Habitués caroline77 Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Au lieu de chercher midi à quatorze heures pour expliquer le phénomène et trouver des explications surannées du type "tout va très bien madame la marquise", pensez-donc plus concret, à la dynamique interne de ce forum, pensez-donc à ce que serait vos propres réactions s'il existait, en France, un forum d'étrangers/immigrants dissertant de long en large, souvent à travers leur chapeau, parfois sans délicatesse et respect, sur les qualités et surtout les défauts, manques et aberrations de votre propre pays? Cela vous enchanterait? J'ai des gros doutes... Ça existe évidemment déjà, sauf qu'on s'en cogne. Une psychothérapie pourrait peut-être t'expliquer pourquoi tu vois un pseudo Canada bashing, là où il n'y en a aucun, et pourquoi ça t'empêche de dormir la nuit Citer
Habitués kobico Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Au lieu de chercher midi à quatorze heures pour expliquer le phénomène et trouver des explications surannées du type "tout va très bien madame la marquise", pensez-donc plus concret, à la dynamique interne de ce forum, pensez-donc à ce que serait vos propres réactions s'il existait, en France, un forum d'étrangers/immigrants dissertant de long en large, souvent à travers leur chapeau, parfois sans délicatesse et respect, sur les qualités et surtout les défauts, manques et aberrations de votre propre pays? Cela vous enchanterait? J'ai des gros doutes... Ça existe évidemment déjà, sauf qu'on s'en cogne. Une psychothérapie pourrait peut-être t'expliquer pourquoi tu vois un pseudo Canada bashing, là où il n'y en a aucun, et pourquoi ça t'empêche de dormir la nuit Tu me fais rire, continue! Citer
Habitués Azarielle Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 L'histoire de ce pays est encore jeune. Il n'y a pas si longtemps, il fallait des bras pour travailler (dans les champs, dans les bois, dans les manufactures, etc.). Alors c'est l'action qui a souvent été valorisée. Les longues études ont longtemps été réservées à l'élite. Citer
Habitués Lotus01 Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 il peut rater même à cause qu'il parle le français de France que le français d'icit. Ce que tu dis est faux. Les immigrants français parlent le français de France et ont un très bon taux d'emploi au Québec. Je ne réfère pas juste à la job, et dans ce cas, tu n'as qu'à lire des commentaires sur la question sur ce forum, il y en a plein. Par ailleurs, moi je parlais de ceux qui ratent le test de français des corporations comme justificatif de refus de permis. Citer
Habitués green20770 Posté(e) 27 avril 2013 Auteur Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Que veux-tu, ce n'est pas notre sport national... En une phrase, tu viens de mépriser tous les Canadiens de ce forum en plus du pays lui-même. Bravo! Merci ! Après certains se surprennent du peu de critiques que nous nous adressons, semble-t-il, à nous-mêmes. Un chausson aux pommes avec ça? Au lieu de chercher midi à quatorze heures pour expliquer le phénomène et trouver des explications surannées du type "tout va très bien madame la marquise", pensez-donc plus concret, à la dynamique interne de ce forum, pensez-donc à ce que serait vos propres réactions s'il existait, en France, un forum d'étrangers/immigrants dissertant de long en large, souvent à travers leur chapeau, parfois sans délicatesse et respect, sur les qualités et surtout les défauts, manques et aberrations de votre propre pays? Cela vous enchanterait? J'ai des gros doutes... Pas de doute à avoir. D'une part, vous l'avez suggéré, parce que c'est un sport national, d'autre part parce que j'ai toujours cotoyé des immigrés dans le cadre de mes activités en Europe ou à l'Etranger. Effectivement, les remarques qui peuvent paraitre désobligeantes sur son pays peuvent blesser, mais je les acceptais en essayant de me mettre à la place de l'immigré/immigrant. Je suis critique vis-à-vis de mon pays et c'est une des raisons de mon immigration. Ici, c'est un forum consacré au Canada et au Québec en particulier, alors je me permets (excusez du peu) de soulever des problèmes que j'ai pu observer