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O'Hana

Chroniqueur(e) immigrer.com
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  1. O'Hana

    Immigration

    Bonjour Marcos, Mes humbles suggestions. Effectuer un travail exhaustif d'analyse de ta profession : - vérifier si elle est régie par un ordre professionnel. Si oui, contacter l'ordre en question et évaluer la pertinence de faire une demande d'adhésion (pertinence financière soit le coût de la demande et pertinence en termes de temps : que faire s'il demande un retour aux études trop exigeant) - vérifier s'il est nécessaire de faire obligatoirement partie dudit ordre pour pouvoir exercer ta profession. La nuance est importante. Par ex : tu peux faire un travail d'ingénieur sans porter le titre d'ingénieur. Bien évidemment, sans le titre, tu n'auras pas les responsabilités et le salaire en conséquence. Évalue alors tes exigences professionnelles (i.e. le titre d'ingénieur est-il si important que cela au regard de mes ambitions ?) - déterminer s'il n'y a pas des professions connexes à ta profession principale dont l'accès est moins exigeant et dans lesquelles tu penses pouvoir t'épanouir. IMT en ligne d'Emploi-Québec propose, si je me rappelle bien, les professions connexes pour chaque profession répertoriée pour ouvrir le champ d'investigation de la personne - réviser ton c.v. pour le transformer en c.v. par compétences : en clair, procéder à un exercice de transférabilité de tes compétences pour mieux le rendre attractif aux employeurs canadiens et, en même temps, agrandir tes possibilités d'emploi. Une compétence, qu'elle soit appliquée en Chine ou au Canada, reste souvent la même. La différence se joue dans sa dénomination propre dans chacun des pays et, surtout, comment le chercheur d'emploi la présente - rester humble en acceptant, dans un premier temps, de rentrer dans l'entreprise par "la porte de derrière". Ex : au lieu de viser immédiatement le poste de directeur financier, s'essayer d'abord dans un poste de technicien-comptable et faire ses preuves avec le temps. L'essentiel est d'avoir mis un pied dans l'entreprise Là, je ne vois guère mieux que de prendre des cours d'anglais pendant que l'ambassade traite, avec toute la lenteur digne des administrations, ton visa de résidence permanente. Mais c'est aussi écouter des émissions en anglais, fureter sur les quotidiens anglophones en ligne sur internet, etc Bonne chance ! O'Hana
  2. O'Hana

    depuis plus de 4 ans

    Salut Vaccla, Chuis un pur citadin (si tenté qu'on puisse se définir ainsi lorsqu'on vit sur une île) car je suis né et j'ai grandi à Nouméa mais j'ai de la famille en brousse du côté de Poindimié. Quitté le Caillou en 97 pour deux ans à Toulouse et au Québec depuis plus de six ans. Savais-tu que le Mt-Dore est quasiment devenu la banlieue de Nouméa, hallucinant hein ! Il semble apparemment que Sherbrooke soit un centre d'examen de citoyenneté ce que j'ignorais : tant mieux alors, ça m'évitera de me déplacer lorsque mon tour arrivera très bientôt ! Je ne pense pas que tu puisses avoir accès aux MP car tu n'as pas encore assez d'ancienneté sur le forum mais ça serait le fun qu'on garde contact ! O'Hana
  3. O'Hana

