Invité Posté(e) 8 février 2006 Posté(e) 8 février 2006 Lettres:Ashley WatsonQuébec, le 25 janvier 2006Édition du lundi 6 février 2006 Je ne sais pas si Mathieu Boisvert est complètement naïf ou un vrai «Trudeaumaniaque» qui croit toujours en la vision d'un Canada bilingue où l'on peut se faire servir dans les deux langues officielles n'importe où («Un bilinguisme multilatéral», Le Devoir du 24 janvier 2006). Le Canada peut bien se vanter d'être un pays bilingue, mais le Canada n'a jamais été et ne sera jamais un pays bilingue. La réalité est que le Canada est un pays avec deux langues où l'anglais domine largement sur le françaisJe suis immigrant écossais au Québec et je suis souverainiste. Quand Trudeau était au plus haut de sa popularité, on nous apprenait à l'école, en Écosse, lors de nos cours d'histoire et de géographie, que le Canada était un pays bilingue. Cela m'a donné l'impression que tout le monde parlait les deux langues partout au pays. C'est seulement plus tard que j'ai découvert la réalité. La réponse que M. Boisvert a reçue à l'aéroport de Toronto que «On n'est pas au Québec ici, mais en Ontario» reflète la réalité de son pays bilingue. Au lieu de se plaindre sur le manque de service dans les deux langues officielles, M. Boisvert devrait mettre ses efforts pour faire un pays qui s'appelle le Québec, avec une seule langue officielle qui reconnaît les droits des minorités, mais en même temps très fier de dire que «Heureusement, ici on parle français !»http://www.ledevoir.com/2006/02/06/101419.htmlPourquoi le Bloc Québécois n'est pas plus nationaliste ? Citer
Invité Posté(e) 8 février 2006 Posté(e) 8 février 2006 Lettres:Ashley WatsonQuébec, le 25 janvier 2006Édition du lundi 6 février 2006 Je ne sais pas si Mathieu Boisvert est complètement naïf ou un vrai «Trudeaumaniaque» qui croit toujours en la vision d'un Canada bilingue où l'on peut se faire servir dans les deux langues officielles n'importe où («Un bilinguisme multilatéral», Le Devoir du 24 janvier 2006). Le Canada peut bien se vanter d'être un pays bilingue, mais le Canada n'a jamais été et ne sera jamais un pays bilingue. La réalité est que le Canada est un pays avec deux langues où l'anglais domine largement sur le françaisJe suis immigrant écossais au Québec et je suis souverainiste. Quand Trudeau était au plus haut de sa popularité, on nous apprenait à l'école, en Écosse, lors de nos cours d'histoire et de géographie, que le Canada était un pays bilingue. Cela m'a donné l'impression que tout le monde parlait les deux langues partout au pays. C'est seulement plus tard que j'ai découvert la réalité. La réponse que M. Boisvert a reçue à l'aéroport de Toronto que «On n'est pas au Québec ici, mais en Ontario» reflète la réalité de son pays bilingue. Au lieu de se plaindre sur le manque de service dans les deux langues officielles, M. Boisvert devrait mettre ses efforts pour faire un pays qui s'appelle le Québec, avec une seule langue officielle qui reconnaît les droits des minorités, mais en même temps très fier de dire que «Heureusement, ici on parle français !»http://www.ledevoir.com/2006/02/06/101419.htmlPourquoi le Bloc Québécois n'est pas plus nationaliste ?Tant qu'il y aura plus d'anglophones que de francophones, l'anglais restera la langue dominante au Canada. C'est la réalité des chiffres. Point barre. Citer
Habitués parati Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Du fait de mon lieu de résidence, je fréquente principalement des anglophones, beaucoup ont appris le français et se font une joie de le pratiquer dès qu'ils le peuvent. Mais à chaque fois qu'ils vont au Québec et qu'ils parlent en français les québécois leur répondent en anglais. Ils ont accent anglophone mais leur français est parfait. Et je peux vous dira qu'ils sont très déçus que les québécois leur parlent en anglais.Parati Citer
Habitués rotur74 Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 à montréal peut-etre, mais ailleurs, tu peux courrir pour trouver un anglophone qui s'exprime bien en francais... ou qui se debrouille tout simplement. Du moins, dans mon expérience à Hamilton (Ontario, McMaster University), pendant 6 mois les seules personnes que j'ai croisé qui parlaient francais étaient.... des québécois installés là-bas... à l'exception d'une seule amie ontarienne (qui est d'ailleurs partie s'installer en france depuis!) Citer
