Habitués E-Logisticien Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 Pour ma petite experience je me dis que les gens sont vraiment corrects par ici, un exemple je prends l'autobus et le metro tous les jours je n'ai jamais vu un usager fraudé, même un jeune avec un gros pantalon style rappeur americain a sa carte Opus , et les gens font la file pour acceder à l'autobus, pour la premiere fois pour mon utilisation du bus, je n'avais pas fais attention à la file et je me suis placé devant tous le monde et la dame qui était devant m'a toisé, je me suis dis qu'elle a des problemes dans sa tête alors que c'était moi qui devais se mettre à la queue de la file , je me suis excusé et vite derriere, c'est rare que les gens montent par l'arriere de l'autobus. Citer
Habitués seve kekebequoise Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 (modifié) en effet, ça m'a beaucoup étonné aussi, et assez agréablement. Je trouve les québecois plus civilisés que leur cousins français. Un autre point avec une petite anecdote. Lors de mon premier voyage à Montréal, il y a 8ans, nous avions ouvert une carte touristique de Montréal avec ma soeur, pour savoir où nous allions allé... On devait avoir l'air préoccupé car une dame s'est arrêté en nous disant "scusez... vous avez de la misère?", on avait pas bien compris sur le coup. Elle nous proposait de l'aide alors qu'on n'en cherchait pas. On l'a beaucoup remercié et on s'est regardé avec des yeux ronds en se demandant si on était pas chez des extra-terrestres. J'avais vraiment été surprise par cette mentalité serviable et cette facilité à accoster les gens pour aider ou discuter. Allez demander votre chemin en France... je pense que bien souvent vous allez vous faire rembarrer. Enfin je préfère pas trop m'avancer là dessus, mais sur la cote d'azur c'est clair. Les gens sont stressés et ont mieux à faire que de vous aider. Modifié 7 novembre 2010 par seve kekebequoise Citer
Habitués Dela Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 (modifié) En passant, notre « engouement » pour les bons vins et les fromages ne datent pas d'il y a vingt ans. Nous sommes sortis du bois bien avant cela. J'ai l'impression parfois que les Français s'imaginent qu'il y a encore du « colon » en nous. Ensaimada, Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter: 1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu) 2) de prendre les Québécois pour des colons (toi) Ben oui, C'était la grande noirceur jusqu'aux années 60 et la révolution tranquille, l'expo 67 ... hé bien, cela fait seulement 40-50 ans et pas 3 siècles. Il faudrait finir par l'accepter. En quoi le fait de dire que le fromage (hors Cheddar frais ou non, tranché ou non), le vin, le pain genre baguette, la restauration hors cuisine canado-chinoise, étaient peu développés il y a 30-40 ans, renvoie une image de colons. A moins que ne pas paraitre colon soit le boute du boute, un peu comme les Russes, Ukrainiens d'aujourd'hui qui font tout pour ne pas paraitre soviétique (l'insulte suprême). Bon pour revenir à nos fromages: Pour ceux qui mettent continuellement le fromage d'OKa comme exemple de la tradition québécoise du fromage, je rappelle que le fromage d'Oka est né à la fin du 19e siècle des connaissances acquises par le père Alphonse Juin, qui fabriquait déjà un fromage renommé, le Port-Salut, alors qu'il résidait en France. Pour un bon reportage sur les produits laitiers au Québec (ben oui, il y a aussi les yaourts qui ne sont populaires au Québec que depuis peu): http://www.radio-can...0321/lait.shtml Enfin, une petite histoire du fromage au Québec: 1865-1890 : Implantation progressive Les premières fromageries du Québec se sont implantées dans les Cantons-de-l'Est, à proximité de la frontière américaine. La première aurait été érigée en 1865 à Durham, dans le comté de Missisquoi (Fournier, 1995). Au début des années 1860, les Québécois importaient du fromage, mais en 1870, ils en ont exporté un demi-million de livres (Guay, 1992). Déjà en 1871, on comptait 10 fromageries pour ce même comté (Fournier, 1995). C'est à Rougemont, en 1872, que les francophones ouvrirent leur première fromagerie