Habitués Angela Posté(e) 9 octobre 2007 Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 (modifié) Un énième sondage sur les AR: http://www.cyberpresse.ca/article/20071009...30/CPACTUALITESLe mardi 09 oct 2007Les Québécois rejettent tous les accommodementsKatia GagnonLa PresseQuils vivent à Montréal ou en région, les Québécois, et en particulier les francophones, sopposent fermement à tous les accommodements consentis aux minorités religieuses. Mais un véritable fossé sest cependant creusé entre les générations : les jeunes sont, au contraire, daccord avec la plupart des accommodements.Hijab à lécole, au soccer, ou dans les services publics, port du kirpan ou du turban à la Gendarmerie royale, repas spéciaux dans les cafétérias : les Québécois sopposent fortement à tous les accommodements, révèle un sondage réalisé par la firme SOM pour le compte de La Presse et du Soleil.En effet, les pourcentages dopposants sont sans équivoque. Près de 70% des répondants croient par exemple quon devrait interdire le hijab au soccer, et 65% des gens pensent que les petites musulmanes ne devraient pas pouvoir porter leur foulard à lécole. >>> Les données du sondage>>> La méthodolodie Photo PC Près de 80% estiment quon ne devrait pas permettre à un policier de la GRC de porter le turban. Les deux tiers des répondants sont contre les menus différents dans les cafétérias pour les minorités religieuses. Près de 60% sont contre les locaux de prière dans les institutions scolaires.Quasi-unanimité dans certains casCertains accommodements suscitent même une quasi-unanimité chez les répondants, quel que soit leur sexe, leur âge ou leur niveau de scolarité. Quelque 90% des personnes sondées rejettent lidée de leçons de natation particulières pour les filles, ou encore la possibilité de voter le visage voilé.La même proportion de répondants soppose à la demande des hassidim dobtenir un évaluateur masculin pour un examen de conduite à la Société dassurance automobile du Québec. Neuf personnes sur dix sopposent aussi au port du kirpan à lécole.Et, clairement, les francophones sont plus opposés aux accommodements, et en particulier à tout ce qui touche le hijab. Sept francophones sur dix sopposent par exemple au port du hijab à lécole, alors que seulement 42% des répondants anglophones ou allophones y sont réfractaires. Une différence de 28 points. Même chose pour le hijab dans les services publics une différence de 19 points ou le port du foulard au soccer 17 points décart.Le débat des derniers mois sur les accommodements raisonnables a-t-il radicalisé lopinion publique? «Radicalisé, je ne sais pas. Mais il est certain quil y a une hypersensibilité sur tout ce qui touche la religion dans lespace public», estime Rachida Azdouz, vice-doyenne de la faculté déducation permanente de lUniversité de Montréal. La notion daccommodement raisonnable est-elle «brûlée» au Québec? «Si la notion continue à être aussi galvaudée et mal comprise, oui, en effet, elle risque dêtre brûlée», dit-elle.Les jeunes plus ouverts, pas les Montréalais Photo Robert Skinner, La Presse Il y a cependant un net bémol dans ce portrait d'opposants: les jeunes. Sauf pour les accommodements qui touchent à l'égalité des sexes, comme les leçons de natation particulières ou les demandes des hassidim à la SAAQ, les jeunes acceptent en majorité, eux, la plupart des accommodements.Par exemple, 51% des répondants de 18 à 24 ans jugent acceptable que les policiers sikhs puissent porter le turban à la GRC. Les deux tiers des jeunes disent oui aux menus adaptés dans les cafétérias. La même proportion de jeunes répondants acceptent les locaux de prière dans les institutions scolaires. Et trois jeunes sur quatre ne voient aucun problème au port du hijab par les musulmans à l'école ou dans les services publics.Et contrairement à leurs aînés, qui estiment, pour les deux tiers, qu'on a accordé trop d'accommodements, 56% des jeunes croient qu'on en a accordé juste assez (40%) ou même, pas assez (16%).Une question d'habitude«Les enfants de la loi 101, du moins à Montréal, ont côtoyé la différence depuis plus longtemps. Ils ont vu qu'une fille peut être voilée et suivre un cours d'éducation physique, avoir des amis, socialiser», dit Mme Azdouz. «Mais je me méfie du schéma jeune versus vieux. Il ne fonctionne pas toujours.»Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Montréalais ne sont pas plus ouverts que les autres Québécois aux accommodements. Ils rejettent, à peu près dans les mêmes proportions, les compromis consentis aux minorités religieuses. «Le clivage Montréal-région sur cette question était effectivement une explication simpliste», croit Mme Azdouz. Modifié 9 octobre 2007 par Angela
Habitués Angela Posté(e) 9 octobre 2007 Auteur Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 Puis un texte sur la laïcité: http://www.cyberpresse.ca/article/20071009...30/CPACTUALITESLe mardi 09 oct 2007La laïcité, c'est pour les autresRima ElkouriLa PresseContre le turban à la GRC. Contre le kirpan à l'école. Contre les locaux de prière à l'université. Contre le hijab à l'école ou dans les services publics...À lire les premières réponses au sondage SOM-La Presse, on pourrait croire qu'un fort vent de laïcité souffle sur le Québec. Un vent qui veut chasser de l'espace public tout signe religieux ostentatoire.Le hic, c'est que lorsqu'on demande ensuite aux mêmes Québécois de se prononcer sur la prière dans les assemblées des conseils municipaux ou le crucifix à l'Assemblée nationale, tout d'un coup, le vent de laïcité souffle un peu moins fort. Supprimer la prière à l'hôtel de ville? Non! disent 52% des répondants. Retirer le crucifix de l'Assemblée nationale? Pas question! renchérissent 69% des gens.Il y a là une contradiction dans le discours qui laisse songeur. D'un côté, il y a ce besoin de dire haut et fort aux croyants venus d'ailleurs, qu'ils soient sikhs ou musulmans: «S.V.P. Gardez votre religion pour l'espace privé. Ici, on est en terre laïque.» De l'autre, on sent une réticence à appliquer ce même principe à la religion de la majorité. Comme si la laïcité était un principe surtout bon... pour les autres. Ou que devant les religions des autres qui semblent si affirmées, la majorité avait besoin de dire: «Nous aussi, on a une religion. Voyez, ce crucifix au mur, il est peut-être poussiéreux, mais il est à nous.»D'un côté, le Québec se réclame des formidables acquis de la Révolution tranquille. De l'autre, il s'accroche à son crucifix. D'un côté, on se drape dans la laïcité en disant: «Nous, madame, on s'est battus pour se sortir du joug de l'Église catholique. Il n'est pas question de revenir en arrière.» De l'autre, on considère comme un affront identitaire le fait de retirer le crucifix à l'Assemblée nationale. La logique est parfois difficile à suivre. Parce qu'on n'est plus dans la logique, justement. On est dans le symbolique, l'émotif, l'identitaire, l'ambigu. Un domaine qui se nourrit surtout de contradictions.Il n'y a pas de mode d'emploi universel pour négocier le virage laïque. La marche à suivre varie selon les pays, leur histoire, leurs traditions et leurs lois. Au Québec, bien qu'on puisse parler d'une laïcité de fait, il n'y a pas de tradition juridique en ce sens. Et on remarque que le désir de laïcité est source de grande confusion. Pourquoi fait-on sortir le crucifix de l'école pour y faire entrer voile? demande-t-on, en oubliant que c'est l'institution qui se doit d'être laïque et non l'élève.Veut-on d'une société laïque, oui ou non? Et si c'est oui, comme semble le vouloir la majorité, quel type de laïcité veut-on? Si on est d'accord pour dire que l'État doit être neutre devant la religion, ne faut-il pas qu'il le soit de la même façon devant toutes