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Mowgli

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    Mowgli a reçu une réaction de Leilou dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  2. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Amalr dans Etudes de psychologie, interrogations   
    je t'ai répondu en mp. En gros avec l'OPQ c'est du cas par cas. Ton expérience professionnelle devait être validée si tu fournis les attestations, donc tu ne devrais pas avoir de stage à faire. Par contre selon les cours que tu as suivi peut-être qu'ils t'en ajouteront si ils pensent que ta formation ne correspond pas à celle d'ici, mais ça devrait être minime. Pour les stages j'ai fourni mes carnets de stage qui décrivaient les activités, les heures, etc, ainsi que des lettres de mes superviseurs attestant de mes stages.

    pour les CEGEPs, il faut surveiller les postes sur leur site et postuler .

    Et pour les postes d'assistant de recherche, honnêtement, en général on prend des étudiants au bac (car on leur fait un contrat étudiant, c'est super facile et ça coute pas cher, alors qu'un employé extérieur faut faire un vrai contrat...) donc n'y comptes pas trop.
  3. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de lilinemo dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  4. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de lagloria dans choix de quartier / mode de vie   
    Rosemont la petite patrie pourrait être un bon choix pour vous, moins cher que le Plateau (même si ça tend à augmenter), très familial. Genre près du métro Beaubien ou Jean-Talon. Les commerces de quartier se trouvent sur la rue st-Hubert ou la rue Beaubien.

    Sinon, n'importe quel quartier sur la ligne verte ou la ligne orange de métro (nous habitons Verdun qui est un quartier en plein renouveau avec bcp de jeunes familles universitaires, on a été étonnés!) - ça prend environ 30 minutes de se rendre à Berri-Uquam en métro.
    Beaucoup de beaux parcs à Verdun (le long du St-Laurent) et des loyers encore abordables puisque c'est un ancien quartier très pauvre. On y vit très bien sans voiture car tous les services sont accessibles à pied sur la rue Wellington. Et pré-maternelle gratuite à partir de 4 ans.

    Sinon dans le même coin, Ville-Emard (métro Jolicoeur) est un peu moins pratique pour les commerces mais très calme et résidentiel (et familial).

    Hochelaga-Maisonneuve pourrait être un autre bon choix pour des loyers abordables et un quartier en renouveau (lire ici, les jeunes familles "bobo" s'y installent de plus en plus et les commerces suivent cette tendance - cafés bios, etc).
  5. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Colargol dans Après 2 ans de Québec, bye !   
    Colargol, votre profil dit que vous êtes un français vivant au Luxembourg. Bizarre...
  6. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Bouclette dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  7. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de RouiLLa dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  8. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Laurent dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  9. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de audrey13400 dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  10. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de hougo dans Trop chère la vie au Québec   
    je suis bien d'accord avec toi là-dessus. Je me souviens que j'achetais le lait par 2l et ça coutait max 3$, là certains marques sont rendues à 4,25$, pour du lait qui est un aliment de base malgré tout. Mes factures d'épicerie me traumatisent ces derniers temps, et je ne pense pas avoir fondamentalement changé notre façon de manger.
  11. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de marcholeon dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  12. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Rivière dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  13. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Mourad15 dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  14. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de ThierryBxl dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  15. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de jimmy dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  16. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de guacamaya dans La gang de la cabane à sucre, presque 3 ans après   
    Je vais ouvrir le feu...

    Nous sommes arrivés au Canada, à Montréal en particulier, avec les espoirs de ceux qui y ont fait plusieurs séjours en été, qui ont aimé les festivals, la qualité de vie, le côté joyeux et relax de cette ville. Idéal pour un jeune couple . Je ne peux pas dire que nous ayons été déçus, mais notre mode de vie a fondamentalement changé depuis notre arrivée (comme ma photo d'avatar le suggère) et donc notre vision de Montréal également!