pour être ensuite imités par les paroisses avoisinantes (Fournier, 1995). Ce mouvement d'implantation s'est propagé dans les autres régions du Québec à partir de 1890 (Fournier, 1995). Cette implantation a été favorisée par la conjoncture nordaméricaine des années 1860 et par la demande britannique en produits laitiers qui est devenu, à cette époque, un marché privilégié pour les cultivateurs canadiens (Guay, 1992). Voyant l'importance de l'industrie laitière, le gouvernement québécois autorisa, en 1882, la création de la Société d'industrie laitière de la province et encouragea également la création de fabriques-écoles. Devant le nombre croissant de fabricants, cette société fut remplacée, en 1891, par un système de syndicats de fabriques et d'inspecteurs ambulants (Fournier, 1995). Entre 1868 et 1906, l'exportation du fromage a connu une croissance géométrique (Guay, 1992). Désirant exercer un contrôle sur cette industrie, le gouvernement ordonna à partir de 1912, que toutes les fabriques soient enregistrées et que les fabricants détiennent un certificat de compétence de l'École de laiterie de Saint- Hyacinthe, seule institution accréditée par le gouvernement (Fournier, 1995). Parallèlement à ces mesures visant à améliorer cette industrie viennent s'ajouter des découvertes et des innovations technologiques telles que les progrès enregistrés dans le domaine de la réfrigération artificielle, l'introduction du séparateur-centrifugeur en 1882 et, finalement, le développement du réseau routier et ferroviaire. (Fournier, 1995). 1890-1920 : Expansion rapide La production fromagère de l'époque est essentiellement celle du cheddar. Le Canada en produit et en exporte beaucoup grâce à son appartenance au Commonwealth. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, quelque 200 millions de livres de cheddar fabriqué au Canada, dans de petites fromageries paroissiales ou locales, quittent les campagnes en train pour l'exportation. Le Québec en produit pour le marché anglais et selon le goût anglais, mais il se distingue, pour sa propre consommation, par son intérêt pour le cheddar frais (MAPAQ, 2004). Cette phase se traduit par une diffusion intense des établissements à la grandeur du territoire (Fournier, 1995). Pendant cette période, le nombre a grimpé jusqu'à 348 fabriques combinées (beurre et fromage), 669 beurreries, 605 fromageries et 57 postes d'écrémage pour un total de 1679 usines de transformation (Côté, 2005). Le sommet a atteint le nombre 2 142 (1 062 fromageries) en 1911 grâce à la production de fromage qui connaît une croissance extraordinaire (Guay, 1992). La qualité des produits est cependant le point faible d'une industrie laitière en développement rapide (Guay, 1992). L'entrée en jeu de nouveaux pays producteurs donne un coup dur à l'industrie laitière canadienne bien qu'elle ait eu un court répit pendant la Première Guerre mondiale (1914- 1918). La fin de la guerre marque la fin de la prospérité de l'industrie fromagère québécoise. Les principaux éléments responsables sont le contrôle insuffisant du lait, le trop grand nombre de fabriques, le système d'inspection inadéquat et la qualité inférieure du produit. À cela vient s'ajouter la concurrence des autres produits laitiers (Fournier, 1995). 1920-1950 : Concentration des entreprises Les années 1920 furent catastrophiques pour l'industrie fromagère québécoise en raison de l'effondrement des prix du cheddar sur les marchés. Les fabricants ont alors délaissé le fromage pour se tourner vers la production de beurre (Fournier, 1995). Le commissaire fédéral de l'industrie laitière J.-A. Ruddick est d'avis qu'il faut faire disparaître les fabriques en « bout de planche » si le Canada veut concurrencer la Nouvelle-Zélande et augmenter la qualité de ses produits laitiers (Guay, 1992). L'arrivée de Kraft en 1921 avec son fromage fondu a aussi été un élément majeur avec lequel les petites fabriques devaient composer. En plus de cette importante société privée, plusieurs coopératives se sont formées à cette époque cherchant aussi à accaparer leur part du marché. NUTRINOR, AGRINOVE et AGROPUR sont des exemples d'imposantes coopératives qui sont nées pendant cette période (Fournier, 1995). Ne parvenant plus à compétitionner avec les grands, plusieurs fabriques ont fermé leurs portes même après la tentative du gouvernement canadien de relancer l'industrie du cheddar pendant la Deuxième Guerre mondiale. À la fin de cette guerre, on note une baisse significative de plus de 50 % de la production fromagère tant québécoise que canadienne (Fournier, 1995). Les fabriques de fromage voient leur nombre réduit à 320 en 1931. 