
O'Hana
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Salut Baloo911, Pour l'assurance-chômage, adresse-toi au bureau de Service Canada le plus proche de chez toi (anciennement DRHC) pour faire une demande d'assurance-emploi. Contacte aussi le Centre Local d'Emploi le plus près de chez toi : Emploi-Québec est nécessairement au courant des mises à pied chez Bell et ils ont dû normalement monter une structure pour accueillir les personnes licenciées. Pour ton ancien employeur, les RH doivent normalement t'avoir remis une pochette avec toutes les informations nécessaires pour ta cessation d'emploi. Ton 4% bien entendu mais cela dépend également des avantages sociaux que tu avais chez Bell. Ex : - rachat ou transfert d'actions de BCE si tu en avais - transfert de ton fond de pension (normalement, un service de fiscaliste est proposé) - assurances collectives (court pendant encore un mois si je me rappelle bien) Bref, selon moi, oui effectivement tu dois recevoir des papiers quelconques de Bell : il faut donc relancer les RH malheureusement ... Si cela peut t'aider, O'Hana
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crisse de séparatissss L'article fait référence au dernier recensement de Statistiques Canada comme source pour parler du taux d'assimilation des francophones au Canada. Ce recensement a lieu tous les cinq ans et le dernier date de 2001. Le prochain est donc prévu pour cette année mais le temps de compiler et d'analyser les données, on aura les résultats en 2007 : vivement qu'ils arrivent pour voir l'évolution de la situation. O'Hana
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Haaa, là on est en affaire mon homme Entièrement d'accord avec toi, autant concernant les prétendus libéraux que les prétendus socialistes. Un socialiste aujourd'hui décédé mais très lucide, Pierre Bourdieu, dénonce justement cet opportunisme face à l'état avec la "noblesse d'état". O'Hana
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Pour moi aussi. Après, il faut définir le seuil à partir du moment où je mérite recevoir de l'aide et où j'ai plus difficultés que d'autres à m'en sortir. Grosse commande selon moi. Mais nous sommes dans une société égalitaire, c'est-à-dire une société qui a accepté le contrat social de proposer un filet universel à toutes et tous. Voilà ce qui donne des cauchemars à toutes les communautés d'affaires du Québec mais qui, moi comme contribuable, m'aide à m'endormir paisiblement chaque soir. En effet, différence de mentalités. Cela ne fait pas pour autant des jeunes français de moins bons travailleurs que les jeunes québécois. Parce que dans ce cas, les tous jeunes asiatiques ou indiens qui travaillent à 50 cents de l'heure dès 6 ans pour Nike, sont les champions de la persévérance et de l'entreprenariat ! O'Hana
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Salut Petit-Prince mon minimaliste* préféré Bon, tu connais très bien ma position à ce sujet - comme je connais très bien la tienne également - mais pour le plaisir de la joute verbale ... Ce n'est pas la quantité d'emploi que je souligne : c'est la qualité de l'emploi. Dans la dernière enquête mensuelle sur la population active publiée par Statistique Canada, le taux de chômage s'est maintenu à un bas niveau grâce à la création massive d'emplois à temps partiel qui ont "compensé" la perte d'emplois à temps plein. Autrement dit : il y a de l'emploi mais des emplois de merde. Avec la qualité de vie qui va avec dans la grande majorité des cas. Mais quand on veut on peut, n'est-ce pas ? C'est comme si on disait au jeune de moins de 25 ans : - "endure des jobines jusqu'à 25 ans parce qu'après, statistiquement, tes années de vaches maigres t'auront fait acquérir suffisamment d'expérience professionnelle pour être enfin intéressant pour les employeurs à tes 25 ans" - et de rajouter ensuite "par contre, maintiens la cadence après parce qu'après 55 ans, toujours statistiquement, tu vas te faire flusher" Résultat : 30 ans sur le marché du travail à performer et pire, 30 ans à se dire que c'est normal de performer comme un malade ... Mr Reich, ancien secrétaire d'état au Travail sous Clinton, fait la promotion du travail décent, c'est-à-dire favoriser des politiques monétaires expansionnistes (baisse des taux d'intérêt) pour faire la lutte au chômage et non la lutte à l'inflation, la terreur des gouvernements. Et finalement Petit-Prince, peux-tu répondre à ce qui m'apparaît comme une incohérence : pourquoi les tenants de l'ultra-libéralisme veulent une élimination complète de l'état mais, dans le même