Habitués schumarette Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Moi, je suis allée à Ottawa et les anglophones, lorsqu'ils ont reconnu mon bel accent anglais ont fait l'effort de me parler en français !! C'était rigolo car moi je faisais l'effort de l'anglais et eux le contraire !! Donc, je ne généraliserai pas en disant que c'est partout !! Citer
Habitués rotur74 Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Bah, Ottawa c'est quand meme particulier, c'est la capitale federale et les tres nombreux fonctionnaires sont obligés d'etre billingue ou presque. Ca donne donc une certaine dynamique à la ville du coup le billinguisme y est plus que de bon ton.Mais bon d'un autre coté, j'y suis allé un peu fort dans mon precedent message, c'est vrai. Mais en tous mon experience perso, dans un endroit donné me donne cette impression, impression que beaucoup de monde confirme. Toutefois, il est vrai qu'il serait plus pertinent de trouver les chiffres exactes sur le billinguisme, ca éviterait de dire des betises et des généralités de comptoir (pan sur mes doigts). Je me condamne donc à chercher ces infos. Citer
Habitués parati Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Bizarre car ici à Halifax, je découvre tous les jours des anglophones qui parlent le français, des néo-écossais, des gens de BC..., et même des américains qui ont "fui" leur pays. Rien que ce soir dans mon immeuble, j'ai découvert une anglophone qui parlait le français, elle doit être la cinquième personne anglophone de l'immeuble que je rencontre et qui parle le français. Quand je parle anglais, je n'ai pas l'accent français, donc on me demande d'où je viens et je réponds que je suis française et une fois cela dit, les anglophones qui parlent le français en profite pour me parler en français.Chacun a sa propre expérience avec le Canada anglophone et le français. Dans mon cas, ici à Halifax, Nouvelle-Ecosse, je n'ai pas à me plaindre. Mon médecin de famille anglophone parle français, et 3 des secrétaires du cabinet médicale aussi.Pour info, l'anglais n'a jamais été proclamé langue officielle de la Nouvelle-Ecosse, malheureusement dans les faits il a obtenu ce satut. Il est même fort possible (mais quand?) que la province devienne un jour bilingue comme sa voisine, le Nouveau-Brunswick, car c'est la 3° province canadienne à se doter d'une loi sur les services en français en 2004, après l'île du Prince Edward et l'Ontario.Si certains d'entre vous sont intéressés par le français en Nouvelle-Ecosse, allez faire un petit tour sur le site de l'Université Laval.http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/necosse.htmJe reconnais quand même qu'il y a beaucoup de travail à faire mais la communauté acadienne de Nouvelle-Ecosse fait beaucoup pour que le français occupe la même place que l'anglais dans la vie de la province.Parati Citer
Habitués BiscuitDérable Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Ce que je vais dire est plate pour la minorité de francophones hors Québec, mais je n'ai jamais compris pourquoi l'on devait obliger les anglophones de l'ouest à apprendre le français. Même si je crois qu'il est bénéfique d'apprendre une autre langue, je ne crois pas que cela leur soi vraiment utile. Ils devraient au moins pouvoir le choix de la langue, un peu comme aux États-Unis.Biscuit. Citer
Laurent Posté(e) 8 février 2006 Posté(e) 8 février 2006 Le bilinguisme c'est surtout l'affaire des francophones au Canada, seulement près de 10 % des anglophones sont bilingues au Canada. Le Québécois sont de plus en plus bilingues et les jeunes anglophones qui vivent en dehors du Québec délaissent peu à peu l'apprentissage du français selon différentes études que vous touverez dans le lien ci-bas.récensement de 2001À l'échelon national, 43,4 % des francophones ont déclaré être bilingues, par comparaison à 9,0 % des anglophones. http://www12.statcan.ca/francais/census01/...bilingual_f.cfm Citer
Habitués rotur74 Posté(e) 8 février 2006 Habitués Posté(e) 8 février 2006 Merci Laurent, tu as été plus rapide que moi pour trouver les chiffres Citer