1950-1970 : Restructuration En 1950, on comptait plus de coopératives que de particuliers dans la gestion des établissements laitiers d'autant plus que les législateurs provinciaux et fédéraux aidaient financièrement les petites entreprises à se fusionner (Fournier, 1995). Cela a amené les entreprises à se diversifier dans la production de divers produits laitiers tels que le beurre, le yogourt, la crème glacée et la poudre de lait pour pallier les fluctuations du marché et diminuer les coûts d'exploitation et de mise en marché (Fournier, 1995). Parmalat Canada et Saputo inc. sont des exemples d'entreprises de l'époque qui ont fusionné et diversifié leur production. La dernière est maintenant d'envergure internationale (MAPAQ, 2004). La période des années 1950 aux années 1970 est aussi caractérisée par l'amorce du développement de la fromagerie, qu'on nomme à cette époque « fromagerie de spécialité » (MAPAQ, 2004). Dans ces années, des savoir-faire ont été importés par des ressortissants français, suisses, allemands, grecs, italiens, hollandais, danois et juifs venus s'installer au pays. Le travail de ces importateurs s'avère précieux, car il fait connaître de nouveaux fromages aux consommateurs québécois et canadiens et il donne lieu à une demande suffisante pour que puisse s'installer une fabrication locale (MAPAQ, 2004). L'école de laiterie a aussi contribué à l'évolution des fromages de spécialité au Québec en faisant la démonstration et l'adaptation, entre autres, des fromages gruyère, richelieu, gouda, bleu etc. (Fournier, 1995). À la fin des années 1960, la croissance des importations de fromages de spécialité au port de Montréal atteint 20 % ou plus par année. C'est alors que le bureau du ministère de l'Agriculture du Canada, responsable du contrôle et de la compilation des volumes transités aux fins d'inspection et d'étiquetage, réalise les possibilités que représente ce phénomène pour l'industrie. Quant au ministère de l'Agriculture du Québec, son travail de conseiller, jumelé à l'apport qu'il fournit pour appuyer et faire connaître ces nouveaux produits, prépare la première vague d'implantation de la fine fromagerie au Québec (MAPAQ, 2004). 1970-1995 : Nouvel essor Cette période est principalement caractérisée par la naissance de nouvelles productions de fromages de spécialité et le cheddar frais du jour est en plein essor (MAPAQ, 2004). En 1960, la production de fromages fins ne représentait que 8 % de la consommation; elle est passée à 46 % en 1987 (Guay, 1992). Ces productions éprouvent cependant des difficultés, car l'approvisionnement est irrégulier et insuffisant, surtout l'automne et l'hiver, un temps de l'année où l'on note une baisse de la production de lait. Ces difficultés sont éprouvées par les petites et moyennes entreprises qui produisent non seulement des fromages fins, mais aussi du fromage cheddar frais ou destiné au mûrissement (MAPAQ, 2004). La principale difficulté des années 1980, outre l'approvisionnement en lait, est de faire connaître les produits et de lutter contre un préjugé très courant selon lequel les fromages importés seraient meilleurs parce qu'ils sont faits en Europe, où l'on possède un savoir-faire traditionnel (MAPAQ, 2004). L'industrie laitière du Québec était aussi très critiquée par les autres provinces canadiennes en raison de la trop grande part de marché qu'occupait la production du beurre et de poudre dans l'utilisation de son lait (MAPAQ, 2004). La diversification des produits fabriqués au Québec en vue de la production de fromages fins était donc stratégiquement importante pour le maintien du plan national du lait; c'est pourquoi, au début de 1984, on