Les Laurentides : Record sans précédent en emploi

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Record sans précédent en emploi

Publié le 26 mars 2013 à 08h05 | Mis à jour le 26 mars 2013 à 08h05

MAE DROLET-GIROUX, COLLABORATION SPÉCIALE

La Presse

Le nombre de personnes en emploi a atteint un record inégalé dans la région des Laurentides en 2012 tandis que le taux de chômage annuel moyen a été à son plus bas niveau en 25 ans.

«L'effectif de personnes en emploi a frôlé les 300 000, affirme Robert Gareau, économiste régional d'Emploi-Québec pour les Laurentides. C'est le niveau le plus élevé en moyenne annuelle depuis que Statistique Canada mène une enquête à l'échelle régionale», confirme-t-il. Le taux de chômage, en moyenne, est passé de 8,1% en 2011 à 6,8% en 2012.

La croissance démographique explique en partie le développement de la région, selon l'économiste. La région des Laurentides compte parmi celles qui connaissent le plus important taux de croissance, ce qui hausse la demande de produits et services. Environ 85 000 travailleurs de la région occupent un emploi dans le secteur des services à la consommation. Par ailleurs, près de 50% des personnes en emploi habitant au sud de Saint-Jérôme travaillent à Montréal ou à Laval.

Transports

«Il y a du développement sur le territoire dans différents secteurs et des projets d'investissements sont réalisés, entre autres en aéronautique. C'est notre secteur manufacturier le plus important, il se porte bien et devrait connaître une croissance au cours des prochaines années», prévoit Robert Gareau.

En moyenne, 8 400 personnes travaillent dans l'industrie de la fabrication de matériel de transport, notamment dans de grandes entreprises telles que Nova Bus, Bell Helicopter et Bombardier Aéronautique.

«Des investissements sont réalisés à Mirabel et les commandes pour les CSeries se précisent, ce sont des signaux importants, soutient Roger Hotte, directeur général de la Conférence régionale des élus (CRÉ) des Laurentides. On s'attend à ce que Bombardier continue son recrutement de main-d'oeuvre. C'est une bonne nouvelle dans notre région», dit-il.

Roger Hotte est aussi d'avis que les visées du gouvernement provincial en matière d'électrification des transports sont intéressantes pour les Laurentides. La région compte un noyau d'entreprises rattachées à cette industrie naissante en plus des institutions vouées au développement de technologies du transport.

«Ça fait longtemps qu'on s'intéresse à l'électrification des transports dans la région. Nous avons l'Institut du transport avancé du Québec et le Centre national du transport avancé à Saint-Jérôme. Aussi, Nova Bus, qui fabrique des autobus à Saint-Eustache, participe au projet de développement d'un autobus électrique», illustre Roger Hotte.

Services à la production

Un emploi sur quatre est rattaché au secteur des services liés à la production qui comprend l'industrie des services professionnels, scientifiques et techniques. Cette industrie est la plus importante de son secteur avec plus de 18 000 travailleurs et demeurera l'une des plus dynamiques selon les perspectives sectorielles.

«Ce sont des domaines auxquels on pense moins car les employeurs ne sont pas nécessairement de grandes entreprises. Si on regarde la tendance de fond, c'est un des secteurs qui a connu la plus forte croissance et on pense que ça devrait se poursuivre», affirme Robert Gareau.

Si l'industrie des services professionnels, scientifiques et techniques se porte bien, de nombreuses PME font face à une problématique émergente de relève. La CRÉ a d'ailleurs amorcé un processus de réflexion en collaboration avec les CLD de la région quant aux enjeux auxquels font face certaines entreprises.

«On s'interroge à savoir si la problématique du manque de main-d'oeuvre ou les difficultés de recrutement pénalisent le potentiel de développement économique de la région. Il faudra peut-être miser davantage sur l'immigration ou travailler à l'amélioration des transports», envisage Roger Hotte.

Selon lui, plusieurs dirigeants de PME affirment avoir parfois du mal à dénicher du personnel qualifié, notamment dans les métiers techniques, dans l'industrie de la construction ou encore lors de fortes saisons touristiques.

Compétitions internationales

Si la dernière saison hivernale a été profitable dans les Hautes-Laurentides, la première édition de l'événement IRONMAN a quant a elle donné un regain de vitalité au tourisme régional. L'été dernier, la tenue des triathlons a généré 15 millions$ en retombées économiques.

source : http://affaires.lapresse.ca/portfolio/developpement-economique-regional-2013/portrait-2013-laurentides/201303/26/01-4634757-record-sans-precedent-en-emploi.php