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Gréve sauvage des agents du métro de Toronto


Akal

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  • Habitués

Euh juste sur l'histoire de service minimum: il existe depuis peu en France, si si je vous jure.

Mais mi-ni-mum hein! Genre un train pour bosser à 8h et un pour 9h puis plus rien avant la mi journée et rebelote jusqu'à 17h puis 18h et pas avant 20h (je parle de mon expérience entre Marseille et Toulon sur la bonne vieille machinerie gréviste SNCF et ne voyait pas en moins une pourfendrice des fonctionnaires la totalité de ma famille de feux mes grands-parents à ma joyeuse parentèle par alliance est fonctionnaire!).

Anyway, je préfère tout de même le concept grève comme dernier recours plutôt que grève pour un oui et pour un non. Encore une chose que je ne regretterai certainement pas en venant au Canada! ;)

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  • Habitués

Je me souviens de ce nouveau concept qui avait été inauguré par les centrales syndicales françaises : la "grève préventive". En 1998 si mes souvenirs sont bons, une grève du secteur public a été déclenchée (ben... une grève quoi ! Parce qu'une "grève du secteur privé" c'est pas mal plus rare ! :P ).

Lorsqu'on demandait le pourquoi de cette grève, on se faisait répondre : "Pour rien de précis, c'est une grève pour bien montrer aux dirigeants de quoi on est capable".

C'est plus du tout du droit de grève là, mais plutôt le droit d'emmerder les contribuables ! Parce que eux doivent aller travailler pour payer le salaire de ces gens là !

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  • Habitués

Merci PP pour tes explications !

En Amérique du nord, si j'ai bien compris, le droit de grève s'inscrit donc dans des conventions collectives votées entre syndicat et patronat d' une entreprise X ou Y .

Cela est donc extrèmement variable.

Rien n'existe au niveau national et c'est une différence fondamentale avec la France.

Pour mieux régner, il vaut mieux diviser.

Bon, ceci étant dit, les travailleurs des transports de Toronto se sont peut-être inspirés des trois jours de grève totale dans les transports publics de New-York (36000 travailleurs en grève, c'est pas rien) en décembre 2005 qui ont porté leur fruit puisqu'ils ont obtenu le maintien de leur retraite à 55 ans (et ceci malgré une loi qui, depuis 1966, rend illégale la grève dans les services publics à New-York + comme tu le dis PP, des amendes frappant le syndicat et pouvant aller jusqu'à 1 million de dollar par jour).

Ils ont également obtenu 11% d'augmentation de salaire sur 3 ans.

La direction a dû renoncer au plan qui avait provoqué la grève.

Ce sont les lois de la lutte des classes qui ont joué et celle-ci est toujours présente partout dans le monde et aussi en Amérique du nord !!

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  • Habitués

Le droit de grève est tout de même incrit dans la constitution. Reste que c'est très encadré. J'ai vécu moi-même trois mois de grève et crois-moi, les grévistes ne pouvaient pas faire ce qu'ils voulaient.

Des injonctions étaient envoyées au syndicat par le juge, afin de restreindre les actions sur les lignes de piquetage par exemple. Dû à notre activité, pas plus de 15 personnes étaient tolérée à l'avant de notre bâtisse... mais c'est en général moins restrictif que ça.

Et puis... les services essentiels, appellés service minimum en France. Ici, au Québec d'au-moins, une compagnie qui subit une grève peut demander l'arbitrage du Comité des services essentiels. Là, le comité se réunit et voit si l'activité de l'entreprise est essentielle au bon fonctionnement du pays.

Genre : compagnie de transport, par exemple. Lors de la grève de la STM (métro et bus de Montréal), grâce aux services essentiels, j'ai pu aller et rentrer du travail comme d'habitude sans aucun changement notable. Le service était normal durant les heures de pointe. C'était une obligation.

Mais ce n'est pas le cas pour tout... Radio-Canada a été longtemps en grève sans la mise en place de services essentiels. On regardait les matchs de hockey sans commentaire, c'était bizarre !

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  • Habitués

Question concernant les grèves et notamment les sauvages. Il y en a qui ont l'air de connaitre le sujet.

Un prof m'a dit un jour "on pourrait faire la grève pendant très longtemps car on a l'argent pour tenir". Donc légitime ou pas légitime, cela leur donne-t-il pas un pouvoir dans la confrontation dans le sens ou quand c'est du service public, l'État est plus propice a satisfaire les employés car il doit servir le public ?