Habitués Silicon Posté(e) 9 février 2006 Habitués Posté(e) 9 février 2006 Autant du coté Francophone qu'Anglophone il y aurait besoin de cours beaucoup plus serieux a l'école pour l'étude de la deuxieme langue, un atout important pour travailler.Des que tu passes Ottawa , si tu reussis a te débrouiller en Français tu es tres chanceux, j'ai déja passé 2 semaines a Toronto et n'ai pas parlé Français sauf avec des Quebecois de passage.Mais a Montréal , comparé au années 60 c'est le jour et la nuit , dans ce temps la même les grands magasins sur Ste Catherine te servaient en Anglais Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 9 février 2006 Habitués Posté(e) 9 février 2006 Retrouver sa langue, en finir avec «la Province»Jean-Marc LégerLe Devoir, édition du lundi 6 février 2006Incorrecte, fautive et réductrice dans l'usage que l'on en fait couramment chez nous, l'expression de «province» constitue l'une des plus éloquentes illustrations de la perversion de notre langue où de nombreux termes ont été jadis (et sont souvent encore, aujourd'hui) traduits littéralement de l'anglais, sans que l'on ait pris garde à la différence de signification de nombreux vocables d'une langue à l'autre, voire sans que l'on ait supposé qu'il pût exister une différence.Il est urgent par souci élémentaire de la qualité de la langue et par respect de soi-même d'en finir avec cette forme d'indécence à la fois éthique et linguistique.Il incombe d'abord aux médias, mais aussi aux pouvoirs publics et à l'administration, après avoir si longtemps cautionné et diffusé ce terme fautif de «province», d'y substituer le terme juste d'État. Les «provinces» canadiennes sont en effet des États, certes incomplets, infirmes mais des États incontestablement, avec leurs pouvoirs propres, leurs sphères d'intervention, leurs droits d'imposition directe, des États réunis dans une fédération, et non pas dans une «Confédération», autre manifestation de l'inculture politique et de la carence linguistique des «pères» canadiens-français qui ont contribué à la naissance de ce malheureux régime. Ils étaient à leur insu profondément anglicisés et pratiquaient la traduction littérale, recherchant constamment le terme français le plus voisin de l'anglais.De surcroît, leur attachement à la Couronne les éloignait de tout ce qui aurait pu sembler remettre en cause ce lien. Leur crainte était telle de paraître imiter les États-Unis (affreux républicains) que le terme d'État était exclu. Voilà où peut conduire la servilité.Une autre significationEn français, le terme de «province» a une signification essentiellement géographique, historique et socio-culturelle. Il ne fait nullement référence à une réalité juridique et politique, n'évoque d'aucune manière un État.Les nôtres ne se rendent pas compte à quel point l'emploi permanent de ce terme est néfaste et dégradant ni combien il contribue à freiner, sinon à interdire, l'affirmation du Québec sur la scène internationale. J'ai pu le constater personnellement, lors de la création et dans les premières années d'activité de l'Agence de coopération culturelle et technique, première expression politique de la Francophonie. Les pays du Sud, notamment, qui souvent découvraient l'existence du Québec, se demandaient comment une «province» pouvait avoir des prétentions d'ordre international. Il fallut expliquer la nature de la fédération canadienne, souligner que ses composantes étaient en fait, dans une certaine mesure, des États autonomes et pouvaient dès lors prétendre, avec l'accord du Canada naturellement, à exercer une certaine activité internationale.Pays anglophone, non pas «bilingue»Cette perversion de la langue appelle une constatation fondamentale : il n'y a pas, il n'y a jamais eu de bilinguisme dans ce pays. Le Canada n'est pas un pays bilingue mais un pays de langue anglaise où on pratique la traduction en français ou, plutôt en un certain français, traduction conçue comme une réplique de l'anglais.Il faut cesser de mentir et de se mentir. Le Canada est un pays de langue anglaise, où tout est d'abord conçu, pensé, incarné ou réalisé en anglais ou, plus largement, à l'anglo-saxonne, après quoi on traduit en français mais de façon littérale, en collant le plus possible à l'original anglais. En somme, nous vivons cette situation étrange : parler anglais avec des mots -- apparemment -- français. Dans ce que l'on peut qualifier de «français fédéral», la règle est simple, absolue, brutale : être fidèle à l'original anglais.Il découle de là que les Canadiens français ont toujours été et sont encore malgré eux, dans une grande mesure, un peuple de traducteurs et que leur propre langue est en quelque sorte colonisée par l'anglais. D'où, les innombrables anglicismes de syntaxe, de tournures, de vocabulaire, particulièrement