d'expérience, que cela plaise ou non. Alors non, les Canadiens/Québécois sont tout à fait capables de s'autocritiquer et le font très régulièrement. Allez lire les journaux, écoutez les lignes ouvertes, fréquentez d'autres forums, vous le constaterez sans peine. J'en reviens donc à la dynamique particulière de ce forum.... C'est plutôt lourd de se faire systématiquement accoler l'étiquette "bisounours, lunettes roses, tout va bien..." alors qu'il est normal de réagir à ce qui nous semble être des critiques injustes ou infondées. N'a-t-on pas le droit de réagir sans se faire affubler d'une étiquette rose-bonbon? N'a-t-on pas le droit de contester des visions, des idées, des convictions parce qu'elles sont émises par des immigrants? Perso, j'ai assez à faire à réagir aux excès et sottises que je lis trop souvent sur ce forum de la part de certains, parfois par pure ignorance, d'autres fois par pure méchanceté. Ce pays fait l'objet de toutes les critiques, bonnes ou mauvaises, appuyés ou non sur des faits, parfois carrément débiles, souvent irrespectueuses dans leur facture et quoi, il faudrait que j'en rajoute une couche pour plaire, montrer mon ouverture et ma capacité d'auto-critique flagellante ? Alors non, personne ne dit que tout va bien. C'est la lubie de certains d'y croire. Une entourloupette bien pratique pour éviter de se remettre en question en changeant son propre regard et sa manière de dire les choses. J'y vois là la même attitude qui mène aux positions extrêmes telles que vécues dans le conflit français à propos du mariage homosexuel. On gueule, on critique, on s'éloigne, on se déteste un peu plus chaque jour et rien ne se règle.... Je retrouve cette même mentalité dans la conception des rapport entre les natifs et les immigrants sur le forum. On est forcément perçus contre, forcément perçus comme d'ardents défenseurs de notre vision des choses alors que l'on demande au minimum d'être entendus et respectés. Mais bon, la force n'est pas avec nous.... J'attends les tomates.... Non, pas de tomates, vous exposez votre point de vue et je le respecte. Citer
jchalie Posté(e) 27 avril 2013 Posté(e) 27 avril 2013 Comme certains le savent, nous avons émigré l'année dernière au Québec. Nous avons eu tout nos papiers en 8 mois car nous avons été bénéficier du traitement prioritaire grâce au doctorat en Chimie des matériaux de mon conjoint et de ma maîtrise en Sciences de l'éducation. Je suis actuellement en Doctorat, Alors au vu de ce que j'observe au sein de ma fac et alentours je me pose un certain nombre de questions auxquelles j’espère, vous pourrez répondre ou tout du moins essayer (sans s'entre tuer, ni s'insulter.... ) Pourquoi recruter au provincial des émigrants doctorant avec de l'expérience si on en a pas besoin? Pourquoi ne pas avouer que le Québec a plus besoin de bras que des cerveaux? Pourquoi il y a peu de québécois en doctorat (ici ce n'est que de l'observation dans mon département...)? Pensez vous qu'il faudrait envisager de refaire les valises....? Je suis curieuse de nature et j'aimerais connaitre l'opinion des "anciens" qui ont plus de recul et un regard autre que nous: tout nouveaux tout beau Citer
Habitués green20770 Posté(e) 27 avril 2013 Auteur Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Avoue que tu connais un peu les réponses, jchalie . bises. jchalie a réagi à ceci 1 Citer
jchalie Posté(e) 27 avril 2013 Posté(e) 27 avril 2013 (modifié) J'ai mon opinion sur ces questions mais ce que j'aimerais c'est qu'on me dise que j'ai tort pour continuer á y croire.... Je pense que si le Québec continue á recruter des immigrants de ce niveau c'est pour leur supposé niveau de vie. On voit très clairement notamment sur ce forum que les personnes exerçant des métiers dits manuels vivent correctement ici (chauffeurs routiers, maçons, soudeurs....) alors que ceux qui galèrent ont tout un tas de jolis diplômes... Mais l'argent n'est pas une explication satisfaisante pour moi. Dans mon département, on est environ une vingtaine de doctorant et seulement 2 québécois (dont un arrête d'ailleurs...): est ce qu'ils ont compris ce qu'on refuse de voir? Modifié 27 avril 2013 par jchalie Citer