a fondé l'Association des fabricants de fromages du Québec qui regroupa les entreprises intéressées à travailler à la mise en marché des fromages (MAPAQ, 2004). L'Ontario, à cette époque, produisait un plus grand volume de fromages de spécialité que le Québec (MAPAQ, 2004). En 1990, la tendance à la concentration força les coopératives laitières à se regrouper pour faire face à la concurrence des entreprises privées, nationales et multinationales, et s'inscrit ainsi dans le mouvement de mondialisation des marchés (Guay, 1992). En 2003, le Québec comptait 103 fromageries sur son territoire (MAPAQ, 2004), nombre qui ne cesse de croître depuis. http://atlas.uqac.ca...ute-fromage.pdf Modifié 7 novembre 2010 par Dela Citer
Habitués immigrant_1978 Posté(e) 7 novembre 2010 Auteur Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 En passant, notre « engouement » pour les bons vins et les fromages ne datent pas d'il y a vingt ans. Nous sommes sortis du bois bien avant cela. J'ai l'impression parfois que les Français s'imaginent qu'il y a encore du « colon » en nous. Ensaimada, Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes phantasmagoriques, on se fait traiter: 1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu) 2) de prendre les Québécois pour des colons (toi) En quoi le fait de dire que le fromage (hors Cheddar frais ou non, tranché ou non), le vin, le pain genre baguette, la restauration hors cuisine canado-chinoise, étaient peu développés il y a 30-40 ans, renvoie une image de colons. A moins que ne pas paraitre colon soit le boute du boute, un peu comme les Russes, Ukrainiens d'aujourd'hui qui font tout pour ne pas paraitre soviétique (l'insulte suprême). Bon pour revenir à nos fromages: Pour ceux qui mettent continuellement le fromage d'OKa comme exemple de la tradition québécoise du fromage, je rappelle que le fromage dOka est né à la fin du 19e siècle des connaissances acquises par le père Alphonse Juin, qui fabriquait déjà un fromage renommé, le Port-Salut, alors quil résidait en France. Pour un bon reportage sur les produits laitiers au Québec (ben oui, il y a aussi les yaourts qui ne sont populaires au Québec que depuis peu): http://www.radio-canada.ca/actualite/semaineverte/ColorSection/agriculture/040321/lait.shtml Enfin, une petite histoire du fromage au Québec: 1865-1890 : Implantation progressive Les premières fromageries du Québec se sont implantées dans les Cantons-de-lEst, à proximité de la frontière américaine. La première aurait été érigée en 1865 à Durham, dans le comté de Missisquoi (Fournier, 1995). Au début des années 1860, les Québécois importaient du fromage, mais en 1870, ils en ont exporté un demi-million de livres (Guay, 1992). Déjà en 1871, on comptait 10 fromageries pour ce même comté (Fournier, 1995). Cest à Rougemont, en 1872, que les francophones ouvrirent leur première fromagerie pour être ensuite imités par les paroisses avoisinantes (Fournier, 1995). Ce mouvement dimplantation sest propagé dans les autres régions du Québec à partir de 1890 (Fournier, 1995). Cette implantation a été favorisée par la conjoncture nordaméricaine des années 1860 et par la demande britannique en produits laitiers qui est devenu, à cette époque, un marché privilégié pour les cultivateurs canadiens (Guay, 1992). Voyant limportance de lindustrie laitière, le gouvernement québécois autorisa, en 1882, la création de la Société dindustrie laitière de la province et encouragea également la création de fabriques-écoles. Devant le nombre croissant de fabricants, cette société fut remplacée, en 1891, par un système de syndicats de fabriques et dinspecteurs ambulants (Fournier, 1995). Entre 1868 et 1906, lexportation du fromage a connu une croissance géométrique (Guay, 1992). Désirant exercer un contrôle sur cette industrie, le gouvernement ordonna à partir de 1912, que toutes les fabriques soient enregistrées et que les fabricants détiennent un certificat de compétence de lÉcole de laiterie de Saint- Hyacinthe, seule institution accréditée par le gouvernement (Fournier, 1995). Parallèlement à ces mesures visant à améliorer cette industrie viennent sajouter des découvertes et des innovations technologiques telles que les progrès enregistrés dans le domaine de la réfrigération artificielle, lintroduction du séparateur-centrifugeur en 1882 et, finalement, le développement du réseau routier et ferroviaire. (Fournier, 1995). 