dans ce qui vient des institutions fédérales, mais aussi, dans une certaine mesure, dans ce qui provient des institutions québécoises. La présence massive du vocable «province» est assurément la manifestation la plus tristement éloquente de cette colonisation, de cet assujettissement (comme d'ailleurs, sur un autre plan, le «gouverneur général» : nous y reviendrons).Est-ce par ignorance ou par outrecuidance que tant de nos compatriotes, politiques et journalistes au premier plan, parlent encore sans rire d'un «pays bilingue» ? Ou simplement sous l'effet d'une mauvaise habitude ou encore par suite d'une mauvaise plaisanterie... ? [...]Le drapeauAjoutons à cela un drapeau qui nous nie : le rouge seulement, c'est-à-dire la couleur traditionnelle de l'Anglais, du Royaume-Uni, «les habits rouges», comme disaient nos Anciens jusqu'au milieu du XIXe siècle, les habits rouges qui ont écrasé nos patriotes des années 1830, qui ont détruit, incendié, massacré notamment dans les régions du Richelieu et des Deux-Montagnes, et, plus tard, qui ont fait de même contre les Métis de Louis Riel, etc.C'est le bleu qui était et qui est encore la couleur des Français. Le drapeau canadian ne comprend que le rouge : voilà qui est révélateur et voilà qui donne la mesure du mépris où est tenu l'élément français de ce pays (la mesure aussi de l'ignorance ou de l'indifférence des parlementaires canadiens-français qui ont concouru à l'adoption de ce drapeau). Citer
Habitués rotur74 Posté(e) 9 février 2006 Habitués Posté(e) 9 février 2006 Le bilinguisme c'est surtout l'affaire des francophones au Canada, seulement près de 10 % des anglophones sont bilingues au Canada. Le Québécois sont de plus en plus bilingues et les jeunes anglophones qui vivent en dehors du Québec délaissent peu à peu l'apprentissage du français selon différentes études que vous touverez dans le lien ci-bas.récensement de 2001À l'échelon national, 43,4 % des francophones ont déclaré être bilingues, par comparaison à 9,0 % des anglophones. http://www12.statcan.ca/francais/census01/...bilingual_f.cfmMais d'une certaine manière, il ne faut pas perdre de vue lorsqu'on regarde ces chiffres qu'ils refletent plus une différence de besoin que de volonté. Ce que je veux dire, c'est que le bilinguisme au Québec est en grande partie du au fait que beaucoup de gens n'ont pas d'autre choix, notamment d'un point de vue professionnel, que ce soit pour commercer avec les anglophones du Québec, ou du Canada, et bien sur aussi des USA (80% des Exportations du Quebec si je ne me trompe pas). Inversement, dans le ROC, pas vraiment besoin de parler francais, professionnellement c'est un leger plus, mais pas souvent un impératif contrairement aux emplois sur Montréal par exemple. Citer
Habitués touareg Posté(e) 9 février 2006 Habitués Posté(e) 9 février 2006 Retrouver sa langue, en finir avec «la Province»Jean-Marc LégerLe Devoir, édition du lundi 6 février 2006Les pays du Sud, notamment, qui souvent découvraient l'existence du Québec, se demandaient comment une «province» pouvait avoir des prétentions d'ordre international. C?est tellement vrai, et c?est un point extrêmement important de faire valoir et admettre au reste du monde que le Québec n?est pas une province d?un pays, mais un pays a part entière mais qui es lié par une fédération avec les autres pays qui est appelée le Canada.Dans l?indépendance d?un pays le volet international est le plus important, si le Québec profite de toutes les occasions et fais le maximum pour évoquer son désire d?indépendance dans la scène internationale, la partie sera gagnée et même les québécois les plus réticents sentiront que le monde les considère comme un pays alors pourquoi s?en priver ?? Citer
Habitués kroston Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 (modifié) Retrouver sa langue, en finir avec «la Province»Jean-Marc LégerLe Devoir, édition du lundi 6 février 2006Incorrecte, fautive et réductrice dans l'usage que l'on en fait couramment chez nous, l'expression de «province» constitue l'une des plus éloquentes illustrations de la perversion de notre langue où de nombreux termes ont été jadis (et sont souvent encore, aujourd'hui) traduits littéralement de l'anglais, sans que l'on ait pris garde à la différence de signification de nombreux vocables d'une langue à l'autre, voire sans que l'on ait supposé qu'il pût exister une différence.Il est urgent par souci élémentaire