Habitués Blueberry Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Taux de chômage de 5,7% (plus bas que celui de la population générale du Québec), revenu médian et moyen plus élevés que ceux de la population générale. Bref, une communauté choyée au Québec! http://www.quebecinterculturel.gouv.qc.ca/publications/fr/diversite-ethnoculturelle/com-france-2006.pdf Nul doute que les Français s'en sortent plutôt bien au Québec pour la plupart, la connaissance et maîtrise de la langue étant un facteur essentiel à toute intégration, et ce sur tous les niveaux. Néanmoins la question initiale posée par Green20770 est très intéressante et n'est pas forcément une attaque en règle contre le Québec. Il est bien dommage qu'une fois de plus, cela soit interprété de cette manière. Les doctorants en général ont très peu de perspectives au Canada, qu'ils aient obtenu leur doctorat au Canada ou ailleurs, qu'ils soient immigrants ou de souche. caroline77 a réagi à ceci 1 Citer
jchalie Posté(e) 27 avril 2013 Posté(e) 27 avril 2013 (modifié) Bonjour Blueberry, Tu es á Vancouver c'est ça? C'est donc pareil qu'ici (Québec)? Merci Modifié 27 avril 2013 par jchalie Citer
Habitués Blueberry Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Bonjour Blueberry, Tu es á Vancouver c'est ça? C'est donc pareil qu'ici (Québec)? Merci Cela dépend tout de ta spécialité et du réseau que tu as, c'est ce point qui fait toute la différence.... Citer
jchalie Posté(e) 27 avril 2013 Posté(e) 27 avril 2013 Merci pour ta réponse Ma spécialité et on ne rit pas....Stress professionnel, épuisement professionnel, Leadership, compétences émotionnelles, plus particulièrement des personnels du monde éducatif. J'ai un excellent directeur de recherche et ça c'est une chance.... Il est pas très présent physiquement mais toujours lá pour me guider. J'ai de la chance. Citer
Habitués kobico Posté(e) 27 avril 2013 Habitués Posté(e) 27 avril 2013 (modifié) Que veux-tu, ce n'est pas notre sport national... En une phrase, tu viens de mépriser tous les Canadiens de ce forum en plus du pays lui-même. Bravo! Merci ! /> /> /> /> /> /> /> >Après certains se surprennent du peu de critiques que nous nous adressons, semble-t-il, à nous-mêmes. Un chausson aux pommes avec ça? Au lieu de chercher midi à quatorze heures pour expliquer le phénomène et trouver des explications surannées du type "tout va très bien madame la marquise", pensez-donc plus concret, à la dynamique interne de ce forum, pensez-donc à ce que serait vos propres réactions s'il existait, en France, un forum d'étrangers/immigrants dissertant de long en large, souvent à travers leur chapeau, parfois sans délicatesse et respect, sur les qualités et surtout les défauts, manques et aberrations de votre propre pays? Cela vous enchanterait? J'ai des gros doutes... Pas de doute à avoir. D'une part, vous l'avez suggéré, parce que c'est un sport national, d'autre part parce que j'ai toujours cotoyé des immigrés dans le cadre de mes activités en Europe ou à l'Etranger. Effectivement, les remarques qui peuvent paraitre désobligeantes sur son pays peuvent blesser, mais je les acceptais en essayant de me mettre à la place de l'immigré/immigrant. Je suis critique vis-à-vis de mon pays et c'est une des raisons de mon immigration. Ici, c'est un forum consacré au Canada et au Québec en particulier, alors je me permets (excusez du peu) de soulever des problèmes que j'ai pu observer d'expérience, que cela plaise ou non. Alors non, les Canadiens/Québécois sont tout à fait capables de s'autocritiquer et le font très régulièrement. Allez lire les journaux, écoutez les lignes ouvertes, fréquentez d'autres forums, vous le constaterez sans peine. J'en reviens donc à la dynamique particulière de ce forum.... C'est plutôt lourd de se faire systématiquement accoler l'étiquette "bisounours, lunettes roses, tout va bien..." alors qu'il est normal de réagir à ce qui nous semble être des critiques injustes ou infondées. N'a-t-on pas le droit de réagir sans se faire affubler d'une étiquette rose-bonbon? N'a-t-on pas le droit de contester des visions, des idées, des convictions parce qu'elles sont émises par des immigrants? Perso, j'ai assez à faire à