    depuis plus de 4 ans

    Une compatriote !!!! Lorsque tu passeras à Sherbrooke pour ton examen de citoyenneté. écris-moi un PM si ça te tente qu'on se voit O'Hana, néo-calédonien
  4. Salut la gang, Je suis mitigé quant à moi. D'un, en distribuant 400 dollars à chaque albertain, c'est certes faire preuve de redistribution des richesses mais c'est aussi, à mon sens, lancer un message clair que le pétrole est légitime et donc, défait le long travail de sensibilisation de plusieurs organismes pour une meilleure écologie. De deux, je me rappelle d'une époque où l'Alberta, en proie à de grandes difficultés budgétaires, a fait appel au fédéral pour l'aider à sortir de l'impasse si je ne me trompe pas. Normal : c'est une province canadienne qui a le droit de compter sur la confédération. Cependant, maintenant que la dette publique albertaine est résorbée, que la province croule sous les excédents budgétaires et que tout le monde s'inquiète de la flambée du baril de pétrole, l'Alberta se montre très réticente à partager sa manne financière avec Ottawa (et donc, avec le reste du pays). À sens unique ? O'Hana
  5. Salut la gang, Excellente émission en effet de ce que j'ai pu en écouter tout en étant encore au travail ! Il y avait des invités au profil intéressant : intéressant dans la mesure où chacun (Red, P-Lion et Jimmy) avait en effet un potentiel entrepreneur déjà en partant. Si je ne me trompe pas, P-Lion avait déjà comme projet de devenir pilote en arrivant comme informaticien au Québec et une de ses alternatives était la traduction dans sa spécialité technique. Même chose pour Red dont l'aviation faisait partie de ses options professionnelles. Quant à Jimmy, lorsqu'on le connaît suffisamment, on sait qu'il possède un profil entreprenant de nature professionnellement. D'ailleurs, tous les trois naviguent actuellement ou ont envisagé sans difficulté de naviguer dans le travail à son compte (ou autonome). Là où je veux en venir - et sans remettre en question les petits doutes qu'ils ont certainement connu en se reconvertissant professionnellement - c'est que tous trois 1) avaient de solides alternatives professionnelles (les fameux plans X, Y, Z de Red par exemple ) 2) possédaient un esprit de confiance dans leurs capacités et 3) se connaissaient donc suffisamment en termes de connaissance de soi pour savoir ce qui les intéressaient de ce qui ne les intéressaient pas. Ce que, nous conviendrons, tout le monde n'a pas. Autrement dit, ils ne partaient pas de zéro en termes de connaissance de soi ou de possibilités. Être ou envisager le travail autonome - sauf lorsqu'on y est forcé en dernier recours - est déjà un indice en soi de confiance et d'optimisme, bref, de savoir où je m'en vais avec mes skis. Ils n'ont donc - et grand bien leur fasse - jamais eu recours à une aide quelconque de l'extérieur comme faire un bilan des compétences par exemple. Même Carmen (Sarmi) qui, lorsqu'on la lit un peu sur le forum, est une forte personnalité en termes d'autonomie et d'entrepreneurship. Bref, ça donne du peps d'écouter ce genre de personnes car ça donne confiance mais il ne faut pas oublier que ce ne sont pas tous les immigrants qui ont cette confiance en soi. Ceci étant, être un immigrant est déjà en soi un indice de l'esprit entrepreneur car l'immigration exige remise en question de soi, proactivité (si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place) et autonomie. En conclusion, si tous mes clients étaient comme Red, Jimmy, P-Lion et Sarmi, j'aurai quasiment plus de job Tant mieux : je pourrai alors me reconvertir O'Hana
  6. Tu résumes bien la chose et c'est justement une chose très compliquée à faire ... L'identité canadienne, du fait de son très fort héritage d'immigration, est constamment en évolution. Le multiculturalisme canadien n'aura pas d'autre choix, à un moment donné, de définir précisément quelles sont les valeurs communes et transcendant toute culture pour éviter les tensions ethniques. Il a trouvé le concept d'accommodation raisonnable qui, à mes yeux, m'apparaît une solution de compromis mais qui est bien trop fragile pour construire durablement une identité nationale. Surtout si le législateur s'évertue à fuir ses responsabilités en confiant constamment au pouvoir judiciaire le soin de régler les litiges avec ce concept. Le Québec - encore une fois - se distingue cependant dans le bloc canadien avec son interculturalisme : toutes les cultures sont les bienvenues en autant qu'elles acceptent d'intégrer une culture dominante, québécoise en l'occurence. Cette dernière intègre d'ailleurs la laïcité comme valeur. O'Hana
  7. Salut la gang, Il y a, je pense, deux volets à une reconversion professionnelle : la réflexion et l'action. La réflexion consiste à faire de l'introspection sur ses intérêts / aptitudes / valeurs en faisant un bilan des compétences : qu'est-ce que je veux garder (le =), qu'est-ce que je ne veux plus avoir dans ma vie professionnelle (le -) et ce que je veux rajouter pour mon avenir (le +). Pour cette étape, ce ne sont pas les organismes qui manquent. Il y a un professionnel au Québec dont c'est la spécialité et c'est le conseiller en orientation. À cet effet, je te recommande d'aller dans un Centre Local d'Emploi (équivalent d'une ANPE en France) et de demander à un agent des références d'organismes pour faire un bilan de tes compétences en vue d'une reconversion professionnelle. Pour l'action, cela va dépendre évidemment du résultat de ta réflexion : cela peut nécessiter un retour aux études, comme un stage d'immersion dans une entreprise ou tout simplement une recherche d'emploi avec ton nouvel objectif d'emploi. Là aussi, le CLE pourra te référer aux organismes les plus pertinents pour ton besoin. Selon mon impression, oui c'est bien vu. À marché de l'emploi très volatile ou dynamique, travailleurs très dynamiques aussi. La mise à jour de ses compétences et la formation continue sont des concepts très développés au Québec en reflet à un marché très changeant. Je suggère d'ailleurs à beaucoup de mes clients de faire un "update" de leur profil professionnel tous les cinq ans : au mieux, cela permet de confirmer le dernier choix professionnel effectué, "au pire" cela permet de se réajuster avec l'aide d'un professionnel sans vivre l'incertitude du travailleur livré à lui-même dans son doute existentiel. Cela dépend des cas. Bien souvent, l'immigration est considérée comme une remise à zéro des compteurs, ceci incluant la sphère professionnelle. La reconversion "forcée" est évidemment l'expérience de réorientation la plus souffrante car elle a pour origine non pas une volonté de l'individu mais une résignation face à la pression du système. O'Hana
  8. O'Hana

