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Ceci est le premier article de la série" au bas de l'échelle " parlant sur les conditions de travail au Québec.

" Jeter après usage " en est le titre !!!

De puissants néons éclairent l'usine. Ça sent fort la viande qui passe par centaines de kilogrammes sur une dizaine de bruyants convoyeurs. Dans de grands bacs en acier inoxydable, quelques flaques de sang. Sur le plancher, une substance visqueuse, blanchâtre: le gras de la viande, qui sera ramassé à grands coups de pelle à minuit trente le soir, à la fermeture. Je suis ouvrière dans la transformation de la viande, et je tremble de froid.

C'est jour d'entrevue. Après les petits tests d'usage, (2X5X8=?), je passe au bureau du conseiller de l'agence de placement. Il regarde mon curriculum vitae, fait de mes petits boulots des derniers mois.

Pourquoi n'êtes-vous plus serveuse?

Ce n'était pas un travail pour moi.

Vous n'aimiez pas ça?

Mes aptitudes sont autres.

Le morceau est lâché: la vérité, c'est que j'ai été mise à la porte. Le conseiller note aussitôt: «congédiée car pas bonne».

Je lui demande s'il n'y aurait pas moyen d'enrober un peu, mais il m'assure que ça ne nuira en rien à mes chances d'obtenir l'emploi postulé, celui d'ouvrière syndiquée dans une usine de transformation de viande à 10$ l'heure.

«Ce qui compte, c'est de bien supporter le froid, parce que l'usine est maintenue en tout temps à 4 degrés Celsius. Quatre degrés, vous verrez, on s'y fait vite, ce n'est pas comme ces boulots à -30 degrés Celsius pour lesquels j'ai beaucoup plus de mal à recruter des candidats.»

«On va commencer par une visite de l'usine, parcequ'ilyen a qui réalisent aussitôt que le travail n'est pas pour eux», explique le formateur.

Bottes de caoutchouc, lunettes protectrices, manteau de travail, sarrau, filet pour les cheveux, casque de construction, bouchons pour les oreilles, cache-col, gants de laine, gants de latex: emmitouflés jusqu'au cou, nous entrons dans l'usine. «Évitez de faire de grand pas et traînez plutôt les pieds, parce que le gras de viande sous les bottes de caoutchouc, c'est très glissant», nous prévienton.

De puissants néons éclairent l'usine. Ça sent fort la viande qui passe par centaines de kilogrammes sur une dizaine de bruyants convoyeurs. Dans de grands bacs en acier inoxydable, quelques flaques de sang. Sur le plancher, une substance visqueuse, blanchâtre: le gras de la viande, qui sera ramassé à grands coups de pelle à minuit trente le soir, à la fermeture.

Tout le monde travaille debout toute la journée, avec pauses de 15 minutes toutes les deux heures. Serrés les uns contre les autres, protégés par des gants et des tabliers de maille qui leur donnent l'allure de chevaliers du Moyen Âge, les bouchers travaillent la viande en lui enlevant le morceau de gras qui tombe sous leur responsabilité. Le morceau en question voyage ensuite sur le convoyeur jusqu'à une autresérie de bouchers, chargés d'autres bouts de gras bien précis. La viande arrive ensuite devant la préposée au grattage, dont la tâche consiste, comme le mot le dit, à gratter le steak pour le débarrasser de tout fragment d'os. La viande continuera ensuite son petit bonhomme de chemin sur la ligne pour parvenir aux huit ouvrières chargées de disposer l'aliment dans des emballages de polystyrène en prenant bien soin «de cacher les mottons de gras, sinon les clients n'achètent pas les paquets ».

Retour à la salle de formation. Après la visite de l'usine, seul un homme, sur les 17 novices, a décidé sur-le-champ qu'il passerait son chemin et chercherait un travail ailleurs.

«On écrit quoi quand on a ni blonde, ni père, ni mère, ni frère, ni soeur?» demande un blondinet au moment de désigner sur un formulaire le bénéficiaire de son assurance-vie.

À ses voisins qui lui suggèrent d'écrire le nom de n'importe qui, de sa vieille tante ou de son lointain cousin, le blondinet dit qu'il n'a rien de tout ça, qu'il a passé toute son enfance ballotté de familles d'accueil en centres jeunesse.

«Bah, inscris mon nom, si ça peut te rendre service», lui suggère à la rigolade son voisin.

On nous fait ensuite passer quelques tests... «Vrai ou faux: il est permis de mettre la main dans une machine en marche.»

Jamilia et moi hésitons. «De la bonne chair fraîche pour la machine à saucisses.»

Ma nouvelle copine a beau blaguer, elle n'est pas tout à fait rassurée depuis qu'elle a vu dans l'usine les grands fourreaux des couteaux et qu'elle a aperçu les bouchers manier de grandes scies.