Et est-il de même pour les entreprises du privé au Canada ? Ont-ils cette force face à leurs patrons ?

Si les syndicats ont du pognon. Est-ce vraiment un problème pour eux de faire grève de façon sauvege ?

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  • Habitués

Dans le cas de la grève que j'ai vécue, il s'agit d'une entreprise privée. Le syndicat payait ses membres à hauteur de 200$ par semaine, mais il fallait qu'ils soient présent sur la ligne de piquetage. De plus, vu qu'il y a eu près d'un an de négociations, deux semaines de moyens de pression, on s'attendait à aller en grève. Les syndiqués aussi et ont donc fait beaucoup de temps-supplémentaire avant les moyens de pression pour avoir de l'argent de côté... mais ils s,attendaient à être dehors deux semaines... ce fût trois mois !

Les syndicats sont assez riches... mais faut pas pousser. Durant notre grève, Vidéotron l'était également et c'était la même centrale syndicale, donc les caisses se vidaient assez vite compte tenu du nombre de membres à payer !...

Mais franchement, une grève illégale n'est pas vraiment rentable pour un syndicat. Ça peut marcher si cela dure un jour ou deux, mais les pénalités sont tellement lourdes qu'il est toujours mieux de s'assoir et de discuter. Cela peut juste servir à forcer l'employeur a être un peu plus attentif.

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  • Habitués

C'est exactement ce qu'ils ont fait à New-York et ils ont gagné !!

Quelle a été l'issue de ta grève, PP ? Pourquoi étiez-vous parti en grève et qu'avez-vous obtenu ?

La seule chose qui te donne du pouvoir quand tu pars en grève, c'est le nombre (de grévistes) et encore !!

Si tu as des dirigeants syndicaux qui laissent pourrir le mouvement (parce que, faut pas se leurrer, les problèmes de démocratie et de non-respect du mandat, on les retrouve aussi à l'intérieur des syndicats) et qui refusent d'appeler à la grève générale, tu peux faire grève pendant trois mois comme en 2003 pour les retraites, faire descendre plus d'un million de personnes dans les rues et te faire avoir en beauté !!

Moi, j'en paye encore les conséquences de cette grève, mais il est vrai que je gagne moins qu'un prof !! ;)

Et si c'était à refaire, je recommencerais, of course !!

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  • Habitués

Autre question : si en France il y a plus de grève, n'est ce pas non plus au pouvoir limité des syndicats et des partis au pouvoir.

C'est a dire un syndicat fort est capable de négocier et d'avoir ce qu'il veut.

Un syndicat faible qui aura du mal à négocier pour diverses raisons (celui qui le dirige, la partie adverse bien trop forte) pourrait voir leurs membres davantage gréver.

Et la grêve dont on parle en France ne serait pas tant des paresseux qui veulent toujours plus, mais bien des gens qui aimeraient un peu plus comme ici mais qui n'y arrive pas ? Et les pauvres manifestants qui sont au bas de l'échelle et a qui on leur raconte que c'est nécessaire, le font.

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  • Habitués

Tu sais, Rimouski29, un syndicat fonctionne de bas en haut !

C'est-à-dire que les militants décident quand, pourquoi et contre qui ou quoi ils partent en grève.

Et je peux t'assurer que les grandes grèves que j'ai faites n'étaient pas des grèves préventives comme s'amusent à les appeler certains, mais bien des réponses à des mesures anti-ouvrières comme en 1995, 2000, 2003 et 2006.

Lorsque beaucoup de militants sont mobilisés et en grève, ils envoient généralement des motions au comité exécutif confédéral et au secrétaire général de la confédération pour que ces derniers appellent à une grève générale (dans l'unité si possible avec les autres syndicats et sur des mots d'ordre communs).

Cela peut prendre effectivement du temps et des grèves peuvent durer et em....der plein de monde alors que le problème serait vite réglé si les dirigeants faisaient ce qu'on leur demande (après tout, ils sont payés pour ça).

Une grève générale peut bloquer entièrement un pays et là, les calculs sont vite faits ! (et les négociations aussi!)

