture pour la connaître (plutôt que de croire la connaître).

A chaque fois que j'ai pu lire des récits d'expériences négatives au Québec, il s'agissait de personnes qui ne prennaient pas le temps d'accepter cette culture, et qui la plupart du temps pensaient arriver au Canada et ne pas subir de choc culturel (ou qui n'y pensaient tout simplement pas). Je ne peux pas réellement parler de la vie quotidienne sur place, car je n'y suis pas... Mais je crains que le problème majeur dans ces situations soit ce choc culturel plus que les tracas quotidiens.

Je crois qu'immigrer (peu importe le pays choisi) alors qu'on se sent parfaitement bien chez soi est déjà un grosse erreur à la base.

Maintenant, peut-être que malgré mes 7 années d'observations je ne réussirai pas à m'intégrer au Canada, mais au moins j'aurai essayé de comprendre comment m'intégrer, et j'aurai pris mon temps. De plus, peut-être qu'y aller pour étudier sera plus facile par la suite que pour travailler immédiatement.

Je vais croiser les doigts, et je garderai toujours en tête ces mauvaises expériences pour éviter d'en connaître à mon tour !

Etudier et venir en vacances n'ont rien à voir avec immigrer non plus. "Faire le profil bas" n'est pas forcément la solution la plus adaptée non plus....

Modifié par Blueberry
  • Habitués
Posté(e)

Bonjour Angela74,

j'ai rien a ajouté tellement bcp de choses a dire il vaux mieux rien sur ta décision qui est vraiment logique et courageuse.

comme ça au moins les future résident permanent vont réfléchirez bcp plus avant qui quitté leurs meilleures vie et venir ici pour ....?!

je te souhaite une bonne réussite dans ton pays mère avec ton marie et tes enfants et retrouvé vite tes amis et la chaleurs familiale.

Amicalement

Posté(e)

Très intéressant.

J'aime bcoup lire les témoignages de gens qui ont pu enlever leurs lunettes roses. Depuis que je fréquente ce Forum, je n'arrête pas de dire que le coût de la vie au Québec est très cher, et qu'on paye trop d'impôts. Ce qui me fait marrer le plus, c'est le fait de vouloir nous faire croire que nos diplômes ne valent rien ici. Alors qu'ils sont délivrés par les plus prestigieux établissements. Et la mascarade continue de tourner...

Posté(e) (modifié)

Pas très correct certe, mais je préfère effacer ce message. Des mauvaises souvenirs d'accueil franchement pas sympas que m'ont fait certains québécois m'ont fait écrire un message qui a dépassé ma pensée... Oui je suis bien ici maintenant mais je peu comprendre le message d'Angela.

Et merci à ceux qui m'ont remis à l'ordre... On ne peut pas dire les choses comme je les ai dites, de manière trop lapidaire.

Modifié par Ingrid H Fleury
  • Habitués
Posté(e)

Bonjour,

Mais j'ai aussi appris à essayer de les comprendre : ils ont un passé de perdants. Dominés par les anglais, abandonnés puis snobés par les français. Ils sont chialeurs et ont souvent une mauvaise estime d'eux même. Nous on arrive avec notre accent et notre grammaire correct et ils prennent ça pour de la pedenterie... Enfin, beaucoup ne sont jamais sortis du Québec et sont totalement indifférent et ignorant face à ce que vous vivez comme immigrants... .

J'avais beaucoup aimé le récit de ton expérience de parrainée, étant moi-même parrainée. Mais là, en te lisant, je suis tellement déçue de ces mots durs et hautains ...

Posté(e)

Juste une citation: pire que l'échec, ne pas avoir essayé.

Bonne continuation à vous et retrouvaille auprès de vos amis/famille

Posté(e)

Désolée de paraître autaine... Mais je pense qu'en effet certains ont un complexe d'infériorité herité du passé mais qui n'est plus justifié aujourd'hui. Et nous qui arrivons avec de bonnes intentions on paie les pots cassés injustement... Mais j'ai sans doute été trop dures dans ma manière de le dire... Peut-être que ce témoignage m'a rappelé des agressions que j'avais reçues et je garde une petite rancur... Enfin je n'ai pas été parrainée... De plus, je dis aussi que j'ai des québécois tout à fait merveilleux autour de moi. Je suis désolée si j'ai blessé des gens...

  • Habitués
Posté(e)

Bonjour Angela74

Merci pour votre expérience, au moins vous aurez essayé.

Je ne sais pas, mais peut être repartez vous en France car vous avez encore vos parents ?

ou de la famille ?