les religions, y compris celle de la majorité? Car que vaut la neutralité si elle n'est qu'à moitié neutre?Cela dit, être neutre ne veut pas dire être amnésique. Laïciser une société ne veut pas dire l'aseptiser ou nier son passé religieux. Il serait bien sûr stupide d'arracher la croix du mont Royal ou de bannir les arbres de Noël, au nom de la laïcité. Même les défenseurs les plus radicaux de la laïcité ne vont pas aussi loin.Toutefois, quand il s'agit de la prière à l'hôtel de ville, la question qui se pose est tout autre. On n'est plus dans le patrimonial. On est dans un mélange des genres politico-religieux qui, à mes yeux, est inconciliable avec des aspirations laïques.Encore là, tout dépend de ce qu'on entend par «aspirations laïques». Une fois qu'on admet le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, la porte reste grande ouverte à l'interprétation. Ainsi, ici et ailleurs, la laïcité sert parfois de noble prétexte pour faire valoir tout et son contraire. En Italie, pays officiellement laïque à forte tradition catholique, le ministre de l'Intérieur vient de se prononcer contre l'interdiction du voile dans les lieux publics parce qu'une telle interdiction empêcherait les religieuses de porter le voile. Une façon d'avouer que la laïcité invoquée ici ne visait pas tant à éliminer toutes les religions de l'espace public qu'à en éliminer une en particulier. Lorsque la religion de la majorité est touchée, on devient soudainement moins laïque.En revanche, que font les Italiens des crucifix dans les écoles? Contrairement aux Français, ils les laissent accrochés au mur. La plus haute juridiction administrative italienne a tranché en ce sens l'année dernière en disant que la croix illustrait «les valeurs civiles qui définissent la laïcité». Le crucifix comme symbole de laïcité... C'est bien la preuve qu'on peut faire dire ce qu'on veut à la laïcité, de la même façon qu'on peut faire dire ce qu'on veut à la religion.Ce texte complète le précédent: http://www.cyberpresse.ca/article/20071009...30/CPACTUALITESLe mardi 09 oct 2007Crucifix contre hijabKatia GagnonLa PresseSi les Québécois sont très majoritairement contre les signes religieux affichés par les personnes d'autres religions, ils tiennent cependant à ce que les symboles du catholicisme demeurent en évidence dans les espaces publics.Ainsi, près de 70% des répondants s'opposeraient à ce que l'on retire le crucifix de l'Assemblée nationale. De plus, 52% des gens refuseraient que l'on supprime la prière dans les conseils municipaux. Que l'on soit issu de Montréal, de Québec ou des régions, ces pourcentages demeurent sensiblement les mêmes.«Les événements de l'automne dernier autour des accommodements raisonnables peuvent expliquer cette crispation. Car il y a une crispation autour des symboles religieux, même chez les gens qui sont laïques. Un repli identitaire en appelle un autre. On se retranche tous derrière nos symboles», commente Rachida Azdouz, de l'Université de Montréal.Confusion entre foi et traditionAu Québec, estime cette spécialiste des accommodements raisonnables, il y a une confusion entre foi et tradition judéo-chrétienne.«On ne peut pas enlever le sapin de Noël des centres commerciaux. Ça fait partie des traditions. Mais dire que le crucifix, ça fait partie des traditions, c'est autre chose. Il n'y a pas de place pour un tel symbole religieux dans un espace citoyen comme celui de l'Assemblée nationale.»Un autre texte sur les AR dans le ROC ici: http://www.cyberpresse.ca/article/20071009...30/CPACTUALITES
