Laurent Posté(e) 29 mars 2012 Posté(e) 29 mars 2012 Boom minier : le Klondike du nord Source : Agence QMI - Des mécaniciens se font courtiser avec des salaires de 100 000 $. Le maire de Rouyn-Noranda, Mario Provencher anticipe de voir sa ville passer de 40 000 à 60 000 habitants d'ici 2028. Des jeunes entrent chez les concessionnaires et achètent des pickups neufs avec «toutes les options.» Le Nord du Québec vit un boom minier qui entraîne tout dans sa foulée. Des maisons qui se vendaient 138 000 $ en 2008 se négocient aujourd'hui à 204 000 $. À Sept-Îles, Rio Tinto vient de consentir une hausse de 35 % à ses employés sur six ans. Toujours à Sept-Îles, un comité se penche sur des moyens de loger les 1000 travailleurs qui viendront construire un nouveau quai. On trouve des emplois, mais pas un seul logement de 2, 3 ou 4 pièces n'est disponible. Le Nord en effervescence En plus des mines elles-mêmes, on construit des centrales hydroélectriques pour tirer jusqu'au dernier kilowatt de potentiel de nos lacs et rivières, on trace des nouvelles routes, des ponts, des lignes de transport d'électricité. Au-delà de Val-d'Or, Rouyn-Noranda, Chibougamau, Baie-Comeau et Sept-Îles, on entend maintenant des noms plus exotiques : Osisko, Wemindji, Stornoway, Eleonore, Raglan, Baie Déception, La Romaine, et bien d'autres. Attirés par une industrie minière surchauffée, les travailleurs viennent de partout, quand ce ne sont pas les compagnies qui vont pratiquement les chercher. Mineurs, journaliers, opérateurs, mécaniciens, conducteurs, cuisiniers, techniciens, les emplois sont nombreux, stimulants et bien payés. Ce courant économique provoque des flambées de prix ainsi que des pénuries de logements ou de personnel dans plusieurs villes du Nord québécois. La main-d'oeuvre se fait rare, les emplois dans le service et le commerce au détail deviennent moins attrayants, certains restaurants peinent à ouvrir le midi faute de personnel et les logements deviennent inabordables. Les prix explosent comme à l'époque de la ruée vers l'or du Klondike. Entre 80 000 et 100 000 $ Les mineurs peuvent gagner entre 80 000 et 100 000 $ par année, pour un horaire de travail d'environ six mois par année avec la rotation, 5-4 et 4-5. C'est-à-dire cinq jours de travail, quatre de congé, puis le contraire. Les taux de placement sont à peu près de 100 %. Il n'est pas rare de voir des gens de la région, et de partout au Québec, faire un retour aux études pour se lancer dans le domaine minier. Les adultes et les étudiants qui ont complété un secondaire 4 ont accès à une formation professionnelle en extraction de minerai de quelques mois avec la quasi-certitude de déboucher sur un emploi. D'autres travailleurs choisissent les chantiers plus lointains. Ils y sont plus isolés, mais touchent dans certains cas des primes liées à l'éloignement. Sans compter que la vie dans un chantier éloigné ne coûte pas cher. «Fly-in, fly-out» Si certains habitent déjà dans les régions du Nord, d'autres viennent aussi des villes situées plus au sud. «Fly-in, fly-out» dit l'expression anglaise, pour nommer ces travailleurs qui arrivent en avion pour travailler des rotations de 21 ou 14 jours, entrecoupées de périodes de 14 jours de congé. La mine la plus éloignée du Nord du Québec, celle de Raglan, située près de Baie Déception au Nunavik, est à un peu plus de trois heures de vol de Montréal. Les employeurs locaux sont souvent coincés dans cette nouvelle réalité. Marc-André Thibault, concessionnaire General Motors à Rouyn-Noranda et président de l'Association des concessionnaires de la région, cite des cas d'employés qui quittent des emplois de mécaniciens pour devenir mineurs, et passer de 19 $ à 29 $ l'heure. «Ajoutez à cela les bonus... on ne peut pas accoter», ajoutait M. Thibault. Les mécaniciens de gros camions diésel, très recherchés sur les chantiers, voient souvent leur salaire doubler. Les jeunes? Le cours professionnel pour devenir mineur dure six mois alors qu'il faut compter 18 mois pour former un mécanicien. «On ne fait pas le poids», conclut M. Thibault. Le secteur minier draine donc la main-d'oeuvre dans tous les domaines. D'autant plus que les mines à ciel ouvert, comme la récente mine de Malartic, requièrent une main-d'oeuvre moins spécialisée. Des secteurs qui étaient moins touchés auparavant, tel que les services, la vente au détail et d'autres commencent eux aussi à vivre des difficultés de recrutement. La région de l'Abitibi n'est pas la seule, loin de là : la Côte-Nord et Chibougamau éprouvent les mêmes problèmes. Des vrais problèmes, oui, mais des problèmes qui viennent avec une foule d'opportunités. [ 28-03-2012 ] source : http://carriere.jobboom.com/actualites/2012/03/28/19559986.html Citer
novossibirsk Posté(e) 29 mars 2012 Posté(e) 29 mars 2012 C'est un très bon résumé de la situation ... Les villes grossissent du personnel des mines, mais il n'y a pas de main d'oeuvre pour répondre aux besoins de ces villes qui grossissent : tous les autres secteurs sont en manque de main d'oeuvre et peinent à répondre à la demande. Si vous voulez 5 propositions d'emploi dans la journée, mettez le cap au Nord ! Citer
Habitués tohonu Posté(e) 30 mars 2012 Habitués Posté(e) 30 mars 2012 Le personnel des mines est la plupart du temps en camp donc ne grossisnet pas les villages qui sont eux, en manque de maison. Il va falloir de tout dans ces mines, aussi bien celles en fnctionnement que pour la construction des deux gros projets en preparation. Mais comme on est au Quebec il faut les cartes de competence que n'a pas l'immigrant qui arrive ... mais le travailleur temporaire qui a ete amene sur place n'aura pas ce probleme. Donc oui il y a des postes a pourvoir mais je ne suis pas certain de qui les occupera. Pour la petite histoire, mis a part les mines il y a aussi un projet de chemin de fer entre Schefferville et Kuujjuaq. La egalement il y aura un fort besoin de main-d'euvre pendant quelques annees. Citer
novossibirsk Posté(e) 31 mars 2012 Posté(e) 31 mars 2012 Il y a le personnel des mines, mais il y a aussi le personnel des entreprises de traitement du minerai, qui eux sont dans les grosses villes. C'est le cas qu'on a sur la Côte-Nord. Les alumineries et autres dérèglent le marché du travail. Il y a des postes en tout genre dans ces entreprises : en administration, en gestion, en communication, en entretien, etc. Mais il y a aussi beaucoup d'autres postes dans les autres domaines d'activité (services et commerces) liés au grossissement des villes, même si ils sont moins payé que la mine, ces emplois proposent souvent des salaires adaptés à la région. Dans un ton moins drôle, et pour montrer que ces régions sont en plein chamboulement pour s'adapter ... on a vu l'apparition de la prostitution dans plusieurs zones depuis peu. Ce problème a été soulevé par le député, et vient à première vue du fait qu'il y a de la demande et un marché qui s'est développé "grâce" aux travailleurs des chantiers comme la Romaine ... triste ! Citer
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