    Reprenons par le début. Nous sommes officiellement arrivés en janvier 2009, jeunes mariés. Je commençais un postdoctorat a McGill, mon mari (parrainé) attendait encore son visa et est entré en tant que touriste. Il n'a donc pas travaillé de janvier à mai (arrivée du fameux visa et tour du poteau). C'était une période agréable, pleine d'espoir. Nous avions tout vendu en Belgique et avons tout racheté ici, sur kijiji. On a loué un très joli 6 1/2 tout près du marché Jean-Talon, dans un quartier super, pour un prix dérisoire par rapport à un appartement de ce type et avec cette situation à Bruxelles. Pour tout dire, on vivait très bien sur mon seul revenu, ce qui donne une idée du coût de la vie. Une fois le visa en poche, mon homme a immédiatement trouvé un emploi dans une librairie (le genre d'emploi qu'il cherchait en Belgique depuis longtemps, vraiment ce qu'il voulait). Bon, avec des horaires atypiques (soir et fin de semaine) et au salaire minimum mais faut commencer quelque part. Après quelques mois il est passé sur un poste permanent avec les mêmes horaires décalés, puis, en janvier 2010, il a eu un poste permanent du lundi au vendredi 9-17h. Bref, tout roulait, on profitait de Montréal, de nos copains (on avait déjà un petit réseau ici vu que j'y avais fait mon Ph.D.). On a aimé l'hiver qui nous permettait en fait plus d'activités que l'hiver belge et sa pluie. Seul gros point négatif pour moi, un travail qui ne me plaisait pas du tout (et c'est encore le cas même si ça va mieux). Mais on mord sur sa chique comme on dit en Belgique, ce n'était qu'un contrat de deux ans après tout (ça a été prolongé toutefois).

    Eté 2009 bébé s'annonce, il arrive en mars 2010. On découvre le système de santé et finalement j'ai trouvé ça très bien. J'ai adoré être enceinte au Québec - bon j'avoue j,ai découvert une communauté de mamans un peu granoles, accouchement naturel, allaitement etc. mais j'ai adhéré à ça et j'ai aimé le fait qu'ici on valorise le fait de prendre un long congé parental, on permet au papa de prendre un congé de paternité et un congé parental, on ne surmédicalise pas la femme enceinte. Bref une révélation! A cause de mon statut d'étudiante je n'ai pas eu droit à ce fameux congé d'un an comme toutes les québécoises, mais par contre mon mari a pu prendre le parental et rester à la maison avec son fils le temps qu'on trouve une garderie. Ah le parcours du combattant des garderies... mais au final il y en a de merveilleuses, et même si d'un oeil européen ça peut paraitre bizarre que la maternelle ne commence qu'à 5 ans, et bien en vivant dans le contexte québécois, j'aime l'idée qu'on laisse les enfants être des enfants et qu'on ne scolarise pas trop tôt.

    Niveau social, je lis souvent sur le forum qu'il est difficile de se faire des amis québécois. Je dois l'avouer une partie de notre réseau est constitué d'immigrants (en fait, de figures emblématiques du forum telles ma chère Petiboudange!) et des membre de la fameuse "cabane à sucre". Mais nous voyons aussi nos actuels et anciens collègues de travail dont certains sont des amis très proches maintenant. Et pendant mon bref congé de maternité, j'ai pu via diverses activités rencontrer des mamans d'enfants de l'âge du mien - et ces mamans sont devenues des amies que je vois au moins une fois par mois pour un souper "de filles", plus des activités en famille (leur famille et la notre) de temps en temps, des invitations à souper ou bruncher chez l'un ou l'autre. J'ai aussi via certaines activités communautaires rencontré des femmes formidables de mon quartier qui risquent également de devenir des bonnes copines. Bref, la soi-disant difficulté à se faire des amis québécois, on ne l'a pas ressentie. Soit on est particulièrement sympas , soit on n'a pas d'attentes démesurées et on se contente des bons moments par ci par là sans chercher une amitié à la vie à la mort (ces amis là, ils sont en Belgique, même si je pense qu'on en a ici aussi).