réagir aux excès et sottises que je lis trop souvent sur ce forum de la part de certains, parfois par pure ignorance, d'autres fois par pure méchanceté. Ce pays fait l'objet de toutes les critiques, bonnes ou mauvaises, appuyés ou non sur des faits, parfois carrément débiles, souvent irrespectueuses dans leur facture et quoi, il faudrait que j'en rajoute une couche pour plaire, montrer mon ouverture et ma capacité d'auto-critique flagellante ? Alors non, personne ne dit que tout va bien. C'est la lubie de certains d'y croire. Une entourloupette bien pratique pour éviter de se remettre en question en changeant son propre regard et sa manière de dire les choses. J'y vois là la même attitude qui mène aux positions extrêmes telles que vécues dans le conflit français à propos du mariage homosexuel. On gueule, on critique, on s'éloigne, on se déteste un peu plus chaque jour et rien ne se règle.... Je retrouve cette même mentalité dans la conception des rapport entre les natifs et les immigrants sur le forum. On est forcément perçus contre, forcément perçus comme d'ardents défenseurs de notre vision des choses alors que l'on demande au minimum d'être entendus et respectés. Mais bon, la force n'est pas avec nous.... J'attends les tomates.... Non, pas de tomates, vous exposez votre point de vue et je le respecte. Que tu soulèves des problèmes, parce qu'il y en a, je n'ai aucun souci avec cela. C'est plutôt à tes conclusions hâtives pour ne pas dire fumeuses, amenées sur un ton pour le moins désobligeant, que je m'en prends. Je cite à nouveau: A ceux qui se sentent concernes pour faire un doctorat au Canada et en vivre, un article recent du Hufftington Post sur les PhD ici (en anglais). Tout se confirme: manque d'aversion au risque dans un pays qui vit essentiellement de ses ressources naturelles. Je comprends mieux maintenant pourquoi mes anciens collegues canadiens sont a Harvard ou au MIT. http://www.huffingtonpost.ca/mahmood-iqbal/phd-in-canada_b_1916146.html Il suffit donc d'un article (au fait, qui l'a lu en entier avant de réagir sur ce fil...? ) pour se convaincre de la justesse de ce qui y est exposé. Pour faire "short and sweet" 1) L'auteur appuie une large part de son argumentation sur cette enquête (son lien: http://www.statcan.gc.ca/pub/81-595-m/81-595-m2009074-eng.htm). Il écrit: However, economic returns and employment situation of higher educated persons in Canada -- as compared to U.S. and other OECD countries -- are disturbing. PhDs, even after five to six more years of schooling, earn only 8 per cent more than Masters. In U.S., they earn 43 per cent more. In Canada, PhDs unemployment rate is even worse: 50 per cent more than Masters (6 per cent as compared to 4 per cent). En français et en images, cela correspond à ceci: Un taux de chômage de 6% chez les PhD alors qu'il n'est que de 4% pour les détenteurs d'une maîtrise. Cela vous semble suffisant pour conclure à une aversion systématique du haut-savoir??? Par ailleurs, que ce soit pour les natifs ou les immigrants, le taux d'emploi et les revenus augmentent systématiquement avec le niveau de scolarité. L'auteur se désole que l'écart salarial moyen ne soit que de 8% plus élevé en faveur des PhD et bien plus marqué à la hausse aux USA. Je dis, and so what? L'économie du Canada est minuscule à côté du géant américain. Nul doute que les opportunités soient plus grandes aux USA mais bon, on ne peut produire autant de PhD (et même proportionnellement) et occuper tout ce beau monde. Ça prend aussi des bras. Aussi, pourquoi faudrait-il qu'un PhD soit une assurance anti-chômage? Moi, lorsque je pense chômage, je vois du gaspillage à différents niveaux et je ne peux m'empêcher de penser à ceux et celles qui sont bien moins outillés pour y faire face. Et toujours sur cette aversion intrinsèque aux risques, on introduit les données sur l'investissement R&D au pays, chiffres de l'OCDE à l'appui. Ichttp://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_partca.htmi, le total des dépenses en R&D des entreprises pour chaque province canadienne de 1988 à 2010. L'Ontario et le Québec mène le bal, ce qui corrobore les chiffres de l'OCDE. Et