de la qualité de la langue et par respect de soi-même d'en finir avec cette forme d'indécence à la fois éthique et linguistique.Il incombe d'abord aux médias, mais aussi aux pouvoirs publics et à l'administration, après avoir si longtemps cautionné et diffusé ce terme fautif de «province», d'y substituer le terme juste d'État. Les «provinces» canadiennes sont en effet des États, certes incomplets, infirmes mais des États incontestablement, avec leurs pouvoirs propres, leurs sphères d'intervention, leurs droits d'imposition directe, des États réunis dans une fédération, et non pas dans une «Confédération», autre manifestation de l'inculture politique et de la carence linguistique des «pères» canadiens-français qui ont contribué à la naissance de ce malheureux régime. Ils étaient à leur insu profondément anglicisés et pratiquaient la traduction littérale, recherchant constamment le terme français le plus voisin de l'anglais.De surcroît, leur attachement à la Couronne les éloignait de tout ce qui aurait pu sembler remettre en cause ce lien. Leur crainte était telle de paraître imiter les États-Unis (affreux républicains) que le terme d'État était exclu. Voilà où peut conduire la servilité.Une autre significationEn français, le terme de «province» a une signification essentiellement géographique, historique et socio-culturelle. Il ne fait nullement référence à une réalité juridique et politique, n'évoque d'aucune manière un État.Les nôtres ne se rendent pas compte à quel point l'emploi permanent de ce terme est néfaste et dégradant ni combien il contribue à freiner, sinon à interdire, l'affirmation du Québec sur la scène internationale. J'ai pu le constater personnellement, lors de la création et dans les premières années d'activité de l'Agence de coopération culturelle et technique, première expression politique de la Francophonie. Les pays du Sud, notamment, qui souvent découvraient l'existence du Québec, se demandaient comment une «province» pouvait avoir des prétentions d'ordre international. Il fallut expliquer la nature de la fédération canadienne, souligner que ses composantes étaient en fait, dans une certaine mesure, des États autonomes et pouvaient dès lors prétendre, avec l'accord du Canada naturellement, à exercer une certaine activité internationale.Pays anglophone, non pas «bilingue»Cette perversion de la langue appelle une constatation fondamentale : il n'y a pas, il n'y a jamais eu de bilinguisme dans ce pays. Le Canada n'est pas un pays bilingue mais un pays de langue anglaise où on pratique la traduction en français ou, plutôt en un certain français, traduction conçue comme une réplique de l'anglais.Il faut cesser de mentir et de se mentir. Le Canada est un pays de langue anglaise, où tout est d'abord conçu, pensé, incarné ou réalisé en anglais ou, plus largement, à l'anglo-saxonne, après quoi on traduit en français mais de façon littérale, en collant le plus possible à l'original anglais. En somme, nous vivons cette situation étrange : parler anglais avec des mots -- apparemment -- français. Dans ce que l'on peut qualifier de «français fédéral», la règle est simple, absolue, brutale : être fidèle à l'original anglais.Il découle de là que les Canadiens français ont toujours été et sont encore malgré eux, dans une grande mesure, un peuple de traducteurs et que leur propre langue est en quelque sorte colonisée par l'anglais. D'où, les innombrables anglicismes de syntaxe, de tournures, de vocabulaire, particulièrement dans ce qui vient des institutions fédérales, mais aussi, dans une certaine mesure, dans ce qui provient des institutions québécoises. La présence massive du vocable «province» est assurément la manifestation la plus tristement éloquente de cette colonisation, de cet assujettissement (comme d'ailleurs, sur un autre plan, le «gouverneur général» : nous y reviendrons).Est-ce par ignorance ou par outrecuidance que tant de nos compatriotes, politiques et journalistes au premier plan, parlent encore sans rire d'un «pays bilingue» ? Ou simplement sous l'effet d'une mauvaise habitude ou encore par suite d'une mauvaise plaisanterie... ? [...]Le drapeauAjoutons à cela un drapeau qui nous nie : le rouge seulement, c'est-à-dire la couleur traditionnelle de l'Anglais, du Royaume-Uni, «les habits rouges», comme disaient nos Anciens jusqu'au milieu du XIXe siècle, les habits rouges qui ont écrasé nos patriotes des années 