Mais cela n'est pas si simple car ces gens-là subissent de grosses pressions politiques de la part du pouvoir en place visant à les associer aux réformes. Sauf qu'un syndicat n'est pas là pour légiférer avec le pouvoir en place, quel qu'il soit, il est là pour revendiquer, ce que certains oublient (syndicats d'accompagnement).

Partis politiques et syndicats doivent demeurer indépendants.

Mais j'attends la réponse de PP !!

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  • Habitués

Tu sais, Rimouski29, un syndicat fonctionne de bas en haut !

C'est-à-dire que les militants décident quand, pourquoi et contre qui ou quoi ils partent en grève.

La je suis étonnée de voir que c'est d'en bas que partent les grèves. Il me semblait que c'était les syndicats qui étaient les plus informés des changements de politique et que c'est eux qui étaient les investigateurs des grèves, car les mieux à même d'envisager les impacts de ces changements. Car c'est pas tout le monde qui est au courant de tous les changements qui ont lieu dans la société.

En communiquant les informations aux membres, je pensais qu'ils avaient le pouvoir d'inciter

a la grève. C'est à dire que l'on a souvent 2 sons de cloche d'une même situation. Le gouvernement qui tire vers lui et les syndicats pour pas trop perdre tire directement dans l'autre sens quitte a exagérer parfois. C'est ça que je me faisais davantage idée du fonctionnement des grèves.

Je trouve que les grèves à répétitions et qui durent ne sont pas une solution, et notamment pour ce que tu as dis dans le même message : les embetements et le coût que cela engendrent. Une bonne négociation est à mon gout souvent souhaitable.

Ici d'après ce que j'ai compris, il y a une sorte d'arbitre qui peut intervenir pour régler les conflits de convention collective et qui donne une décision, et cette décision doit être suivie. Il me semble qu'il y a eu un arbitre entre les cols bleus de la ville de Montréal et la ville. Bien que l'arbitre est statué pour la ville, les cols bleus ne l'ont pas acceptés. Petit-Prince est-ce que j'ai bien suivi cette histoire ou je raconte n'importe quoi, ces histoires sont vraiment pas simples ?

Aussi, au Québec, on parle de temps en temps de syndicaleux, et c'est dans un sens péjoratif. Donc les syndicats et leur pouvoir ne me semble pas vu parmi toute la population comme quelque chose de bon. Et cette vision ne semble pas seulement partagée par les grandes entreprises, mais des travailleurs aussi.

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  • Habitués
Aussi, au Québec, on parle de temps en temps de syndicaleux, et c'est dans un sens péjoratif. Donc les syndicats et leur pouvoir ne me semble pas vu parmi toute la population comme quelque chose de bon. Et cette vision ne semble pas seulement partagée par les grandes entreprises, mais des travailleurs aussi.

Tout dépend... seule une partie de la population utilise le terme "syndicaleux". Si ces gens chiâlent très fort dans les médias, il ne faut pas généraliser. Dans l'écologie du travail... il n'y a pas que des gens heureux.

Et puis, ça a cogné très dur dans les années 1940-1950 lorsque les syndicats ont essayé de s'installer... en pleine période de McCartysme (et de Duplessisme au Québec). Bref, "chasse aux sorcières" et guerre de l'état contre les syndicats (avec des mafieux engagés pour tabasser les chefs de syndicats, quelques morts, beaucoup de dents cassés... voir la biographie de Chartrand). Les droits des travailleurs -- surtout des employés d'usines -- ne sont pas arrivés en criant "lapin". Et je ne suis pas certain que l'élimination des lois de protection des employés, et l'abolition des syndicats, ne nous ramène à une situation où l'employé ferme sa gueule et travaille en baisant les pieds du boss. Il y a risque de retour de pendule.

Le Québec est l'état le plus syndiqué de l'Amérique (continent), jusqu'à preuve du contraire. Les lois canadiennes offrent un filet social fort intéressant, surtout lorsqu'on compare à nos voisins du sud. Et malgré tout, nos travailleurs sont moins protégés que dans certains pays d'Europe de l'ouest. Avons-nous trouvé un équilibre, ou bien un écueil?

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  • Habitués

Tout dépend... seule une partie de la population utilise le terme "syndicaleux". Si ces gens chiâlent très fort dans les médias, il ne faut pas généraliser. Dans l'écologie du travail... il n'y a pas que des gens heureux.