là, http://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_ocde_pib.htm les dépenses en R&D des entreprises en fonction du PIB pour les pays de l'OCDE. Le Québec, par exemple, dépense plus que le Canada en général et autant que la France! Bref, l'auteur confond allègrement le Canada et la vision économique de son gouvernement fédéral centrée sur l'exploitation du pétrole albertain. Le Canada est bien plus grand et bien plus diversifié que cela. Voilà ce que j'avais à dire. Rien à voir avec mon incapacité à prendre les critiques, plutôt une vision réductrice que je dénonce chez l'auteur et ceux qui s'en contentent. . Modifié 27 avril 2013 par kobico Citer
Habitués green20770 Posté(e) 27 avril 2013 Auteur Habitués Posté(e) 27 avril 2013 Il écrit: However, economic returns and employment situation of higher educated persons in Canada -- as compared to U.S. and other OECD countries -- are disturbing. PhDs, even after five to six more years of schooling, earn only 8 per cent more than Masters. In U.S., they earn 43 per cent more. In Canada, PhDs unemployment rate is even worse: 50 per cent more than Masters (6 per cent as compared to 4 per cent). En français et en images, cela correspond à ceci: Un taux de chômage de 6% chez les PhD alors qu'il n'est que de 4% pour les détenteurs d'une maîtrise. Cela vous semble suffisant pour conclure à une aversion systématique du haut-savoir??? Non, pas systématique, ni systémique. Si l'on prend ce chiffre de façon isolé, il est effectivement bon, mais il n'évoque rien quant à la nature des emplois occupés (faut-il que je ressorte les multiples articles faisant référence à la sous-qualification des emplois occupés par immigrants et Canadiens "de souche" hautement diplômés ? De même qu'ils ne mettent pas en exergue la fuite des cerveaux vers le voisin américain. Alors ces chiffres refléteraient une population "amoindrie" des PhD par rapport à celle qui avait décidé initalement de rester au Canada. Mais la fuite des cerveaux est inversée, selon Harper ... Aussi, pourquoi faudrait-il qu'un PhD soit une assurance anti-chômage? Moi, lorsque je pense chômage, je vois du gaspillage à différents niveaux et je ne peux m'empêcher de penser à ceux et celles qui sont bien moins outillés pour y faire face. Qui a parlé encore une fois d'assurance anti-chômage ? Vous n'êtes pas seule à voir ce gaspillage à tous les niveaux. Et puis, vous parlez d'être outillé pour faire face au chômage. Faute de mieux, je postule en ce moment à des call-centers (yeah!!!) et c'est un véritable casse-tête. J'ai retravaillé mon CV avec le doctorat et 15 ans d'expérience. Mon nouveau CV n'est pas du tout crédible et surtout incohérent. On peut même dire mensonger ... Sans cela, je serais mis dans la boite poubelle des surqualifiés. Il suffira d'une vérification de l'employeur pour me catégoriser et écarter définitivement ma candidature. Donc, non, on n'est pas mieux outillé puisque de toutes façons, les connaissances et les expériences ne serviront à rien. Et toujours sur cette aversion intrinsèque aux risques, on introduit les données sur l'investissement R&D au pays, chiffres de l'OCDE à l'appui. Ichttp://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_partca.htmi, le total des dépenses en R&D des entreprises pour chaque province canadienne de 1988 à 2010. L'Ontario et le Québec mène le bal, ce qui corrobore les chiffres de l'OCDE. Encore une fois, prendre le chiffre de 2012 n'est pas éloquent. Il faut plutôt regarder la dynamque sur les années précédentes. Et elle décroit depuis 10 ans semble-t-il ... Et là, http://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_ocde_pib.htm les dépenses en R&D des entreprises en fonction du PIB pour les pays de l'OCDE. Le Québec, par exemple, dépense plus que le Canada en général et autant que la France! Bref, l'auteur confond allègrement le Canada et la vision économique de son gouvernement fédéral centrée sur l'exploitation du pétrole albertain. Le Canada est bien plus grand et bien plus diversifié que cela. Voilà ce que j'avais à dire. Rien à voir avec mon incapacité à prendre les critiques, plutôt une vision réductrice que je dénonce chez l'auteur et ceux qui s'en contentent. . Citer