Habitués Jade Posté(e) 9 octobre 2007 Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 Ou encore,Accommodements raisonnablesLa CSN propose une charte de la laïcitéEntrevue avec la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, sur cette idée de charte de la laïcité.Dernières nouvelles La centrale syndicale CSN compte présenter le mois prochain, à la commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodement raisonnable, un mémoire suggérant la rédaction d'une charte québécoise de la laïcité.La CSN estime que la province est mûre, 30 ans après s'être dotée avec succès d'une Charte de la langue française, pour proclamer son caractère laïque.Un tel document permettrait de redonner au pouvoir politique le contrôle sur la question des accommodements raisonnables, et ce, comme le souligne la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, sans jamais « remettre en cause la liberté d'opinion, d'expression et de conscience dont la liberté de religion fait partie ».La charte permettrait essentiellement aux gestionnaires des services publics québécois de s'en servir et de s'y référer pour rejeter toute requête abusive qui menace le caractère laïque de la société québécoise.Par exemple, un CLSC ne pourrait plus interdire aux hommes l'accès à des cours prénataux pour accommoder des musulmans.Les Québécois pas si accommodants... L'idée d'une charte de la laïcité survient alors qu'il devient chaque jour plus évident, au fur et à mesure que se poursuivent les débats à la commission Bouchard-Taylor, que des Québécois rejettent en bloc les accommodements religieux.Selon un sondage SOM publié lundi par les quotidiens La Presse et Le Soleil, les Québécois sont très loin d'adhérer aux politiques d'accommodement qu'ont imposées ces dernières années les tribunaux aux services publics.Ainsi, 92 % des répondants s'opposent à ce qu'une femme puisse voter à visage couvert pour des raisons religieuses; 91 % rejettent le port de couteaux religieux par des écoliers sikhs; la même proportion de Québécois estime inacceptable qu'un juif hassidique puisse refuser d'être évalué par une femme lorsqu'il passe un examen de conduite.Et de très forts pourcentages démontrent aussi le net rejet des politiques d'accommodements religieux en ce qui concerne plusieurs autres exemples récents, dont la séparation forcée des garçons et des filles à la piscine ou le droit pour un policier sikh d'altérer l'uniforme officiel de la GRC en portant un turban plutôt qu'un chapeau.Mais où le sondage de La Presse est particulièrement révélateur, c'est dans la répartition géographique des répondants. En effet, il appert, contrairement à ce que plusieurs chroniqueurs ont pu laisser entendre ces derniers mois, que le rejet des accommodements religieux n'est pas que l'apanage des habitants des régions. En fait, le sondage SOM montre que les Montréalais rejettent tout aussi catégoriquement la majorité des pratiques d'accommodement.[.../...]Suite et source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/socie...icite-csn.shtmlAvec en vidéo, l'entrevue avec la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, sur cette idée de charte de la laïcité.
Habitués Biztalk Posté(e) 9 octobre 2007 Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 C'est quoi la maudit problème à toujours essayer de vouloir faire la preuve que nous sommes nous Québécois, une gagne de raciste?Ben oui, so what? NOUS SOMMES RACISTE, pis après? Comme si on n'avait pas le droit de dire un mot sur ce qui se passe chez nous. Comme si mon pays était le pays de tous... Comme si mon pays était une sorte de FreeZone ou tout le monde vient y faire ce qu'il veut. J'ai des petites nouvelles pour vous : nous sommes en train de nous réveiller! Vous voulez venir ici, soyez les bienvenus, mais sachez que nous n'avons pas de concession à faire.Nous somems de gros méchant racistes? Allez faire un tour dans le sud des états, en Allemagne ou en Finlande... Allez dans ce beau pays du Canada ou encore ce weekend dans LaPresse, on pouvait y lire les récits d'un canadien qui finance le BLOC dans l'espoir que le Québec se sépare... Parce qu'il veut que les francophones dékrisse du parlement d'Ottawa.Biztalk.