1890-1920 : Expansion rapide La production fromagère de lépoque est essentiellement celle du cheddar. Le Canada en produit et en exporte beaucoup grâce à son appartenance au Commonwealth. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, quelque 200 millions de livres de cheddar fabriqué au Canada, dans de petites fromageries paroissiales ou locales, quittent les campagnes en train pour lexportation. Le Québec en produit pour le marché anglais et selon le goût anglais, mais il se distingue, pour sa propre consommation, par son intérêt pour le cheddar frais (MAPAQ, 2004). Cette phase se traduit par une diffusion intense des établissements à la grandeur du territoire (Fournier, 1995). Pendant cette période, le nombre a grimpé jusquà 348 fabriques combinées (beurre et fromage), 669 beurreries, 605 fromageries et 57 postes décrémage pour un total de 1679 usines de transformation (Côté, 2005). Le sommet a atteint le nombre 2 142 (1 062 fromageries) en 1911 grâce à la production de fromage qui connaît une croissance extraordinaire (Guay, 1992). La qualité des produits est cependant le point faible dune industrie laitière en développement rapide (Guay, 1992). Lentrée en jeu de nouveaux pays producteurs donne un coup dur à lindustrie laitière canadienne bien quelle ait eu un court répit pendant la Première Guerre mondiale (1914- 1918). La fin de la guerre marque la fin de la prospérité de lindustrie fromagère québécoise. Les principaux éléments responsables sont le contrôle insuffisant du lait, le trop grand nombre de fabriques, le système dinspection inadéquat et la qualité inférieure du produit. À cela vient sajouter la concurrence des autres produits laitiers (Fournier, 1995). 1920-1950 : Concentration des entreprises Les années 1920 furent catastrophiques pour lindustrie fromagère québécoise en raison de leffondrement des prix du cheddar sur les marchés. Les fabricants ont alors délaissé le fromage pour se tourner vers la production de beurre (Fournier, 1995). Le commissaire fédéral de lindustrie laitière J.-A. Ruddick est davis quil faut faire disparaître les fabriques en « bout de planche » si le Canada veut concurrencer la Nouvelle-Zélande et augmenter la qualité de ses produits laitiers (Guay, 1992). Larrivée de Kraft en 1921 avec son fromage fondu a aussi été un élément majeur avec lequel les petites fabriques devaient composer. En plus de cette importante société privée, plusieurs coopératives se sont formées à cette époque cherchant aussi à accaparer leur part du marché. NUTRINOR, AGRINOVE et AGROPUR sont des exemples dimposantes coopératives qui sont nées pendant cette période (Fournier, 1995). Ne parvenant plus à compétitionner avec les grands, plusieurs fabriques ont fermé leurs portes même après la tentative du gouvernement canadien de relancer lindustrie du cheddar pendant la Deuxième Guerre mondiale. À la fin de cette guerre, on note une baisse significative de plus de 50 % de la production fromagère tant québécoise que canadienne (Fournier, 1995). Les fabriques de fromage voient leur nombre réduit à 320 en 1931. 1950-1970 : Restructuration En 1950, on comptait plus de coopératives que de particuliers dans la gestion des établissements laitiers dautant plus que les législateurs provinciaux et fédéraux aidaient financièrement les petites entreprises à se fusionner (Fournier, 1995). Cela a amené les entreprises à se diversifier dans la production de divers produits laitiers tels que le beurre, le yogourt, la crème glacée et la poudre de lait pour pallier les fluctuations du marché et diminuer les coûts dexploitation et de mise en marché (Fournier, 1995). Parmalat Canada et Saputo inc. sont des exemples dentreprises de lépoque qui ont fusionné et diversifié leur production. La dernière est maintenant denvergure internationale (MAPAQ, 2004). La période des années 1950 aux années 1970 est aussi caractérisée par lamorce du