mosfet Posté(e) 28 avril 2013 Posté(e) 28 avril 2013 (modifié) A ceux qui se sentent concernes pour faire un doctorat au Canada et en vivre, un article recent du Hufftington Post sur les PhD ici (en anglais). Tout se confirme: manque d'aversion au risque dans un pays qui vit essentiellement de ses ressources naturelles. Je comprends mieux maintenant pourquoi mes anciens collegues canadiens sont a Harvard ou au MIT. Économie basé sur les ressources naturelles ? Un reportage de RDI Économie disait que les ressources naturelles au Québec ne représentent que 2 % du PIB du Québec. Seulement 2 %. Et ça rien à voir avec l'aversion au risque. Et si un individu qui a une maitrise fait le travail à un coût moindre qu'un individu avec un doctorat, les entreprises canadiennes sont très sages d'engager des gens ayant une maîtrise. Le controle des coûts est quelque chose de très important. Et tu as un mépris envers le Québec et le Canada mais les employeurs québécois ont un mépris encore plus grand envers toi puisqu'ils refusent de t'engager. Et les employeurs québécois ont toujours le dernier mot. CQFD. Et les entreprises québécoises et canadiennes connaissent mieux que tous ce qui correspond à leurs besoins. Modifié 28 avril 2013 par mosfet Citer
Habitués green20770 Posté(e) 28 avril 2013 Auteur Habitués Posté(e) 28 avril 2013 (modifié) Tiens, le guignol psittaciste au QI d'huitre , alias McOuille le survivant du forum , est de retour avec un nouveau pseudo. Ca te dit un cafe a Montreal pour qu'on discute de tout ca ? Mais non bien sur, tu preferes te cacher derriere ton n-ieme pseudo, en plus derriere un proxy puisque tu dois ch**r dans ton froc qu'on puisses traquer qui tu es. Meme pas capable d'assumer ton identite, tu es pathetique, j'ai de la peine pour toi. Allez, viens boire un cafe, on ira pres d'un poste de police si tu veux ... Dans la negative, ne te fatigues pas a me repondre, tu n'auras pas de reponse de ma part. Modifié 28 avril 2013 par green20770 caroline77 a réagi à ceci 1 Citer
Habitués kobico Posté(e) 28 avril 2013 Habitués Posté(e) 28 avril 2013 (modifié) Il écrit: However, economic returns and employment situation of higher educated persons in Canada -- as compared to U.S. and other OECD countries -- are disturbing. PhDs, even after five to six more years of schooling, earn only 8 per cent more than Masters. In U.S., they earn 43 per cent more. In Canada, PhDs unemployment rate is even worse: 50 per cent more than Masters (6 per cent as compared to 4 per cent). En français et en images, cela correspond à ceci: Un taux de chômage de 6% chez les PhD alors qu'il n'est que de 4% pour les détenteurs d'une maîtrise. Cela vous semble suffisant pour conclure à une aversion systématique du haut-savoir??? Non, pas systématique, ni systémique. Si l'on prend ce chiffre de façon isolé, il est effectivement bon, mais il n'évoque rien quant à la nature des emplois occupés (faut-il que je ressorte les multiples articles faisant référence à la sous-qualification des emplois occupés par immigrants et Canadiens "de souche" hautement diplômés ? De même qu'ils ne mettent pas en exergue la fuite des cerveaux vers le voisin américain. Alors ces chiffres refléteraient une population "amoindrie" des PhD par rapport à celle qui avait décidé initalement de rester au Canada. Mais la fuite des cerveaux est inversée, selon Harper ... Aussi, pourquoi faudrait-il qu'un PhD soit une assurance anti-chômage? Moi, lorsque je pense chômage, je vois du gaspillage à différents niveaux et je ne peux m'empêcher de penser à ceux et celles qui sont bien moins outillés pour y faire face. Qui a parlé encore une fois d'assurance anti-chômage ? Vous n'êtes pas seule à voir ce gaspillage à tous les niveaux. Et puis, vous parlez d'être outillé pour faire face au chômage. Faute de mieux, je postule en ce moment à des call-centers (yeah!!!) et c'est un véritable casse-tête. J'ai retravaillé mon CV avec le doctorat et 15 ans d'expérience. Mon nouveau CV n'est pas du tout crédible et surtout incohérent. On peut même dire mensonger ... Sans cela, je serais mis dans la boite poubelle des surqualifiés. Il suffira d'une vérification de l'employeur