    Etape suivante après le bébé: la maison. On cherchait à déménager au rez-de-chaussée, mais le prix des loyers nous a fait nous interroger: ne vaudrait-il pas mieux acheter? On a ainsi découvert l'immobilier ici (et le système des agents qui cherchent pour toi, les inspections, les logements qui tombent en ruine, les condos neufs, les différents quartiers de Montréal). On a réalisé que si dans notre esprit "belge" on achète une maison pour la vie (et donc on doit acheter assez grand pour y élever nos potentiels nombreux enfants alors que dans la jeune trentaine on ne peut pas se payer un maison avec 4 chambres en ville près d'un métro!), ben ici on achète pour investir et si dans 5 ans nos besoins ont changé, pas grave, on vend et on achète autre chose. Ca dédramatise beaucoup je trouve, et donc on a changé de quartier pour aller à Verdun (seul coin dans nos moyens avec Hochelaga, nos critères étant d'être près d'un métro car on n'a pas de voiture et ça ne nous tente pas d'en acheter une et de devoir la déneiger!). On aime beaucoup notre maison - à nouveau, je pense qu'avec les mêmes revenus, on n'aurait pas pu acheter qqch d'aussi bien (quasi neuf, sans rénovations urgentes à faire) en Belgique.

    Les étapes suivantes? Mon conjoint est tanné de son travail, il voudrait reprendre des études pour se réorienter. Donc on regarde pour ça, à nouveau c'est une chose possible ici facilement. Moi je suis tannée du monde académique et je veux un travail plus proche de la "vraie vie". J'ai déposé mon dossier à l'ordre des psychologues, je dois juste faire un internat clinique pour avoir le droit d'exercer (étant déjà détentrice d'un doctorat en psycho d'ici, mais sans l'aspect pratique clinique). Bref, un an de stage non rémunéré, mais je pense que ça vaut la peine car mon employabilité risque d'être vraiment élevée ensuite vu le manque de psychologues et l'essor des pratiques privées. Bref, on va sans doute rester ici quelques années encore.

    Les points négatifs? Je dois avouer que ma famille et surtout ma meilleure amie me manquent vraiment. Surtout qu'elle vit des moments difficiles, j'aimerais être près d'elle. En ayant un enfant, le manque de la famille se fait vraiment plus sentir: pas de grand-maman pour garder le petit quand il est malade ou nous donner du répit (tout en établissant une belle relation avec le petit). Ca me fait de la peine de savoir que mon fils ne connaitra pas bien ses grands-parents.

    Je trouve aussi que le coût de la vie a augmenté de façon drastique depuis notre arrivée (et surtout depuis mon premier long séjour en 2005). Le lait coût une fortune, et j'ai revu notre budget récemment: nos facture d'épicerie font peur. Peut-être qu'on magasine mal par contre, en n'ayant pas d'auto j'avoue ne pas courir les épiceries pour suivre les spéciaux.

    Le système de santé: pas de plainte énorme pour l'instant. C'est vrai que c'est pas plaisant de devoir aller attendre à la clinique tôt le matin si on a un enfant malade, mais notre clinique sans r-v est bien: on reçoit une heure de passage et on revient pour notre r-v, donc pas de perte de temps. C'est certain que j'aimerais mieux avoir un médecin de famille que de devoir aller au sans r-v mais je m'y suis faite. On a aussi pu tester les urgences pour mon homme et on a été super satisfaits: son cas (grave) a été pris en charge en moins d'une heure, avec une équipe médicale aux petits soins. Par contre les soins dentaires coûtent $$$$$ même avec une assurance.

    Bon, je ne m'attarderai pas sur les ponts qui s'écroulent à Montréal - mais en Belgique c'est pas mieux: toujours pas de gouvernement aux dernières nouvelles!