    Article dans La Presse

    Salut la gang, Mon expérience personnelle en tant que travailleur et intervenant auprès d'autres travailleurs : Dans l'exigence du bilinguisme pour un p0ste, il faut souvent faire une distinction : parfois l'exigence est fondée car l'emploi demande de parler en anglais et en français. Dans d'autres cas, la pertinence n'est pas fondée : l'employeur veut seulement s'assurer d'un employé potentiel maîtrisant l'anglais dans le cas hypothétique / au-cas-où / à un moment donné ptete ben qu'il faudra parler en anglais avec un client, un fournisseur, etc. La nuance est importante. Et c'est logique : le retour sur investissement (rémunération) est plus intéressant pour l'employeur de voir plusieurs compétences concentrées en un seul employé que voir ces dernières éparpillées sur plusieurs employés. Le mythe de l'employé idéal ... Dans le cas spécifique de l'Estrie, beaucoup d'anglophones ne parlent pas du tout le français mais le comprennent très bien. C'est déjà ça de gagné. O'Hana
  9. O'Hana

    Bonne fête Wok !

    Joyeux anniversaire mon Wok ! Eddy
  10. Salut la gang, Ce qui me vient spontanément à l'esprit comme piège à éviter : Un couple d'amis immigrants sont arrivés au Québec durant l'hiver (février). Ils ont trouvé un appartement et ils ont signé un bail de douze mois (du 1er février 2003 au 30 janvier 2004). Cependant, ils ont trouvé un autre appartement qui leur convenait davantage quelques mois plus tard mais comme le bail de leur premier appartement ne rentrait pas dans la norme habituelle québécoise du "1er juillet - 30 juin", ils n'ont pas pu louer le second appartement. Bref, ils ont quand même réussi à sous-louer leur premier appartement (avec les risques reliés car ils restaient responsables de l'appartement) pour déménager ailleurs. Dans ce cas précis, certains propriétaires peuvent se montrer ouverts à louer l'appartement que quelques mois (ex : du 1er février 2003 au 30 juin 2003) ou plus d'un an (du 1er février 2003 au 30 juin 2004). Solution qui peut arranger les deux parties lorsqu'on y pense bien. O'Hana
  11. Salut, L'historien français Jules Michenet écrivait : Et Mr Michenet a vécu de 1798 à 1874 ... Ainsi, je ne vois guère de différence entre ce qu'il écrivait à son époque et cet article de presse du 21ème siècle. Dans une démocratie civilisée, on peut y faire ce qu'on veut ou on veut que ce qu'on peut ? O'Hana
  12. O'Hana

    préjugés

    Salut la gang, Ce que je peux parfois entendre depuis que je suis ici : - sur les fonctionnaires (ils ont la sécurité d'emploi, les avantages sociaux, ne font rien et trouvent en plus le moyen de faire des grèves) - sur les policiers (tout le temps au Dunkin Donuts pour manger des beignes) - sur les gens sur l'assistance-emploi ou bien-être social (ils sont paresseux, ne font rien pour s'en sortir) - sur les autochtones (vu qu'ils ne paient pas d'impôts, ils ont la belle vie) - sur les conseillers d'orientation ou orienteurs (ils font juste regarder tes notes au secondaire et te disent d'aller là où t'es bon sans considérer tes intérêts) - sur les montréalais (ils sont fraîchiers) - sur les banlieusards (conformistes et lobotomisés culturellement) À vous de juger, surtout qu'il s'agit de préjugés ! O'Hana
  13. O'Hana