temps, crie au scandale parce qu'ils ne reçoivent pas d'aide du gouvernement face à la montée du huard qui vient miner leur compétitivité ? (article paru dans La Presse il y a un mois) Comme n'importe qui, pour me convaincre, il faut être crédible. Et ce n'est pas le cas ici. O'Hana * Minimaliste au sens de partisan d'un état interventionniste au minimum Problème loin d'être endémique à la France. Tous les pays occidentaux sont touchés et le Québec en l'occurence. Ce qu'un sociologue québécois, Claude Laflamme, a étudié et appelé l'inflation des diplômes. Vieil héritage de l'adage "qui s'instruit, s'enrichit" de la Révolution Tranquille. Ce n'est pas le système éducatif qui décide de la valeur de ton diplôme mais "le marché". Normal, me direz-vous ... Si on considère que la mission du système éducatif est de former des travailleurs. Moi je pensais naïvement que le rôle de l'école était de former des citoyens. Désolé. Malgré les efforts du gouvernement - ex : toutpourreussir.com - la formation professionnelle a encore un peu mauvaise presse auprès des jeunes québécois. Ce qui les pousse à y aller en grande majorité ? Les salaires et les perspectives d'emploi (surtout dans la construction). Former des citoyens dites-vous ? Et dans dix ans, ça sera autre chose. La flexibilité en (beaucoup beaucoup) plus. O'Hana
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Salut Tof, Dans ce cas, le "quand on veut, on peut" ne se limite pas qu'à l'Amérique du Nord : il peut aussi bien fonctionner que se révéler complètement inutile quelque soit le marché du travail dans le monde. J'avoue sans difficulté une forte réticence face à cette expression - quand on veut on peut - car la frontière est parfois très floue entre se faire confiance dans ses capacités (ce dont je suis tout à fait d'accord) et une récupération idéologique de cette phrase où, finalement, si tu te plantes, c'est uniquement de ta faute car tu ne le voulais pas assez (ce que je trouve complètement stupide comme raisonnement) Personne ne s'est fait seul, et certainement pas ses grands bâtisseurs de nos sociétés actuelles qu'on louange pour avoir créé des fleurons (Bombardier, Quebecor, etc). Attention : je n'ai rien contre la création d'entreprise ni l'esprit entrepreneur. Je dis seulement que ce n'est pas tout le monde qui est "doué" de cet esprit et qu'il ne faut donc pas pour autant leur jeter la pierre parce qu'ils ne se bougent pas assez. Et je dis également - pour tenir un discours très marxien qui en dégoûtera plus d'un - que ça prend autant un capital qu'un travailleur pour créer de la richesse. À moins que nos chers entrepreneurs réussissent un jour à automatiser entièrement toute la production : dans ce cas, nous serons des millions de travailleurs humains - et pas justes les non-entreprenants - à devoir se faire du souci à ce moment-là ... Merci d'avoir précisé ton argumentation et en ce sens je suis en accord avec toi dans la partie où la perception face aux aides sociales est effectivement différente selon mon expérience aussi au Québec. Par contre, je ne comprend pas que tu qualifies d'égalitaire une société qui, justement comme tu l'écris, ne pratique pas l'égalité selon moi en ayant institué la méritocratie dans les aides reçues et la sélectivité dans les aides distribuées. O'Hana
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Salut la gang, Merci pour l'explication Petit-Lion Maintenant, je voudrai apporter quelques nuances. C'est vrai mais de manière générale uniquement. Le jeune qui n'a pas son secondaire V (condition de plus en plus minimale aujourd'hui pour travailler comme journalier dans une manufacture) ou le travailleur de 55 ans auront beaucoup de difficultés à se retrouver un emploi ici même avec la meilleure volonté du monde. Comme dans beaucoup d'autres pays, c'est souvent la catégorie des 25-44 ans qui s'en sort le mieux : à certains égards, l'immigrant est comme le jeune car il n'a pas d'expérience professionnelle reconnue ici et, à moins que je me trompe, l'immigrant finira lui aussi par avoir 55 ans un jour. Bien sûr, la durée moyenne de chômage en France doit être très supérieure à celle au Canada mais nous parlons de deux marchés du travail aux structures très différentes. Ne serait-ce qu'ici, le Canada et les États-Unis ne mesurent pas leurs taux de chômage respectifs de la même façon (et on sait que la mesure du taux de chômage est naïvement considérée comme étant le plus souvent l'indicateur le plus utilisé pour évaluer la santé du travail dans un pays ...). Ça dépend. Si la personne est mise à pied