    Dans le positif:
    Le système social et fiscal est tel que je n'ai pas peur de perdre mon revenu, car je pense qu'on va s'en sortir très bien avec les allocations pour enfant qui vont augmenter, ainsi que le retour d'impôt pour la garderie. Notre revenu va baisser mais nos impôts aussi, donc au final ça se peut qu'on ait le même montant dans les poches. Mais ma comptable Laureenfr va me le confirmer dans un an!
    Je trouve qu'il y a beaucoup d'activités pour les familles. En parlant avec mes amies belges qui sont jeunes mamans, elle ne semblent pas bénéficier de toutes ces activités communautaires.

    Bon, je vais arrêter là mon roman. Je pense vraiment que nous installer ici nous a ouvert de belles perspectives personnelles et professionnelles.
  17. J'aime
    Mowgli a réagi à Automne dans Grossesse au Québec.   
    comme dit plus haut, les hôpitaux ça se magasine...
    et il y a même des visites organisées pour nous montrer la maternité et les chambres. donc si ça vous convient pas, il faut pas y aller.. ensuite y'a les hôpitaux plus 'spécialisé' pour les accouchements, donc les péridurales sont très courante et moins raté peut être..
    et puis si vous avez eu une mauvaise expérience dans un hôpital, personne ne vous force à y retourner après.

    sinon, je vois pas l'utilité de faire des échographies à tout bout de champ. ça sert à rien. au début c'est pour voir si tout est normal, plus tard c'est si les organes sont normaux, mais au travers?
  18. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Cherrybee dans Grossesse au Québec.   
    Je confirme que si vous appelez directement en début de grossesse il n'y aucun problème pour être suivi, les femmes enceintes sont prioritaires. Des mauvaises expériences comme celle d'Argentino il y en a dans tous les hôpitaux universitaires du monde, je pense. L'important c'est de bien choisir votre hôpital (ou maison de naissance). Il y a un classement qqpart dans le FAQ. Par exemple à St-Luc ou Lasalle, toutes les chambres sont des chambres privées et c'est gratuit - faut le savoir! C'est peut-être le cas dans d'autres hôpitaux.


    Ici les grossesses peuvent être suivies par un médecin de famille, par une sage-femme (en maison de naissance) ou un obstétricien (en théorie c'est juste pour les grossesses à risque). je trouve que par rapport à l'Europe (sur base du témoignage de mes copines) le suivi de grossesse est moins médicalisé ici (comme dit plus haut, juste deux échos sauf si doute sur la santé de bébé, et j'avais eu mon premier r-v à plus de 3 mois de grossesse ce qui peut sembler tard pour des européennes qui ont une écho toutes les semaines à partir de leur test +) mais je pense que c'est une question de philosophie: la naissance et la grossesse sont considérés comme des phénomènes "normaux" de la vie d'une femme et pas comme des maladies. Ca dépend de ta philosophie mais moi je trouve ça plutôt positif (dans le cas d'une grossesse normale, mais il y a des clniques des grossesses a risque ou GARE dans plusieurs hôpitaux donc les cas plus problématiques ont un suivi spécifique).
  19. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de grizzli dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  20. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de cassis dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  21. J'aime
    Mowgli a réagi à Kweli dans Après 2 ans de Québec, bye !   
    Et ton fanatisme anti-religieux (ou plutôt anti-islam) est AUSSI gonflant.

    Tu étais un croisé dans une de tes anciennes vies?



  22. J'aime
    Mowgli a réagi à yow_lys dans Après 2 ans de Québec, bye !   
    bon je vais t'illustrer l'autre aspect de la médaille.

    Vu ton pseudo tu viens de Marseille 6éme arrondissement. Ce qui est bien avec les marseillais c'est qu'ils sont toujours prévisibles dans leur chauvinisme.