développement de la fromagerie, quon nomme à cette époque « fromagerie de spécialité » (MAPAQ, 2004). Dans ces années, des savoir-faire ont été importés par des ressortissants français, suisses, allemands, grecs, italiens, hollandais, danois et juifs venus sinstaller au pays. Le travail de ces importateurs savère précieux, car il fait connaître de nouveaux fromages aux consommateurs québécois et canadiens et il donne lieu à une demande suffisante pour que puisse sinstaller une fabrication locale (MAPAQ, 2004). Lécole de laiterie a aussi contribué à lévolution des fromages de spécialité au Québec en faisant la démonstration et ladaptation, entre autres, des fromages gruyère, richelieu, gouda, bleu etc. (Fournier, 1995). À la fin des années 1960, la croissance des importations de fromages de spécialité au port de Montréal atteint 20 % ou plus par année. Cest alors que le bureau du ministère de lAgriculture du Canada, responsable du contrôle et de la compilation des volumes transités aux fins dinspection et détiquetage, réalise les possibilités que représente ce phénomène pour lindustrie. Quant au ministère de lAgriculture du Québec, son travail de conseiller, jumelé à lapport quil fournit pour appuyer et faire connaître ces nouveaux produits, prépare la première vague dimplantation de la fine fromagerie au Québec (MAPAQ, 2004). 1970-1995 : Nouvel essor Cette période est principalement caractérisée par la naissance de nouvelles productions de fromages de spécialité et le cheddar frais du jour est en plein essor (MAPAQ, 2004). En 1960, la production de fromages fins ne représentait que 8 % de la consommation; elle est passée à 46 % en 1987 (Guay, 1992). Ces productions éprouvent cependant des difficultés, car lapprovisionnement est irrégulier et insuffisant, surtout lautomne et lhiver, un temps de lannée où lon note une baisse de la production de lait. Ces difficultés sont éprouvées par les petites et moyennes entreprises qui produisent non seulement des fromages fins, mais aussi du fromage cheddar frais ou destiné au mûrissement (MAPAQ, 2004). La principale difficulté des années 1980, outre lapprovisionnement en lait, est de faire connaître les produits et de lutter contre un préjugé très courant selon lequel les fromages importés seraient meilleurs parce quils sont faits en Europe, où lon possède un savoir-faire traditionnel (MAPAQ, 2004). Lindustrie laitière du Québec était aussi très critiquée par les autres provinces canadiennes en raison de la trop grande part de marché quoccupait la production du beurre et de poudre dans lutilisation de son lait (MAPAQ, 2004). La diversification des produits fabriqués au Québec en vue de la production de fromages fins était donc stratégiquement importante pour le maintien du plan national du lait; cest pourquoi, au début de 1984, on a fondé lAssociation des fabricants de fromages du Québec qui regroupa les entreprises intéressées à travailler à la mise en marché des fromages (MAPAQ, 2004). LOntario, à cette époque, produisait un plus grand volume de fromages de spécialité que le Québec (MAPAQ, 2004). En 1990, la tendance à la concentration força les coopératives laitières à se regrouper pour faire face à la concurrence des entreprises privées, nationales et multinationales, et sinscrit ainsi dans le mouvement de mondialisation des marchés (Guay, 1992). En 2003, le Québec comptait 103 fromageries sur son territoire (MAPAQ, 2004), nombre qui ne cesse de croître depuis. http://atlas.uqac.ca/saguenay-lac-saint-jean/docDownload/Route-fromage.pdf Ce sont les meme marques de fromage qu'on retrouve aussi ici en Alberta ( majoritairement du Cheddar) Citer
Habitués Zogu Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 Wow, on me cite comme exemple de tare des Québécois. La belle affaire! Citer
Habitués Guinness Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter: 1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu) 2) de prendre les Québécois pour des colons (toi) Ce qui est chiant avec les français, c'est qu'ils savent toujours tout mieux que les autres Equinox, E-Logisticien, petiboudange et 4 autres ont réagi à ceci 7 Citer