en mai et qu'elle a droit à 25 semaines de chômage par exemple, je suis pas mal sûr qu'elle va prendre son été off en termes de recherche d'emploi et toucher son chèque d'assurance-emploi jusqu'en septembre ... Et elle aura bien raison car l'été n'est pas nécessairement la meilleure période pour chercher du travail (à cause des étudiants notamment). Emploi-Québec (EQ) est très conscient de cela mais à partir du moment où la personne effectue une recherche d'emploi minimal en fournissant des noms d'entreprises ou des contacts, EQ ne peut rien y faire. J'ai participé comme intervenant dans deux plans de mises à pied massives auprès de deux grandes entreprises de la région. Dans les deux cas, ce fût comme Red l'a écrit : - convocation dans le bureau du supérieur, ce dernier étant accompagné d'une personne des RH - annonce de la mise à pied (le tout en cinq minutes, voire moins) - le supérieur et le RH sortent du bureau et je rentre pour ramasser les morceaux si tel est le cas - dix minutes plus tard, la personne a quitté l'entreprise (après avoir rendu clés, pass et autre chose) Et ce, que la personne soit là depuis 2 mois ou 15 ans, surnuméraire ou permanente, commis ou directeur de division (ex : directeur avec 250 personnes sous sa responsabilité et un salaire dans les cinq zéro). Selon la fonction de la personne, elle aura droit à un support plus ou moins poussé : le personnel de soutien va avoir des séances d'aide à la recherche d'emploi sur le c.v. et la lettre de présentation en groupe et le gestionnaire aura droit à un service personnalisé avec bilan des compétences. Là encore, une prime de départ calculée en fonction de l'ancienneté (généralement un mois de salaire pour chaque année d'ancienneté). O'Hana
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Le seul fait que l'immigration bouleverse tant la société québécoise est la preuve même que ladite société accepte la confrontation culturelle à partir du moment où ce processus se fait de manière pacifique, démocratique et dans le respect des valeurs existantes. Ce qui est le cas ici selon moi. Je n'ai pas souvenir d'une revendication immigrante violente au Québec, contrairement à d'autres endroits dans le monde. Cela démontre, à mes yeux, que les communautés immigrantes québécoises estiment que des moyens non violents de communication sont efficaces pour se faire entendre ici. J'en appelle à la relativisation et de cesser du même coup la stigmatisation (voire la victimisation). O'Hana
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Salut Arslan, À ma connaissance, l'immigration n'a jamais été ignorée au Québec : elle prend seulement un visage différent depuis quelques décennies, là est la nuance à mon avis. Une immigration beaucoup plus qualifiée, bénéficiant désormais de droits (ce qu'était loin d'avoir les coolies chinois par exemple) et disposant de moyens autant de transport que de communication beaucoup plus démocratiques qu'auparavant (on peut minimalement s'informer sur le Québec au chaud chez soi devant son ordi et l'avion est devenu accessible). On peut voir des défaillances de socialisation chez les principales institutions (écoles, clergé, etc) ... Moi j'y vois plutôt des institutions certes éclatées mais ouvertes. L'ouverture signifiant simultanément l'exposition à la critique que la volonté de se transformer. Processus certes déstabilisant mais infiniment beaucoup enrichissant pour toute la société que la rigidité sclérosée de ces mêmes institutions québécoises AVANT la Révolution Tranquille. Pour que cette même immigration s'exprime, cela prend un double mouvement : d'un côté une immigration qui se prend en main et de l'autre côté une société d'accueil qui se donne les moyens de donner une reconnaissance sociale à son immigration. Et c'est ce que fait le Québec en particulier. Aucune immigration ne peut se rendre visible sans l'appui de la société, à moins de le faire de manière violente car justement acculée à cette dernière extrémité. C'est dans sa fragilité que le Québec a justement puisé sa force. Et Joseph Facal a bien résumé cet état d'esprit selon moi : le Québec est habitué à se serrer les coudes et ce consensus est loin d'être uniquement politique. Lafferrière disait justement dernièrement que le Québec est un extraordinaire laboratoire d'expériences culturelles : et le seul fait que des expériences culturelles puissent s'y dérouler démontre l'ouverture de la société québécoise qui contraste admirablement, à mon sens, avec la naïveté multiculturelle canadienne et le conservatisme brutal états-unien. O'Hana