«Dites-moi, quelle est la blessure la plus grave que vous avez vue? demande-t-elle à l'infirmier de l'usine venu faire son petit boniment.

Quelques rares bouts de doigts tombés ici et là, mais rien de vraiment grave, répondil.«

Nous, jeunes recrues, n'avons rien à craindre: notre travail à l'empaquetage ne nous exposera pas à de tels périls, mais plutôt aux tendinites, aux bursites et aux capsulites presque inhérentes au travail à la chaîne. «Avant la journée de travail, certains superviseurs vous feront participer à des séances d'étirement. Ne les négligez pas», dit l'infirmier.

Ça ne fait pas cinq minutes que je suis à mon poste de travail, à l'empaquetage, que c'est la crise. Les steaks sous scellés, qu'il nous faut emballer par paquets de six dans de grands sacs de plastique pour les envoyer à l'épicerie, arrivent à une vitesse folle. «Impossible de ralentir le convoyeur», ment le jeune opérateur.

Mon collègue l'engueule vertement. En quelques secondes, le superviseur rapplique et se fait à son tour envoyer paître pendant que les paquets de steaks tombent par terre.

«S'ils pensent que je vais plier, ils se trompent, fanfaronne le collègue. Le dernier mot, c'est moi qui l'aurai.»

Erreur: quelques minutes plus tard, le superviseur revient. Et le collègue part. Congédié. Pour insubordination répétée.

«Il faut vous mettre toutes les nuits du Vicks à côté du nez et quand ce n'est pas suffisant, en avaler une bonne cuillerée.»

Josiane, âgée de 19 ans, distribue ses conseils à ses nombreux collègues qui se plaignent de congestion nasale chronique, de voix éteinte et de mains gercées. Bien que nouvelle comme nous, Josiane connaît le tabac: son père travaille à l'usine frigorifiée depuis quelques années déjà.

«Ouvrière de père en fille, se désole Jamilia, une immigrante africaine dont les économies ont permis à trois de ses enfants de fréquenter l'université. Que fait-elle ici plutôt qu'à l'école, à apprendre unmétier?»

Josiane est en fait coiffeuse de formation, mais elle n'aimait pas cela. Rien n'indique qu'elle préférera l'usine. «Il reste 1h16 avant la pause», annonce-t-elle, avant de dire, six minutes plus tard, que la cloche sonnera dans 1h10. Puis dans 53 minutes, puis dans 50 minutes, puis dans 42...

Travailler à côté d'un tel coucou fait paraître interminable la journée, bien qu'elle s'égosille depuis deux heures, par-dessus le bruit infernal à l'intérieur de l'usine, à me raconter la genèse de sa vie amoureuse, y compris les garçons avec qui elle n'est sortie qu'une seule journée.

«Bon, je n'ai plus de voix. Après la pause, à toi de me raconter ta vie depuis le début. Ça passe le temps.»

Mélanie, qui est la douceur incarnée, arrive à la pause en grognant. «Ce n'est pas possible, il y a une petite madame qui vient de passer les deux dernières heures à corriger chacun de mes gestes et à replacer chacune des tranches de viande que je disposais dans la cup en me disant que je ne l'avais pas du tout. Et ses arrangements de viande, moi, je ne vois pas du tout en quoi ils sont plus beaux que les miens. Il ne s'agit pourtant que de mettre des bouts de viande dans des cups , merde! Est-ce que je me trompe ou les anciens détestent-ils voir de petits nouveaux débarquer sur leur chaîne? »

Une collègue d'expérience qui a entendu la conversation hoche la tête. «Le passetemps des gens qui sont ici depuis trop longtemps, c'est de se prendre un souffre douleur. Je me souviens trop bien de cette période-là. Moi, je me suis toujours juré de ne faire subir cela à aucune recrue.»

En discutant un peu à la table, à l'heure du souper, les Africains du groupe remettent les choses en perspective et nous signalent qu'au palmarès des emplois pénibles, le nôtre, aussi répétitif et frigorifiant soit-il, est loin de remporter la palme. «Écoute, ma soeur, dit le Congolais à mon amie Jamilia, moi, j'ai déjà travaillé dans une usine de poulet. Tu ne peux même pas imaginer l'odeur, c'est à devenir fou.

C'est à cause de cette odeur que t'es parti?

Non, plutôt parce qu'un jour, j'en ai eu assez d'un collègue vraiment chiant et que j'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire.

Quoi donc?

Eh bien... Je lui ai lancé un poulet à la figure! Et je ne vous dis pas, là-bas, comme ici, c'était plein de couteaux, alors je n'ai pas pris de risque: j'ai pris mes jambes à mon cou et j'ai démissionné.«

Ah! mon frère, renchérit le Sénégalais, moi, j'ai travaillé dans une usine de portes et de fenêtres, pas loin d'ici. Un travail physique, exigeant. Douze heures par jour. Je te dis, mon frère, avec de toute la journée une seule pause de 15 minutes.