1830, qui ont détruit, incendié, massacré notamment dans les régions du Richelieu et des Deux-Montagnes, et, plus tard, qui ont fait de même contre les Métis de Louis Riel, etc.C'est le bleu qui était et qui est encore la couleur des Français. Le drapeau canadian ne comprend que le rouge : voilà qui est révélateur et voilà qui donne la mesure du mépris où est tenu l'élément français de ce pays (la mesure aussi de l'ignorance ou de l'indifférence des parlementaires canadiens-français qui ont concouru à l'adoption de ce drapeau).Ben dis donc, il écrit plutôt bien le français, le monsieur anglophonisé... N'empêche, son style donne plutôt envie de gerber. Ce ramassis de connerie est exactement le genre de nationalisme québécois crétin que je suis heureux d'avoir fui pour là où les gens sont ben plus heureux. Enfin, ce que j'en dis... Modifié 10 février 2006 par kroston Citer
Habitués Cavallero Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 Retrouver sa langue, en finir avec «la Province»Il faut cesser de mentir et de se mentir. Le Canada est un pays de langue anglaise, où tout est d'abord conçu, pensé, incarné ou réalisé en anglais ou, plus largement, à l'anglo-saxonne, après quoi on traduit en français mais de façon littérale, en collant le plus possible à l'original anglais. En somme, nous vivons cette situation étrange : parler anglais avec des mots -- apparemment -- français. Dans ce que l'on peut qualifier de «français fédéral», la règle est simple, absolue, brutale : être fidèle à l'original anglais.Il découle de là que les Canadiens français ont toujours été et sont encore malgré eux, dans une grande mesure, un peuple de traducteurs et que leur propre langue est en quelque sorte colonisée par l'anglais. D'où, les innombrables anglicismes de syntaxe, de tournures, de vocabulaire, particulièrement dans ce qui vient des institutions fédérales, mais aussi, dans une certaine mesure, dans ce qui provient des institutions québécoises. Heureusement que ce n'est pas un gars de l'Académie qui a pondu ça... Anyway, pas de honte à être traducteur, y'en a qui causent à peu près correctement ! Citer
Habitués Lleo Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 Quel pays est bilingue donc? Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 Mais d'une certaine manière, il ne faut pas perdre de vue lorsqu'on regarde ces chiffres qu'ils refletent plus une différence de besoin que de volonté. Ce que je veux dire, c'est que le bilinguisme au Québec est en grande partie du au fait que beaucoup de gens n'ont pas d'autre choix, notamment d'un point de vue professionnel, que ce soit pour commercer avec les anglophones du Québec, ou du Canada, et bien sur aussi des USA (80% des Exportations du Quebec si je ne me trompe pas). Inversement, dans le ROC, pas vraiment besoin de parler francais, professionnellement c'est un leger plus, mais pas souvent un impératif contrairement aux emplois sur Montréal par exemple.Tout à fait ! ... d'ailleurs, le gouvernement fédéral est le premier à ne pas respecter la loi sur les langues officielles. Dans le Canada anglophone, des emplois bilingues (comme à Postes-Canada) ne peuvent pas être pourvus par manque de candidats ! Plusieurs rapports et plaintes, toutes venant du ROC (mettons donc de côté les affreux nationalistes québécois), dénoncent les failles et les manquement au niveau du bilinguisme. Ainsi, on parle parfois d'attente d'une heure et plus avant d'obtenir un service en français dans certaines institutions fédérales. Certes, le gouvernement se défend : "tout le monde peut se faire servir en français"... mais à quel prix ? Chaque année il y a des centaines de plaintes contre Air-Canada, ainsi que contre les institutions fédérales pour non-respect de la loi sur les langues officielles. Et après on nous dit que le Canada est une fédération bilingue ? Non ! C'est effectivement un pays anglophone, avec une minorité francophone qui est obligée de se regrouper pour subsister !Et encore ! Le taux d'assimilation (au delà de 30%), n'a pas baissé depuis des dizaines d'années ! Même au Québec, le poids des francophones diminue ! Le bilinguisme canadien est un argument de vente... De la propagande fédéraliste. Car en-dehors des communautés francophones organisées, comme en Acadie, au Québec bien-sûr et dans d'autres endroits comme ceux-ci, la francophonie est inexistante, ou presque ! Même dans la pourtant forte communauté franco-ontarienne, les francophones sont obligés de se battre chaque jour pour conserver leurs acquis ! Un jour c'est pour une école, un autre c'est pour un hôpital qui menace de fermer. Citer