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Ce que je trouve déplorable, c'est qu'on demande au travailleur de devenir exactement comme l'entreprise : performant, concurrentiel, en constante recherche d'excellence, etc. Tout cela parce que "le marché l'exige". Encore une fois, à l'être humain de plier l'échine et de s'adapter et jamais l'inverse. à la différence cependant qu'un humain, quand ça se brise, ça se brise pour de bon et c'est souvent irréversible. Tu as évidemment tout mon soutien Baloo911, O'Hana
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J'ai écrit une chronique sur le multiculturalisme canadien (où j'y aborde également le concept d'interculturalisme québécois) mais en faisant une recherche dans mes archives, ça m'indique un message d'erreur. Peut-être qu'en laissant filer un peu de temps, tu vas pouvoir y accéder à un moment donné ! O'Hana
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Heu Passemots, merci de ta remarque sur mon honnêteté mais les commentaires que je met dans mon précédent message ne me concerne pas : c'est ce que j'ai entendu d'autres immigrants. Moi chu plutôt adepte de l'interculturalisme québécois comme mentionné dans un autre fil de discussion. O'Hana
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Salut la gang, De ce que je constate de manière très subjective autour de moi depuis que je vis au Québec : 1 ] "Je viens au Québec parce qu'il y a de très bonnes opportunités d'emploi, une excellente qualité de vie et la possibilité d'y faire grandir mes enfants dans un environnement sécuritaire. Le reste - les valeurs et la culture de la société québécoise - ne m'intéresse pas car de toute façon, je n'y adhère pas et tant que je paie mes impôts et que je fais rien d'illégal, je fais ce que je veux dans ma maison" (attitude qu'on pourrait qualifier de très opportuniste / utilitariste. Processus d'immigration à sens unique : je me sers mais je ne fais pas d'effort en retour) 2 ] "Je viens au Québec car je lis partout et tout le monde me dit que c'est une terre où chacun possède des libertés qui ne sont pas menacées. Je peux donc y faire épanouir ma religion, mes valeurs et ma culture car la liberté, c'est ça non ? Que chacun puisse y développer son identité en toute liberté et sécurité. Je comprend que ma culture puisse être différente de la culture québécoise mais j'y vais parce que je sais qu'on va me respecter dans qui je suis" (attitude parfois stratégique mais souvent naïve. Je fais référence ici à un autre fil de discussion où on parle de la nécessité de s'entendre sur une définition commune du terme "liberté") 3 ] "Tout le monde le dit et les chiffres le montrent : le Québec a besoin d'immigrants pour contrer le vieillissement de sa population et résoudre son problème de pénurie de main-d'oeuvre. Dans ce cas, je deviens un travailleur très important pour le Québec car je lui apporte ma force de travail, ma compétence, mon expérience et mes enfants. J'attends donc en retour qu'il me respecte dans ma culture car sans moi, le Québec ne pourra pas survivre" (attitude parfois naïve, souvent démagogique. L'immigrant prend pour acquis une constatation démographique et économique et la généralise - à son avantage - à sa propre réalité individuelle. C'est une attitude donnant-donnant avec, en réserve, risque potentielle de brandir la menace de fuir dans le ROC si on ne lui donne pas ce qu'il désire. Joue sur la peur de la société québécoise de disparaître un jour) Oups, je me rappelle de deux autres également : 4 ] "Le Québec, c'est la porte d'entrée idéale pour moi pour l'Amérique du Nord parce que c'est francophone et le français est ma langue maternelle. C'est donc la place idéale pour s'adapter progressivement et s'habituer aux façons de faire nord-américaines et ensuite partir dans le ROC ou aux USA si c'est possible à terme" (attitude utilitariste) 5 ] "Mon projet initial était d'aller dans le ROC ou aux USA mais c'était trop difficile ou sévère dans les critères d'immigration. Le Québec, c'est plus facile surtout que je suis francophone. C'est pas l'idéal mais au moins, c'est l'Amérique du Nord" (Le Québec comme prix de consolation) 6 ]"Je suis quelqu'un de très entrepreneur et c'est sûr que l'Amérique du Nord, c'est l'endroit idéal pour réussir ! Ça va vite, pas de place pour les paresseux, le marché du travail est dynamique, etc Mais en même temps, c'est bien le Québec car ils ont une très bonne structure en aide sociale : ça peut être utile pour démarrer mon entreprise en ayant un filet de sécurité au cas où" (attitude que je ne comprend toujours pas car je la trouve incohérente : valorise l'esprit capitaliste mais ne dit pas non aux aides directement issues d'un esprit social, lui. Le beurre et l'argent du beurre) Ces commentaires, je les entends régulièrement dans le cadre de mon travail et, plus rarement, dans mes activités de loisir quand j'y rencontre des immigrants. Il m'apparaît évident qu'il y a donc un malentendu profond entre ce que le Québec recherche et ce qu'une certaine catégorie d'immigrants en comprend. O'Hana