Absolument contraire aux normes du travail, dis-je.

C'est bien pour cela que ces emplois là, on les donne aux immigrants, parce qu'ils savent bien que nous n'oserons jamais les dénoncer.«

Tiens, un petit geste plein d'humanité: le superviseur vient d'apporter une chaise à ma collègue qui travaille avec moi à l'empaquetage à la chaîne et qui est enceinte de quatremois. «Ils font très attention, parce que dans le steak haché, quatre filles ont fait des fausses couches. La cadence y est beaucoup trop rapide.»

Pourquoi ne demandaient-elles pas à être mutées à une chaîne moins exigeante? «Plusieurs filles préfèrent la chaîne du haché, parce qu'on y est tout le temps débordé et qu'on ne voit pas le temps passer.»

Ce jour-là, une séance de formation express de 30 minutes est organisée, une demi-heure avant le souper.

«Dernière chose: Il est très important que vous n'oubliiez pas de...»

Le superviseur n'a pas le temps de finir sa phrase. La cloche a sonné, et en quelques secondes, le local entier s'est vidé. C'est la ruée vers la cafétéria, et tant pis pour la dernière consigne. La cloche, c'est la cloche.

Trois minutes avant la fin des pauses, cette cloche nous avertit de nous diriger vers nos postes de travail pour y être bien à l'heure, revêtus de tout notre attirail et les mains bien lavées.

Ces journées ponctuées de cloches, Jamilia ne s'y fait pas. «Une cloche. Comme à la maternelle.Moi, de devoir faire pipi à heures fixes, ça me tue. »

Les pires journées, ce sont les samedis.

La veille, nous finissons à minuit et le samedi, il faut être au poste à 8h précises.

Ce samedi-là, je me dirige vers mon poste de travail à 8h01.

«Vous commencez à quelle heure, vous?» demande le superviseur.

J'avais perdu mes lunettes de protection«, dis-je sans mentir.

Après une nuit sans grand sommeil, suivie d'un trop maigre déjeuner, la viande apparaît plus malodorante encore, la lumière des néons, plus crue que jamais. De grands frissons me parcourent le corps et les deux premières heures avant la pause paraissent deux fois plus longues qu'à l'habitude. Je compte les minutes qui me séparent de la pause, du moment où j'irai enfiler un col roulé et une paire de chaussettes supplémentaires.

Toute la journée, nous nous nourrissons de l'espoir qu'il n'y aura pas assez de travail. Bon point en faveur de l'entreprise: nos 40 heures de travail sont garanties. Aussi sommes-nous envoyés à la cafétéria jusqu'à la fin de la journée s'il n'y a pas assez de viande à traiter. Des musulmans en profitent pour faire leurs prières, tandis que d'autres jouent aupoker, lisent les magazines à potins ou sortent les jeux de société.

La rumeur veut cependant que nos supérieurs n'aiment pas trop voir toute l'usine assise à la cafétéria en fin de soirée et fassent exprès de ralentir la cadence. Tout d'un coup, après avoir craché des dizaines et des dizaines de steaks à la minute, la machine ne nous en envoie plus que quelques-uns à l'heure. Résultat: après avoir sué à travailler à une vitesse folle, nous voilà là à grelotter, complètement transis de ne plus bouger, les pieds trempés et gelés. Devant l'impossibilité de prévoir la cadence de travail, nous sommes souvent trop habillés ou trop légèrement vêtus, et passons une partie de nos pauses à enlever ou à remettre quelques pelures.

Quand le temps ne passe pas, quand chaque paquet de viande me paraît plus lourd au bout du bras, je regarde autour de moi et je me demande si, en ce moment précis, il n'y a que moi à m'exaspérer de faire le même mouvement depuis cinq, six ou sept heures. Les autres ont-ils un ressort que je n'ai pas? Comment font-ils tous pour afficher ce visage impassible? N'ont-ils pas eux aussi dans la tête une chanson dont ils n'arrivent pas à se défaire?

Puis je me rends compte que de l'extérieur, pour moi aussi, rien n'y paraît: même impassibilité, même résignation, même patience apparentes. Rien ne dépasse. Sauf que contrairement aux autres, je n'ai aucun mérite: pour moi, ce n'est pas une affaire d'années, encore moins de vie, mais de quelques jours encore. Ce samedi, quand la cloche sonnera, j'enlèverai mes bottes de caoutchouc, mon sarrau, mes deux paires de gants, mes lunettes de protection, les bouchons de mes oreilles. Et je pointerai pour la dernière fois.

  • Habitués
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Article très intéressant et très édifiant.