On vous souhaite bon retour, et bon courage.

Posté(e)

Témoignage plein de franchise. J'aimerais apporter quelques commentaires. Mon but n'est pas de juger mais de mettre certaines choses en perspective.

1. Montréal n'est pas le Québec: Montréal est une ville de plus en plus cosmopolite. La plupart des immigrants s'y installent alors que les 'pures laines' ont tendance à la quitter. Bref, Ceux qui n'ont pas d'affinité avec la culture locale pourront très bien vivre à Montréal en choisissant le bon quartier: vous aimez le style de vie à la française, choisissez le plateau. Vous voulez un quartier chic, choisissez Outremont. Vous voulez parler anglais, choisissez NDG. Il y en a pour tous les goûts. Cette diversité est, pour moi du moins, la plus grande qualité de cette ville.

2. Si vous voulez garder votre style de vie 'latin', n allez pas vivre à Québec, c est un village ... it is boring as hell!

3. Si vous aimez la tranquillité et l accès rapide aux grand espaces .... allez vivre à Québec ;-)

4. Oui ca prend du temps pour faire son trou, et il faut être pragmatique: émigrer lorsqu'on a une bonne qualité de vie en France est une folie. La France est un pays magnifique si on a un bon boulot, on a tout intérêt à y rester!

5. Émigrer avec des enfants déjà scolarisés c'est prendre un gros risque!

6. Le Québec et le Canada en général sont deux pays jeunes où tout reste à faire: le paradis pour des jeunes dynamiques et aventuriers qui n auront pas la mal du pays après 3 jours sans voir papa / maman et les amis. Quand on part à l'aventure, faut regarder de l avant et ne pas avoir une tendance à la nostalgie, sinon on a mieux fait de rester chez soi.

7. On a beau être aventurier, on a tous le mal du pays. Moi je reviens 1 ou 2 fois par an en France, il me faut mon shoot c'est salutaire. De plus je n ai pas honte de dire qu'il me faut des amis français ici ... je ne veux pas perdre ma culture et j'ai besoin de refaire le monde autour d un bon repas avec mes amis français ... ce qui quasi impossible avec des québécois (pas du tout une critique, juste un constat)

8. Oui le Québec se vend trop bien. Oui c est bcp plus dur que ce qu'ils prétendent lorsqu'on arrive. Mais il faut avoir un sens critique et rester humble. Ici il n y a pas de caste comme en France, rien n est jamais acquis, il faut se défoncer en permanence. Plus dur mais plus juste.

Bref, je pense qu'il faut se poser les bonnes questions lorsqu'on quitte un pays comme la France, si on a plus à perdre qu'à gagner on va forcément être déçu. Il faut avoir 'faim' en arrivant ... c est dur au début mais quand ca commence à marcher on en sort sacrément grandi ...

Posté(e) (modifié)

Beau récit,qui permet de se rendre compte que immigrer ce n'est pas toujours rose et violette! certes ,il y a des difficultés. Je compte immigrer là bas pas pour des raisons de 'mieux vivre financièrement",juste que ma famille ici en Belgique est en voie d'extinction, car mes origines sont françaises et certains de mes ancêtres ont immigré en Belgique il y a 3 siècle,cependant j'ai déjà fait des recherches en belgique mais les gens portant le même nom de famille que moi en Belgique se compte sur les doigts de la main! alors oui j'ai ma famille proche en belgique,mais presque inexistante,car certains sont allé vivre au canada juste après la guerre 40-45 et sont décédés depuis.

Pour ma femme c'est identique,d'origine Finlandaise, elle a peu de famille proche ici...l'avantage c'est que ses parents compte immigrer aussi au Quebec...

L'autre point aussi,c'est que par mon métier (agent de securité) travaillant à Bruxelles,j'ai dû m'adapté aussi a comprendre d'autres cultures,que ce soit américaines,nord américaine,afrique du nord etc...,et jusque maintenant tout c'est toujours bien passé.

L'autre avantage,c'est que je suis très sociable (de par mon travail aussi) j'ai un ami que j'ai rencontrer sur internet (il y a 5 ans, par hasard parceque nos avons certaines passions en commun) qui habite à Québec,mais j'ai un ca aussi aussi en France,qui lui aussi est devenu un ami et l'on se voit au moins 2 fois par an,jusqu'a même venir vivre a la maison pendant 2 semaines et vice versa chaque année et à chaque départ on compte les jours pour notre prochaine rencontre).