    Donc tu vois ce genre de phrase:
    "Son message et ses 17 bons-débarras sont à l'image des Québécois et de leurs relations superficielles"

    C,est bien révélateur de la connerie congénitale des marseillais, de leur manque de classe et de leur chauvinisme....

    Tu vois... tu apprécies lintelligence du procédé?!

    tu mérites des points rien que pour vérifier la théorie des "points bonis"
  23. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de Mourad15 dans Garderie à Montreal   
    Bencoudonc a raison. Vu que je viens de faire ma 4eme recherche de garderie en 1 an, je vais te donner un petit cours de garderie 101, qui va aussi t'éviter de tomber sur une garderie "illégale" qui peut se faire fermer (pas drôle du tout de retrouver une place pour ton enfant à deux semaines d'avis!).

    CPE = centre de la petite enfance. Garderie en installation (grosses garderies) publiques à 7$ par jour. Difficile d'avoir une place, longues liste d'attente. Ratio: 0-18 mois (poupons), une éducatrice pour 5 enfants; 18mois-4ans, une éducatrice pour 8 enfants, ensuite je ne sais plus . Souvent on a plus de chance d'avoir une place après 18 mois (changement de ratio donc plus d'enfants par groupe) ou à 4 ans (enfants qui entrent en prématernelle et libèrent des places)

    Garderie privée en installation non subventionnée: grosse garderie, memes ratios que le CPE, mais pas le même prix (entre 25 et 40$ par jour à Montréal). Pour toutes les garderies qui coutent plus de 7 $ (non subventionnées) tu as droit à un crédit d'impôts qui peut aller jusqu'à 75% (selon tes revenus), donc dans certains cas (faibles revenus) ça revient moins cher une garderie à 20$ qu'à 7$. Ces garderies ont besoin d'un permis du ministère de la famille, sinon elles sont illégales.

    Garderie privée en installation subventionnée: pareil que ci-dessus mais à 7$, sauf que ce n'est pas un CPE. C'est genre une garderie qui était chère avant mais a été approuvée par le gouvernement pour avoir la subvention et coûter 7$.

    Service de garde en milieu familial: une dame qui garde des enfants à son domicile. Très fréquent, et le plus accessible. Il y a des perles, et d'autres moins bien, il faut bien tomber.

    Dans les services de garde en milieu familial, deux options:

    Service de garde en milieu familial subventionné: milieu familial à 7$ par jour, dépend d'un bureau coordinateur affilié à un CPE. Ratio: 6 enfants maximum pour un éducatrice, possibilité d'en avoir 9 si il y a deux éducatrices! Attention, les enfants de l'éducatrice comptent dans le ratio! Donc elle peut avoir 6 enfants incluant les siens. Maximum 2 poupons (- de 18 mois)


    Service de garde en milieu familial non subventionné: pareil, mais coute plus que 7$. On parle aussi de milieu familial privé. Le ratio est le même: une éducatrice pour 6 enfants MAIS ses propres enfants ne comptent pas dans le ratio (donc c'est une éducatrice pour 6 enfants payants). ATTENTION: les mf privés ne peuvent pas avoir plus que 6 enfants payants, meme avec une assistante (donc deux éducatrice) Et tjs max 2 poupons. Donc c'est illégal d'avoir deux éducs et 9 enfants dans un mf privé. Si tu tombes sur un cas comme ça, fuit car elle va devoir expulser des enfants si elle se fait inspecter .

    Normalement tu devrait trouver assez facilement un milieu familial sur magarderie.com, et ça ne sert à rien de chercher trop d'avance, elles annoncent leur place souvent en dernière minute (genre un enfant qui déménage) - si l'annonce est la depuis longtemps et que les places ne se comblent pas, fuis! Une bonne garderie va placer son annonce et se remplir en qques jours .