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Que veux-tu Peanut, chu un doux naïf qui n'a pas encore allumé sur une couple d'affaires de la réalité ... Ceci étant dit, je crois sincèrement que je ne peux que proposer ce qui existe (ex : le guide Apprendre le Québec) à titre de rappel mais ne rien imposer car sinon, je ne vaudrai pas mieux que ces société machistes qui imposent leur vision culturelle à leurs populations en violation totale des règles élémentaires du respect et de l'équité. Bref, faire exactement la même chose que ceux dont je dénonce justement les façons de faire : pas très cohérente mon affaire tsé veut dire Ça serait comme imposer le droit de ne pas imposer hi hi O'Hana
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Qu'est-ce que tu entends par "chômage des jeunes comme une étrange chose exotique" Petit-Lion ? Parce que les jeunes (avec les femmes, les minorités visibles et les travailleurs âgés) fait partie de la catégorie des travailleurs de la population active particulièrement vulnérables à la précarité et à l'atypisme sur le marché du travail. O'Hana
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Salut la gang, J'ai eu hier une petite réunion avec les moniteurs en francisation pour faire suite aux commentaires que j'avais reçu d'étudiants en francisation (ceux qui ont lu ma chronique savent de qui et de quoi je parle). Nous avons alors pris le Guide "Apprendre le Québec" qu'a récemment édité le MICC. Une personne en a déjà parlé sur le forum et je remet le lien ci-après : Apprendre le Québec (format PDF) À noter qu'il sera remis automatiquement à toute personne titulaire du CSQ dans quelques mois par toutes les délégations générales du Québec dès que les versions anglaise et espagnole seront complétées (source : directrice du MICC de Sherbrooke). Bref, ce guide aborde des éléments aussi précieux que techniques (logement, NAS, recherched d'emploi) mais également des éléments culturels. Petite revue : - pages 11 à 14 : la société québécoise (ses valeurs, ses fondements et mes responsabilités en tant qu'immigrant). Points forts : laïcité, démocratie, pacifisme et égalité de la société québécoise. Mais également le français comme médium de communication, vecteur de la culture québécoise et outil de dialogue interculturel Sans nommer explicitement la tension possible entre les valeurs, le guide mentionne que cette expérience est possible et qu'il est de SA responsabilité (au Québec) de nous offrir les moyens de nous aider et de NOTRE responsabilité de "découvrir et de respecter les valeurs de la société québécoise" - page 21 : maîtrise du français comme outil d'insertion autant professionnelle que sociale (i.e. au-delà de la compétence purement technique, c'est aussi mieux connaître l'histoire et la culture du Québec) - page 58 : m'adapter aux réalités et aux valeurs du marché du travail québécois (mode de fonctionnement, codes culturels, etc) - page 116 : égalité juridique entre les conjoints où la répudiation n'a aucun effet légal (et que la polygamie est illégale) page 123 : les femmes au travail. Elles sont l'égales des hommes et ont tout aussi droit à l'autonomie et à la liberté de profession. À noter que l'égalité des sexes revient régulièrement dans le Guide et en particulier dans les pages que je cite ci-dessus. Je sais que chacune et chacun d'entre vous connaît ces éléments culturels de la société québécoise. Mon objectif était de nommer qu'ils étaient indiqués clairement dans ce guide sans qu'un contrat moral soit demandé à être signé. Au pire, ça sera un petit rappel pour les machos stratégiquement sélectifs ! O'Hana