Pour en revenir au boulot,là aussi CHACUN A SON VECU! j'ai galéré pendant 5 ans avant d'avoir un travail stable qui me plait,je ne demande pas a gagnè fortune,mais juste assez pour subvenir a ma famille.Même ici en Belgique j'ai bossé 5 ans comme intérimaire,et ce n'est pas l'intérim qui m'a trouvé un emploi stable mais belle et bien les contacts avec les gens que j'ai croisé au travail et avec qui j'ai eu beaucoup d'affinités.Et qui au final j'ai vécu un peu le même système qu'au Canada,j'ai eu mon job grâce au bouche à oreille par recommandation.

Peut être est ce un peu pour cela que les belges qui immigre au QC s'en sorte un peu mieux,j'en sais rien!

Autre chose pour l'emploi, même si je trouve pas de job au QC dans mon secteur dès mon arrivée, cela me posera pas de soucis de recommencer au bas de l'échelle,et comme disent d'autres immigrants....pour rebondir plus loin;maintenant j'avoue que j'ai du bas gôuts et que j'ai une façon de penser,genre.."une rentrée d'argent ,c'est le principal" et comme on dit en belgique "il n'y a pas de sot métier"!

Maintenant il vrai,que chacun à ses limites pour s'adapté à une autre culture,ou s'adapté à un autre pays.Et que l'on ne peut pas juger un immigré qui n'arrive pas à son objectif de base ,car nous sommes que des êtres humains,avec nos qualités,nos défaut et nos limites.

Bon retour en france et beaucoup de bonheur pour vous et votre famille.

Modifié par serge.g
  • Habitués
Posté(e)

B

Je ne peux bien sûr pas donner mon avis sur la question n'y ayant jamais réellement vécu... j'y vais cependant un mois chaque été depuis 7 ans.

J'ai remarqué un décalage dans la manière de penser au Québec : la première année, je découvrais Montréal et les Québecois, et je crois bien que je passais mon temps à comparer ce que je voyais avec la France. Je critiquais l'accent québécois, donnais des leçons de français... Je faisais "mon français" (comme on me l'a souvent dit à ce moment).

Tu peux donner ton avis, simplement cela sera peut-etre une vision deformee. Il t'aura fallu quelques annees de vacances d'etes pour te render compte que ton attitude n'etait pas la bonne. Ce n'est pas forcement le fait d'etre francais mais j'aurai plutot mis cela sur le fait d'etre ... jeune :)

De plus en etant etudiant, tu seras dans un monde a Part, une 4eme dimension de la realite certainement. J'ecrirai juste qu'il te faudra faire attention, si tu viens de nouveau sur ce forum dans quelqu'autre section, a la maniere don't tu pourrai intervener car il ne te faudra pas oublier que tu as 7 x 1 mois d'experience de vie ici et donc tu auras une autre approche, une autre vision que celui qui debarque pour la premiere fois sur le tarmac.

Du cote du recit de l'enseignante que donne Angelina74, je comprends ce que tu peux ecrire. Je ne sais quell niveau tu enseignes en France mais pour un enseignant de college, il n'est pas facile d'enseigner au primaire car a formation est differente, l'approche des eleves est differente. Les enseignants du primaire en France -- meme si ils peuvent venir 1 an au Quebec dans le cadre d'echange de poste et enseigner -- ne pourraient enseigner au Quebec sans etre accepte par une commission scolaire, sans devoir retourner sur les bancs de l'ecole, sans devoir etre le bouche-trou de service en attente hypothetique d'un poste permanent. Jeune cela peut se concevoir, après 15 ans ou 20 ans de métier, c'est du gachis.

Je ne me suis pas penche sur le secondaire mais plutot sur les CEGEPS car c'est le type d'etablissement dans lequel ma femme serait le plus a meme d'enseigner. Malgre cela, je n'ai jamais pu lui dire "arrête tout et viens, tu trouveras facilement" car c'est faux. Totalement. Et jamais je ne lui dirai de venir pour la faire poireauter derriere le telephone tous les matins en attente d'un coup de fil car il faut effectuer un remplacement a xxx Km de la, pas après 30 ans de métier et de'xperience avec les primo-arrivants, les eleves en difficultes et l'experience outre-mer. Elle va pourtant tenter de venir mais en biaisant un peu: expatriation et cela sera original car elel sera une expatriee avec le statut de RP :). Pourquoi ne pas tenter l'enseignement a un autre niveau (primaire ou secondaire) ? Comme je l'ai ecrit, l'approche des eleves est differente et il ne faut pas croire qu'un enseignant est transposable d'un niveau d'enseignement a un autre.