Habitués isseo17 Posté(e) 7 novembre 2010 Habitués Posté(e) 7 novembre 2010 Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter: Dela, votre argumentation est intéressante, mais cette remarque est quelque peu péjorative. Merci de rester courtoise dans vos échanges, afin de ne pas faire dévier le débat. La modération Citer
Invité Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 Ce qui ennuyant avec les Québécois, c'est qu'ils connaissent peu leur histoire et en plus, dès qu'on ose écorcher leurs certitudes (fantasmes?), on se fait traiter: 1) de méprisant, d'inconscient, d'utiliser une mauvaise documentation? (Zogu) 2) de prendre les Québécois pour des colons (toi) Ce qui est chiant avec les français, c'est qu'ils savent toujours tout mieux que les autres Guinness, je vous embrasse. Moi, les Français qui sont arrivés ici depuis peu et viennent nous donner des cours sur NOTRE histoire, NOTRE culture, NOS luttes ... disons que ça m'énerve. A 18 ans ... je savais ce qu'était le Reblochon; j'en avais mangé et quand je peux en trouver, j'en mange encore. Et déjà l'oncle de mon mari s'intéressait aux vins et avait même une cave à vin ... il y a 50 ans de cela. Et il était allé en France en plus ! Citer
Habitués isseo17 Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 Pourrait-on rapidement revenir au sujet initial ? La modération Citer
Invité Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 (modifié) Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens. Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française. Donc, 1- Les Québécois sont des nord-américains 2- Les Français sont des européens 3- Ils sont tous deux de la même famille 4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes. 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F 6- La française sensuelle et très femme est un mythe 7- La québécoise est très audacieuse 8- Le québécois n'aime pas les choses compliqués 9- Le Français les choses doivent être compliquées Je sais que tout cela sont de gros clichés. Mais il y a un fond de vrai dans tout cela, comme québécois j'aime le coté simple et bon enfant des américains. J'aime le coté cartésien et organisé des français. J'aime la France plus que les USA, mais vivre en France ouf, non pas vraiment. Modifié 8 novembre 2010 par hdelmondo seve kekebequoise a réagi à ceci 1 Citer
Habitués seve kekebequoise Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 En fin de compte les québecois n'ont plus rien de le France, hormis la langue. Je crois que le fromage est apprécié de part le monde ainsi que le vin, ça n'en fait donc pas une spécificité française. L'architecture est un mélange de la française, de l'anglaise et de l'américaine... au même titre que dans beaucoup d'autre provinces anglophones. Les mentalités sont le résultat d'une histoire forgée sur plusieurs générations de colons et immigrants... Conclusion: Le Québec a sa propre identité nord-américaine. Sève Citer
Habitués seve kekebequoise Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens. Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française. Donc, 1- Les Québécois sont des nord-américains 2- Les Français sont des européens 3- Ils sont tous deux de la même famille 4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes. 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important. 6- La française sensuelle et très femme est un mythe 7- La québécoise est très audacieuse Amen +1 hahahha, une bonne conclusion Citer
Habitués seve kekebequoise Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 6- La française sensuelle et très femme est un mythe Ha bravo, ça valait bien la peine d'épouser une française... Mais elle doivent avoir beaucoup de charme pour que tu te sois fait ensorcelé comme mon québecois de mari Citer