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Je ne vais pas te répéter ce que j'ai écrit précédemment au sujet de cette grille que tu proposes et qui rejoint d'ailleurs la proposition de Touareg. Et je rajouterai ce que Jul044 mentionne en disant qu'il suffirait alors de dire ce que l'agent veut entendre pour passer le test de "l'admissibilité culturelle" (appelons-le ainsi). Par ailleurs, ça serait extrêmement difficile d'extrapoler sur le futur processus d'integration de l'immigrant à partir d'une entrevue préliminaire, aussi poussée soit-elle. Ex : dire que je suis contre l'équité entre hommes et femmes ne fera pas de moi nécessairement un mauvais immigrant. Ou demander à ma fille mineure de ne pas porter de tenues aussi "indécentes" que les patineuses de vitesse ne fait pas de moi un fondamentaliste en puissance qui ira bouleverser la société québécoise en allant porter ma cause jusqu'à la Cour Suprême du Canada. Trop de facteurs en jeu et toute évaluation comporte ses limites. Sans parler du problème éthique que ça poserait que de refuser l'admission d'un immigrant sur la base de "valeurs culturelles trop différentes de la société d'accueil". Je ne suis pas sûr qu'un ministère et même qu'un gouvernement aient envie d'assumer une patate aussi chaude ... Même si je comprend la noblesse de tes intentions Jimmy, élaborer une telle grille reviendrait, toutes proportions gardées, à ériger une barrière autour du Québec. Tsé, un peu comme ces immenses quartiers aseptisés retranchés derrière des murs de béton avec gardien de sécurité à l'entrée et badge obligatoire ... Perversion ironique d'une société qui se voulait alors terre de liberté, d'accueil et de tolérance :-) O'Hana
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Happy Birthday buddy ! oups ... Joyeux Anniversaire mon pôôte ! ha non ... Bonne fête mon chum !! [ et vive les flaques d'eau ] Eddy
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Non, tu as fait une très bonne lecture de la chronique Effectivement, la performance des athlètes canadiens aux J.O. de Turin ne fût qu'un prétexte pour aborder des sujets plus importants et en lien avec l'immigration. C'est la réaction de certains étudiants en francisation face à la performance d'Équipe Canada qui m'a inspiré cette chronique. Impossible selon moi. À moins d'investir des sommes énormes en recherches en psychologie, anthropologie, ethnologie, sociologie et études culturelles comparées (et un café régulier avec ça, merci ). Ce qui m'étonnerait de la part de CIC et MICC qui ont des priorités plus urgentes, ce que je comprends tout à fait. Maîtriser la culture générale ? Fine, sauf que ça fait de l'immigrant un très bon "tit-joe-connaissant" de l'histoire du Québec et du Canada mais ça s'arrête là. Où se fait l'évaluation du passage de la théorie à la pratique ? Et pareil pour tout le reste (gastronomie, culture, religion, etc). À moins d'embaucher des psychologues en masse et les envoyer aux quatre coins du monde pour faire passer des entrevues avec chaque immigrant avec analyse de contenu des propos tenus après. Et un psy, c'est comme un orienteur : tu lui poses une question, il te répond en te posant une autre question Pas sûr que ça serait bon pour les délais de traitement de dossier hi hi Même pour ceux dont la culture d'origine est sensiblement proche de la culture hôte (ex : un français qui immigre au Québec et, par extension, tout occidental qui immigre au Canada), il y a un choc culturel et un processus d'adaptation. Parfois sur des choses purement techniques, souvent sur des choses très culturelles. Et finalement, le plus gros danger de tout cela serait, potentiellement, de n'accepter à terme que des immigrants formatés qui ne viendront pas troubler le consensus social. Formatés, les immigrants le sont déjà mais c'est juste au niveau de l'âge, de la formation ou de l'expérience. Mais qu'ils le deviennent également au niveau des valeurs culturelles ... Parfois, c'est dans la confrontation que la diversité émerge : faut juste la canaliser cette confrontation O'Hana
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Proposition intéressante mais inapplicable dans les faits selon moi malheureusement. Car tu le soulignes toi-même dans une de tes précédentes interventions : le multiculturalisme est un fait qualitatif qui échappe donc, par nature, à toute possibilité d'évaluation standardisée comme c'est le cas pour une formation académique ou une expérience professionnelle par exemple. CIC et MICC ne peuvent donc pas établir un processus sur ce point : comment former les agents d'immigration à l'évaluation d'un tel élément ? Sans parler des inévitables dérives qui en découleront : abus potentiel d'un agent car trop accroché à sa définition subjective de tel ou tel principe ou encore, avec le temps, apprentissage et maîtrise par le candidat du "bon discours" à tenir durant son entrevue. Dans les deux cas, on se retrouve avec un processus d'immigration dénaturé avec les conséquences sur le plan annuel d'immigration du Canada et du Québec. Bref, en voulant résoudre - en partie ou en totalité - le problème, on l'a peut-être au contraire aggravé. Pour ma part, je reste persuadé que c'est à posteriori qu'il faut intervenir : une fois que l'immigrant est arrivé au Canada. Parce que là va s'enclencher un processus d'apprentissage expérientiel (il y a une différence entre voir une poutine sur le web et en manger une ) avec possibilité de choc culturel qui constitue la petite brèche où de nouvelles idées peuvent s'insérer et se mélanger aux valeurs initiales de l'immigrant. O'Hana
