le principe de réciprocité...ça vous dit?

[mardirar]

Salam amis forumistes,

Le principe de réciprocité n'est pas la loi du talion....vous êtes out!!!!

[Petit-Prince]

Salam amis forumistes,

Le principe de réciprocité n'est pas la loi du talion....vous êtes out!!!!

Je pense que tu devrais beaucoup plus approfondir le sujet. Oui, je suis d'accord que cela n'est pas (exactement) la loi du talion, mais les relations internationales modernes ne se basent pas sur des dogmes ou des "principes". Elles lorsqu'elles le sont, ça conduit toujours a des drames.

Maintenant, tu n'as pas répondu à mes questions :

Nous avons beaucoup plus à gagner qu'à perdre. D'ailleurs, j'ai une question pour toi : Nous gagnerions quoi exactement avec ce principe de "réciprocité" ? Un petit moment de jouissance en ce disant qu'on va faire ch**r nos voisins du sud ? Doit-on pénaliser un Étatsunien qui vient dépenser ses dollars à Québec juste parce que la politique actuelle de l'administration de Bush ne nous convient pas ?

Mets de côté ton principe de "réciprocité", puis essaye plutôt de réagir à une situation dans sa globalité et non pas en suivant des dogmes.

Je maintiens que le Canada a beaucoup plus à gagner qu'à perdre. Quoique tu en dises !

[mardirar]

Salam amis forumistes,

Je ne dis pas que la reciprocité est de mise à chaque fois qu'un état decide une action à l'egard d'un autre, dans les relations internationales les états sont souverains quant à la suite à donner à n'importe quel agissement dans le respect de la légalité internationale. Cela dit, heureusement pour moi j'ai eu l'occasion lors d'une conférence de debattre de la question avec un diplomate de haut rang toujours en fonction, il m'a dit que c'est vrai que la réciprocité n'a pas été évoqué mais ce qui est sur c'est que le Canada d'ici 2007, va user de tous les moyens pour faire fléchir les US sur la question et il m'a fait remarqué que cette question des passeports pour les canadiens a maintes fois été évoqué depuis les attentats du 11 septembre mais les US ne l'ont jamais appliquée. En tous cas, l'impression que j'ai en ce moment de la politique étrangère canadienne c'est que nous ne savons pas ou aller, on veut prouver qu'on existe toujours en tant que puissance et allié par un engagement plus grand en Afghanistan, on prend la decision de couper l'aide à l'autorité palestinienne avant même les états-Unis et l'Europe, alors que paradoxalement, nous ne sommes même pas capable de gérer notre souveraineté territoriale ou même être pris au serieux par nos alliés.....apparament les enseignements de la 2ème guerre mondiale ou même de la guerre froide ne nous ont pas servis et on continue dans cette quête de vouloir se prévaloir d'une image qui ne nous ressemble en rien....en tous cas merci pour les interventions.

[Petit-Prince]

Je ne dis pas que la reciprocité est de mise à chaque fois qu'un état decide une action à l'egard d'un autre, dans les relations internationales les états sont souverains quant à la suite à donner à n'importe quel agissement dans le respect de la légalité internationale.

Donc, si cela n'est pas systématique, cela n'est pas un principe, ni une règle... Un pays peut faire valoir son droit à user des mêmes méthodes qu'un autre, si et seulement s'il le juge nécessaire. Ce qui me gênait avec ton argumentation du début, c'est que tu avais l'air de dire que la "réciprocité" devait être automatique, d'où, le fameux "principe".

Cela dit, heureusement pour moi j'ai eu l'occasion lors d'une conférence de debattre de la question avec un diplomate de haut rang toujours en fonction, il m'a dit que c'est vrai que la réciprocité n'a pas été évoqué mais ce qui est sur c'est que le Canada d'ici 2007, va user de tous les moyens pour faire fléchir les US sur la question et il m'a fait remarqué que cette question des passeports pour les canadiens a maintes fois été évoqué depuis les attentats du 11 septembre mais les US ne l'ont jamais appliquée.