Habitués Diego Posté(e) 9 octobre 2007 Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 (modifié) C'est quoi la maudit problème à toujours essayer de vouloir faire la preuve que nous sommes nous Québécois, une gagne de raciste?Ben oui, so what? NOUS SOMMES RACISTE, pis après? Comme si on n'avait pas le droit de dire un mot sur ce qui se passe chez nous. Comme si mon pays était le pays de tous... Comme si mon pays était une sorte de FreeZone ou tout le monde vient y faire ce qu'il veut. J'ai des petites nouvelles pour vous : nous sommes en train de nous réveiller! Vous voulez venir ici, soyez les bienvenus, mais sachez que nous n'avons pas de concession à faire.Nous somems de gros méchant racistes? Allez faire un tour dans le sud des états, en Allemagne ou en Finlande... Allez dans ce beau pays du Canada ou encore ce weekend dans LaPresse, on pouvait y lire les récits d'un canadien qui finance le BLOC dans l'espoir que le Québec se sépare... Parce qu'il veut que les francophones dékrisse du parlement d'Ottawa.Biztalk.En effet. La commission Bouchard-Taylor de Jean Charest est une mascarade dont les conclusions sont déjà écrites depuis bien avant la tenue de ses auditions. D'un côté, nous avons un historien (Bouchard) qui a déjà affirmé que les Québécois devraient brûler leurs racines sur le feu de la St-Jean le 24 juin. De l'autre, nous avons un philosophe (Taylor) qui était pour l'application de la Charia en Ontario. Y a pas à dire, nous sommes vraiment entre bonnes mains, et ce semblant de consultation ne sert aucun agenda politique. ... :frankenstein: Modifié 9 octobre 2007 par Diego
Habitués Angela Posté(e) 9 octobre 2007 Auteur Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 C'est quoi la maudit problème à toujours essayer de vouloir faire la preuve que nous sommes nous Québécois, une gagne de raciste?Ben oui, so what? NOUS SOMMES RACISTE, pis après? Comme si on n'avait pas le droit de dire un mot sur ce qui se passe chez nous. Comme si mon pays était le pays de tous... Comme si mon pays était une sorte de FreeZone ou tout le monde vient y faire ce qu'il veut. J'ai des petites nouvelles pour vous : nous sommes en train de nous réveiller! Vous voulez venir ici, soyez les bienvenus, mais sachez que nous n'avons pas de concession à faire.Nous somems de gros méchant racistes? Allez faire un tour dans le sud des états, en Allemagne ou en Finlande... Allez dans ce beau pays du Canada ou encore ce weekend dans LaPresse, on pouvait y lire les récits d'un canadien qui finance le BLOC dans l'espoir que le Québec se sépare... Parce qu'il veut que les francophones dékrisse du parlement d'Ottawa.Biztalk.Là, tu fais honneur à ta profession D'abord, personne n'a parlé de racisme. Ensuite, au lieu de monter dans les rideaux, dis-nous: maintenant qu'on sait ce que vous ne voulez pas, peut-on savoir ce que vous voulez? Drette-là, comme ça.
Habitués lilie356 Posté(e) 9 octobre 2007 Habitués Posté(e) 9 octobre 2007 Je me pose beaucoup de questions par rapport à tout ça. Quand on n'est pas canadien et par rapport à ce qu'on nous a appris à l'école, le Canada est La patrie du multiculturalisme par excellence puique s'est revandiquée comme telle vers le début des années 70. Pour nous qui avons un regard extérieur et pas forcément au courant, nous avons toujours vu le Canada comme le pays des croisements culturels, puisque ça a été le premier pays à reconnaitre le caractère multiethnique de sa population. Mais alors comment avec ce passé historique, peut-il y avoir autant de problèmes avec la question des AR?? J'ai du mal à comprendre comment le Québec qui a mis l'accent depuis longtemps sur l'interculturalisme, qui connait bien les transferts culturels, bref qui a beaucoup d'avance sur l'histoire des idées, peut se trouver "coincer" avec cette question. c'est assez paradoxal je trouve et c'est très difficile de se faire une opinion tant les idées divergent...Enfin bref, on se perd un peu dans tout ça, c'est comme s'il y avait un hiatus immense entre la volonté du gouvernement et l'opinion publique (enfin c'est aisni qu'on le ressent)A chaque fois qu'on lit des articles dans la presse, on ne trouve jamais d'avis mitigé, ou des gens qui tendent vers l'objectivité...