pour me catégoriser et écarter définitivement ma candidature. Donc, non, on n'est pas mieux outillé puisque de toutes façons, les connaissances et les expériences ne serviront à rien. Et toujours sur cette aversion intrinsèque aux risques, on introduit les données sur l'investissement R&D au pays, chiffres de l'OCDE à l'appui. Ichttp://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_partca.htmi, le total des dépenses en R&D des entreprises pour chaque province canadienne de 1988 à 2010. L'Ontario et le Québec mène le bal, ce qui corrobore les chiffres de l'OCDE. Encore une fois, prendre le chiffre de 2012 n'est pas éloquent. Il faut plutôt regarder la dynamque sur les années précédentes. Et elle décroit depuis 10 ans semble-t-il ... Et là, http://www.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/rd/dirde/dirde_ocde_pib.htm les dépenses en R&D des entreprises en fonction du PIB pour les pays de l'OCDE. Le Québec, par exemple, dépense plus que le Canada en général et autant que la France! Bref, l'auteur confond allègrement le Canada et la vision économique de son gouvernement fédéral centrée sur l'exploitation du pétrole albertain. Le Canada est bien plus grand et bien plus diversifié que cela. Voilà ce que j'avais à dire. Rien à voir avec mon incapacité à prendre les critiques, plutôt une vision réductrice que je dénonce chez l'auteur et ceux qui s'en contentent. . Non, pas systématique, ni systémique. Si l'on prend ce chiffre de façon isolé, il est effectivement bon, mais il n'évoque rien quant à la nature des emplois occupés (faut-il que je ressorte les multiples articles faisant référence à la sous-qualification des emplois occupés par immigrants et Canadiens "de souche" hautement diplômés ? De même qu'ils ne mettent pas en exergue la fuite des cerveaux vers le voisin américain. Alors ces chiffres refléteraient une population "amoindrie" des PhD par rapport à celle qui avait décidé initalement de rester au Canada. Mais la fuite des cerveaux est inversée, selon Harper ... Parmi les multiples articles faisant état de la sous-qualification, il y a le classique sujet des médecins chauffeurs de taxi. L'auteur a mis en lien cet article du Globe and Mail (http://www.theglobeandmail.com/commentary/editorials/overqualified-immigrants-really-are-driving-taxis-in-canada/article4106352/). Il est suivi de pas moins de 193 commentaires dont celui-ci: Having worked as a visa officer, I can assure you that we did and do counsel as many applicants as possible about their realistic prospects in Canada. Of course, many do not want to hear about it. Medical doctors, for example, were not accepted as independent applicants for many years because of pressure from the Canadian Medical Association, but those who were accepted under other categories (e.g., sponsored dependants, refugees) were asked to sign a declaration acknowledging that they might not be able to requalify and find work in their profession. This did not stop them from complaining mightily when they got here and experienced exactly what they had been warned about. Another and more recent problem is that cost-saving measures in the immigration foreign service have meant that many applicants are no longer interviewed. They are simply accepted on the basis of their paper applications; and if they have good immigration consultants, their applications are perfect, and they sail through. Alas, often the paper does not reflect reality, and these people, too, have difficulties when they hit the street in Canada. I guess it means that Canada gets what it pays for. Traduction libre: Les docteurs en médecine refusés à cause des pressions de l'Association Médicale Canadienne mais acceptés sous d'autres catégories (réfugiés, regroupement familial) devaient signer une déclaration stipulant qu'ils reconnaissaient ne pas pouvoir se requalifier et trouver du travail dans leur profession. Ils ne cessent de se plaindre amèrement alors qu'ils vivent exactement la situation pour laquelle ils ont été mis en garde. Alors, un petit bémol sur cette rengaine du "on fait venir des médecins pour en faire des chauffeurs de taxi." La fuite des cerveaux ou l'attrait d'une carrière