De telles conditions de travail, dans une démocratie civilisée ne font pas long feu (du moins c'est ce que je me dis)

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Salut,

L'historien français Jules Michenet écrivait :

«L'atelier mécanique, c'est le règne de la nécessité, de la fatalité. Tout ce qui y entre de vivant, c'est la sévérité du contre-maître; on y punit souvent, on n'y récompense jamais. L'homme se sent là si peu homme, que dès qu'il en sort, il doit chercher avidement la plus vive exaltation des facultés humaines, celle qui concentre le sentiment d'une immense liberté dans le court moment d'un beau rêve.»

Et Mr Michenet a vécu de 1798 à 1874 ... Ainsi, je ne vois guère de différence entre ce qu'il écrivait à son époque et cet article de presse du 21ème siècle. Dans une démocratie civilisée, on peut y faire ce qu'on veut ou on veut que ce qu'on peut ?

O'Hana

  • Habitués
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article interessant en effet, mais vraiment pas specifique au quebec!

J'ai bosse 3 mois a l'usine (agroalimentaire) en france et cet article m'a rappele de sales souvenirs... sad.gif

Les jeunes pris comme tetes de turcs, les cadences qui te bousillent le dos, le froid, les horaires pouuris quand tu termines a 21 pour recommencer a 5h...

Une experience comme ca, ca donne envie de se bouger pour faire autre chose!

  • Habitués
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article interessant en effet, mais vraiment pas specifique au quebec!

J'ai bosse 3 mois a l'usine (agroalimentaire) en france et cet article m'a rappele de sales souvenirs... sad.gif

Les jeunes pris comme tetes de turcs, les cadences qui te bousillent le dos, le froid, les horaires pouuris quand tu termines a 21 pour recommencer a 5h...

Une experience comme ca, ca donne envie de se bouger pour faire autre chose!

Touché! wink.gif

J'ai moi-même travaillé en usine pendant plusieurs étés quand j'étais plus jeune, et cet article ne m'étonne pas vraiment. La dernière usine où j'ai été, j'ai démissionné dès la première journée! C'était une usine de pâtes congelées et je portaient tout le kit, en plus de bottes de pluie. J'étais juste à côté du congélateur et j'avais tellement froid que je ne sentais pas le bout de mes doigts. Mon job consistait à dire "de la sauce" quand la lumière de la balance s'allumait (ce qui arrivait tout le temps!), et à passer les lasagnes à la personne tenant une louche de sauce à côté de moi (j'étais à l'extrémité du tapis roulant et je devais "tourner" les lasagnes vers la machine qui emballe). Édifiant, non? happy.gif Quant aux bottes de pluie, c'était parce qu'on lancait des seaux d'eau par terre sans crier gare, pour nettoyer la lasagne qui tombait car la cadence était beaucoup trop rapide. Vous voyez le topo? Une vision de l'enfer je vous dis! biggrin.gif

  • Habitués
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article interessant en effet, mais vraiment pas specifique au quebec!

J'ai bosse 3 mois a l'usine (agroalimentaire) en france (...) quand tu termines a 21 pour recommencer a 5h...

Mais et les syndicats, ils sont où ? En France, il y a une durée mini à respecter entre la fin de ta journée de travail et la reprise du lendemain, cette durée ne être inférieur à 11 h 00. Voici ce que dit le code du travail :

Article L220-1

(Loi nº 98-461 du 13 juin 1998 art. 6 Journal Officiel du 14 juin 1998)

(Loi nº 2004-391 du 4 mai 2004 art. 43 I 11º Journal Officiel du 5 mai 2004)

  Tout salarié bénéficie d'un repos quotidien d'une durée minimale de onze heures consécutives.

  Une convention ou un accord collectif étendu ou une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement peut déroger aux dispositions de l'alinéa précédent, dans des conditions fixées par décret, notamment pour des activités caractérisées par la nécessité d'assurer une continuité du service ou par des périodes d'intervention fractionnées.

  Ce décret prévoit également les conditions dans lesquelles il peut être dérogé aux dispositions du premier alinéa à défaut de convention ou d'accord, et en cas de travaux urgents en raison d'un accident ou d'une menace d'accident ou de surcroît exceptionnel d'activité.

  • Habitués
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Même Zola n'a pas fait mieux dans son "Germinal" biggrin.gif

Sarcasmes mis de coté, il y a une part d'exagération quand même dans ce récit, j'ai pratiqué l'usine plusieurs mois de l'année lorsque j'étais étudiant et oui c'est dur mais bon le portrait dépeint dans ce récit est "too much" à mon goût....En plus ca redonne la foi dans les études lorsque arrive Septembre croyez moi on se rapelle de ca et on a qu'une envie: ne plus y retourner !

Maintenant, c'est vrai que je plains sincèrement les personnes qui font ce style de job toute leur vie, ca doit vraimment pas être facile à vivre au quotidien.

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