Habitués Sexypants Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Ce que ça suggère c'est que beaucoup de Québécois pensent que c'est aux immigrants de s'intégrer. Et ils ont très certainement raison.
Habitués JayJay Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 ... et notre hésitation face à la laïcité provient peut-être de notre réticence à évacuer notre héritage culturel-religieux-social. Nous commençons à prendre conscience que nous avons une histoire que nous connaissons peu. Maintenant, sondez les autres Canadiens sur le même sujet et on constatera peut-être que nous sommes idéologiquement beaucoup plus proches que nous le pensions.
Habitués peanut Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 ... et notre hésitation face à la laïcité provient peut-être de notre réticence à évacuer notre héritage culturel-religieux-social. Nous commençons à prendre conscience que nous avons une histoire que nous connaissons peu. En effet, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain...il ne faut pas oublier d'où on vient, et notre héritage religieux en fait partie, même si je suis loin d'être une fervente pratiquante... Par contre, pour la prière avant de commencer une assemblée municipale, je trouve que c'est désuet...et ça force des gens à la réciter ou à l'entendre alors qu'ils n'en ont rien à foutre. Pour ce qui est des congés religieux comme Pâques et Noël, je serais contre de les abolir car ça fait partie des traditions de nos sociétés, et si on commence à tout changer pour faire plaisir à tout un chacun, on sera une société qui n'a plus d'identité propre...peanut
Habitués Angela Posté(e) 10 octobre 2007 Auteur Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 ... et notre hésitation face à la laïcité provient peut-être de notre réticence à évacuer notre héritage culturel-religieux-social. Nous commençons à prendre conscience que nous avons une histoire que nous connaissons peu. Maintenant, sondez les autres Canadiens sur le même sujet et on constatera peut-être que nous sommes idéologiquement beaucoup plus proches que nous le pensions.Suffit d'envoyer un message clair aux immigrants, genre: "Nous sommes une société laïque. Mais nous tenons à nos traditions, qui, elles, ont un fondement dans la religion catholique. C'est notre histoire, nous n'y pouvons rien. Nous ne pouvons pas nous défaire de nos traditions, de ce qui fait notre identité, juste pour faire plaisir aux intégristes de tous bords, laïcs ou religieux. A fortiori, nous ne pouvons pas mettre de côté nos symboles pour faire place aux vôtres. Si vous nous choisissez, faites-le en connaissance de cause. Et ne dites pas plus tard que vous n'étiez pas avertis".Voilà, clair et net. Pas d'accord? Tant mieux ou tant pis, partout le ciel et bleu ... Le seul problème, c'est que certains natifs sont parfois plus anti-laïcité que la normale des immigrants, ou encore pro-laïcité à outrance. Pas de prière au conseil municipal? Ben, j'aimerais bien savoir ce que ça te fait d'entrer juste après ... Dur dur, de faire consensus dans notre belle Province.
rayan Posté(e) 10 octobre 2007 Posté(e) 10 octobre 2007 Je pense que ce débat concerne les Québécois, pas les immigrants. Quand je parle de Québécois, j'inclue bien ceux et celles qui obtenu récemment la citoyenneté canadienne et vivent dans la province. Les immigrants, il me semble qu'il faut arrêter de les présenter comme bouc-émissaires pour régler un clivage interne que beaucoup croyaient réglé par la révolution tranquille alors que d'autres disent que non et veulent même revenir sur certains des acquis de cette révolution. Si j'étais Québécois, je parlerais comme peanut dans son dernier post. Les fêtes, qu'elles soient d'origines religieuses ou pas, il ne faut pas s'en lasser. Que les Québécois se déclarent majoritairement croyants et chrétiens, je n'y verrai pas de problème non plus. Les signes et les pratiques religieuses à l'intérieur des institutions publiques, ça c'est une autre affaire. Et si jamais il devait y avoir un recul à ce niveau, ce serait une remise en cause des acquis de la révolution. Et le recul vaut aussi bien pour la prière au conseil municipal que les accommodements qui remettent en cause l'égalité des sexes. Mais ce n'est que le point de vue d'un immigrant que les Québécois ont le droit de zapper. Je parle de tous les Québécois.