Je ne dis pas que c'est pas nécessaire et encore moins que c'est partagé dans la population. Mais j'ai pu constater que des personnes disaient du mal des syndicats qu'ils trouvaient parfois trop agréssifs.

Je ne remet pas en cause les syndicats, car les syndicats sont nécessaires pour qu'il y ait un équilibre entre le patronat et la masse salariale. Afin que tout le monde puisse faire sa part, l'employeur, une bon employeur qui respecte ses employés et les employés de bons employés qui respectent aussi leur patron.

Mais en ce qui concerne le Québec, y a -til comme je l'ai dit une sorte de médiateurs qui permet de calmer un peu tout le monde ? Et si on regarde le rôle qu'il a pu jouer, pourrait on dire qu'ils ont un rôle positif dans le sens où ca permet de régler des conflits ?

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Je voudrais juste préciser qu'en France, il y a moins de jours de grêve qu'aux états-unis, en italie et en espagne et qu'il y en a presqu'autant qu'au Royaume-Uni. Donc il y a bcp moins de grêves en France que vous ne le pensez. Elles sont uniquement plus visibles.

Après concernant les grêves au Canada, je dirais que pour moi, ce ne sont pas des grêves et que si les salariés veulent obtenir quelque chose, ils sont obligés de faire des grêves illégales comme l'ont fait les instituteurs en Colombie-Britannique. Car comment faire pression sur un patron si uniquement les gens qui ne travaillent pas font le piquet de grêve ou uniquement les gens qui sont affiliés à un syndicat car leurs journées seront alors payées par le syndicat. J'ai vu des grêves à Vancouver où les personnes restaient des heures assis sur un siège à tenir une pancarte pendant que les autres allaient travailler. Est-ce une grêve???? Comment obtenir une justice sociale dans ces conditions?

Pour en revenir aux coups de téléphone, je dois vraiment être chanceux car j'arrive toujours à avoir mes interlocuteurs en France. Par contre, pour avoir Sprint et se faire rembourser la caution (qui est à mon avis un procédé scandaleux), ca m'a pris trois mois et des heures à entendre la même musique.

Je pense que vous êtes tous aveuglés par votre "haine" de la France et votre amour démesuré pour le Canada.

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  • Habitués

Pour en revenir aux coups de téléphone, je dois vraiment être chanceux car j'arrive toujours à avoir mes interlocuteurs en France. Par contre, pour avoir Sprint et se faire rembourser la caution (qui est à mon avis un procédé scandaleux), ca m'a pris trois mois et des heures à entendre la même musique.

Non t'es pas le seul. Moi a chaque fois que j'appelle je tombe sur répondeur automatique. Il est gentil il dit l'heure d'ouverte ,il dit de taper, mais pour l'aide il est pas très précieux.

J'ai vu un reportage, dans ce genre de situation ou il te demande de taper des numéros il y a souvent un moyen d'avoir une vrai personne qui te réponds. Essais de taper des 9 ou des 0, mon copain a une fois réussi a avoir quelqu'un en faisant ca.

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  • Habitués

"La je suis étonnée de voir que c'est d'en bas que partent les grèves. Il me semblait que c'était les syndicats qui étaient les plus informés des changements de politique et que c'est eux qui étaient les investigateurs des grèves, car les mieux à même d'envisager les impacts de ces changements. Car c'est pas tout le monde qui est au courant de tous les changements qui ont lieu dans la société.

En communiquant les informations aux membres, je pensais qu'ils avaient le pouvoir d'inciter

a la grève. C'est à dire que l'on a souvent 2 sons de cloche d'une même situation. Le gouvernement qui tire vers lui et les syndicats pour pas trop perdre tire directement dans l'autre sens quitte a exagérer parfois. C'est ça que je me faisais davantage idée du fonctionnement des grèves."

Qui constitue les syndicats, Rimouski29 ?

Ce sont les militants de base, ceux qui payent leur cotisation et qui, en contrepartie, sont tenus au courant (et en cela tu as raison) de toutes les réformes que le gouvernement met en place et qui sont contraires à leurs intérêts.

Lorsqu'une réforme anti-ouvrière comme celle de la sécurité sociale, des retraites, du CPE est proposée par le gouvernement, des négociations commencent qui débouchent souvent sur une impasse car les intérêts sont contradictoires. Les militants en sont informés et eux seuls prennent la décision de se mettre en grève ou pas suivant la gravité de la situation.

