Laurent Posté(e) 29 février 2012 Posté(e) 29 février 2012 Intégration des immigrants Une situation alarmante Sophie Durocher 29/02/2012 03h41 Tania Longpré, professeur depuis cinq ans dans différents centres de francisation de Montréal. © Journal de Montréal Officiellement, l'intégration des immigrants est un succès. Mais sur le terrain, des enseignants qui travaillent auprès des néo-québécois tiennent un autre discours. C'est le cas de Tania Longpré, qui est professeur depuis cinq ans dans différents centres de francisation de Montréal. Dans son livre-choc Devenir Québécois: c'est compliqué... mais pas tant que ça (qui paraîtra bientôt chez Stanké), cette enseignante dénonce une situation qu'elle considère alarmante. Même si plusieurs de ses étudiants motivés réussissent à apprendre le français et à adopter les valeurs québécoises, de trop nombreux récalcitrants semblent ne pas vouloir s'intégrer. Voyez notre vidéo à ce sujet sur le site du Journal de Montréal. source : http://fr.canoe.ca/i...229-034159.html Citer
Laurent Posté(e) 29 février 2012 Auteur Posté(e) 29 février 2012 Comment devenir Québécois ? Sophie Durocher Ce soir, « I’m gonna rire ». Je vais voir le « show franglais » de Sugar Sammy. J’adore ce gars-là. Charmant, intelligent, drôle. Mais j’aime aussi Sugar Sammy parce qu’il représente l’exemple parfait de l’intégration réussie. Voilà quelqu’un qui n’est pas resté enfermé dans le ghetto de sa communauté culturelle et qui a embrassé à pleine bouche la culture de son pays d’accueil. Comme Rachid Badouri ou Lynda Thalie. Il connaît la société québécoise sur le bout des doigts. Malheureusement, ça n’est pas toujours le cas pour tous les immigrants. Il y avait au Québec des immigrants arrivés il y a 10, 20 ou 30 ans qui ne parlaient toujours pas un mot de français LA LANGUE DE CHEZ NOUS Vous avez lu dans le Journal d’aujourd’hui mon entrevue avec Tania Longpré ? Cette enseignante en francisation a écrit un livre qui paraîtra bientôt chez Stanké et qui s’intitule Devenir Québécois : c'est compliqué... mais pas tant que ça ! Elle affirme que les immigrants adultes ne sont pas assez francisés, ni assez intégrés à la société québécoise. Elle m’a confié que la plus grande surprise qu’elle a eue au cours de ses années d’enseignement, c’est de voir qu’il y avait au Québec des immigrants arrivés il y a 10, 20 ou 30 ans qui ne parlaient toujours pas un mot de français. Elle côtoie aussi chaque jour des néo-Québécois qui ne lisent jamais les journaux d’ici, qui ne sont jamais sortis de leur quartier et qui ne savent pas qui est premier ministre du Québec, mais qui écoutent la télé par satellite pour tout connaître de l’actualité de leur pays d’origine. ON NE CONNAÎT PAS LA CHANSON Quand j’ai rencontré Mme Longpré, elle m’a raconté des histoires d’immigrants qui ne veulent rien savoir de leur société d’accueil. « Quand j’enseignais aux enfants, une mère hispanophone m’a dit qu’elle refusait que son fils regarde la télé en français parce qu’elle avait peur qu’il perde sa langue. » Ce que cette mère n’a pas compris, c’est que si elle laissait son fils regarder On connaît la chanson, Les Parent ou Un souper presque parfait, elle lui ferait un formidable cadeau. À l’école, il pourrait échanger avec les autres étudiants et partager avec eux des références communes. Il apprendrait ce qui fait rire les autres Québécois, ce qui les touche, ce qui les met en colère. Mais il faut dire que le système lui-même n’en fait pas suffisamment pour transmettre aux nouveaux arrivants la culture québécoise. Tania Longpré déplore que les cours de francisation ne soient pas des cours d’intégration. On n’y apprend pas à « devenir Québécois ». « Moi, personnellement, j’ai décidé de leur enseigner la culture québécoise, la musique, la géographie, l’histoire de leur province d’accueil. Mais dans le programme, il s’agit uniquement d’enseigner des notions de grammaire et de vocabulaire. C’est comme si le ministère de l’Immigration pensait que la culture n’était pas importante pour l’intégration des immigrants. Ce n’est pas juste la langue qui fait la culture. Un immigrant peut venir d’Algérie, parler très bien le français, mais ne pas connaître la culture québécoise. Si moi, je ne leur dis pas qui est Michel Tremblay, qui va leur dire ? » Le Ministère devrait peut-être engager Sugar Sammy pour faire campagne auprès des immigrants et leur montrer qu’ils ont tout à gagner à s’intéresser à la culture québécoise. J’ai déjà le titre ! Ça s’appellerait : I’m gonna integrate. http://www.journaldemontreal.com/2012/02/28/comment-devenir-quebecois Citer
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