Habitués peanut Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Nous sommes une société laïque. Mais nous tenons à nos traditions, qui, elles, ont un fondement dans la religion catholique. C'est notre histoire, nous n'y pouvons rien. Nous ne pouvons pas nous défaire de nos traditions, de ce qui fait notre identité, juste pour faire plaisir aux intégristes de tous bords, laïcs ou religieux. A fortiori, nous ne pouvons pas mettre de côté nos symboles pour faire place aux vôtres. Si vous nous choisissez, faites-le en connaissance de cause. Et ne dites pas plus tard que vous n'étiez pas avertis".Wow Angela! Tu as très bien exprimé ce que je voulais dire plus haut! Vraiment, tu n'as jamais pensé à te lancer en politique? Tu dis en peu de mots, et sans fioritures, le gros bon sens, et de l'entendre de la bouche d'une immigrante(et ce n'est pas péjoratif!), c'est très réconfortant! peanut
Habitués Baguette Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Je pense que ce débat concerne les Québécois, pas les immigrants. Quand je parle de Québécois, j'inclue bien ceux et celles qui obtenu récemment la citoyenneté canadienne et vivent dans la province. Les immigrants, il me semble qu'il faut arrêter de les présenter comme bouc-émissaires pour régler un clivage interne que beaucoup croyaient réglé par la révolution tranquille alors que d'autres disent que non et veulent même revenir sur certains des acquis de cette révolution. Si j'étais Québécois, je parlerais comme peanut dans son dernier post. Les fêtes, qu'elles soient d'origines religieuses ou pas, il ne faut pas s'en lasser. Que les Québécois se déclarent majoritairement croyants et chrétiens, je n'y verrai pas de problème non plus. Les signes et les pratiques religieuses à l'intérieur des institutions publiques, ça c'est une autre affaire. Et si jamais il devait y avoir un recul à ce niveau, ce serait une remise en cause des acquis de la révolution. Et le recul vaut aussi bien pour la prière au conseil municipal que les accommodements qui remettent en cause l'égalité des sexes. Mais ce n'est que le point de vue d'un immigrant que les Québécois ont le droit de zapper. Je parle de tous les Québécois.Que les quebecois se declarent croyants, laics ou athees, c'est leur affaire pourvu que cet ''affaire'' ne retrecisse pas les droits fondamentaux des autres et dans ce cas precis des immigrants, peu importe devenus canadiens ou pas. Par droits fondamentaux je vise tout ce qui a ete declare garanti par les lois federales et provinciales en vigueur. Les memes lois qui prevoient les mesures necessaires a prendre contre les exces de tous genres, qu'il s'agisse de l'integrisme religieux ou de la segregation raciale a differents niveaux.
rayan Posté(e) 10 octobre 2007 Posté(e) 10 octobre 2007 Baguette, les Québécois et les canadiens d'une façon générale sont souverains dans leur pays. Ce n'est pas le cas des immigrants. Et c'est à ce niveau là que je fais une distinction. Si tu as la nationalité canadienne, oui ça te concerne. Maintenant quand je dis ça, il n'est pas interdit d'écouter les nouveaux arrivants pour savoir ce qu'ils pensent dune question ou dune autre et je dirais que cest le propre des sociétés civilisées de le faire. Les lois canadiennes actuelles peuvent être changées et ça ne doit tenir qu'à la volonté des citoyens et des citoyennes. Les lois ce n'est la bible ni le coran, elles peuvent être en tout temps changées. Mais en tant qu'immigrant, je refuse d'être pointé du doigt parce que les demandes de groupes majoritairement canadiens sont jugées irrecevables. Ça fait quand même des dizaines et des dizaines d'années que les juifs hassidiques sont ici et on les présente comme des immigrants. Maintenant si demain le Canada, qui a tenu certaines promesses vis à vis des immigrants, qu'il ne peut respecter, il devrait y avoir des voies pour régler ce genre de différents.