    numero de la NAS

    Non, tu ne peux pas travailler légalement si tu n'as pas de carte NAS (c'est-à-dire un numéro d'assurance sociale) Non, le NAS d'un immigrant n'est pas différent de celui d'un citoyen canadien : tous les NAS commencent par un 2 à l'exception des résidents temporaires (ex : travailleur étranger sous visa de travail) dont le NAS commencent par un 9. Lorsqu'un résident temporaire devient résident permanent, il change de NAS : DRHC lui attribue un nouveau NAS débutant par un 2. O'Hana
  14. O'Hana

    Relevé de note

    Salut Phil_H, En effet, tu as raison pour le certificat de scolarité : disons que les relevés de notes constituent une preuve supplémentaire. À l'instar du casier judiciaire que tu dois fournir pour prouver tes antécédents : cela n'empêche pas CIC de se livrer à sa propre enquête à côté. Mon expérience de demande de résidence permanente m'a convaincu d'une chose ici en l'occurence : leur donner plus que ce qu'ils demandent pour éviter tout soupçon de doute de la part de l'agent et prouver ma transparence et ma bonne foi. O'Hana
  15. Salut Lolopsg78, Normalement, il te suffit de faire ce qu'on appelle communément "le tour du poteau" : j'étais moi aussi sous visa de travail au Canada lorsque j'ai obtenu mon visa de résidence permanente. L'important pour l'immigration canadienne est que tu arrives de l'extérieur du pays pour valider ton visa. D'où le tour du poteau qui peut, au minimum, ne représenter qu'un demi-tour à un messagee frontière états-unien. En faisant une recherche dans les FAQ, tu auras beaucoup de témoignages et d'informations sur le tour du poteau. O'Hana
  16. O'Hana