Posté(e)

Témoignage plein de franchise. J'aimerais apporter quelques commentaires. Mon but n'est pas de juger mais de mettre certaines choses en perspective.

1. Montréal n'est pas le Québec: Montréal est une ville de plus en plus cosmopolite. La plupart des immigrants s'y installent alors que les 'pures laines' ont tendance à la quitter. Bref, Ceux qui n'ont pas d'affinité avec la culture locale pourront très bien vivre à Montréal en choisissant le bon quartier: vous aimez le style de vie à la française, choisissez le plateau. Vous voulez un quartier chic, choisissez Outremont. Vous voulez parler anglais, choisissez NDG. Il y en a pour tous les goûts. Cette diversité est, pour moi du moins, la plus grande qualité de cette ville.

2. Si vous voulez garder votre style de vie 'latin', n allez pas vivre à Québec, c est un village ... it is boring as hell!

3. Si vous aimez la tranquillité et l accès rapide aux grand espaces .... allez vivre à Québec ;-)

4. Oui ca prend du temps pour faire son trou, et il faut être pragmatique: émigrer lorsqu'on a une bonne qualité de vie en France est une folie. La France est un pays magnifique si on a un bon boulot, on a tout intérêt à y rester!

5. Émigrer avec des enfants déjà scolarisés c'est prendre un gros risque!

6. Le Québec et le Canada en général sont deux pays jeunes où tout reste à faire: le paradis pour des jeunes dynamiques et aventuriers qui n auront pas la mal du pays après 3 jours sans voir papa / maman et les amis. Quand on part à l'aventure, faut regarder de l avant et ne pas avoir une tendance à la nostalgie, sinon on a mieux fait de rester chez soi.

7. On a beau être aventurier, on a tous le mal du pays. Moi je reviens 1 ou 2 fois par an en France, il me faut mon shoot c'est salutaire. De plus je n ai pas honte de dire qu'il me faut des amis français ici ... je ne veux pas perdre ma culture et j'ai besoin de refaire le monde autour d un bon repas avec mes amis français ... ce qui quasi impossible avec des québécois (pas du tout une critique, juste un constat)

8. Oui le Québec se vend trop bien. Oui c est bcp plus dur que ce qu'ils prétendent lorsqu'on arrive. Mais il faut avoir un sens critique et rester humble. Ici il n y a pas de caste comme en France, rien n est jamais acquis, il faut se défoncer en permanence. Plus dur mais plus juste.

Bref, je pense qu'il faut se poser les bonnes questions lorsqu'on quitte un pays comme la France, si on a plus à perdre qu'à gagner on va forcément être déçu. Il faut avoir 'faim' en arrivant ... c est dur au début mais quand ca commence à marcher on en sort sacrément grandi ...

Je suis tout à fait d'accord avec toi !

  • Habitués
Posté(e)

B

Je crois qu'immigrer (peu importe le pays choisi) alors qu'on se sent parfaitement bien chez soi est déjà un grosse erreur à la base.

Pas forcement, cela peut-etre aussi une occasion de connaitre autre chose, un autre mode de vie, une autre maniere de travailelr, un autre environnement. Ayant deja vu cela autour de moi, si tu pars dans un ailleurs-land en pensant fuir des problemes, ces derniers te rattrappent sous peu. c'est la minute sagesse du matin :)

  • Habitués
Posté(e)

Vraiment, votre témoignage m'a rappelé mes premiers mois et je me dis qu'on m'a fait le baptême du feu... Maintenant j'ai appris à me protéger, et, c'est triste à dire, mais à ne pas sortir de mon quartier. Et voilà pourquoi les français sont souvent sur le Plateau à Montreal!

Mais j'ai aussi appris à essayer de les comprendre : ils ont un passé de perdants. Dominés par les anglais, abandonnés puis snobés par les français. Ils sont chialeurs et ont souvent une mauvaise estime d'eux même. Nous on arrive avec notre accent et notre grammaire correct et ils prennent ça pour de la pedenterie... Enfin, beaucoup ne sont jamais sortis du Québec et sont totalement indifférent et ignorant face à ce que vous vivez comme immigrants... Mais parmis eux j'ai rencontré des gens lumineux, intelligents. généreux, altruistes... Et c'est pour eux que je reste.

Je propose de ceinturer le quartier Plateau Mont-Royal d'une clôture barbelée avec miradors et points de passage contrôlés... :sleep:

Vachement plus sécuritaire, non?

Des Français au Québec, il y a en partout et depuis longtemps. La "ghettoïsation plateautienne" est un phénomène récent qui témoigne davantage d'une forme d'esprit grégaire, au sens de se retrouver entre individus d'une même culture dans un environnement rappelant un mode de vie connu.