Habitués sarbacan Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 Comme j'ai eu l'occasion de passer par le Québec avant de partir m'installer dans le Canada anglais, j'ai pu constater le différence de mentalité, de culture et meme de politique et d'administration ,surtout le fait que les canadiens anglais sont plus proches des valeurs américaines. Et donc je me demande si c'est pas l'héritage des ancêtres français qui fait des québécois différents des canadiens anglais .Donc mon fil s'adresse aux immigrants français sur le forum pour savoir ce qu'ils ont trouvé de commun avec les québécois et ce que les québécois ont hérité de leurs cousins. Surtout que je remarque que la plupart des interventions se focalisent sur ce qui est différent et sur le fait que les québécois sont des nord américains différents des français, mais pour ma part je trouve que les canadiens anglais sont plus nord-américains et les québécois sont plus européens. Je connais très bien les deux pays (France-Québec) Je connais bien le Canada (anglais) Je suis québécois, marié à une française. Donc, 1- Les Québécois sont des nord-américains 2- Les Français sont des européens 3- Ils sont tous deux de la même famille 4- Ils ont des facons différentes de voir les choses ou les problèmes. 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F 6- La française sensuelle et très femme est un mythe 7- La québécoise est très audacieuse 8- Le québécois n'aime pas les choses compliqués 9- Le Français les choses doivent être compliquées Je sais que tout cela sont de gros clichés. Mais il y a un fond de vrai dans tout cela, comme québécois j'aime le coté simple et bon enfant des américains. J'aime le coté cartésien et organisé des français. J'aime la France plus que les USA, mais vivre en France ouf, non pas vraiment. Le grançais socialo-gaucho : C'est un mythe ! La France est un pays de droite qui vote parfois à gauche ; et encore , c'est parce que le droite était divisée ... La manière de draguer est tres différente : directe d'un coté avec des initiatives féminines et de l'autre avec un jeu de séduction qui peut durer ... Moi je trouve que les françaises sont plus féminines , mieux sapées que les nord-américaines ... Citer
Habitués immigrant_1978 Posté(e) 8 novembre 2010 Auteur Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste sarbacan a réagi à ceci 1 Citer
Invité Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 6- La française sensuelle et très femme est un mythe Ha bravo, ça valait bien la peine d'épouser une française... Mais elle doivent avoir beaucoup de charme pour que tu te sois fait ensorcelé comme mon québecois de mari Bon, ensorcelé ?? Mouais tu sais les amours à distance c'est toujours très dangereux !! :lol: Citer
Habitués sarbacan Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste Exactement ! Il n y a pas de partis de droite au Québec ; du moins un parti qui ferait un score significatif ... Si on considère le PQ comme de gauche , puisqu'il a voulu adhérer à l'Internationale socialiste , les partis de gauche rassemblent pres de 50% des voix .Sans compter les libéraux qui sont centristes ... Il y a aussi le role des syndicats : FTQ et cie ... Citer
Invité Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 5- Le Q est plus libéral individualiste, le F plus socialo-gaucho mais étrangement les classes sociales ou le paraître semble important pour F Pourtant le Québec parait plus socialo-gauche au sein de l'ensemble canadien.J'ai trouvé l'Alberta plus libérale individualiste Oui les québécois dans l'ensemble Nord-américain sont des gauchistes, des assistés de l'état. Mais si tu les compare aux français ils sont des individualiste libéraux. Les francais sont drôle lorsqu'il voient et analyse la politique américaine, Obama est élu ! Oh éloge dans les journaux francais surtout de gauche. Pourtant Obama dans la pratique il est plus à droit que l'UMP. Guinness et tartan ont réagi à ceci 2 Citer
Habitués sarbacan Posté(e) 8 novembre 2010 Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 Eau gratos , monopole de l'Etat sur l'alcool , ordres professionnels en veux tu en voilà , impot sur le revenu tres élevés , taux de syndicalisation plus élevés qu'en France ! Pour le libéralisme , on repassera ... Citer
Habitués immigrant_1978 Posté(e) 8 novembre 2010 Auteur Habitués Posté(e) 8 novembre 2010 Oui les québécois dans l'ensemble Nord-américain sont des gauchistes, des assistés de l'état. Donc est ce que ca aussi c'est un héritage français ? Citer
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