Comme le dit Zogu, seuls les gens qui chialent très forts contre les syndicats sont médiatisés !

La vérité est ailleurs et certainement pas dans les médias qui appartiennent à la bourgeoisie et véhiculent son discours réactionnaire.

Est-ce que j'ai pu répondre un peu à tes questions ?

J'attends toujours la réponse de PP au sujet de ses grèves !!

"

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  • Habitués

Ce sont les lois de la lutte des classes qui ont joué et celle-ci est toujours présente partout dans le monde et aussi en Amérique du nord !!

:cavapas: Allo, y'a quelqu'un? On est en 2006, t'as au moins 50 ans de retard! Je pense que tu devrais plutôt immigrer à Cuba ou en Corée du Nord qu'au Canada. :lol:

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Ce sont les lois de la lutte des classes qui ont joué et celle-ci est toujours présente partout dans le monde et aussi en Amérique du nord !!

:cavapas: Allo, y'a quelqu'un? On est en 2006, t'as au moins 50 ans de retard! Je pense que tu devrais plutôt immigrer à Cuba ou en Corée du Nord qu'au Canada. :lol:

Tootafé d'accord avec toi, Honguito!!! :D La Corée Du Nord, ça fait rêver le paradis de la classe prolétaire. :lol:

Preuve en est qu'il existe également un discours réactionnaire de gauche. :biohazar:

A ceux qui tiennent des discours gauchistes et altermondialistes de frustrés, foutez-nous la paix et allez en discuter ailleurs qu'ici. :angry:

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  • Habitués

Oh là, oh là, les "honquito loco" et autres "joey", c'est pas demain la veille que vous m'empêcherez de m'exprimer et certainement pas avec une argumentation digne d'un redoublant de classe primaire !!!

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Oh là, oh là, les "honquito loco" et autres "joey", c'est pas demain la veille que vous m'empêcherez de m'exprimer et certainement pas avec une argumentation digne d'un redoublant de classe primaire !!!

Touts blague et sarcasmes mis à part, le Canada n'est pas l'endroit rêvé pour faire la grève à la française.

Première différence de taille avec la France, les syndicats ne représentent pas que les fonctionnaires. Le très puissant syndicat CAW (Canadian Auto Workers) dirigé par Buzz Hargrove représente par exemple les ouvriers de l'industrie automobile, et contrairement à ce que le nom laisse à penser, d'autres secteurs comme les employés chargés de l'embarquement d'Air Canada ou les employés de l'hôtellerie par exemple (voir le site www.caw.ca). Pour ce qui est le cas d'Air Canada, les pilotes ont leur syndicat, ansi que les hotesses et stewards, et le personnel au sol. La liste est longue. La fonction publique est bien sûr représentée avec le CUPE (www.cupe.ca), mais contrairement à la France, l'influence des syndicats n'est pas limitée au secteur public et à l'industrie lourde.

Différence encore plus importante, la relation employé / employeur n'est pas perçue comme nécessairement conflictuelle. Je n'irai pas jusqu'à dire que les relations sont cordiales, loin de là, mais elles sont basées sur une entente, mise par écrit (Agreement ou Convention Collective) et signée par les 2 parties pour un durée déterminée. C'est dans ce cadre que tous les problèmes sont réglés. Si cet accord s'avère ouvert à interprétation, les deux parties se rencontrent et apportent un ajout à l'accord sous la forme d'un Memorandum of Agreement. Si le problème ne peut être résolu de cette manière, le sujet de discorde est présenté à un arbitrateur qui prend une décision qui devra être respectée par la direction et les employés. C'est seulement si tout cela échoue qu'une grève est envisageable. C'est vraiment l'ultime recours.

Il est intéressant de noter qu'au Canada, contrairement à la France, les raisons pour lesquelles les employés font la grève sont énoncées clairement: augmentation de salaire, assurance maladie plus complète, meilleurs horaires, plus de vacances, etc. On n'entend donc jamais parler de "grève pour un meilleur service aux usagers" par exemple. Le mandat principal du syndicat est d'ailleurs d'assurer le meilleur traitement possible pour ses membres. Une fois la convention collective signée, il est impossible pour le syndicat ou l'employeur de réclamer un changement de salaire par exemple, à la hausse ou à la baisse.