Habitués JOOM Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Finalement cette commission est trés utile puisqu'elle a permis à certains québécois de souche de mieux faire entendre leurs préoccupations qui étaient noyées dans le tumultepost-revolution tranquille. Pour ma part je trouve cela trés intéressant puisqu'il est difficile de gommer d'un seul trait plus de 400 ans d'histoire. Ce matin je lisais dans le Devoir la revendication d'une lectrice qui exigeait le droit de porter sa croix.Ce qui me pousse à réfléchir sur l'aprés commission Bouchard-Taylor.hypothése 1. la commission propose le statu quohypothése 2 laïcité modérée: rejet de certains signes religieux seulement.hypothése 3: laïcité intégrale et totale: rejet de toutes les formes de manifestations extérieures de la religion dans l'espace public.Concrétement , ces mesures seront elles réellement appliquées au Quebec? SI oui , ne risquent t'elles pas d'entrer en conflit avec la fameuse et controversée charte des droits et libertés?Cette derniére, bien que légitiment contestée au Quebec n'en est moins applicable et appliquée. Le gouvernement du quebec pourrait il utliser son pouvoir dérogatoire pour ne pas aplliquer la charte.? Peut-il déroger à la charte dans ce cas précis?
Habitués Sexypants Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Et pouquoi les chartes des droits et liberté ne pourraient-elle pas être bonifiés (modifiés pour le mieux) ? Je crois que le premier ministre du Québec s'est engagé à bonifier la charte québécoise des droits et libertés en ajoutant un article à l'effet que les accomodements religieux ne pourrait en aucun cas se faire au dépend du droit à l'égalité entre les hommes et les femmes. Ceci à la demande du Conseil du statut de la femme. Je pense qu'il est possible de bonifier aussi la charte fédéral des droits et libertés mais le processus est plus compliqué (majorité de provinces représentant un certain pourcentage du poids démographique du pays). Encore faut-il qu'il y est une volonté politique de le faire...
Habitués Sittingbull Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 ... et notre hésitation face à la laïcité provient peut-être de notre réticence à évacuer notre héritage culturel-religieux-social. Nous commençons à prendre conscience que nous avons une histoire que nous connaissons peu. Maintenant, sondez les autres Canadiens sur le même sujet et on constatera peut-être que nous sommes idéologiquement beaucoup plus proches que nous le pensions.D'ACCORD , mais cela s"appelle tout simplement du "réalisme " .Maintenant il faut comprendre toutes les parties en causes , chacune va proner pour sa communauté, d'ou la nécéssité de mettre certaines barriéres , si possible républicaine .Car sinon on fonce vers l'absurde , comme ce CONGOLAIS qui attaque en BELGIQUE la parution de TINTIN AU CONGO !! ou bien ce Français noir qui fait un procés à cause d'un gateau qui s'appelle "tête de negre" depuis 100 ans , Je pense néanmoins que le point faible des Québécois reside dans leurs rapports avec la religion , trop heureux de s'en être débarasser , trop contents de s'en servir comme sujet de pérsécution , il laisse s'établir d'autres fanatiques en croyant que ceux -ci vont faire de même d'ici quelques années , mon oeil oui! Faute de projets fort commun , la diversion est inévitable , le communautarisme à la sauce Anglaise est d'ici peu l'élément prinicipal de la société Québécoise .Je ne voudrai pas être péssimiste , mais je ne vois aucun signal qui montre l'obtention d'un réel équilibre ou une certaine synérgie .
Habitués jimmy Posté(e) 10 octobre 2007 Habitués Posté(e) 10 octobre 2007 Wow Angela! Tu as très bien exprimé ce que je voulais dire plus haut! Vraiment, tu n'as jamais pensé à te lancer en politique?Oui mais pour quel parti ?Avec Mario, Pauline, Francoise ou ti-Jean ? jimmy
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