Habitués AugustClo Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 Mais d'une certaine manière, il ne faut pas perdre de vue lorsqu'on regarde ces chiffres qu'ils refletent plus une différence de besoin que de volonté. Ce que je veux dire, c'est que le bilinguisme au Québec est en grande partie du au fait que beaucoup de gens n'ont pas d'autre choix, notamment d'un point de vue professionnel, que ce soit pour commercer avec les anglophones du Québec, ou du Canada, et bien sur aussi des USA (80% des Exportations du Quebec si je ne me trompe pas). Inversement, dans le ROC, pas vraiment besoin de parler francais, professionnellement c'est un leger plus, mais pas souvent un impératif contrairement aux emplois sur Montréal par exemple.Tout à fait ! ... d'ailleurs, le gouvernement fédéral est le premier à ne pas respecter la loi sur les langues officielles. Dans le Canada anglophone, des emplois bilingues (comme à Postes-Canada) ne peuvent pas être pourvus par manque de candidats ! Plusieurs rapports et plaintes, toutes venant du ROC (mettons donc de côté les affreux nationalistes québécois), dénoncent les failles et les manquement au niveau du bilinguisme. Ainsi, on parle parfois d'attente d'une heure et plus avant d'obtenir un service en français dans certaines institutions fédérales. Certes, le gouvernement se défend : "tout le monde peut se faire servir en français"... mais à quel prix ? Chaque année il y a des centaines de plaintes contre Air-Canada, ainsi que contre les institutions fédérales pour non-respect de la loi sur les langues officielles. Et après on nous dit que le Canada est une fédération bilingue ? Non ! C'est effectivement un pays anglophone, avec une minorité francophone qui est obligée de se regrouper pour subsister !Et encore ! Le taux d'assimilation (au delà de 30%), n'a pas baissé depuis des dizaines d'années ! Même au Québec, le poids des francophones diminue ! Le bilinguisme canadien est un argument de vente... De la propagande fédéraliste. Car en-dehors des communautés francophones organisées, comme en Acadie, au Québec bien-sûr et dans d'autres endroits comme ceux-ci, la francophonie est inexistante, ou presque ! Même dans la pourtant forte communauté franco-ontarienne, les francophones sont obligés de se battre chaque jour pour conserver leurs acquis ! Un jour c'est pour une école, un autre c'est pour un hôpital qui menace de fermer.Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) souhaite aider les communautés francophones du Canada en situation minoritaire à profiter de l?immigration autant que les communautés anglophones. En travaillant étroitement avec les autres ministères et organismes fédéraux, les provinces, les territoires, les municipalités et les communautés elles-mêmes, nous avons fait d?importants progrès dans ce domaine. Vers la francophonie canadienne de demain énumère les projets entrepris conjointement avec nos partenaires dans le but de favoriser l?immigration vers les communautés francophones en situation minoritaire à l?extérieur du Québec. Un plan d?action quinquennal est en cours d?élaboration afin de poursuivre ces travaux.source Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 10 février 2006 Habitués Posté(e) 10 février 2006 Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) souhaite aider les communautés francophones du Canada en situation minoritaire à profiter de l?immigration autant que les communautés anglophones. En travaillant étroitement avec les autres ministères et organismes fédéraux, les provinces, les territoires, les municipalités et les communautés elles-mêmes, nous avons fait d?importants progrès dans ce domaine. Vers la francophonie canadienne de demain énumère les projets entrepris conjointement avec nos partenaires dans le but de favoriser l?immigration vers les communautés francophones en situation minoritaire à l?extérieur du Québec. Un plan d?action quinquennal est en cours d?élaboration afin de poursuivre ces travaux.sourceTout à fait ! C'est la propagande fédéraliste canadienne... celle qu'on nous resort à chaque campagne électorale. Pourtant, les manquements en matière de bilinguisme sont très nombreux. Citer
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