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  1. Ta connerie est un véritable puit sans fond
    2 points
  2. Oui (vu qu'il est méchant et t'en veut personnellement). D'ailleurs il pense passer une loi anti-briques.
    1 point
  3. Excellente question. Un pays horrible où on le force à porter un masque pendant la pandémie, où on construit des maisons même pas en briques et il faut même endurer des arbres... moi je retournerais en courant au paradis démocratique de Kaïs Saïed.
    1 point
  4. Mais pourquoi donc continues tu vivre dans cette dictature si affreuse? Vu le nombre de critiques que tu émets à la journée longue sur tout et rien, clairement, en tant qu'opposant au régime, tu devrais t'exiler. J'ai entendu dire que Vladimir ou Kim Jun aimeraient recevoir des opposants aux dictatures de l'Ouest dans leurs pays de liberté et de bonheur. Ils seraient prêts à leur offrir absolument tout ce qu'ils désirent. On sait jamais d'ici à ce que la GRC vienne te jeter dans un cachot, ou un camp de travail du Grand Nord ...
    1 point
  5. Je me souviens de ma hâte à partager mes premières impressions qui valideraient mes six premiers mois. Puis l'année. À offrir une perspective éloignée des grands centres urbains, moi qui était une citadine heureuse en France et dont les intentions étaient de déménager à Montréal une fois mon cours fini, raison initiale de ma venue à Rivière-du-Loup. Je me souviens des récits dont les auteurs affichaient un " + de 5 ans" dans leur statut. Ça me semblait si loin. Dans moins de trois mois, cela fera six ans que j'habite au Québec, tous passés à Rivière-du-Loup. J'en suis toujours la première étonnée. Et contente aussi. C'était un pari, de rester là où mon petit réseau a commencé à se créer. Contre intuitif pour beaucoup aussi, quand on veut travailler dans le cinéma (documentaire) Ça a pris un peu du temps, mais ça fonctionne, pour moi. Est-ce que c'est parfait? Non. L'envie de partir me prend-elle par moment (vous savez ces moments #payetarégion)? Oui. Mais le bas du fleuve, c'est vraiment magique. Pour vrai. Le rythme. La beauté. Tout ce qui m'exaspère aussi, pas assez visiblement, pour faire le poids face aux séjours à Montréal et ses musées, nids de poules, ses cafés, le bruit, les concerts, ses canicules, la nourriture du monde entier, la neige triste, les gens de partout. Au Bas-Saint-Laurent, les choses bougent, merci la pandémie et ces nouveaux arrivants venus «plonger dans l'immense». À Rivière-du-Loup, je me suis crée une place, parce qu'il y a l'espace pour faire ce qui n'existe pas ou peu. J'ai exploré d'autre potentiels de moi. On ne change pas qui on est. Par contre, on peut explorer d'autres configurations de soi. Et se découvrir sous d'autres coutures. Finalement, ça m'aura pris presque cinq ans pour retourner en France revoir amis et famille, la pandémie ayant repoussé mes plans de deux ans. Je me demande si ça n'a davantage consolidé ma nouvelle vie. Il y a a des moments vulnérables dans tout changement de vie, surtout quand ils font relativement tard, où l'on se demande si on fait machine arrière, si on retourne dans les sentiers rassurants de l'habitude, des origines, des tous les liens qui nous ont construit. Après tout, pourquoi s'infliger ces amputations? Pas de choc culturel inversé pour moi, juste le plaisir de revoir les visages tant aimés. La joie de battre le pavé des lieux adorés, me rappeler leur beauté. L'envie de le faire découvrir aux amis faits à Rivière-du-Loup, pour joindre les deux mondes. Rencontrer les enfants nés entre-temps, retrouver ceux qui ont grandi sans nous, reprendre là où ça s'est arrêté avec les amis et goûter au plaisir de l'intimité intacte. Pendant tout mon séjour, j'étais sur cette impression troublante de n'être jamais partie. Même s'il y a eu plein de changements. Mais toujours pas de nostalgie. Et moi, qui n'aurai jamais vraiment de sentiment d'appartenance, j'étais contente de repartir, même si c'est encore plus dur de dire au revoir à nouveau. Une dernière, pour mes grands-parents. Mais une fois La Pocatière dépassée, quand la route descend pour s'approcher du fleuve et qu'il miroite plein de printemps, je me suis dit que j'étais où je voulais être, peu importe combien de temps encore.
    1 point
  6. Oui, il y a du changement, inévitablement. C'est juste que moi, pendant tout mon séjour, j'avais vraiment l'impression de n'être jamais partie, et pourtant, j'observais avec un regard forcément différent. Ce n'est que dans nos souvenirs que les choses se figent à partir du départ, avec des risques de cristalliser l'avant, le mettre sur un piédestal. Je suis mélancolique de nature, mais absolument pas nostalgique. Ça aide, je suppose. J'ai parfois vu le phénomène inverse: idéaliser sa nouvelle vie pour justifier ou mettre un énorme écart entre l'avant et le maintenant, tous les sacrifices consentis, les difficultés inédites, les désillusions, la douleur d'être loin de sa famille proche ou élargie. Parce que ça reste difficile, de tout quitter, même quand on l'a choisi (je n'ose pas imaginer ceux qui partent contraints). Si j'ai retrouvé avec joie des lieux et visages familiers, j'ai aussi pris conscience des changements dans ces mêmes lieux, au point de ne plus m'y retrouver dans des secteurs entiers sortis de terre pendant ces 5 ans. Le fait de ne pas rentrer pendant plus de trois ans a vraiment permis de m'ancrer ici, sans rivalité avec mon monde d'avant. Je pense qu'on peut craquer prématurément si on rentre trop vite pendant la phase d'enracinement, ou dans une phase vulnérable, une mauvaise passe. Mais il est aussi sage de voir ce qui nous rend heureux à long terme, de discerner quels sont les meilleurs choix dans un temps donné, quitte à faire l'inverse plus tard, au bon moment. A chacun de voir où et quand situent ces temps. Parfois, le courage c'est de (re)partir. Et d'autres fois, c'est de rester.
    1 point
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