    Relevé de note

    Salut, Je ne crois pas. Les relevés de notes fournissent deux informations importantes pour l'agent d'immigration : - la preuve que tu as été bien inscrit dans l'établissement scolaire que tu affirmes avoir fréquenté dans ta demande d'immigration - l'indication de la période précise où tu l'as fréquenté (un relevé indiquant en effet à quel semestre ou session font référence les notes qui y sont indiquées) Cela permet ainsi à l'agent de déterminer exactement, preuves à l'appui, ce que tu faisais et pendant combien de temps tu l'as fait (des études). Exactement la même chose que pour une attestation d'emploi. O'Hana
  17. Probablement parce que l'identité québécoise a longtemps vécu dans la négation en quelque sorte : elle n'a en effet jamais connu un contexte complètement serein d'épanouissement et a vécu dans une dynamique constante d'efforts pour s'affirmer. L'identité québécoise est donc forte à force de luttes et de sacrifices mais c'est une force paradoxalement fragile car elle se maintient dans un environnement où soit elle est menacée soit où elle se sent menacée. En effet, c'est ce que le Québec tente d'ailleurs de faire depuis 30 ans avec les communautés amérindiennes présentes sur son territoire. C'est cependant une identité qui doit jongler constamment avec plusieurs paramètres : se définir en intégrant les amérindiens mais aussi les immigrants sans oublier le débat entre québécois eux-mêmes, considérant le faible poids numérique de leur société sur le continent nord-américain. L'aspect économique joue de son influence également : il y eut un grand débat lorsque Kruger fût sommé, en juillet dernier, d'arrêter ses coupes forestières sur l'île René-Levasseur suite à des revendications ancestrales d'Innus. Le journaliste Pierre Maisonneuve de Radio-Canada a bien résumé la centralité de ce débat lorsqu'il posa la question suivante : est-ce que les revendications des amérindiens justifiaient les pertes d'emplois consécutives à l'arrêt des coupes forestières ? Le groupe québécois les Cowboys Fringants a d'ailleurs écrit une chanson qui pose bien aussi la question, selon moi, dans "le Gars de la Compagnie" : "Depuis le début du siècle Des gars courageux ont coupé l'bois du Québec Partaient à l'automne, passaient l'hiver dans des camps Revn'aient voir leurs femmes quand arrivait le printemps... Les Américains flairant la bonne affaire Sont v'nus faire la piasse dans l'bout de Trois-Rivières Ça va nous faire d'la job pour les Canadiens-Francais Bâtissez vos usines pis nous on vous donne la forêt ! Pendant des années y'ont coupé comme des défoncés La demande est trop grande pour s'qu'la forêt peut donner Mais cé pas ben grave Y'ont des chums au gouvernement Fa'qu'y sont r'montés au nord Continuer la coupe à blanc... Les Amérindiens ceux qui chassent de père en fils Ont voulu leur parler Y s'sont fait dire rentrez chez vous C'est pas avec vous autres qu'on va faire des bénéfices Pour nous un caribou c'est ben plus beau sur un trente sous Et le gars d'la compagnie rit dans sa barbe C'est qui le con qui a dit que l'argent poussait pas dans les arbres" Merci pour tes commentaires Bertrand39, mais qu'entends-tu exactement par sentimentalisme larmoyant s'il te plaît ? O'Hana
  18. Le chômage dans la population active féminine est en effet un problème très inquiétant : si le second conflit mondial a permis aux femmes de rentrer de plein pied dans le monde du travail rémunéré (car, personnellement, je considère que faire le ménage, élever les enfants, faire le repas, etc c'est du travail aussi), elles se sont souvent retrouvées cantonnées dans le secteur tertiaire qui est reconnu pour offrir de plus en plus des conditions de travail précaires ( ex : vendeuse dans une boutique). Persiste aussi l'idée du fameux compromis féminin : même s'il faut s'assurer d'un emploi précaire ou mal payé, au moins rentrer sur le marché du travail. Ce qui n'est pas nécessairement un compromis noble. D'autant plus que les rôles classiques dans notre société attribuent encore à la femme la responsabilité du foyer. Une cardiologue québécoise (l'une des trois seules femmes cardiologues au Québec je crois) précisait que lorsque son enfant est malade, c'est elle que l'école appelle (et pas son mari). Encore l'idée tenace que "plus tu vas loin à l'école, plus tu augmentes tes chances de te trouver un emploi", idée encore fortement véhiculée par les parents à leurs enfants. Or, les statistiques d'Emploi-Québec démontrent clairement que la grosse part du gâteau des emplois à combler à l'avenir exigent une formation professionnelle et/ou technique. Ça dépend. Il peut y avoir une multitude de raisons, causes ou facteurs à l'origine d'une attitude en apparence "paresseuse" d'un chômeur. Des causes qui ne relèvent pas nécessairement de la volonté de la personne. Le découragement peut devenir une forte pression lorsque le monde du travail exige que tu restes éternellement dans la mi-trentaine (ni trop jeune, ni trop vieux), diplômé instantanément d'une technologie lorsque cette dernière émerge, que tu maîtrises au moins trois langues, que tu ne sois jamais malade et, bien entendu, que tu ne souhaites pas d'enfants ... C'est-à-dire ? O'Hana