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Très certainement en effet. Mais au moins, la question sera sur la place publique où des comptes à rendre pourront être demandés aux futurs élus. Baah, tant qu'ils t'ont dit que ton lac est une flaque d'eau en français, c'est ben correct non ? Hi hi O'Hana
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Houu les méchants - des immigrants intolérants probablement - O'Hana
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D'abord, reconnaître le problème en légiférant justement. Premièrement parce que ça mettrait la question sur la place publique avec toute la reconnaissance sociale qu'elle mérite. Deuxièmement, parce qu'on ne peut pas laisser le pouvoir judiciaire continuer à assumer cette charge seule : parce que c'est pas juste leur job et parce que l'impact de leurs décisions est trop importante sur la société pour laisser ça à des personnes non élues. Troisièmement, par le biais des consultations publiques et des discussions en chambre parlementaire, on laisse non seulement l'opinion publique s'exprimer et surtout faire pression sur ses élus : le processus démocratique fonctionnerait à plein régime alors. Quatrièmement, une loi ça peut avoir des amendements pour s'adapter à la diversité des demandes qui vont s'exprimer. Cinquièmement, ça obligerait les décideurs à définir le cadre général d'une éventuelle loi sur l'interculturalisme québécois avec tout l'impact positif que cela peut avoir sur l'identité québécoise et sur le message lancé aux futurs immigrants désireux de s'installer au Québec. On ne peut brandir indéfiniment l'argument d'un multiculturalisme étant par nature qualitativement infini dans sa diversité pour contrer tout désir de le réglementer dans une loi. Le ROC a essayé de le faire avec le multiculturalisme à la Trudeau et les résultats ne sont pas probants. Essayons une autre voie alors. O'Hana
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Rien d'équivalent à ma connaissance au CNAM au Québec au niveau universitaire. Si ce n'est peut-être TELUQ (Université à distance). O'Hana
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Salut gang, Pour bien comprendre la notion de respect de l'évolution des mentalités dans le pays hôte, il y a des exemples bien en-dehors de l'immigration et du multiculturalisme. Faites une recherche sur Google avec "Bill Omnibus de Trudeau" (révision du Code Criminel qui a pavé le chemin à la Loi sur les mariages gais) ou sur la délicate question de l'euthanasie. Le contexte (vieillissement de la population, pénurie de main-d'oeuvre, démocratisation des moyens de transport) fait en sorte que l'immigration et le multiculturalisme ont le haut du pavé à ce sujet depuis quelques années selon moi. Certains extremistes oublient alors de contextualiser (sinon, ils ne seraient pas extrêmistes, enteka ...) et brandissent l'épouvantail d'un racisme latent de la société québécoise dans sa définition de l'interculturalisme. Il y a une nuance à poser entre un racisme avéré et un besoin d'y aller progressivement dans l'accueil de l'étranger. Je crois qu'il est très important, des deux bords, de garder à l'esprit cette nuance car elle seule pourrait probablement permettre d'éviter de tomber dans les malentendus, les généralisations et les dérives malencontreuses. Le principe de l'accomodation raisonnable est à date, pas la meilleure des solutions mais le meilleur des compromis : accéder aux demandes de la minorité lorsque cela ne crée pas de tort excessif à la majorité. "Tort excessif" .... On aura compris que tout est dans l'interprétation. Une patate très chaude que le législateur a bien pris soin d'en laisser la charge au pouvoir judiciaire (pour raisons purement électoralistes certainement). Mais je ne crois pas que cela pourra durer longtemps : tôt ou tard, il faudra légiférer et des consultations publiques seront alors nécessaires. Ça ferait un beau thème de campagne électorale provinciale ... O'Hana