aux "states" a toujours existé. Est-elle plus accentuée depuis la "bonne gestion" Harper, je ne sais pas.... Je serais curieuse de savoir le taux de chômage des PhD aux USA. Quoiqu'il en soit, un ministre fédéral des sciences et de la technologie créationniste ne me semble pas de bon augure... Je ne peux évidemment pas discuter de ton cas particulier, néanmoins, je te souhaite sincèrement de trouver un emploi qui te satisfasse autant sur le plan intellectuel que financier. Tant qu'aux statistiques, il est un peu difficile d'y voir une pente descente sinon que depuis 2008-2009 alors que conjoncturellement, c'est l'amorce d'un cycle de crise économique et qu'effectivement, la réponse du gouvernement fédéral a été de réduire les dépenses en R&D. Modifié 28 avril 2013 par kobico Citer
Habitués da23ad Posté(e) 28 avril 2013 Habitués Posté(e) 28 avril 2013 A ceux qui se sentent concernes pour faire un doctorat au Canada et en vivre, un article recent du Hufftington Post sur les PhD ici (en anglais). Tout se confirme: manque d'aversion au risque dans un pays qui vit essentiellement de ses ressources naturelles. Je comprends mieux maintenant pourquoi mes anciens collegues canadiens sont a Harvard ou au MIT. Économie basé sur les ressources naturelles ? Un reportage de RDI Économie disait que les ressources naturelles au Québec ne représentent que 2 % du PIB du Québec. Seulement 2 %. Et ça rien à voir avec l'aversion au risque. Et si un individu qui a une maitrise fait le travail à un coût moindre qu'un individu avec un doctorat, les entreprises canadiennes sont très sages d'engager des gens ayant une maîtrise. Le controle des coûts est quelque chose de très important. Et tu as un mépris envers le Québec et le Canada mais les employeurs québécois ont un mépris encore plus grand envers toi puisqu'ils refusent de t'engager. Et les employeurs québécois ont toujours le dernier mot. CQFD. Et les entreprises québécoises et canadiennes connaissent mieux que tous ce qui correspond à leurs besoins. Il me semble que green20770 a parlé des ressources naturelles du PAYS .... et donc du CANADA , et non pas de la province du Québec ..... Le Canada tire 15% de son PIB de ses ressources naturelles .... source : http://www.rncan.gc.ca/salle-medias/discours/2012/6476 green20770 a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Kweli Posté(e) 28 avril 2013 Habitués Posté(e) 28 avril 2013 Un taux de chômage de 6% chez les PhD alors qu'il n'est que de 4% pour les détenteurs d'une maîtrise. Encore un exemple qui démontre qu'on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut. Ce 6% compte uniquement ceux qui sont allés au bout de leurs études. Ceux qui n'ont jamais osé commencer alors qu'ils avaient et le potentiel, et des projets de R&D intéressants ne sont pas inclus. Ceux qui ont commencé et abandonné non plus, ni ceux qui ont profité d'un fellowship ailleurs pour y rester. Ce 6% est également un fourre-tout qui inclut des PhD dans tous les domaines, alors que certains ont plus d'impacts que d'autres (sur la santé, l'économie, l'éducation, l'agriculture, etc.) Et c'est vrai que ce n'est pas un problème qui touche les immigrants seulement, mais il les touche encore plus que les natifs car eux, ils ont un plan B: leurs diplômes canadiens (cégep, bac, maîtrise) qui peuvent les faire vivre en attendant, ainsi que leur réseau. Lorsque les immigrants auront compris que les PhD ne sont pas payants, les programmes de 3ème cycle seront déserts. À moins que le but soit de profiter des bourses doctorales canadiennes puis de s'en aller travailler sous d'autres cieux. green20770 et Lolitia ont réagi à ceci 2 Citer
Habitués kobico Posté(e) 28 avril 2013 Habitués Posté(e) 28 avril 2013 Un taux de chômage de 6% chez les PhD alors qu'il n'est que de 4% pour les détenteurs d'une maîtrise. Encore un exemple qui démontre qu'on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut. Je suis bien d'accord avec toi. Que les données soient absolues (le 6%) ou relatives (ce que tu indiques par tes observations), Je ne fais toujours pas de lien entre ces chiffres et les conclusions de l'auteur. Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.