  19. Salut la gang, Amateur ... Historien très amateur ... Je précise cependant que cela six ans et demie que je suis au Québec : tu m'aurais connu dans ma première année, je ne pense pas que tu aurais eu chaud au coeur en me demandant de te parler de l'histoire du Québec Mais je suis néanmoins un chaud partisan de la connaissance de l'histoire du pays où l'on va immigrer. J'ignore si tu as lu ma chronique mais j'amène le point de vue du journaliste Pierre Bourgault dont je partage l'opinion à ce sujet. Le Québec a tout intérêt à négocier avec les autochtones présents sur son territoire pour s'assurer d'une cohabitation harmonieuse à terme. Une chose que le Canada peut difficilement faire car il doit gérer les autochtones de toutes les provinces. Faire l'indépendance c'est bien : bien faire l'indépendance, c'est mieux. En clair, devenir autonome ne sert à rien si cela ne nourrit pas le peuple. Et les autochtones, pour une multitude de raisons, ne me semble pas prêt à assumer cette charge. Aucune condescendance dans mes propos : simplement que les autochtones ont largement plus à gagner, selon moi, à marcher côte à côte avec les québécois que chacun de son bord. La création du Nunavut m'apparaît comme étant un excellent compromis entre les extrêmes (séparation totale et folklorisation totale). La difficulté supplémentaire est que la gestion des affaires autochtones relève exclusivement de compétence fédérale. Parler de séparation signifie céder à des revendications territoriales : en clair, céder un élément qui, lui, relève du provincial. Le Québec (et n'importe quelle province canadienne à mon sens) n'acceptera jamais qu'une modification de son territoire se décide unilatéralement à Ottawa ... Le Vanuatu (anciennement Nouvelles-Hébrides, colonie britannique) a gagné son indépendance mais il l'a payé cher : il ne peut pas faire marcher son économie sans l'aide spécifiquement de la France, de l'Australie et de l'Angleterre. Plus près du Québec, les revendications autochtones en Bolivie (Guaranis, Chiquitanos, Mojenos) se font fortes également mais il semble que la voie du compromis soit aussi privilégiée entre eux et les "blancs" de ce pays. Chacun(e) a ses propres priorités et, surtout, ses propres centres d'intérêts dans une immigration et, dans une perspective plus large, dans son désir de connaître l'histoire de son pays d'immigration ... Ma seule crainte est que l'on tourne ces cultures ancestrales en folklore, juste bon à amuser les touristes : rien de mieux pour solidifier des préjugés. O'Hana
  20. Très intéressants articles, merci Laurence. Les fameux enfants de la Loi 101 ... Cela démontre que l'école reste encore et toujours un lieu primordial de socialisation mais aussi d'intégration des valeurs de la société d'accueil. Les parents, mais également les enseignants, sont vraiment invités à ajuster leur perception de l'école comme institution. Les enfants sont cependant fascinants dans leur capacité d'adaptation et, surtout, dans leur aptitude à concilier sans difficulté plusieurs cultures en eux sans que cela ne crée de problème dans leur développement personnel. O'Hana
  21. Il semble que c'est cela que ça donne quand les deux solitudes se "rencontrent". O'Hana
  22. Très bon anniversaire ma chère Monika ... ! Je te sais heureuse au Yukon et cela me permet de mieux supporter ton absence de Waterloo. Eddy
  23. Je ne sais pas si on parle de la même chose mais je n'ai pas compris la tactique du comité du Non au début de la campagne lorsqu'il disait au ROC de ne pas s'en mêler. L'argument était que ce référendum était une question qui ne concernait que les québécois et que ces derniers le prendrait très mal que le ROC vienne leur dire comment décider de leur avenir. Argument cohérent en soi, certes. Ceci étant, avoir été canadien, j'aurai quand même émis l'idée que si le référendum concerne que les québécois effectivement, ses conséquences, elles, (comprenez une victoire du Oui) auraient eu un impact pour tout le pays, donc pour moi aussi. Cela a d'ailleurs été souligné dans le documentaire. Toutefois, Lucien Bouchard a admirablement retourné cette tactique en faveur du mouvement souverainiste en disant que ce silence du ROC devait être interprété comme un je-m'en-foutisme de ce dernier à l'égard des québécois. Magistrale son intervention à propos de Johnson sur l'argument du Non ! O'Hana
  24. Excellente chronique Katy ! J'aime beaucoup ta manière d'écrire si imagée et vivante : un régal. Eddy
  25. Salut la gang, Personnellement, j'aurai jamais pensé que j'allais rire autant en regardant ce documentaire : pour les sorties de Jean Chrétien bien évidemment mais aussi pour les différentes réactions d'autres acteurs (Jacques Parizeau notamment avec son fameux "alléluia"). J'ai été transporté par l'extraordinaire talent oratoire de Lucien Bouchard. Impressionné par l'importance que les États-Unis accordaient au référendum. Constaté la bataille d'ego entre Parizeau et Bouchard et les tergiversations du comité du Non. Apprécié l'objectivité que Radio-Canada a su garder tout en rendant le documentaire captivant - bravo le montage - surtout que tout le monde connaît la conclusion de l'histoire. Dans l'optique d'un prochain référendum, personnellement, je ne vois guère que Duceppe et Marois pour avoir la carrure nécessaire pour porter une campagne référendaire. Et un retour de Bouchard, j'haïrais pas ça. Je comprend mieux maintenant le pessimisme d'amis québécois face à un prochain référendum (i.e. une victoire du Oui). Après la fébrilité extraordinaire de la dernière campagne référendaire - surtout après l'entrée en scène de Lucien Bouchard - et perdre de si peu ... Il y a de quoi en rester désabusé pendant longtemps en effet. J'aime à croire que beaucoup de québécois, qui n'étaient pas en âge de voter au dernier référendum, ont également écouté ce documentaire et que cela a éveillé quelque chose en eux. J'aime à croire également que beaucoup d'immigrants l'ont écouté ou écouteront la deuxième partie ce soir : qu'on soit souverainistes, fédéralistes, ambivalents ou complètement réfractaire à la politique, peu importe. C'est une page importante de l'histoire et de la culture du Québec que nous avons l'opportunité de regarder. O'Hana
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