J'adore les lieux communs préjugés que tu exprimes sur les Québécois, ignares et ignorants, en général, je veux dire hors Plateau. Je n'y vois que le pâle reflet de ta propre incapacité à t'ouvrir à la réalité des gens d'ici, à la majorité de ceux qui t'entourent. Absolument consternant de te lire dénoncer la méconnaissance des Québécois sur ta réalité d'immigrante alors que tu préfères t'enfermer dans les limites de ton sécurisant Plateau avec les quelques lumineux parmi la plèbe à la hauteur de ta supposée pédanterie qui n'est, en réalité, que de la petitesse d'esprit.

Posté(e)

salut Angela,

ton experience nous interesse grandement car nous devons immigrer cet automne sur quebec city!! nous sommes actuellement sur annecy et apparement tu es de haute savoie et nous aimerions bien vous rencontrer pour discuter plus amplement de l'immigration sur quebec!!

es-ce possible pour vous que l'on se rencontre?

didier

Posté(e) (modifié)

pas de souci ! Je te mets un MP !

Merci à tous de vos témoignages !

Kibico : Je ne pense pas qu'Ingrid ait voulu parler de l'ignorance des Québécois; Mais qu'elle a voulu dire que lorsqu'on n'a jamais immigré, on ignore vraiment ce qu'est le déracinement. Et ça, que ça soit au Québec ou ailleurs. Mais dans son expérience, elle ne peut parler que des Québécois...

Grande leçon d'ailleurs pour moi : même si j'ai déjà été sensibilisée pas mal dans mes classes à des familles déracinées (j'ai travaillé dans une école dans laquelle nous avions des élèves du Kosovo, bien entendu qui avaient immigrer par nécessité et das des conditions effroyables...), j'appréhenderai différemment les personnes qui ont immigré dans mon pays. Quelques soient leurs origines (nous avons aussi des "communautés anglophones"), je comprends un peu mieux leurs besoins de se retrouver, même s'ils s'intègrent et que nous sommes amis. Parce que je saurai deviner leur "déracinement"..

D'ailleurs Ingrid a l'air heureuse et aime ce Pays !

J'aime beaucoup vos témoignages ! :wink:

Modifié par Angela74
  • Habitués
Posté(e)

Oui il est tout à fait claire que le fait de comparer constamment le Québec avec son pays d'origine n'étant pas la meilleure des choses afin de mieux s'adapter à sa nouvelle vie au Québec, si on démarre la nouvelle vie en se disant que c'est juste différent ça serait beaucoup mieux pour réussir

  • Habitués
Posté(e)

A chaque fois que je lis un témoignage d'un immigrant déçu par son immigration au Québec, j'ai un pincement au coeur.

Le Québec n'est pas parfait.

Comme ne l'est pas la France, ou la Belgique ou x ou y.

Jamais je ne défendrai l'indéfendable.

Mais ce pays, je l'aime, et je suis à même, pour avoir voyager, d'en voir les bons côtés également.

Plusieurs disent que nous ne nous lions pas facilement, qu'il est difficile d'être amis avec des québécois.

Mais l'amitié c'est comme un jardin, ça se cultive. Il faut de la volonté et du travail.

Et puis, il faut bien le dire ... le Québécois érectus hiberne l'hiver. Oui oui ... sauf les fous de sports d'hiver :D

Il est adepte du "cocooning".

Avec le retour du beau temps on peut le voir sortir, envahir les terrasses et il est plus beaucoup plus "fiesta" lorsque le soleil est là.

Mais bref.

Il est désolant de constater que plusieurs sont déçus de leur vie ici.

Si je vais abstraction des "utopistes à gogo" qui ont une vision du Québec complètement idyllique et irréaliste (le Québec n'est pas le monde des bisounours), de ceux qui pensaient que le fait d'avoir des diplômes à rallonge ferait en sorte de leur ouvrir toutes grandes les portes du nirvana, il y a tout de même des gens qui étaient prêts à certains sacrifices, à se donner du temps, et c'est pour ceux là que je me désole tant.

Mon mari est français.

Lui aussi a du mal parfois.

Surtout en mai (ça lui manque les congés ... les ponts etc. rireeee)

Mais au delà de cela ... on peut sortir un français de la France mais pas la France d'un français ... et j'ai pour ma part beaucoup de respect pour ceux qui aiment si fort leurs pays ... c'est également mon cas alors ... je comprends cela.

Bonne chance pour le retour.

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