Dernier point sur lequel le syndicalisme est tr

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Oh là, oh là, les "honquito loco" et autres "joey", c'est pas demain la veille que vous m'empêcherez de m'exprimer et certainement pas avec une argumentation digne d'un redoublant de classe primaire !!!

Touts blague et sarcasmes mis à part, le Canada n'est pas l'endroit rêvé pour faire la grève à la française. Je travaille pour

Première différence de taille avec la France, les syndicats ne représentent pas que les fonctionnaires. Le très puissant syndicat CAW (Canadian Auto Workers) dirigé par Buzz Hargrove représente par exemple les ouvriers de l'industrie automobile, et contrairement à ce que le nom laisse à penser, d'autres secteurs comme les employés chargés de l'embarquement d'Air Canada ou les employés de l'hôtellerie par exemple (voir le site www.caw.ca). Pour ce qui est le cas d'Air Canada, les pilotes ont leur syndicat, ansi que les hotesses et stewards, et le personnel au sol. La liste est longue. La fonction publique est bien sûr représentée avec le CUPE (www.cupe.ca), mais contrairement à la France, l'influence des syndicats n'est pas limitée au secteur public et à l'industrie lourde.

Différence encore plus importante, la relation employé / employeur n'est pas perçue comme nécessairement conflictuelle. Je n'irai pas jusqu'à dire que les relations sont cordiales, loin de là, mais elles sont basées sur une entente, mise par écrit (Agreement ou Convention Collective) et signée par les 2 parties pour un durée déterminée. C'est dans ce cadre que tous les problèmes sont réglés. Si cet accord s'avère ouvert à interprétation, les deux parties se rencontrent et apportent un ajout à l'accord sous la forme d'un Memorandum of Agreement. Si le problème ne peut être résolu de cette manière, le sujet de discorde est présenté à un arbitrateur qui prend une décision qui devra être respectée par la direction et les employés. C'est seulement si tout cela échoue qu'une grève est envisageable. C'est vraiment l'ultime recours.

Il est intéressant de noter qu'au Canada, contrairement à la France, les raisons pour lesquelles les employés font la grève sont énoncées clairement: augmentation de salaire, assurance maladie plus complète, meilleurs horaires, plus de vacances, etc. On n'entend donc jamais parler de "grève pour un meilleur service aux usagers" par exemple. Le mandat principal du syndicat est d'ailleurs d'assurer le meilleur traitement possible pour ses membres. Une fois la convention collective signée, il est impossible pour le syndicat ou l'employeur de réclamer un changement de salaire par exemple, à la hausse ou à la baisse.

Dernier point sur lequel le syndicalisme est très différent au Canada: les syndicats sont beaucoup moins politisés et beaucoup moins extrêmes (beaucoup moins à gauche). Certes, Buzz Hargrove donne des recommendations de vote à ses employés, mais son influence est beaucoup moindre. Il a d'ailleurs perdu sa carte du NDP, le parti le plus à gauche du Canada, en recommendant aux dernières élections de libéral, c'est à dire plus à droite pour ne pas perdre face aux conservateurs. Le NDP, bien qu'étant le parti le plus à gauche du Canada ne remet pas en cause l'économie de marché ou le principe de la concurrence, ce qui les placerait en France comme centristes. On est bien loin des faucilles et marteaux, étandards rouges et rhétorique marxiste des syndicats français. Sur le site de CAW, il y une page qui est assez révélatrice quant au rôle et valeurs d'un syndicat canadien. Elle résume ce que la CAW pense être son rôle. La première phrase est: "Bottom line: the money". Un employé syndiqué, avec un niveau d'études correspondant au bac gagne 20% de plus qu'une personne avec le même niveau d'études non-syndiqué. Je trouve que c'est très honête de leur part d'afficher clairement les couleurs, et qu'ils remplissent très bien leur rôle.

Tout ça Babylou, pour dire que je pense que tu as projeté sur le Canada une vue très française des choses, et que tu serais très certainement déçue du peu d'écho que ton discours aurait ici à Toronto, même au sein d'un milieu syndiqué. Il est toujours un peu énervant d'entendre des français qui n'ont jamais vécu au Canada lancer des idées typiquement françaises comme si elles étaient universelles. C'est ce qui t'a valu les réponses agacées de certains d'entre nous.

Je pense que pour s'adapter dans quel pays que ce soit, il faut d'abord être humble, et se dire que tout est à réapprendre. Sur ce, bonne journée.

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