Tout à fait exact... on en parle depuis des années... et même avant les attentats du 11 septembre. Une carte spéciale facilitant le passage des Canadiens avait été prévue quelques mois avant les événements.

En tous cas, l'impression que j'ai en ce moment de la politique étrangère canadienne c'est que nous ne savons pas ou aller, on veut prouver qu'on existe toujours en tant que puissance et allié par un engagement plus grand en Afghanistan, on prend la decision de couper l'aide à l'autorité palestinienne avant même les états-Unis et l'Europe, alors que paradoxalement, nous ne sommes même pas capable de gérer notre souveraineté territoriale ou même être pris au serieux par nos alliés.....apparament les enseignements de la 2ème guerre mondiale ou même de la guerre froide ne nous ont pas servis et on continue dans cette quête de vouloir se prévaloir d'une image qui ne nous ressemble en rien....en tous cas merci pour les interventions.

La posture diplomatique canadienne est en effet assez bancale. Tantôt on va aussi loin que les États, voire même plus loin (cf. position par rapport à la nouvelle autorité palestinienne), tantôt la position canadienne se rapproche de celle de la France (cf. engagement en Irak).

Mais cela démontre surtout qu'il y a deux approches issues de deux influences... sur la position irakienne, le précédent gouvernement a suivit l'opinion québécoise qui refusait tout engagement, alors que l'ouest canadien était majoritairement favorable à une intervention. Pour l'Afghanistan, la position plus dure avait été prise à chaud suite aux attentats à New-York. Il était alors assez facile de convaincre l'opinion d'intervenir...

Les conservateurs, historiquement plus proches des États-Unis, ont pu montrer qu'ils appuyaient encore plus fortement leur présence en Afghanistan et McKay a pris une décision hâtive en ce qui concerne le Hamas, peut-être aussi pour bien monter à nos alliés du sud que la vision diplomatique du pays avait évolué depuis les élections du 23 janvier.

Mais ce n'est pas nouveau pour le Canada... Depuis Trudeau qui avait donné au Canada une certaine indépendance diplomatique par rapport aux États-Unis, les chefs de la diplomatie canadiens ont toujours eu l'impression d'être assis entre deux chaises : essayer d'avoir une influence diplomatique en s'affranchissant de l'influence étatsunienne, ou ménager son imposant voisin tout en étant condamnés à rester dans son ombre.

C'est beaucoup plus complexe que cela n'y paraît, car les États-Unis n'ont pas besoin de faire grand chose pour faire pression sur le Canada. On l'a vu en février 2002, le Canada a usé de la plus grande des subtilités pour annoncer aux États-Unis que le pays n'irait pas l'aider en Irak... Cela était très complexe et le Canada devait apporter une approche différente de celle de la France, tout en ayant, sur le fond, la même position.

Je n'aimerai pas du tout être le ministre des affaires étrangères du Canada, car je serais bien embarrassé lorsqu'il serait temps d'avoir un véritable axe en matière de politique étrangère.

Oui le Canada est dépendant économiquement des États-Unis, c'est un fait... oui il serait bien de diversifier cette dépendance et de ne pas la limiter à notre voisin du sud, et même si cela est possible dans certains domaines, cela s'avère impossible dans d'autres, de part notre proximité, de part le poids démographique des États, de part l'attraction économique, technologique et même culturel ! À moins de tout fermer et de se replier sur nous-mêmes, il n'y a pas beaucoup d'espoir... anyway, on les vendrait à qui nos produits alors que l'Europe est assez fermée elle-aussi ?

C'est clair qu'il ne suffit pas de dire : maintenant, le Canada va être indépendant, pour que cela se fasse... surtout que les intérêts des deux côtés de la frontière sont souvent partagés. Bref, rien n'est tout noir ou tout blanc.

Modifié 8 avril 2006 par Petit-Prince

[Makavelli]

Quelle érudition, j?en reste tout pantois??