    Enfin petit conseil: moi je ne mettrais pas mon enfant à la garderie juste à l'arrivée, je l'emmènerais avec moi dans les démarches, au pire je ferais moins de démarches par jour. Je trouve ça déjà traumatisant le déménagement et le décalage horaire, je pense que le bébé sera mieux avec ses parents que dans un nouveau milieu de garde . Je veux dire pour les premières démarches (assurance maladie, recherche appart etc) - les formations et la recherche d'emploi tu peux faire ça un peu plus tard, qd vous serez installés dans votre appartement et qu'il se sera acclimaté. En plus je te déconseillerais absolument de choisir un milieu de garde sans avoir visité et rencontré les personnes qui s'occuperont de ton enfant.


    (pis maintenant que j'ai écris ce magnifique post je serais très contente qu'il soit lu par d'autres personnes FAQ svp!)
  24. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de cassis dans Scolarité au quebec   
    Bonjour

    Je vais me mêler de ce qui ne me regarde pas, désolée. Juste vous apporter un témoignage. J'ai étudié dans le système français en Afrique (maternelle, cp, ce1). Mon père a été licencié en octobre lorsque j'étais en CE1- nous sommes alors rentrés en Belgique. J'ai donc commencé dans le système belge à 8 ans, en début d'année scolaire (novembre). Ca a été une expérience très traumatisante en tant qu'enfant. Les programmes scolaires étant différents, j'étais bcp plus avancée en lecture et écriture mais en retard en maths (je savais additionner et soustraire jusque 100, mais pas diviser ni multiplier, alors que les petits belges connaissaient les 4 opérations jusqu'à 20). La discipline était aussi très différente. J'ai été regardée toute l'année comme la fille arrivée dans la classe en cours de route. Ma mère a fait son possible pour m'aider à rattraper mon retard scolaire, mais au niveau social je ne me suis jamais réellement intégrée dans cette école primaire. Pourtant j'étais une enfant sociable .

    Bref, je pense que pour quelques mois, il serait grandement plus facile que vos enfants terminent l'année en France et que vous déménagiez après la fin de l'école. Cela vous laissera le temps de trouver un logement, de repérer l'école du quartier et de prendre contact, de trouver vos marques (les enfants aussi) dans la société québécoise.

    Ce serait dommage qu'en plus de gérer une immigration, la recherche d'emploi et le stress associé, vous deviez gérer l'intégration à l'école de trois enfants qui vont devoir s'adapter à un système différent.
  25. J'aime
    Mowgli a reçu une réaction de kiki75 dans Scolarité au quebec   
    Bonjour

    Je vais me mêler de ce qui ne me regarde pas, désolée. Juste vous apporter un témoignage. J'ai étudié dans le système français en Afrique (maternelle, cp, ce1). Mon père a été licencié en octobre lorsque j'étais en CE1- nous sommes alors rentrés en Belgique. J'ai donc commencé dans le système belge à 8 ans, en début d'année scolaire (novembre). Ca a été une expérience très traumatisante en tant qu'enfant. Les programmes scolaires étant différents, j'étais bcp plus avancée en lecture et écriture mais en retard en maths (je savais additionner et soustraire jusque 100, mais pas diviser ni multiplier, alors que les petits belges connaissaient les 4 opérations jusqu'à 20). La discipline était aussi très différente. J'ai été regardée toute l'année comme la fille arrivée dans la classe en cours de route. Ma mère a fait son possible pour m'aider à rattraper mon retard scolaire, mais au niveau social je ne me suis jamais réellement intégrée dans cette école primaire. Pourtant j'étais une enfant sociable .

    Bref, je pense que pour quelques mois, il serait grandement plus facile que vos enfants terminent l'année en France et que vous déménagiez après la fin de l'école. Cela vous laissera le temps de trouver un logement, de repérer l'école du quartier et de prendre contact, de trouver vos marques (les enfants aussi) dans la société québécoise.

    Ce serait dommage qu'en plus de gérer une immigration, la recherche d'emploi et le stress associé, vous deviez gérer l'intégration à l'école de trois enfants qui vont devoir s'adapter à un système différent.
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